Vauvert !

Beaux pieds bien calibrés,

         Crépuscules carmins,

         Bambins sur bord de lac

         Et vos robes dociles,

         Silhouettes rêveuses,

         Gardez-les vos images!


         Je me fous de vos vers,

         Restez dans vos musées!

         Ni levant ni couchant

        Mon impression à moi!

         Tout écho est taché

         Et mon soleil revêche.....


         Ma pétrolette zone,

         Moi j'aime mon quartier

         Et Picore, ma poule

         Ecrasée, l'ai mangée!


         Je me fous de vos vers.....

Je me fous de vos vers..... à, soie soi toi même, même si pas facile, être est un état, t'as la vie devant toi

Fabuleux !!
merci obi de cette belle découverte ce matin, pour moi.
Un ou deux bémols : le saut de ligne à chaque vers n'est pas judicieux, (volontaire ?). Il me fait toujours penser que l'auteur trouve son texte trop riquiqui et veut l'allonger.
Ensuite les vers décalés à gauche, il me semble qu'il y a a un qui n'est pas dans le rang "Mon impression à moi!"
Voilà pour les broutilles, passons au plaisir.
Une magnifique suite dans les idées au fil de ces vers, hexasyllabes, tous des hexasyllabes, même le premier qui pourtant est plus long que les autres.
Soit dit entre nous, si vous vous foutez de nos vers, que vous leur tordiez le coup, ce poème sera le dernier survivant de sa race des calibrés
Le titre est un plus. Je n'ose pas imaginer que vous ne choyiez que les vôtres...oh !
le tout ++++++
On boit un verre ? de café, vu l'heure qu'il est.
C'est pour des moments comme celui que je viens de passer dans votre "musée" que je reste sur ce site et ronge mon frein.

Merci vraiment pour tout, ça me contrebalance le vilain choc que j'ai eu en lisant les nouvelles du monde ce matin.
Éclaircie
ps, je ne relis pas, pardonnez les fautes.

Merci, Eclaircie de cet enthousiasme qui ranime le mien, bien trop intermittent.
Et tant pis si je le douche mais il faut être honnête : écrire des vers ne m'est pas familier!
Je ne veux rien allonger: j'ai tout simplement une vue fatiguée sur l'ordinateur, du mal avec la mise en forme et puisque j'ai la place, je m'étale. Le décalé n'est pas voulu : je n'ai pas réussi à l'enlever.
Ce texte est le résultat d'une contrainte, dix mots donnés, qu'il fallait employer dans un poème.Je n'aime pas les vers calibrés non plus et ici, je n'ai rien fait d'autre que copier piteusement des échos de Verlaine dans son Art poétique . Il va vers un vers plus libre,impair, le revendique hautement mais, ailleurs, écrit souvent en hexasyllabes X 2 = alexandrins.
"prends l'éloquence et tords lui son cou " dit-il et effectivement il tord la syntaxe, crée des néologismes: "il pleure dans mon coeur..."
Merci encore

Quel plaisir quand les poètes ne se prennent pas trop au sérieux ! C'est tonique et acidulé, un vrai bonheur !
Picore n'a pas été mangée au dépourvu ...

J'ai apprécié le rythme hexasyllabique, alors que j'ai rien compris au texte.

obi a écrit:

         Je me fous de vos vers,

         Restez dans vos musées!

         Ni levant ni couchant

        Mon impression à moi!

         Tout écho est taché

         Et mon soleil revêche.....

Je retiens cette strophe
me la garde et la lis
toute pour quelques vers
ivre à les lire à souhait

A bientôt de vous lire