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En hiver

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Message  martine Lun 15 Mai 2006 - 12:35

Voici une petite histoire. J'espère qu'elle vous plaira !

ANGHJU
(se prononce Andiou)

Anghju est une figure emblématique du village. Il a presque 100 ans et chacun le connaît, même le jeune couple de bergers dernièrement installés. Il était coutelier et fabriquait également des pipes, autrefois. Dans l’espoir que Dieu le protège, sa mère l’a baptisé Ange Toussaint Marie Noël. Dans le village, on l’a d’abord surnommé Anghju Santu, puis avec l’âge, comme il est le plus vieux, le dernier, chacun l’appelle Anghju, ou le Vieux, non pas au sens péjoratif mais avec affection. Et il prend de l’âge ! Il a toujours travaillé dur dans son atelier mais également sur l’exploitation de châtaigniers familiale. Il n’a jamais été malade ou si peu. Et continue malgré la vieillesse à fabriquer pipes et couteaux, qu’il vendait comme il pouvait aux villageois et en été, à la diaspora nombreuse. Cet ouvrage lui permet de vivre un peu mieux que ce que sa maigre retraite lui autorise. Chaque matin, il commence la journée par monter au sommet de la montagne dominant le village, pour voir le paysage, la mer, le temps et probablement aussi pour oublier le siècle de vie passée. Sa fille, Martine, et Joseph, son gendre vivent avec lui et s’en occupent avec amour.

Ce matin-là, comme tous les matins de sa vie, il part de bonne heure arpenter le Monte Sant‘Anghulu. Cette montagne éponyme lui plaît d’autant plus qu’elle a dominé toute sa vie. Il n’a jamais quitté le village, pas même pour les guerres. Il était trop jeune pour la première et il nourrissait déjà une famille nombreuse lorsque la 2ème éclata. En revanche, du haut de sa montagne, il a contemplé de nombreuse fois l’Italie et l’île d’Elbe ; finalement, il voyage souvent !
Pour atteindre le sommet ; il travers d’abord le village. Ce matin-là, il croise Jean-Jean, le fils de son ami d’enfance Matteo, décédé il y a plus de 20 ans, qui range son bois sous l’abri. Le jeune Pierre-Do ouvre le bar du village, où Anghju boira un chocolat chaud en revenant de sa déambulation. Avec ce froid, Anghju en rêve déjà ! Mais rien ne l’empêchera de monter « contempler son pays » comme il dit si fièrement. Au contraire même ce matin, rien de tel qu’un peu d’exercice pour se réchauffer. Il croise aussi plusieurs enfants se rendant à l’école, dont les enfants d’Anto, son petit-fils qui a épousé une fille de Corse-du-Sud, Priscillia et est venu s’installer au village.
« Bonjour Grand Papa » disent-il en le voyant, « ça va ? ». Anghju répond par un signe bienveillant de la main
« Faut bien travailler à l’école, hein ? les enfants ». «Oui, oui », et ils courent vers l’école. Anghju croise aussi d’autres enfants mais il ne les connaît pas tous. Dans sa jeunesse, plusieurs familles ont quitté le village pour aller vivre en plaine ou sur le continent, où le travail était plus accessible et facile. Et depuis quelques années, plusieurs familles se sont installées dans ce petit hameau qui comporte quand même un bar, un bureau de poste, une école, et une boulangerie. De plus, un camion d’épicerie, un boucher et un poissonnier passent régulièrement en klaxonnant dans les ruelles. Ces aménagements ont encouragé des familles à quitter la ville du litoral pour obtenir une meilleure qualité de vie en dominant la mer.
Il quitte le village pour marcher quelques centaines de mètres sur la route. Le village a dû s’adapter à cette croissance de sa population et nombreux aménagements ont eu lieu pour construire une école plus spacieuse et confortable. Des places de parking ont aussi été crées car les maisons, parfois vieilles de plusieurs siècles n’avaient alors pas été prévu pour l’automobile. A cause de toutes ces transformations, le départ du sentier qui rejoint le sommet du Sant’Anghjulu avait été déplacé à 500 mètres après la sortie du village. Sur la route, il rencontre le facteur qui fait sa tournée et qui veut lui remettre une lettre, mais Anghju refuse et lui dit d’aller la donner à sa fille. Il n’aime pas s’encombrer l’esprit de bon matin, avant d’avoir contemplé le monde. Ce facteur est à son poste depuis seulement un mois, il s’habituera vite aux habitudes des villageois !

