Pas que du cinéma
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Pas que du cinéma
Tentons le coup !
Je ne sais pas si des aficionados ou des dilettantes viendront sur ce fil, mais les avis seraient les bienvenus si :
Tout le monde joue le jeu et ne se contente pas d’envoyer des liens.
Les véliens apportent leurs propres critiques de tel ou tel film.
Nous faisons le lien entre littérature et cinéma : adaptation cinématographique de romans, nouvelles, pièces de théâtre, poème ( suis sûre qu’il y en a ^^ ).
Nous parlons de cinéma d’ailleurs : profitons que des véliens vivent aux quatre coins de la planète pour avoir un tour d’horizon de ce qui fait recette ( ou pas ! ) dans les autres pays.
On découvre d’autres univers...
On pourrait mettre en lien une scène de film et, pour la mettre en perspective, donner une idée de ce que cela donne dans le texte.
On pourrait, également, parler de ces adaptations qu’on a détestées et pourquoi. De celles qu’on a aimées. De celles qu’on aimerait voir sur grand écran.
L’écriture de scénario est écriture, donc :
Pourquoi ne pas faire un exo dans ce sens. Lucy a pensé ( car cela lui arrive ) à lancer un exo pour la Saint Valentin… Euh, oui ! C’est loin. Pourtant, là, c’est Noël qui approche, on n’a pas le temps, on est fatigué, il neige et patati et patata… Donc, avec un peu d’avance une idée pour mi-février :
Écrire une scène d’amour tirée d’une de vos histoires ( à vous, véliens ). Que ce soit d’un roman ( même en cours ), d’une nouvelle ou d’un poème ( ben ouais, pourquoi pas ? ) scénariser comme si cela devait être filmé à Cinecittà : tant qu’à faire, allons en Italie !!!
M’enfin, Modération, si le fil est caduc et n’entre pas dans les codes « sacrez le d’là », sinon donnons nos idées et préparons nos movies.
Je ne sais pas si des aficionados ou des dilettantes viendront sur ce fil, mais les avis seraient les bienvenus si :
Tout le monde joue le jeu et ne se contente pas d’envoyer des liens.
Les véliens apportent leurs propres critiques de tel ou tel film.
Nous faisons le lien entre littérature et cinéma : adaptation cinématographique de romans, nouvelles, pièces de théâtre, poème ( suis sûre qu’il y en a ^^ ).
Nous parlons de cinéma d’ailleurs : profitons que des véliens vivent aux quatre coins de la planète pour avoir un tour d’horizon de ce qui fait recette ( ou pas ! ) dans les autres pays.
On découvre d’autres univers...
On pourrait mettre en lien une scène de film et, pour la mettre en perspective, donner une idée de ce que cela donne dans le texte.
On pourrait, également, parler de ces adaptations qu’on a détestées et pourquoi. De celles qu’on a aimées. De celles qu’on aimerait voir sur grand écran.
L’écriture de scénario est écriture, donc :
Pourquoi ne pas faire un exo dans ce sens. Lucy a pensé ( car cela lui arrive ) à lancer un exo pour la Saint Valentin… Euh, oui ! C’est loin. Pourtant, là, c’est Noël qui approche, on n’a pas le temps, on est fatigué, il neige et patati et patata… Donc, avec un peu d’avance une idée pour mi-février :
Écrire une scène d’amour tirée d’une de vos histoires ( à vous, véliens ). Que ce soit d’un roman ( même en cours ), d’une nouvelle ou d’un poème ( ben ouais, pourquoi pas ? ) scénariser comme si cela devait être filmé à Cinecittà : tant qu’à faire, allons en Italie !!!
M’enfin, Modération, si le fil est caduc et n’entre pas dans les codes « sacrez le d’là », sinon donnons nos idées et préparons nos movies.
Lucy- Nombre de messages : 3411
Age : 46
Date d'inscription : 31/03/2008
Re: Pas que du cinéma
Très bien, ce fil, Lucy, et présenté impeccablement pour que l'"administration" approuve :-))Lucy a écrit:Pourquoi ne pas faire un exo dans ce sens. Lucy a pensé ( car cela lui arrive ) à lancer un exo pour la Saint Valentin… Euh, oui ! C’est loin. Pourtant, là, c’est Noël qui approche, on n’a pas le temps, on est fatigué, il neige et patati et patata… Donc, avec un peu d’avance une idée pour mi-février :
Écrire une scène d’amour tirée d’une de vos histoires ( à vous, véliens ). Que ce soit d’un roman ( même en cours ), d’une nouvelle ou d’un poème ( ben ouais, pourquoi pas ? ) scénariser comme si cela devait être filmé à Cinecittà : tant qu’à faire, allons en Italie !!!
M’enfin, Modération, si le fil est caduc et n’entre pas dans les codes « sacrez le d’là », sinon donnons nos idées et préparons nos movies.
Quant à ta 2ème partie, cela peut tout à fait faire l'objet d'un appel à textes ultérieur lancé indépendamment.
Mais attendre un peu, car il y a plusieurs choses sur le feu, sans parler des fêtes
Moi j'ai envie de parler de L'ELEGANCE DU HERISSON de Muriel Barbery, de son roman et de l'adaptation ciné qui en a été faite.
Mais un peu plus tard.
Parce que cet aprèm je vais aller voir "Jasper, pingouin explorateur" et ça c'est une autre paire de manches oh !
Re: Pas que du cinéma
Je parlerai de Villa Amalia de Pascal Quignard adapté par Benoît Jacquot.
Rebecca- Nombre de messages : 12502
Age : 65
Date d'inscription : 30/08/2009
Re: Pas que du cinéma
j'attends ton opinion avec impatience.Rebecca a écrit:Je parlerai de Villa Amalia de Pascal Quignard adapté par Benoît Jacquot.
