un autre poème

Voilà de nouveau un poème. C'est un poème basé sur la nostalgie de l'enfance et des souvenirs que l'on peut en avoir. Bisous:)



RAPPELLE-TOI

Et le fil d'or continue à se tisser
aidé par l'immuable araignée
qui envenime nos pensées,
emplies de toiles dédaignées.

Nous fermons nos yeux devant l'atrocité
de nos êtres estropiés depuis l'enfance,
lorsque nous perdîmes l'innocence
et la notion éternelle de la beauté.

Amères désillusions jamais refoulées;
de la détresse des anges à la déchéance,
le vol dans la nuit des âmes ailées
nous invite à reprendre leur danse...

Fuyons, évitons toute la douleur
engendrée par ces doux souvenirs
qui nous repprochent avec rancoeur
l'oubli de l'insouciance de nos rires.

Cachons nous.
La honte des fous
évite les remous.

Hello les filles!
Alors, suis pas très poème poème moi mais vais faire un effort pour le vôtre.
C'est joli, frais, peut-être un peu trop convenu. Mais ai été agréablement surprise par les 3 derniers vers: beaucoup plus intéressants ceux-là.
A mon avis, le 'perdîmes' et 'notion éternelle de la beauté' sont un peu désuet pour le premier, et banal pour le deuxième.
Voilà

Bel effort, en effet! Petite conseil : ne vous souciez pas de la forme lors du premier jet de votre poème si celle-ci vous empêche d'aller au bout de vos idées, si elle vous paraît trop contraignante. Au deuxième jet, prenez le temps de vous demander s'il est vraiment essentiel de faire rimer, d'avoir des vers bien égales, etc.
Et ne présentez pas le poème... je veux dire, ne vendez pas trop rapidement le secret. Laissez-nous le lire à notre façon et nous pourrons en discuter ensuite ensemble si vous le souhaitez (ceci dit, j'ai appris à mes dépens qu'il est préférable de jouer les muets, car en voulant expliquer la littérature, on en vient parfois à lui voler sa magie.)

Évidemment, le conseil est petit, pas petite.

Les remarques de Giny sont très pertinentes....
La dernière strophe

La honte des fous
évite les remous.

est très intriguante...

C'est un poème assez fort et bien écrit. Par contre, je ne suis pas sûr de sa portée au niveau du sens: faut-il vraiment vivre avec douleur cette rupture, se cacher? ne faut il pas mieux en soi retrouver ce paradis de l'enfance volée?

Ce qui me gène dans ce poème c'est que j'ai un peu l'impression que certaines expressions ont été posées là pour faire joli, sans que vraiment la portée des mots ait été mesurée. Ici par exemple
l'immuable araignée
ou encore
(..)ces doux souvenirs
qui nous repprochent avec rancoeur
l'oubli de l'insouciance de nos rires.
Quand au sens de la dernière strophe, il m'échappe totalement...
Par contre, j'aime beaucoup "la nuit des âmes ailées" et l'ambiguité que suggère les sonorités.

La dernière strophe apporte une tonalité plus directe, plus brutale à l'ensemble et ça me plaît bien cette rupture. Comme si soudainement le poème prenait vie et quittait cet immobilisme dû à l'académisme des premières strophes.
Il me semble que par moments, vous êtes un peu prisonnières du "vouloir faire rimer ou paraître joli", on sent que ça coince et qu'il faut absolument marier des mots, quitte à en perdre la richesse ou le sens. Cela donne un côté lyrique qui n'est pas désagréable mais en même temps, ça anéantit quelque peu la puissance du texte.

J'aime beaucoup emplies de toiles dédaignées.
J'ai aimé de façon assez innégale : certaines strophes ont une belles sonorité, d'autres sont plus fortes mais certaines me semblent plus artificielles, un peu trop classiques (pour rejoindre l'avis de certains).
Le passé simple m'a gêné aussi : on y perd de la spontanéïté, je trouve.
Mais à certains mots glissés, je trouve que vous pouvez faire quelque chose de vraiment bien. Les trois derniers vers changent la donne du poème, le libèrent de son moule. Lâchez-vous !

pas accroché; je trouve ça trop amer, comme si de se retrouver adulte, ou plutôt "plus enfant" était un drame, affreux même si on en croit le texte; trop pessimiste pour moi