Un peu plus loin, Charles entasse le bois qu’il a coupé pour l’hiver. Charles est un homme robuste et grand, il a le visage arrondi, le plus souvent rouge. Il possède le profil parfait du bûcheron ! On y croit d’autant plus quand on le voit, comme ce matin, avec sa chemise à grands carreaux et sa tronçonneuse thermique, le sol autour de lui parsemé de sciure. Il s’approche d’Anghju, lui tend la main. Les 2 hommes se connaissent depuis toujours. Ou plutôt : Charles connaît Anghju depuis toujours, puisqu’il est né au village il y a déjà plus de cinquante ans !
« Salute o Anghju, cumu và oghjie ? » dit Charles en secouant la main fripée d’Anghju.
« Và bé, pianu pianu… »
« Il a gelé cette nuit ; avec ce froid, tu cours le maquis, ce n’est pas raisonnable. »
« A mon âge, la raison est passée. Mais comme toi, ma fille voulait m’empêcher de faire mon tour aujourd’hui. »
« C’est normal, elle s’inquiète pour toi , avec ce froid. » insiste Charles, persuasif.
Mais Anghju a du répondant : « Le jour où je ne ferai pas ma promenade sur le Sant’Anghjulu, c’est que je serai cloué dans une boite ! A dopu, o Carlu »
« A dopu, Anghju ! »
Le vieux poursuit son chemin. Encore quelques pas et le sentier s’ouvre après le pont, sur la droite. Allègrment, Anghju y pénètre, s’y faufile, zigzaguant entre les branches mortes, les ronces,… Le sentier est nettoyé chaque année à la fin du printemps, alors en automne, le chemin est déjà moins net, malgré la forte fréquentation estivale. Le départ de la randonnée grimpe raide en longeant un ruisseau. Anghju franchit les degrés tel un mouflon, le pied sûr et le souffle léger.
En marchant, il réfléchit aux nombreuses taches qui peuvent occuper sa journée. Son ami Paul lui a demandé de lui faire une pipe sculptée. La commande date déjà de quelques mois mais Anghju a presque terminé. La pipe est prête, il ne reste qu’à la lustrer ! Il pourra l’apporter à son ami après la sieste. Il fait si froid que la fille d’Anghju ne le laissera pas passer sa journée à l’atelier s’il n’allume pas la forge. Or, il n’avait pas envie de forger des lames aujourd’hui. Il ira donc chez Paul où il boira un café et passera l’après-midi au coin du feu à se souvenir des bons moments d’antan.
Ensemble, ils en ont fait des choses en deux si longues vies. Paul est le dernier vivant de sa génération, alors leur amitié est d’autant plus forte depuis qu’il se sentent les seuls rescapés d’un naufrage. [qu’ils se sentent naufragés du même bateau.]Naufrage est le mot qui correspond le mieux à leurs impressions du monde d’aujourd’hui. Leurs repères ont disparus l’un après l’autre. Même le travail n’est plus une valeur fondatrice de la famille moderne ! Les jeunes ne pensent qu’à s’amuser, sortir en dancing et dépenser l’argent en bêtises !
Paul et Anghju se comprennent parfaitement et s’entendent très bien, même si leur famille respective les croit sourds. Ils ont choisis, il y a déjà des années de n’entendre que ce qu’ils veulent. Au départ, c’était le jeu de tous les vieux du village, à présent la sélection des conversation leur paraît toute naturelle. Les aînés du village ne s’en laisse pas conter !
La perspective de sa journée défile devant ses yeux pendant qu’Anghju gravit le sentier.