Invité- Invité
Re: Pas que du cinéma
Me plairait bien de m'occuper de The Road de Cormack McCarthy, mais je ne parviens pas à visionner le film. C'est comme s'ils ne l'avaient programmé nulle part. Snif ! Vais attendre le DVD... Pas le choix.
Peut-être Vivre, pas sûre néanmoins. Je cherche et vous reviens.
Pour l'exo, Mentor, bien sûr il est trop tôt pour le lancer. C'était juste pour donner une idée de ce qu'on pouvait faire avec ce fil. D'abord les chocolats et les cadeaux-par-millier, puis on verra pour l'exo. ^^
J'attends de vous lire avec impatience.
Peut-être Vivre, pas sûre néanmoins. Je cherche et vous reviens.
Pour l'exo, Mentor, bien sûr il est trop tôt pour le lancer. C'était juste pour donner une idée de ce qu'on pouvait faire avec ce fil. D'abord les chocolats et les cadeaux-par-millier, puis on verra pour l'exo. ^^
J'attends de vous lire avec impatience.
Lucy- Nombre de messages : 3411
Age : 46
Date d'inscription : 31/03/2008
Re: Pas que du cinéma
Pas de critique de "Jasper", ben voyons ! ^)^
Lucy- Nombre de messages : 3411
Age : 46
Date d'inscription : 31/03/2008
Re: Pas que du cinéma
:-))Lucy a écrit:Pas de critique de "Jasper", ben voyons ! ^)^
Vous n'y échapperez pas !
A l'école on avait de tous temps appris aux parents de Jasper le pingouin, à ses grands-parents et aux parents de ses grands-parents que le monde était plat (ben oui, sinon leur eau - glaciale - coulerait et disparaitrait !) et se terminait à la limite des icebergs.
Mais Jasper est curieux. Et puis il s'ennuie un peu.
Il finit donc par transgresser l'interdit, un peu par hasard en voulant récupérer son petit frère Junior. Et les voilà tous deux qui franchissent la muraille d'icebergs par une faille et tombent... non pas dans le grand vide sidéral mais sur un énorme paquebot de croisière.
Avec l'aide d'un perroquet enquêteur très peureux, Kakapo, ils vont monter à bord et se mettre à la recherche d'oeufs de kakapos volés par le méchant docteur Block qui veut s'en servir pour créer une nouvelle limonade destinée à transformer tous les enfants en créatures craintives et super-obéissantes.
Ils vont faire connaissance d'Emma, la fille du Capitaine, qui va bien les aider pour faire capoter le projet.
L'ai-je bien descendu ? ;-)
Film d'animation sans grande prétention, sans effets spéciaux énormes, simple mais de bonne facture, il était tout à fait adapté à ma filleule Maëlys (3 ans et 4 mois), sauf que 1h1/2 c'est quand même un peu long à cet âge.
Je vous remercie de votre attention.
Et je ne suis pas mécontent de m'être à nouveau essayé au résumé de texte, c'est un exercice plus difficile qu'on pourrait le croire.
Re: Pas que du cinéma
C'est clair.Et je ne suis pas mécontent de m'être à nouveau essayé au résumé de texte, c'est un exercice plus difficile qu'on pourrait le croire.
Et bien, en voilà du scénario ! Ce que tu ne nous dis pas, c'est si 1 heure et 1/2 c'est trop long pour les grands. ^)^
Et un hourra ! C'est la première critique du fil !!! *Je sors.*
Merci, Mentor ! ^^
Et la minette, elle a aimé ?
Lucy- Nombre de messages : 3411
Age : 46
Date d'inscription : 31/03/2008
Re: Pas que du cinéma
1h1/2 c'est jamais trop long
parce que je regardais plus les mines de la gamine, l'expression de sa joie, de ses craintes, sa façon de vivre l'histoire plutôt que l'écran
oui, elle a aimé
;-)
parce que je regardais plus les mines de la gamine, l'expression de sa joie, de ses craintes, sa façon de vivre l'histoire plutôt que l'écran
oui, elle a aimé
;-)
Re: Pas que du cinéma
à propos d'Avatar :
Question graphismes, c'est sublime. Les studios de James Cameron ont fourni un boulot extraordinaire, cette Pandora semble au moins aussi vraie que nature (d'autant plus que le 3D ça en jette quelque chose de bien), et résolument magnifique, en plus d'une immersion totale. Je dirais même, Cameron botte le cul à Yann-Arthus Bertrand en nous donnant beaucoup d'amour pour notre terre et fait passer efficacement un message écolo en montrant des images de synthèses...
C'est important, ça : sachant le succès que va avoir le film, alors que Titanic t'apprenais juste que pour faire fondre telle ou telle fille convoitée rien de tel que l'emmener voir Titanic et ainsi augmenter tes chances de séduction par 3, là le jeune public américain va se rappeler la Vérité qui dérange, maudire les lobbys du pétrole et des armes d'avoir éliminé Al Gore en 2000, se rendre compte que les soldats américains peuvent aussi tenir le rôle du méchant, qu'il faudrait faire attention à la planète, et peut-être même réfléchir sur la perversion et la cruauté de la race humaine... (bon faut pas trop rêver non plus)
Question scénar, c'est repris à 98% l'histoire de Pocahontas (à part que normalement à la fin les Indiens ils se font rétamer par Custer & Co sans possibilité de retournement), mais ça passe quand même sans trop de problème, en tout cas c'est au dessus de bon nombre de blockbusters. Et puis j'aime bien la culture panthéiste des Na'vis, même si c'est clairement inspiré de celle des Native Americans (une bonne occaz de la sortir des oubliettes, cela dit). Dommage que, confronté à des marines, ils passent un peu pour des golbutes, mais en même temps les marines ne sont pas présentés sous leur meilleur jour...
