Tique... et TAC!

[euterpe]

Toujours sympa tique

Misérable, longtemps tu as attendu, pour rassasier ta carcasse vide. Tu allais mourir dans ton trou, et la Providence a fait passer sous ton regard, capable de regarder en deux directions à la fois, une céleste cuisse, le Saint Graal de la tique. Le sang, cette essence qui caractéristise les animaux nobles, est pour toi, tique, plus que du sucre, une plaie s'apparenterait à du coq au vin pour un poivrot. Ton être iophylisé s'est jeté en entier, déployant sa trompe carnassière, pour sucer, pomper le jus qui regonflera son corps rassis par les années de famine. Tique, tu avances couvert d'un masque qui te rend semblable aux Hommes, mais tu sera rattrapé tôt ou tard par ta condition de bête estomac, tique tu as l'expérience de la vampirisation c'est vrai. Comme il est vrai qu'une plaie est plus tendre que la plus tendre des peaux. J'imagine ton gros ventre satisfait, composé de trois plis abdominaux qui roulent jusque sur tes genoux, que tes maigres jambes peuvent à peine supporter. Quand tu aura terminé ton entreprise de malheur, ou quand on t'aura arraché avec toute la force du désespoir et de la tristesse, tique tu t'en retournera, en rampant, vers le lupanar de sanies qui te serre d'habitation pour digérer le plus longuement possible la substance qui te maintient en vie."Tu es sale. Les poux te rongent. Les pourceaux quand ils te voient gonflé de sang vomissent. Les croûtes et les escarres de lèpres écailleront ta peau, couverte de pus jaunâtre." et quand à ton hôte "sur sa nuque, comme sur du fumier, poussera un énorme champignon". Car tique quand tu tomberas repus ou que l'on t'aura arraché peu avant la gangrène tu laisseras comme un volcan urticant qui sera gratté jusqu'a l'os. Mais tu sera parti, tique. Ne sois pas étonné que je te voie tel que tu es car moi aussi je ne t'ai pas vu venir. C'est un jeu de déduction auquel ton hôte devrait s'adonner car; oui tu représente toutes les caractéristiques d'une tique, la vivacité en moins. Alors je te donne un conseil ou plus tôt une bête maxime. On trouve toujours plus tique que soit mon très cher ami et de chaque acte découle une conséquence. On ne peux pas tout faire sans qu'il y ai ce fameux retour de bâton, un bâton qui t'écrasera, a moitié j'espère, pour que tu prennes conscience de ta misérable condition, misérable tique. TAC! Tu n'es plus qu'une moitié de parasite éclaté espérant la rédemption. "Il s'enfuit! Il s'enfuit! Mais une masse informe le poursuit avec plus d'acharnement, sur ses traces aux milieu de la poussière."

[Krystelle]

Il y a un jeu sur les sonorités qui n'est pas désagréable à l'oreille mais pour le reste... Comment dire... ? La métaphore m'a sans doute échappée (si toutefois il y en a une), l'usage des guillemets aussi et je ne comprends pas pourquoi tu t'acharnes à confiner tes textes dans un bloc d'une densité quasi-illisible...

[Kash Prex]

Oui comme dit Krystelle, sur le plan formel c'est complètement désorganisé, et ça n'arrange pas la lecture...
Sur le fond, je n'ai pas non plus saisi la métaphore, et cela m'empêche de commenter, car c'est le fil condcuteur même du texte.

[Loupbleu]

Y un côté un peu pathé-tique dans ce texte ! (pardon, pas pu m'en empêcher).

Mettons, que ce soit une métaphore, ou une description, c'est un peu noir, malsain, sale, et dans l'ensemble pas mal réussi dans le sens où tu touches ce but. Tu tires peut-être un peu trop sur cette corde cependant. Cependant, le texte tel quel laisse sur sa faim (façon de parler, c'est pas très appétissant !).

Concernant le style, c'est compliqué. Je trouve que tu utilises assez systématiquement des constructions très complexes, parfois alambiquées (incises, inversion du sujet, phrases en rupture : tu commences beaucoup de phrases par "comme / quand / car"). Ca donne à l'ensemble un côté baroque, plutôt lourd, et probablement pour certains indigeste. Est-ce que tu ne te laisses pas un peu trop embarqué par tes propres mots ?

En résumé, texte très (trop) dense, au sens finalement un peu obscur, mais un thème osé, une envie de pétrir la langue intéressante.

[Charles]

J'ai lu mais ma foi, je n'ai pas grand chose à dire à part que je ne suis pas fan des "exercices de style" donc pas pour moi ...

[Sahkti]

La densité dans ce texte ne me dérange pas trop. Par contre, question subtilité, me semble que tu es passé complètement à côté de ta métaphore (mais tu vas peut-être dire qu'il n'y en avait point...).
Je m'explique: tu restes dans le primaire, l'écoeurement, le dégoût; tu alignes des évidences de l'horreur qui ne peuvent fatalement que révulser, voire choquer par rapport à cette symbolique tique. Mais au-delà de ça, rien, la richesse s'est barrée. Pas d'identification possible du lecteur au sujet (ou alors, pauvre lecteur!), pas d'entrée pour s'immiscer dans le texte. Empathie et attachement sont donc proscrits par la force des choses, contrairement par exemple à un Kafka qui arrive à rendre une vermine attachante, voire indispensable, malgré des descriptions peu flatteuses, ou à une Alina Reyes qui arrive à créer une alchimie malsaine mais troublante quand elle parle de viande, de corps et de sang.
Il y a à mes yeux quelque chose qui ne fonctionne pas dans le traitement que tu appliques au sujet.

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