Il connaît ce chemin depuis si longtemps qu’il regarde à peine où il pose les pieds. Il devrait faire plus attention car il a gelé bien loin de 0° Celsius cette nuit. On pourrait dire « à pierres fendre » ! Anghju saute d’un caillou à l’autre, ceux qui touchent l’eau de la rivière sont recouverts de glace. Hop ! Hop ! Hop ! et Zip ! Anghju glisse et tombe de tout son poids près de l’eau scintillante. Il se fait très mal, il ne peut pas se relever, ni remuer sa jambe gauche. La douleur n’empêche pas la déception d’avoir gravit si peu vers le sommet. En même temps, il a de la chance car Charles n’est pas loin. Il peut sûrement l’entendre s’il crie assez fort. Anghju appelle au secours. Il a fallu presque un siècle pour qu’Anghju ait besoin d’aide. On se souviendra de cette journée !
Charles arrive en courant, rouge et essoufflé, lui qui se sert plus souvent de ses bras que de ses jambes, en parfait automobiliste ! Sa voiture, un magnifique et énorme engin tout terrain, constitue sa deuxième maison.
« O Anghju, che ai fatu ? » dit Charles paniqué.
« Chi voli fà ? J’ai dû glisser sur la glace, et je ne peux plus me relever » répondit Anghju, essayant de dissimuler sa douleur.
Charles l’examine, le tâte, et conclut qu’il faut le ramener chez lui. Il le charge sur son dos et cahin-caha, il rapporte Anghju chez lui. Ce dernier serre les dents, il en a vu d’autres, mais la douleur est quand même difficile à supporter.

Devant la maison d’Anghju, Charles donne un coup de pied dans la porte. Martine ouvre presque aussitôt et devant le spectacle de cet homme en portant un autre, s’exclame « Je le savais ! Mon Dieu, qu’est-il arrivé ? Je n’aurais jamais dû le laisser partir dans ce froid ! »
« Il a sûrement glissé sur du verglas, tu sais comme le chemin est à l’ombre… Je l’ai entendu crié depuis la route. » Dit alors Charles essoufflé par un tel effort. « Où est-ce que je le pose ? »
« On va l’allonger sur le sofa du salon. Merci Charles. Papa ? Tu as mal ? J’appelle le docteur ? » Devant le teint délavé de son père, Martine décroche le téléphone et demande au docteur Rossi de venir de toute urgence. Son cabinet de médecine se trouve dans la plaine.
« Le docteur sera là dans une heure, rassure Martine. Papa, en attendant, repose-toi. Charles, tu prendras bien un café ? ». Martine laisse son père et va dans la cuisine suivie par Charles.
Lui aussi est très pâle…
« Oui, oui… » Murmure-t-il avant de se laisser tomber sur une chaise de la cuisine.
Ayant posé la bouilloire sur la cuisinière allumée et fidèle à elle-même, Martine gémit :
« Je m’en doutais. Ce matin, j’ai pressenti quelque chose. Faut dire qu’avec ce froid et à son âge, je ne pensais pas qu’il irait faire son tour. J’ai essayé de le retenir mais tu le connais, il est têtu comme un âne ! A présent voilà encore des soucis. J’espère que ce n’est pas grave… A son âge, quand même… »
« On ne le changera pas maintenant, espérons que sa chute ne lui a rien cassé et qu’il s’en tirera avec quelques bleus et un belle frayeur ! » Ayant dit ça, Charles verse un cuillère de café soluble dans le verre de cantine qui sert ici de tasse. Martine verse l’eau bouillante dans le verre de Charles, se sert elle-même et s’assoit avec Charles. Tous deux fixent leur verre en silence. Les yeux de Charles se posent sur la nappe en toile cirée. Il observe comme s’il le découvrait soudain le motif à fleurs, usées par le passage fréquent de l’éponge, qui orne la nappe. Anghju est aussi usé que ces fleurs que l’on efface chaque jour davantage en voulant les garder belles et propres, pense-t-il. Il entend encore au fond de lui, les cris d’Anghju, tout à l’heure sur le chemin. Après avoir bu son café, Charles reprend rapidement des couleurs et se lève, gêné :
« Je dois retourner finir mon tas de bois, appelle-moi si tu as besoin, Martine. Je viendrai prendre des nouvelles tout à l’heure ». Il sort de la maison. Martine installe une chaise près de son père et le contemple avec amour.