Bref, après les conneries de Roland Emmerich, ça fait du bien de voir un peu d'anti-patriotisme US dans une superprod hollywoodienne ! Même si, certes, le grand héros reste un marine. Oui, mais un marine qui a connu une deuxième naissance, alors bon, ce n'est plus vraiment un marine...
Enfin, pour conclure : une séance de cinéma comme on en fait rarement.
Question graphismes, c'est sublime. Les studios de James Cameron ont fourni un boulot extraordinaire, cette Pandora semble au moins aussi vraie que nature (d'autant plus que le 3D ça en jette quelque chose de bien), et résolument magnifique, en plus d'une immersion totale. Je dirais même, Cameron botte le cul à Yann-Arthus Bertrand en nous donnant beaucoup d'amour pour notre terre et fait passer efficacement un message écolo en montrant des images de synthèses...
C'est important, ça : sachant le succès que va avoir le film, alors que Titanic t'apprenais juste que pour faire fondre telle ou telle fille convoitée rien de tel que l'emmener voir Titanic et ainsi augmenter tes chances de séduction par 3, là le jeune public américain va se rappeler la Vérité qui dérange, maudire les lobbys du pétrole et des armes d'avoir éliminé Al Gore en 2000, se rendre compte que les soldats américains peuvent aussi tenir le rôle du méchant, qu'il faudrait faire attention à la planète, et peut-être même réfléchir sur la perversion et la cruauté de la race humaine... (bon faut pas trop rêver non plus)
Question scénar, c'est repris à 98% l'histoire de Pocahontas (à part que normalement à la fin les Indiens ils se font rétamer par Custer & Co sans possibilité de retournement), mais ça passe quand même sans trop de problème, en tout cas c'est au dessus de bon nombre de blockbusters. Et puis j'aime bien la culture panthéiste des Na'vis, même si c'est clairement inspiré de celle des Native Americans (une bonne occaz de la sortir des oubliettes, cela dit). Dommage que, confronté à des marines, ils passent un peu pour des golbutes, mais en même temps les marines ne sont pas présentés sous leur meilleur jour...
Bref, après les conneries de Roland Emmerich, ça fait du bien de voir un peu d'anti-patriotisme US dans une superprod hollywoodienne ! Même si, certes, le grand héros reste un marine. Oui, mais un marine qui a connu une deuxième naissance, alors bon, ce n'est plus vraiment un marine...
Enfin, pour conclure : une séance de cinéma comme on en fait rarement.
Chako Noir- Nombre de messages : 5442
Age : 33
Localisation : Neverland
Date d'inscription : 08/04/2008
Re: Pas que du cinéma
ça me donne encore plus envie
prévu déjà la semaine dernière pour la semaine prochaine
ferai un court CR de mes impressions
prévu déjà la semaine dernière pour la semaine prochaine
ferai un court CR de mes impressions
Re: Pas que du cinéma
Mention Très Bien : ^^1h1/2 c'est jamais trop long
parce que je regardais plus les mines de la gamine, l'expression de sa joie, de ses craintes, sa façon de vivre l'histoire plutôt que l'écran
oui, elle a aimé
;-)
J'attends la sortie DVD pour Avatar. Ceci dit, ça a l'air pas mal.
Lucy- Nombre de messages : 3411
Age : 46
Date d'inscription : 31/03/2008
Re: Pas que du cinéma
C'est ce que je me dis pour bon nombre de films, mais là tu fais fausse route : la saveur du film tient pour beaucoup à l'immersion dans l'univers 3D monté par l'équipe de Cameron (qui a bossé 3 ans pour en faire un monde cohérent et vraiment chouette), ce serait dommage de se priver de ça, car c'est bien pour l'expérience en salle que le film a été fait. Après, si le ciné du coin n'a pas la technologie I-max, ok va pour le DVD.Lucy a écrit:J'attends la sortie DVD pour Avatar. Ceci dit, ça a l'air pas mal.
Chako Noir- Nombre de messages : 5442
Age : 33
Localisation : Neverland
Date d'inscription : 08/04/2008
Re: Pas que du cinéma
C'est parce que... la salle de ciné la plus proche est à 86 Km de la maison, ce qui est un peu loin. Pas d'I-max, plutôt un genre cinéma de quartier. Peu de choix ( deux films, mais " Avatar " devrait être à l'affiche puisque blockbuster oblige... ).
Ici, les DVD sortent relativement vite - environ deux mois d'attente. Je patienterai. En France, c'était un ciné semaine, ici, ce n'est pas le cas. Trois films en trois ans. Ceci dit, je n'ai aimé aucune de ces sorties et comme le cinéma est l'une des choses que je préfère... je préfère m'en passer si c'est pour le vivre à moitié. ^^
Suis attentive à vos avis, je ferai le plein de DVD en rentrant en France ( la liste est déjà longue ), quant aux films US : vous êtes mes yeux !!!
Je potasse le sujet : dossier viking ( mais faut que je me pose pour l'écrire, très envie de descendre " Beowulf " ) et " 20h17, rue Darling " en préparation.
Ici, les DVD sortent relativement vite - environ deux mois d'attente. Je patienterai. En France, c'était un ciné semaine, ici, ce n'est pas le cas. Trois films en trois ans. Ceci dit, je n'ai aimé aucune de ces sorties et comme le cinéma est l'une des choses que je préfère... je préfère m'en passer si c'est pour le vivre à moitié. ^^
Suis attentive à vos avis, je ferai le plein de DVD en rentrant en France ( la liste est déjà longue ), quant aux films US : vous êtes mes yeux !!!
Je potasse le sujet : dossier viking ( mais faut que je me pose pour l'écrire, très envie de descendre " Beowulf " ) et " 20h17, rue Darling " en préparation.
