Exo « Les fêtes obligées et les dates inévitables »

[Poussetontraino]

La fête des grands mères
des mères
des pères
des morts
de la musique…

les mariages
les baptêmes
les anniversaires
les enterrements

les repas de fêtes
les réveillons
les week ends de trois jours
les jours fériés de mai

le téléthon
le Sidaction
les journées de la croix rouge
celles des femmes

pfffffffff ( j’en passe )  


ça vous tente ?

[Invité]

On cuisine ça comment Pouss ?

[Poussetontraino]

en titre et on déroule , simplement , non ?

ou alors ( si contraintes ) soit humour sarcastique , soit coup de gueule sarcastique ( vvvuarf , moi j'vais presenter un truc sur le printemps des poètes ;-)

[Invité]

< Texte supprimé à la demande de l'auteur.
La Modération. >

[Invité]

e

[Invité]

Le quatorze juillet 1414, personne n'a dansé sur la place de la Bastille. C'est triste.
On manquait d'identité nationale à l'époque.

[Poussetontraino]

trés chouette :



Mai,

jours enfilés
en
axe
autoroutinier

week ends
en
tôle
ondulée

de soleil
gargarisé

première cerise ?
le gâteau?
l'a mangé ?

mais pour vous mai ?

;-)

[Poussetontraino]

Le quatorze juillet 1414, personne n'a dansé sur la place de la Bastille. C'est triste.
On manquait d'identité nationale à l'époque.

mais ce jour là il y avait la prison ( de la bastille) pour danser il n'y avait pas la place ;-)

[elea]

Défaite amère du ventre porteur,
Ventripotente acariâtre à potence
Lancée au fer de l'âtre.

Lèchent des flammes matricides
Sur l'iris flamboyant
D'un fruit d'entrailles à nœuds.

Gangrène guindée
Corsetée de l’aine,
Aînée haïe de l’aïeule honnie.

[Invité]

Le quatorze juillet 1414, personne n'a dansé sur la place de la Bastille. C'est triste.
On manquait d'identité nationale à l'époque.

Oui ! Savoureux, coline.

[Ba]

Fête ta mère le 14
Enterre ton père le 1er
Un brin de musique
Un pont de guirlandes
Et ta vie sera feuillée
Méride.

[Invité]

365 fois les meilleures années, 366 les pires.

Elle est mère
Presque père
Grand-mère
Presque morte
Et le week-end qui revient
Chaque fin de semaine
Et tous ses voisins
Anciens combattants
Qu’elle accompagne
Drapeau tricolore au bout du bras

Comme si ce n’était suffisant
Elle traîne depuis son baptême
Cette maladie
Que l’on dit rare
Si rare que pour y remédier
On lui a inoculé
Quatre lettres barbares
S I D A
Avec un peu d’sang rouge
Comme la croix

Pas un jour
Où on ne la fête
Elle voulait écrire
Dans la presse
Mais là aussi
La journée de liberté
L’a rattrappée.

[Polixène]

Eclaircie , finalement je préfère ta plume dans ce registre sombre ; ça remue ce texte-là, ça dépote le bien-pensant...efficace!

[Poussetontraino]

en effet ...

[Sahkti]

Fête ta mère le 14
Enterre ton père le 1er
Un brin de musique
Un pont de guirlandes
Et ta vie sera feuillée
Méride.

Pas mal du tout ceci :-)

[Sahkti]

Défaite amère du ventre porteur (...)

Bientôt la fête des mères... hé bé !

[Sahkti]

Avec un peu d’sang rouge
Comme la croix

ces deux vers me plaisent beaucoup !

[Jérémie]

La fête des morts

A la croisée des poutres
Au sommet d'une tombe
Le vent siffle une bière...

Son sang, suaire sans sueur,
S'assèche.

[Sahkti]

Le vent siffle une bière...

Ça me fait sourire, ça !

[Sahkti]

Pour ceux qui seraient en mal d'inspiration pour les journées de..., voici deux liens:
ici et là

Je me souviens avoir rédigé une petite bafouille au sujet de ces journées il y a quelques années, c'était ici

[Polixène]

Défaite amère du ventre porteur,
Ventripotente acariâtre à potence
Lancée au fer de l'âtre.

Lèchent des flammes matricides
Sur l'iris flamboyant
D'un fruit d'entrailles à nœuds.

Gangrène guindée
Corsetée de l’aine,
Aînée haïe de l’aïeule honnie.

Dis-moi il était passé inaperçu celui-ci, et pourtant, de tes tentatives poétiques sur VE, c'est de loin le plus réussi! (Il fait la synthèse entre Rebecca et Annie!)

[Invité]

Fêtes sacrées où rien ne se perd
où, dirait-on, tous se récréent
fêtes recyclées récupérées
brillant de mille canettes
de feuilles volantes
et de promesses envolées
dans cette parade des valeureux
et des sourires heureux
suivre la cadence
ou jouer à contredanse
pour finalement
finir à la benne.

[post scriptum]

Dans le même ton que Chrysie12. Texte déjà publié mais qui est dans l'esprit de l'exercice :

Bonnée !

Chaque année,
Même souhait :
« Bonne année ! »

Souhait du « N », douce et nue Bonnée !

Minuit.
Nouvelle année
Se réveille en ce cri,
Cette creuse parole, vœu
Primitif :
« Bonne année ! »

Survie
De l’heure qui passe
Que nous désirons plus heureuse
En ce soir merveilleux, cette fête joyeuse.
Se surprendre encore d’entendre autant de voix
Hurler comme soulagées un espoir morbide,
Parole figée
Reliant le Temps aux Hommes,
Cette prière implorée dans les rues sordides :
« Bonne année ! ».

Nouveau né
Englouti comme l’adjectif
Frêle et blessé sous ce substantif
Brave,  aux deux « NN » annulés puis de nouveau nés.

Minuit passé,
Premier jour assis,
Petits-fours rassis,
Verres vides,
Souvenirs à boire.
Sous le bonnet,
La gueule de bois.

Retour du « R »
Et de la rituelle
Bornée.

Douze mois,
Douze coups,
Et les nuits, ces années,
Un rayon, coup d’arrêt.

Vivement une halte prochaine
Dans la nage des rages,
Dans la neige des âges
Et dans l’air, les nuées
Où fondent les semaines
Comme crissent  
Les flocons, les rengaines :
Bonnée !

[Arielle]

Les rites nous habitent  
puis les rites nous quittent  

On s’éternise un peu    
en pâles simulacres  
mais les matins de Pâques  
ont gobé tous leurs œufs  
et chassé du jardin  
les vieux enfants chagrins  
que le présent malmène

La nostalgie gangrène
un été de refrains    
« Alléluia » nous tient  
si fort qu’on rêve encore  
de désavouer la mort

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