martine

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Message  martine Lun 15 Mai 2006 - 12:36

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Qu’est ce qu’elle se fait comme souci pour son père ! Pour ses frères et sœurs, tout est plus facile : ils viennent voir leur père de temps en temps pour se donner bonne conscience. Ils habitent tous près : au village, en plaine ou à Bastia. Leur présence aux côtés de leur père est pourtant bien rare. Martine préviendra ses sœurs et frères après le passage du médecin. Elle veut être seule avec Anghju et le docteur. C’est elle, après tout qui s’occupe de l’aïeul depuis des années. Martine a pris l’habitude dans son quotidien de continuellement s’inquiéter pour son père. Elle n’a pas d’enfant, Joseph son époux est plus souvent hors de la maison que dedans, Martine a tout naturellement reporté toute son affection sur son père. Elle ne vit que pour lui : elle cuisine ce qu’il aime, reprise et retouche ses vêtements, nettoie la maison, repasse tout son linge, balaie du matin au soir,... pour Anghju. Et quand Joseph lui propose d’aller passer le week-end avec lui dans son village familial de Balagne, Martine refuse de laisser son père seul à la maison. Et ce dernier ne veut jamais quitter le village. D’ailleurs, il ne l’a jamais fait, ou si rarement !
La fille pensait à son père quand un bruit de moteur devant la porte la fit sursauter. Le médecin arrive, il frappe à la porte qui s’ouvre immédiatement. « Bonjour Docteur, venez » dit Martien angoissée.
La médecine officie : le médecin regarde, questionne, touche et fait bouger la jambe endolorie tirant un cri de la bouche d’Anghju.
« Vous avez probablement la jambe cassée. Je ne peux rien faire, il faut aller à l’hôpital » dit le docteur doucement. La douleur rend Anghju muet mais le docteur Rossi voit la peur dans ses yeux.
« Ne vous inquiétez pas, ce ne sera rien. A l’hôpital, on vous fera une radio pour voir ce que vous avez, et ils pourront vous soigner, et soulager votre douleur. » Il se tourne vers Martine aussi angoissée que son père.
« Il ne faut pas qu’il bouge, je vais appeler une ambulance, vous irez avec lui ». Le médecin téléphone avec son portable, range le téléphone et dit :
« L’ambulance sera là dans moins d’une heure. »
Le médecin s’en va, l’angoisse reste. Martine téléphone à sa sœur Marie-Louise qui habite en haut du village et la met au courant. Marie-Louise est inquiète aussi mais ses petites enfants vont bientôt rentrer de l’école pour déjeuner, alors elle compte sur Martine pour lui téléphoner de l’hôpital dès qu’elle saura ce qu’il en est. Elle est d’accord pour appeler les autres membres de la famille dans l’après-midi. « Merci. » lui dit Martine avant de raccrocher, comme si Marie-Louise lui rendait service.
Ensuite tout va très vite. L’ambulance arrive et repart aussitôt, emmenant Anghju allongé sur la civière et Martine assise tout près. Les voilà arrivés devant l’hôpital. Les ambulanciers sorte Anghju sur sa civière et le couche sur un lit, aux urgences. Anghju a de la chance malgré tout car pour une fois un grand calme règne dans ce service. Il n’a jamais été assez gravement malade ou blessé pour aller à l’hôpital. Pendant presque un siècle de vie, Anghju a toujours bénéficié d’une santé solide et s’est toujours comporté avec prudence. Il a échappé aux épidémies de toute sorte et autres maladies enfantines, et il s’est blessé pour la première fois en effectuant sa promenade quotidienne ! Il vit aujourd’hui sa première expérience hospitalière. Bien-sûr, il est allé visiter des proches malades mais tout est diffèrent à présent. Il est effrayé par l’inconnu.