Lucy- Nombre de messages : 3411
Age : 46
Date d'inscription : 31/03/2008
Villa Amalia
Quand je suis allée voir "Villa Amalia" au cinéma, adapté d’un roman de Quignard, il a fallu que dés le lendemain , je relise le livre....
Cette relecture m' a brisé le cœur...
La première fois, je n'avais retenu de cette histoire que la première partie en fait ...L’échappée belle…
La fuite éperdue d'une femme qui quitte tout...Elle se quitte pour se trouver...La beauté inflexible d'une quête .... Une errance et puis un port d'attache...
Cette villa, Amalia, qui lui ressemble, sauvage , suspendue au dessus de la falaise, qu'on atteint par des chemins impraticables ,cet endroit qui la mène plus près du ciel , ce lieu solitaire d'abord et qui se repeuple....elle y découvre l'amour d'une femme et puis l'amour d'un enfant qui n'est pas le sien et puis elle aime un homme parce qu il est le père de cet enfant....et puis le drame la mort de cet enfant la disparition de la femme aimée responsable de la mort de cet enfant et puis la suite… j'avais préféré l'oublier je crois
Pour moi c'était l histoire dune femme qui vit , se rebelle, dit non, une femme qui va de l'avant, comme dans le film.
Mais la deuxième fois, c’est une toute autre histoire qui m’est apparue ...
Celle d'une femme que tout quitte, que tout abandonne ....
Son père quand elle était petite , sa mère à cause du chagrin , son petit frère prématurement disparu, son enfance ,son homme et tous les personnages de l'histoire....
La vie et la mort lui prennent tout...même si elle donne l'impression que c 'est elle qui les quitte ....elle qui fuit...elle qui est dans le mouvement....
Ce qui m'a frappé dans ma relecture, c'est le temps qui passe, la vie qui va, les années qui nous volent tout
Et puis, que l’'on reste sur place ou que l’on voyage tout le temps, cette folie de croire qu'on écrit son destin ......
La vie nous traverse, la vie nous forge et nous brise , elle nous donne tout et nous reprend tout .
La solitude semble la seule réalité tangible, la seule certitude qu'on peut avoir
La fragilité, l'absurdité de tout ...est tout ce dont on peut ¨être sur...
Autant ma précédente lecture du livre et la vision du film semblait nous emporter dans un tourbillon de vie et de rencontres , autant à la relecture, cette femme semble n’aller que vers la vieillesse et la mort .
Chacun des lieux importants qu'elle traverse n'est qu'une des étapes de ce chemin.
La Bretagne, son enfance ....Paris, la découverte de l’ amour et de la trahison ....Son voyage en Europe le deuil de sa vie de jeune femme.... la villa Amalia , la maturité, l'amour solaire pour une italienne, l'amour maternel ,l'amour de la nature, le bonheur ....et puis l 'Yonne enfin où se trouve la maison de son ami d enfance dont elle a hérité , le début de la vieillesse ... le début ou la continuation du deuil permanent de tout ce qu on a été ,de tout ce qu on a aimé , et puis l'apprentissage de la solitude définitive qui ne sera plus jamais peuplée que de souvenirs et que de fantômes....
Cette relecture m'avait emplie de chagrin j’étais inconsolable.
Est-ce que nos états d’âme influent sur nos lectures ? Où est ce, paradoxalement, la vision du film qui en avait changé la teneur ?
Je dis paradoxalement car le film est plus proche de ma première interprétation d’autant plus qu’il a éludé une grande partie du tragique de l’histoire, pour ne pas dire tout…On n’y voit pas l’héroïne vieille. On garde une vision solaire de son parcours.
Ellipses insensées même quand on y pense…Personnages essentiels et effacés. Etonnante adaptation.
L'histoire au début est extrêmement fidéle ....les dialogues parfois sont une reproduction au mot prés....et puis après la découverte de la villa Amalia ....Benoit Jacquot le réalisateur a arrêté l'histoire , il a escamoté les autres personnages, les drames et il a changé la fin....
Elle n'a pas connu cet enfant, il n'est pas mort, elle n'a pas aimé le père de cet enfant !
Dans le film elle n'a pas vu mourir son ami d'enfance, elle n'a pas partagé avec lui ses derniers mois ou ses dernières années de vie... la dernière image : elle est retournée à la villa Amalia ....comme si
cet endroit ne pouvait la quitter lui aussi...
Moi aussi, dans mon souvenir il était évident qu'elle retournait là, que l'histoire s’ arrêtait là....que c'était le portrait d une femme rebelle portée d'espoirs ....!
Or, dans le livre, ...à la fin quand tout l’a quittée , elle est vieillie, usée par le temps ,fourbue ,elle a les cheveux blancs et elle sait qu'elle ne repartira jamais de cette maison au bord de l'Yonne ...où elle revient après quelques années résumées en quelques lignes .
Dans le film, l histoire est arrêtée bien avant ce dénouement, tout ce qui évoque la décrépitude l arrêt du mouvement, le drame absolu peut -être a été retiré...
Et toute l histoire est resserrée autour d'Anna, donc cadrée sur son visage et le mystère de ce visage, sur les paysages qui la traversent et ceux qu'elle traverse
...sur ses mains aussi...très émouvantes les mains d'Isabelle Huppert...fragiles et si fortes quand elles jouent du piano ....
Est ce que ça lui a échappé au réalisateur où est -ce que c'est sa façon de résumer ce qu’ il ne nous raconte pas de l histoire ?
Des mains de personne qui a vécu, un peu sèches , osseuses un peu flétries...des mains qui serrent le cœur ...si différentes des mains de la "Dentellière"....
