Le vent d'Aden ( à Rachid Taha )

Le vent d’Aden t’a emporté, camarade ;
auprès d’âpres étoiles ton souvenir déjà me tourmente, m’inCendie de ne je sais
quel froid solaire.

Dans ta petite cellule près d’Allah, chevalier errant tu vas, tu te promènes, au bar des Folies tu écluses tes derniers vers.

Index A : « Toute vie est un lent processus de démolition » F.S Fitzgerald

Depuis que nous avons quitté le vagin de notre mère, nous les poètes, nous ne sommes que des poids morts, hordes et cohortes nous poursuivent jusqu’aux night-clubs de la forêt. Il m’est difficile d’expliquer le bœuf et le mouton, le whisky, les obus, la loi, l’acharnement à trouver plus pessimiste que soi, tu le sais toi qu’il est féroce de se faire plus mal que nous...Lautrec te racontera…( il se masturbait sur les bottes des filles, un symbole chrétien...)

Une part de moi-même s'est envolée…

Que les chiens crèvent !

Que règne l’hiver jusqu’à la fin des aubes !

Que tous les soleils, les lunes, les vagues disparaissent … !

Je veux juste un mouchoir pour ramasser mes larmes, en faire des graines et te les donner le jour où on se retrouvera.
Au pire du pire, il est écrit sur les pavés gluants que le poids de la liberté nous porte, camarade, des milliards d'étoiles nous protègent...

Egli non pose fine
Al verso

BON SANG

je garde ma carte de séjour

Lu


Je vais aller écouter Rachid Taha

'toM a écrit:Lu


Je vais aller écouter Rachid Taha

Sublime article de Brigitte Giraud dans Libé:

https://www.liberation.fr/debats/2018/09/17/rachid-taha-le-doux-subversif_1679354

Deemarquable et poignant hommage ! Depuis lors, je n'écoute plus Rachid Tahar de la même oreille.

Ce "froid solaire" à lui seul est un hommage