Anghju revient rapidement de la radiographie, Martine l’attendait en faisant mine de lire un magazine dans la chambre qui lui a été indiquée comme celle d’Anghju. Il est somnolent sur son lit à roulettes. Un médecin se présente à eux au bout de quelques minutes, les radios à la main.
« Bonjour, vous êtes la fille de Monsieur Paolini ? »
« Oui, c’est moi » Martine parle doucement, murmure presque, tant son inquiétude est grande.
« Votre père s’est fait une belle fracture. A son âge, un plâtre ne suffira pas, il faut l’opérer et lui mettre des broches. C’est une intervention commune et rapide, ça se passera bien. Le bloc est libre, j’ai déjà appelé l’anesthésiste, je l’opérerai moi-même à 14 heures. »
Et il tourne des talons aussi soudainement qu’il était apparu tout à l’heure. L’anesthésiste arrive rapidement, pose des questions, ausculte, examine. Et repart à son tour. Anghju s’endort ensuite, laissant le temps à Martine d’aller appeler sa sœur. Martine s’achète un sandwich dans la petite boutique du rez-de-chaussée de l’hôpital, près des cabines téléphoniques. Elle sort devant l’hôpital pour manger son sandwich sur un banc, et essayer de se décrisper un peu. Elle lance des miettes à quelques pigeons laids et idiots. Quand elle remonte dans la chambre d’Anghju, un infirmier est là. Il prépare déjà Anghju pour l’opération.
Le docteur Rossi avait dit que ce ne serai sûrement pas grave et le docteur de l’hôpital avait même parlé d’intervention facile, ou quelque chose comme ça, se souvenait Martine. Tout est bon pour se rassurer dans ces moments-là.
Martine a le temps d’embrasser son père et l’infirmier pousse déjà Anghju dans le couloir. L’attente commence, la pire attente qu’on puisse imaginer. Martine a son magazine qu‘elle feuillette nerveusement. Les secondes passent puis les minutes et les heures. Elle somnole dans son fauteuil de malade, il fait si chaud à l’hôpital ! Le chirurgien du matin revient, l’air désolé. Martine a encore son pressentiment du matin, elle est très sensible.
« Votre père n’a pas supporté l’anesthésie, je suis désolé. »
Martine entend cette phrase comme on entend résonner un coup de massue sur la tête : proche et lointaine à la fois. Son père nonagénaire a une santé de fer, aussi loin que remontent ses souvenirs, elle ne l’a jamais vu vraiment malade, à part un petit refroidissement parfois au printemps ou en automne ces dernières années. Il lui est arrivé d’aller chez le médecin mais il n’a jamais eu besoin d’aller à l’hôpital. Martine pensait rapidement, trop rapidement, elle sentait un tourbillon dans sa tête engouffrer ces pensées : « Papa est mort ! » Et tout d’un coup Martine s’est souvenu que son père autrefois disait fièrement, invincible aux yeux de sa benjamine et en rigolant : « Quand j’irai à l’hôpital, ce sera pour y mourir ».
« N’est ce pas ce qu’on nomme « l’ironie du sort » ? » se demande-t-elle en pleurant.

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Message  martine Mer 24 Mai 2006 - 9:28

Bonjour,
Alors ça ne vous plait pas ? Ou bien .... ?
Je me demande pourquoi ma nouvelles ne vous interesse pas... Dites-moi s'il vous plait !
Bon long week-end à tous !