(Ce livre et ce film aussi m'avaient marquée... la Dentellière....un personnage aux antipodes de celui d'Anna, qui est compositeur de musique contemporaine ... et en même temps si proche grâce au visage étheré d' Huppert...Dans la dentellière elle est une toute jeune fille naive, innocente, simple qui tombe amoureuse d un garçon dont l'intelligence et la facilite de contact qu il a avec les autres la poussent de plus en plus dans une solitude désesperée....elle a peur qu il ait honte d elle dans le milieu qu il fréquente ...d ailleurs c 'est surement le cas ...
elle ne sait pas penser ...elle ne veut qu'aimer ... et le fossé s'elargit entre eux et peu à peu l engloutit ....elle l 'aime d un amour fou démesuré passionné incompréhensible car ils n ont rien à se dire rien à échanger ils viennent de deux planètes differentes ...et peu à peu elle sombre dans une sorte d’autisme....ou elle a toujours été cette autiste que cet amour révèle et elle finit folle..
… un jour il vient la voir dans son hospice pour fous...et c’est un cauchemar ...elle a la force de lui faire croire qu’ elle ne souffre pas qu’ elle ne pense pas qu à lui … elle le délivre d'elle pour qu’ il puisse vivre sa vie et il s en va rassuré, inconscient, si faible et si lâche…cette histoire m'a hantée toute ma vie...)
J' adore les paysages que révèlent le visage d'Isabelle Huppert dans ces deux rôles ....qu elle ait le visage d une jeune fille ou d'une femme mûre....cette souffrance intérieure indicible, cette force et cette fragilité butée...cette énigme..
Je ne sais pas expliquer cette fascination...
Benoit Jacquot non plus et c'est pour ça sans doute qu'il n'arrête pas de la filmer...et qu il a supprimé des personnages importants de l'histoire....J'ai envie du coup de voir ses autres films avec elle...
Je me relis et j’ai peur que mon résumé échevelé ne donne aucun élément tangible et soit assez déconcertant pour qui ne connait rien de ces deux œuvres, littéraire et cinématographique.
Mais le thème c’est peut-être ça : la perte de tout élément solide.
Juste je rajouterai pour le film que l’image est belle ( Caroline Champetier à la photo) la musique de Purcell superbe et puis un mot sur Jean Hugues Anglade, très touchant.
Le livre est remarquablement bien écrit.
A mon goût , …critique éminemment subjective.
Cette relecture m' a brisé le cœur...
La première fois, je n'avais retenu de cette histoire que la première partie en fait ...L’échappée belle…
La fuite éperdue d'une femme qui quitte tout...Elle se quitte pour se trouver...La beauté inflexible d'une quête .... Une errance et puis un port d'attache...
Cette villa, Amalia, qui lui ressemble, sauvage , suspendue au dessus de la falaise, qu'on atteint par des chemins impraticables ,cet endroit qui la mène plus près du ciel , ce lieu solitaire d'abord et qui se repeuple....elle y découvre l'amour d'une femme et puis l'amour d'un enfant qui n'est pas le sien et puis elle aime un homme parce qu il est le père de cet enfant....et puis le drame la mort de cet enfant la disparition de la femme aimée responsable de la mort de cet enfant et puis la suite… j'avais préféré l'oublier je crois
Pour moi c'était l histoire dune femme qui vit , se rebelle, dit non, une femme qui va de l'avant, comme dans le film.
Mais la deuxième fois, c’est une toute autre histoire qui m’est apparue ...
Celle d'une femme que tout quitte, que tout abandonne ....
Son père quand elle était petite , sa mère à cause du chagrin , son petit frère prématurement disparu, son enfance ,son homme et tous les personnages de l'histoire....
La vie et la mort lui prennent tout...même si elle donne l'impression que c 'est elle qui les quitte ....elle qui fuit...elle qui est dans le mouvement....
Ce qui m'a frappé dans ma relecture, c'est le temps qui passe, la vie qui va, les années qui nous volent tout
Et puis, que l’'on reste sur place ou que l’on voyage tout le temps, cette folie de croire qu'on écrit son destin ......
La vie nous traverse, la vie nous forge et nous brise , elle nous donne tout et nous reprend tout .
La solitude semble la seule réalité tangible, la seule certitude qu'on peut avoir
La fragilité, l'absurdité de tout ...est tout ce dont on peut ¨être sur...
Autant ma précédente lecture du livre et la vision du film semblait nous emporter dans un tourbillon de vie et de rencontres , autant à la relecture, cette femme semble n’aller que vers la vieillesse et la mort .
Chacun des lieux importants qu'elle traverse n'est qu'une des étapes de ce chemin.
La Bretagne, son enfance ....Paris, la découverte de l’ amour et de la trahison ....Son voyage en Europe le deuil de sa vie de jeune femme.... la villa Amalia , la maturité, l'amour solaire pour une italienne, l'amour maternel ,l'amour de la nature, le bonheur ....et puis l 'Yonne enfin où se trouve la maison de son ami d enfance dont elle a hérité , le début de la vieillesse ... le début ou la continuation du deuil permanent de tout ce qu on a été ,de tout ce qu on a aimé , et puis l'apprentissage de la solitude définitive qui ne sera plus jamais peuplée que de souvenirs et que de fantômes....
Cette relecture m'avait emplie de chagrin j’étais inconsolable.
Est-ce que nos états d’âme influent sur nos lectures ? Où est ce, paradoxalement, la vision du film qui en avait changé la teneur ?
Je dis paradoxalement car le film est plus proche de ma première interprétation d’autant plus qu’il a éludé une grande partie du tragique de l’histoire, pour ne pas dire tout…On n’y voit pas l’héroïne vieille. On garde une vision solaire de son parcours.
Ellipses insensées même quand on y pense…Personnages essentiels et effacés. Etonnante adaptation.
L'histoire au début est extrêmement fidéle ....les dialogues parfois sont une reproduction au mot prés....et puis après la découverte de la villa Amalia ....Benoit Jacquot le réalisateur a arrêté l'histoire , il a escamoté les autres personnages, les drames et il a changé la fin....
