Différences

[egographie]

Lorsque tu me croises dans la rue
C'est sur, je ne passe pas inaperçue.
Aux premiers abords,
Je suis différente et alors ?

Que tu sois gros, petit, trisomique,
Aveugle, amputé ou tétraplégique,
Ton image fait peur ou fait pitié
Et tu déranges l'ordre de la société.

Lorsqu'on parle d'intégration,
Je me dis que le normal n'a pas toujours raison,
Que chacun dans ce monde est différent
Mais que tout le monde n'est pas toujours tolérant.

Je n'ai pas choisi cette vie
Mais c'est la vie qui me sourit
Même lorqu'elle rime avec galère
Je garde toujours les pieds sur terre.

J'ai appris à vivre avec cette déficience
A force de volonté et de persévérance
A affronter les difficultés
Sans jamais perdre ma dignité.

J'essaye de me débrouiller seule dans la vie
Même si ma vie ne rime pas toujours avec autonomie,
Mais, quand on me propose de l'aide, je l'accepte
Car, la solidarité, à ce moment-là, ça se respecte.

La vie est ma résilience
Car je n'ai jamais perdu confiance
Même si on n'échappe pas toujours aux clichés
Quand on parle d'une personne handicapée.

Il faut du temps pour changer les mentalités
Un regard, une parole peuvent tout bouleverser.
Rappelle toi que personne n'est parfait
Cà, je suis sûre que tu le savais.

En tout cas, on a tous un point commun
Ce sera valable aujourd'hui comme demain
C'est que nous sommes tous différents
Sur deux pieds ou en fauteuil roulant.

Demain, lorsque tu me croiseras dans la rue
On aura l'impression de s'être déjà vu
Et maintenant qu'on se connaît un peu mieux
On fera, si tu le veux, un bout de chemin à deux.

[i]TEXTE VISIBLE SUR http://www.slam-moi.skyblog.com/

[mentor]

Poésie ? Presque, ou presque pas. Oui en ce que les vers, les strophes, les rimes y sont.
Mais pas le ton.
Ca pourrait être un texte en prose mis en vers sans grande recherche.
On sent bien le message, très bien même, car il n'y a guère de nuances.
En revanche il y a une douceur dans le ton qui me plaît bien.

[Krystelle]

J'ai pensé au générique d'Arnold et Willy en lisant ce poème.
(Pour mémoire :
Les apparences et les préférences
Ont trop d'importance
Acceptons les différences
C'est vrai, faut de tout tu sais
Faut de tout c'est vrai
Faut de tout pour faire un monde
etc etc etc...)
Plus sèrieusement, tout est juste dans ce que tu dis, mais si j'ai parlé d'Arnold et Willy, c'est sans doute que le sujet est un peu éculé et aurait mérité un traitement différent, à la fois plus personnel et original. Le texte manque de force dans la mesure où il n'est pas imagé, tout est dit, d'une manière à la fois explicite et moralisatrice. Le fond ne colle pas à la forme, le propos n'a pas de réelle dimension poètique et du coup j'ai davantage l'impression de lire l'affiche d'une campagne anti-discrimination qu'un poème.
Maintenant, je le répète, tout celà est juste, et je ne remets en question que la forme, pas le fond du propos.

[Sahkti]

Suis mitigée.
Ton message est beau (et archi connu), mérite d'être répété mais il est tellement galvaudé de nos jours. L'impression du coup de lire un truc trop banal, presque plat. Ça aurait valu la peine d'apporter à ces idées qui méritent d'être mises en valeur un traitement plus percutant, plus original.
Ici, c'est un peu trop long, au risque de créer une certaine forme d'ennui.

[egographie]

d'apporter vos précieux commentaires: il est souvent plus difficile de parler de soi............avec objectivité !!
Mais si l'idée est récurente, les choses ont souvent du mal à bouger.
Quant à la forme,........je vais y travailer...........avec application !

[Lyra will]

je trouve aussi que la forme manque d'originalité, quelque part ça ne percute pas assez le lecteur, il faudrait plus de force, quelque chose qui marque les esprits
Ici tout est dit presque trop simplement, on l'a déjà entendu, de plus on bute à la lecture car certains vers sont mal rythmés
donc à retravailler dans la forme et dans le manière de dire

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