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Message  Sahkti Mer 24 Mai 2006 - 9:36

Si si Martine mais en ce moment, il y a un peu pénurie de gens sur VE ou de temps pour ceux qui y sont. D'autres textes attendent d'être lus et commentés, patience!
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Message  martine Mer 24 Mai 2006 - 10:00

Merci beaucoup de m'avoir répondu Sahkti !
A++

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Message  mentor Mer 24 Mai 2006 - 11:29

M... !! L'avais pas vu çui-là !! Pardon martine, m'en vais le lire dans l'après-midi !

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Message  mentor Mer 24 Mai 2006 - 12:40

Pour la forme, ce qui m’a gêné :
30 adverbes en « ent » dont certains répétitifs.
Quelques autres redondances : « aménagements », « sandwich », « du matin »
Quelques fautes de français (des pluriels, des temps de verbes)
Des maladresses : « vivre un peu mieux que ce que sa maigre retraite lui autorise », « L’anesthésiste … ausculte, examine »
Des phrases un peu irréalistes pour un vieux de cet âge : « Anghju y pénètre, s’y faufile, zigzaguant entre les branches mortes, les ronces », « Anghju franchit les degrés tel un mouflon, le pied sûr et le souffle léger », « Anghju saute d’un caillou à l’autre ». On croirait la promenade guillerette d’un gamin de 10 ans !
Pour le fond :
C’est agréable à lire. Ta prose coule bien, c’est doux, je sens bien cette « ambiance » régionale Corse, et tous ces noms font rêver. Faut dire que j’aime les îles… ;-)
Le vieux Anghju est attachant.
J’aurais peut-être aimé quelques dialogues directs entre lui et Martine. Mais tu as préféré décrire en te mettant à sa place. Empathie due au prénom choisi ? ;-)
Je m’attendais bien à l’accident en montagne, mais ça c’est bien décrit. En revanche je ne pensais pas que la fin serait à ce point dramatique et là je trouve que tu ne l’as pas traitée avec assez de force. C’est un peu court, ou alors les mots sont mal choisis. Oui, elle pleure, mais moi ça ne m’a pas serré la gorge, tu comprends ? Alors que pour certains événements dans des romans, je suis très bon public : j’ai les larmes aux yeux. Pas ici. Un peu dommage.
Globalement je trouve ton texte d’une lecture agréable car tu sais installer un environnement et y placer des personnages, même si ceux-ci pourraient être un peu plus fouillés au niveau de leurs personnalités.
Merci martine.

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Message  martine Mer 24 Mai 2006 - 13:48

Merci mentor, tes commentaires sont toujours très interessants.

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Message  mentor Mer 24 Mai 2006 - 14:03

martine a écrit:Merci mentor, tes commentaires sont toujours très interessants.
La vache !
;-)

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Message  Sahkti Jeu 8 Juin 2006 - 8:00

Un style trop narratif à mon goût, ça fige l'histoire, ça l'empêche d'être réellement vivante. J'aime bien toutes ces descriptions mais ça ne va pas assez loin dans l'âme du territoire. Tu décris, tu expliques mais en restant "au-dessus"; or je suis persuadée que cette terre, tu pourrais nous en parler avec tes tripes d'insulaire.
Le personnage principal a beaucoup de corps mais tu devrais lui donner plus de puissance et plus de vie, qu'il y ait une véritable action et pas simplement une belle histoire un brin nostalgique que tu racontes avec trop de détails. Du potentiel, il y en a mais ça manque de chaleur et d'âme à mes yeux.

La fin ne me paraît pas très heureuse. Pas parce que le vieux monsieur meurt, mais parce que c'est attendu et tu décris cela comme une simple récitation scolaire, ça manque profondément de vibrations, il n'y a pas d'émotions. Pourtant c'est triste, mais je ne ressens rien. Pas eu le temps de m'attacher aux personnages parce qu'ils sont noyés dans les descriptions et la narration.

De bonnes idées Martine, mais je pense que ça vaudrait la peine d'être retravaillé avec davantage d'interactivité et de vivacité, faire un truc qui bouge et qui respire.
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