Elle n'a pas connu cet enfant, il n'est pas mort, elle n'a pas aimé le père de cet enfant !
Dans le film elle n'a pas vu mourir son ami d'enfance, elle n'a pas partagé avec lui ses derniers mois ou ses dernières années de vie... la dernière image : elle est retournée à la villa Amalia ....comme si
cet endroit ne pouvait la quitter lui aussi...
Moi aussi, dans mon souvenir il était évident qu'elle retournait là, que l'histoire s’ arrêtait là....que c'était le portrait d une femme rebelle portée d'espoirs ....!
Or, dans le livre, ...à la fin quand tout l’a quittée , elle est vieillie, usée par le temps ,fourbue ,elle a les cheveux blancs et elle sait qu'elle ne repartira jamais de cette maison au bord de l'Yonne ...où elle revient après quelques années résumées en quelques lignes .
Dans le film, l histoire est arrêtée bien avant ce dénouement, tout ce qui évoque la décrépitude l arrêt du mouvement, le drame absolu peut -être a été retiré...
Et toute l histoire est resserrée autour d'Anna, donc cadrée sur son visage et le mystère de ce visage, sur les paysages qui la traversent et ceux qu'elle traverse
...sur ses mains aussi...très émouvantes les mains d'Isabelle Huppert...fragiles et si fortes quand elles jouent du piano ....
Est ce que ça lui a échappé au réalisateur où est -ce que c'est sa façon de résumer ce qu’ il ne nous raconte pas de l histoire ?
Des mains de personne qui a vécu, un peu sèches , osseuses un peu flétries...des mains qui serrent le cœur ...si différentes des mains de la "Dentellière"....
(Ce livre et ce film aussi m'avaient marquée... la Dentellière....un personnage aux antipodes de celui d'Anna, qui est compositeur de musique contemporaine ... et en même temps si proche grâce au visage étheré d' Huppert...Dans la dentellière elle est une toute jeune fille naive, innocente, simple qui tombe amoureuse d un garçon dont l'intelligence et la facilite de contact qu il a avec les autres la poussent de plus en plus dans une solitude désesperée....elle a peur qu il ait honte d elle dans le milieu qu il fréquente ...d ailleurs c 'est surement le cas ...
elle ne sait pas penser ...elle ne veut qu'aimer ... et le fossé s'elargit entre eux et peu à peu l engloutit ....elle l 'aime d un amour fou démesuré passionné incompréhensible car ils n ont rien à se dire rien à échanger ils viennent de deux planètes differentes ...et peu à peu elle sombre dans une sorte d’autisme....ou elle a toujours été cette autiste que cet amour révèle et elle finit folle..
… un jour il vient la voir dans son hospice pour fous...et c’est un cauchemar ...elle a la force de lui faire croire qu’ elle ne souffre pas qu’ elle ne pense pas qu à lui … elle le délivre d'elle pour qu’ il puisse vivre sa vie et il s en va rassuré, inconscient, si faible et si lâche…cette histoire m'a hantée toute ma vie...)
J' adore les paysages que révèlent le visage d'Isabelle Huppert dans ces deux rôles ....qu elle ait le visage d une jeune fille ou d'une femme mûre....cette souffrance intérieure indicible, cette force et cette fragilité butée...cette énigme..
Je ne sais pas expliquer cette fascination...
Benoit Jacquot non plus et c'est pour ça sans doute qu'il n'arrête pas de la filmer...et qu il a supprimé des personnages importants de l'histoire....J'ai envie du coup de voir ses autres films avec elle...
Je me relis et j’ai peur que mon résumé échevelé ne donne aucun élément tangible et soit assez déconcertant pour qui ne connait rien de ces deux œuvres, littéraire et cinématographique.
Mais le thème c’est peut-être ça : la perte de tout élément solide.
Juste je rajouterai pour le film que l’image est belle ( Caroline Champetier à la photo) la musique de Purcell superbe et puis un mot sur Jean Hugues Anglade, très touchant.
Le livre est remarquablement bien écrit.
A mon goût , …critique éminemment subjective.
Rebecca- Nombre de messages : 12502
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Date d'inscription : 30/08/2009
Re: Pas que du cinéma
Rebecca :
Eh bien à moi qui ai vu le film et en étais sortie avec une impression mitigée de frustration, ton post me donne l'envie irrésitible de lire le livre. Tiens, je me le commande illico !Je me relis et j’ai peur que mon résumé échevelé ne donne aucun élément tangible et soit assez déconcertant pour qui ne connait rien de ces deux œuvres, littéraire et cinématographique.
Re: Pas que du cinéma
Bonjour Lucy. D'abord, merci de m'avoir commenté.
Ceci dit ai-je bien saisi?
Etant cinéphobe au point d'en être resté au niveau de mes souvenirs sur écran à "Autant en supporte un gland" et "docteur, j'y vais trop", ou phonétiquement ressemblant, j'aimerais savoir s'il est possible d'envoyer une histoire, une petite scène tirée du vécu, jamais projetée dans aucune salle, puisque juste sortie de mon calebar? (garantie sans aucune vulgarité ni salacité, du tout, s'entend)
Celà resterait-il du cinéma suffisamment pour figurer?
S'il me fallait renoncer au projet, je ne t'en voudrais nullement, d'autant que cela demandera de l'effort.
Avec dialogue, je suppose ce serait mieux, parce qu'un film muet par écrit, risquerait fort courtement de paraitre vite fait longuet.
Si oui quand c'est qu'il faudrait envoyer? Pourrais tu me confirmer tout cela, s'il te plait, afin que je me creuse pas inutile. Merci encore.
Ceci dit ai-je bien saisi?
