Sept aïe et coups pour un Paris perdu

Sept aïe et coups pour un Paris perdu


......Haie d'horreur
Métro la Chapelle
cartons aux sol mâle file
Pâles filles au soir


......Pajol
Paris 18è
Aux misères abandonné
Automne des Afriques


......Haine de rue
Des keufs en voiture
On sort des boutiques des cris
Des oeufs : crépuscule


......Bohumir
Au pont mire l'eau
Masse les Beur concurrence
Et coule la haine


......Sale hasard
Rome à son matin
Ecrin conquête d'un Macrin
Trains en feuilles d'or


......Deon à Meudon
Paroles d'Harpagon
Vangile selon St Macron
Fin des noms en on


......Parhispano
Gentry à vélo
Pétrole pero hidalgo
Heureux sans prolos


......Marvejols           5 Septembre 2018
(sur une idée d'Héllion l'émirlitant)

Je comprends rien aux haîkus mais j'applaudis.

Nostalgie.
Cimetière des grands disparus: Francis Carco.

Pour aller à l'essentiel, un haïku est un poème bref de tradition japonaise sub-récente que l'on transpose en français en une suite de 5 - 7 - 5 syllabes. Le haïku doit se référer à l'évanescence, ne jamais décrire ni raconter. C'est une forme poétique (un peu trop) à la mode en France (même mon frère en publie). Je crois qu'une césure produisant une bonne chute y est nécessaire. Pas sur que les miens sur Paris en soient tous ni ne soient particulièrement bons. A vous de voir.

J'ai publié ici en 2012 celui-ci, sans doute plus haïkouesque:

Midi sur les blés
L'orge courbe sous la brise
S'égrènent mes heures

.............Marvejols  

Pour en savoir (beaucoup plus), évidemment là : https://fr.wikipedia.org/wiki/Ha%C3%AFku

si Lutèce sait
sied aux badauds ébaubis
sous les ponts la Seine