Les marches de l'église
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Les marches de l'église
Un poème de 2013:
LES MARCHES DE L'EGLISE
du mauvais pinard que nous sifflâmes
souviens-toi
sur les marches de l'église
de nos heures passées à nuancer le gris
les filles à parler de nos bons coups
rares et amers
de nos peuplades de chimères
et de nos râles de ouh lala
de nos grands cafards et de nos sexes endormis
sur les marches de l'église en pierre
noire dans la grisaille
du soir et du pinard pi des zonards
fils noyés de mères débordées
shootés au subutex taillés dans l'inespoir
et rêvant à une grâce du loto
tel dédé dans sa future merco
dédé bientôt millionnaire
dédé millionnaire dans sa merco
dédé sifflant l'amour et les sacs en croco
dédé crachant sur sa chaussure
en maudissant n'importe qui
nous faisions n'importe quoi
et c'était à celui qui aimerait le moins la vie
à celui qui s'endormirait debout
profitant jusqu'au bout du parfum de la pisse
de la migration des pétasses
bonnasses bombasses
grognasses des culs des loches et puis
des femmes aussi
cherchant la chaleur tropicale des boîtes de nuit
pelotées par tous les connards de la ville
fourrées défoncées saccagées éventrées transpercées
par tous les connards de la ville
du monde connu
et nous nous oui nous qui n'étions que nous
qui n'avions pour blaze
qu'un petit nom français
nous qui écrivions des hommages aux méduses
qui voyions dans les rainures du carrelage
des chemins de fer brillants
nous les zonards
nous les artistes sans mouvement
nous les poètes de l'immobile
nous avions en nous assez d'amour
pour supporter la rencontre entre l'échec
la peur
la maladresse
l'absence de tendresse
et le vin âpre que nous sifflâmes
souviens-toi
sur les marches de l'église
*
du mauvais pinard que nous sifflâmes
souviens-toi
sur les marches de l'église
de nos heures passées à nuancer le gris
les filles à parler de nos bons coups
rares et amers
de nos peuplades de chimères
et de nos râles de ouh lala
de nos grands cafards et de nos sexes endormis
sur les marches de l'église en pierre
noire dans la grisaille
du soir et du pinard pi des zonards
fils noyés de mères débordées
shootés au subutex taillés dans l'inespoir
et rêvant à une grâce du loto
tel dédé dans sa future merco
dédé bientôt millionnaire
dédé millionnaire dans sa merco
dédé sifflant l'amour et les sacs en croco
dédé crachant sur sa chaussure
en maudissant n'importe qui
nous faisions n'importe quoi
et c'était à celui qui aimerait le moins la vie
à celui qui s'endormirait debout
profitant jusqu'au bout du parfum de la pisse
de la migration des pétasses
bonnasses bombasses
grognasses des culs des loches et puis
des femmes aussi
cherchant la chaleur tropicale des boîtes de nuit
pelotées par tous les connards de la ville
fourrées défoncées saccagées éventrées transpercées
par tous les connards de la ville
du monde connu
et nous nous oui nous qui n'étions que nous
qui n'avions pour blaze
qu'un petit nom français
nous qui écrivions des hommages aux méduses
qui voyions dans les rainures du carrelage
des chemins de fer brillants
nous les zonards
nous les artistes sans mouvement
nous les poètes de l'immobile
nous avions en nous assez d'amour
pour supporter la rencontre entre l'échec
la peur
la maladresse
l'absence de tendresse
et le vin âpre que nous sifflâmes
souviens-toi
sur les marches de l'église
*
Re: Les marches de l'église
Yoni Wolf a écrit:Un poème de 2013:
dédé sifflant l'amour et les sacs en croco
Dédé sniffant l'amour et des lignes de croco
Bon, je suis pas trop preneur sur ce coup ci. Rage ne fait pas poésie je trouve. Mais ça se tiens à l'oreille quand même…
Re: Les marches de l'église
Yep. Merci pour ta sincérité. J'espère que le prochain te plaira plus. Ca serait cool qu'on discute un jour, t'as du style.
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