Etant cinéphobe au point d'en être resté au niveau de mes souvenirs sur écran à "Autant en supporte un gland" et "docteur, j'y vais trop", ou phonétiquement ressemblant, j'aimerais savoir s'il est possible d'envoyer une histoire, une petite scène tirée du vécu, jamais projetée dans aucune salle, puisque juste sortie de mon calebar? (garantie sans aucune vulgarité ni salacité, du tout, s'entend)
Celà resterait-il du cinéma suffisamment pour figurer?
S'il me fallait renoncer au projet, je ne t'en voudrais nullement, d'autant que cela demandera de l'effort.
Avec dialogue, je suppose ce serait mieux, parce qu'un film muet par écrit, risquerait fort courtement de paraitre vite fait longuet.
Si oui quand c'est qu'il faudrait envoyer? Pourrais tu me confirmer tout cela, s'il te plait, afin que je me creuse pas inutile. Merci encore.
outretemps- Nombre de messages : 615
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Re: Pas que du cinéma
Argh. Je vais mettre un veto à ce fil ! :-)))))mentor a écrit:Moi j'ai envie de parler de L'ELEGANCE DU HERISSON de Muriel Barbery, de son roman et de l'adaptation ciné qui en a été faite.
Loupbleu- Nombre de messages : 5838
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Re: Pas que du cinéma
faut plus qu'un veto pour soigner le hérisson
grieg- Nombre de messages : 6156
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Re: Pas que du cinéma
Ce livre commence par un évènement peu crédible :Arielle a écrit:Rebecca :Eh bien à moi qui ai vu le film et en étais sortie avec une impression mitigée de frustration, ton post me donne l'envie irrésitible de lire le livre. Tiens, je me le commande illico !Je me relis et j’ai peur que mon résumé échevelé ne donne aucun élément tangible et soit assez déconcertant pour qui ne connait rien de ces deux œuvres, littéraire et cinématographique.
Georges 47 ans rencontre dans une ruelle sombre où elle guette son amour qui la trompe Ann 47 ans et il la reconnait ! 40 ans après ! plus fort que nous non? Ils se connaissaient à l'âge de sept ans quand ils fréquentaient la même école de bonnes soeurs en Bretagne...il se souvient d'elle de ses nattes de sa mère qui leur faisait des crêpes... Il la retrouve et la reconnait aujourd'hui dans cette banlieue improbable de la région parisienne au moment où sa vie à elle explose ...elle se souvient aussi du petit garçon qu'il était....
Quand peu après , ils prennent le thé ensemble , elle dit : "deux fantômes boivent du thé ensemble...."
Ce début d'histoire impossible m'a énervée au début !!! Et puis je me suis laissée embarquer par l'histoire de cette femme qui décide d'abandonner son passé son identité tout , et se fait aider par cet homme pour disparaitre.
Je dois rajouter que si ce livre est bien écrit du point de vue de la construction des phrases je l’ai trouvé aussi , mal foutu, totalement déséquilibré dans sa narration générale,dans la construction des chapitres, irritant,parfois incompréhensible mais ...j ai adoré le lire.
Et j’ai bien aimé ces allers retours du livre au livre en passant par le film!
Rebecca- Nombre de messages : 12502
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Date d'inscription : 30/08/2009
Re: Pas que du cinéma
J'ai coupé un morceau de phrase où je racontais qu'il m'est arrivé qu'une ancienne élève me reconnaisse à 20 ans de distance et 500 kilomètres, sur mon lieu de vacances.Déjà, ça m'avait semblé incroyable !
Moi évidemment je ne l'avais pas reconnue, vu qu'elle était passée de 9 ans à 29!!!
Moi évidemment je ne l'avais pas reconnue, vu qu'elle était passée de 9 ans à 29!!!
Rebecca- Nombre de messages : 12502
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Date d'inscription : 30/08/2009
Re: Pas que du cinéma
Tu n'm pas ce fil , ce film te hérisse le poil? :-)Loupbleu a écrit:Argh. Je vais mettre un veto à ce fil ! :-)))))mentor a écrit:Moi j'ai envie de parler de L'ELEGANCE DU HERISSON de Muriel Barbery, de son roman et de l'adaptation ciné qui en a été faite.
Rebecca- Nombre de messages : 12502
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Date d'inscription : 30/08/2009
Re: Pas que du cinéma
il sait même pas si j'ai envie d'en dire du bien ou de le descendre
procès d'intention
en tout cas, moi,je sais à quoi m'en tenir sur l'avis du chef
;-)
procès d'intention
en tout cas, moi,je sais à quoi m'en tenir sur l'avis du chef
;-)
Re: Pas que du cinéma
Bon, plus sérieusement, je vois deux axes dans ce fil :
- Techniquement : comment écrit-on un scénario de cinéma (et même : à quoi ça ressemble, "en vrai" ?)
- Discuter des relations cinéma / littérature : où finalement on parlera des éléments de langage de la littérature, du cinéma, comment ils se comparent, se complètent, etc.
Ce qu'il ne faudrait pas que ce fil devienne :
- Un fil de critique de cinéma (vous trouverez bien mieux sur allocine), une description de films, etc.
Et comme le suggère Lucy, c'est une excellente idée que ça débouche sur un appel à texte !
- Techniquement : comment écrit-on un scénario de cinéma (et même : à quoi ça ressemble, "en vrai" ?)
- Discuter des relations cinéma / littérature : où finalement on parlera des éléments de langage de la littérature, du cinéma, comment ils se comparent, se complètent, etc.
Ce qu'il ne faudrait pas que ce fil devienne :
- Un fil de critique de cinéma (vous trouverez bien mieux sur allocine), une description de films, etc.
Et comme le suggère Lucy, c'est une excellente idée que ça débouche sur un appel à texte !
Loupbleu- Nombre de messages : 5838
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Date d'inscription : 12/12/2005
Re: Pas que du cinéma
Je voulais juste lancer quelques piques...Rebecca a écrit:Tu n'm pas ce fil , ce film te hérisse le poil? :-)Loupbleu a écrit:Argh. Je vais mettre un veto à ce fil ! :-)))))mentor a écrit:Moi j'ai envie de parler de L'ELEGANCE DU HERISSON de Muriel Barbery, de son roman et de l'adaptation ciné qui en a été faite.
Loupbleu- Nombre de messages : 5838
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Re: Pas que du cinéma
La question de l'adaptation cinématographique d'une oeuvre littéraire ne manque pas d'intérêt. Encore que... On ne va pas pouvoir se contenter ici de déplorer que "c'était mieux, le livre" ou que "je voyais pas ça comme ça". Il va falloir entrer dans le vif du sujet : comment procéder concrètement !
Autre question : En quoi le cinéma fait acte de littérature (dans les procédés, abondance de dialogues, de voix off, etc.), dans l'écriture. Et parallèlement, en quoi la littérature a été influencée par le cinéma, procède de la même façon (découpage en scènes, s'écrit "caméra à l'épaule").
Tiens, et ça, comment vous l'adapteriez :
"Longtemps, je me suis couché de bonne heure. Parfois, à peine ma bougie éteinte, mes yeux se fermaient si vite que je n’avais pas le temps de me dire : « Je m’endors. » Et, une demi-heure après, la pensée qu’il était temps de chercher le sommeil m’éveillait ; je voulais poser le volume que je croyais avoir encore dans les mains et souffler ma lumière ; je n’avais pas cessé en dormant de faire des réflexions sur ce que je venais de lire, mais ces réflexions avaient pris un tour un peu particulier ; il me semblait que j’étais moi-même ce dont parlait l’ouvrage : une église, un quatuor, la rivalité de François Ier et de Charles Quint. "
Autre question : En quoi le cinéma fait acte de littérature (dans les procédés, abondance de dialogues, de voix off, etc.), dans l'écriture. Et parallèlement, en quoi la littérature a été influencée par le cinéma, procède de la même façon (découpage en scènes, s'écrit "caméra à l'épaule").
Tiens, et ça, comment vous l'adapteriez :
"Longtemps, je me suis couché de bonne heure. Parfois, à peine ma bougie éteinte, mes yeux se fermaient si vite que je n’avais pas le temps de me dire : « Je m’endors. » Et, une demi-heure après, la pensée qu’il était temps de chercher le sommeil m’éveillait ; je voulais poser le volume que je croyais avoir encore dans les mains et souffler ma lumière ; je n’avais pas cessé en dormant de faire des réflexions sur ce que je venais de lire, mais ces réflexions avaient pris un tour un peu particulier ; il me semblait que j’étais moi-même ce dont parlait l’ouvrage : une église, un quatuor, la rivalité de François Ier et de Charles Quint. "
Loupbleu- Nombre de messages : 5838
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Date d'inscription : 12/12/2005
Re: Pas que du cinéma
Excellente initiative, Arielle. Le livre vaut le détour. Le film m'avait immensément déçue, que j'avais trouvé superficiel, esthétisant et c'est tout. Il m'avait semblé être passé à côté de l'essentiel, comme le souligne Rebecca dans son commentaire. A tel point que j'avais remis en question mon culte perso de I. Huppert que je venais juste de voir dans Un barrage sur le Nil (tiens, un autre film tiré d'un roman) et où j'avais aussi trouvé que l'essence du récit était galvaudée au profit de belles images qui ne rendaient en rien la densité du drame qu'expose le roman. Je m'étais demandé si la grande Huppert ne sombrait pas peu à peu dans une espèce de facilité à vouloir du beau à tout prix, aux dépens d'une certaine profondeur.Arielle a écrit:Rebecca :Eh bien à moi qui ai vu le film et en étais sortie avec une impression mitigée de frustration, ton post me donne l'envie irrésitible de lire le livre. Tiens, je me le commande illico !Je me relis et j’ai peur que mon résumé échevelé ne donne aucun élément tangible et soit assez déconcertant pour qui ne connait rien de ces deux œuvres, littéraire et cinématographique.
Invité- Invité
Re: Pas que du cinéma
oups !On ne va pas pouvoir se contenter ici de déplorer que "c'était mieux, le livre" ou que "je voyais pas ça comme ça"
Invité- Invité
Re: Pas que du cinéma
Tu fais dans les classiques ces jours, Loup !"Longtemps, je me suis couché de bonne heure. Parfois, à peine ma bougie éteinte, mes yeux se fermaient si vite que je n’avais pas le temps de me dire : « Je m’endors. » Et, une demi-heure après, la pensée qu’il était temps de chercher le sommeil m’éveillait ; je voulais poser le volume que je croyais avoir encore dans les mains et souffler ma lumière ; je n’avais pas cessé en dormant de faire des réflexions sur ce que je venais de lire, mais ces réflexions avaient pris un tour un peu particulier ; il me semblait que j’étais moi-même ce dont parlait l’ouvrage : une église, un quatuor, la rivalité de François Ier et de Charles Quint. "
Invité- Invité
Re: Pas que du cinéma
Outretemps a écrit :
Puis, Outretemps, je ne suis pas modératrice. N'ai fait qu'ouvrir le fil et y rester attentive, c'est tout. ^)^
Je vous lis plus tard, peu de temps en ce début d'après-midi, mais je ne voulais pas faire attendre Outretemps.
Bien sûr, que tu peux ! Je ne mords pas, tu sais. C'est une idée qui me paraît plus qu'intéressante et envoie quand c'est prêt ; quand tu veux, en somme.j'aimerais savoir s'il est possible d'envoyer une histoire, une petite scène tirée du vécu, jamais projetée dans aucune salle, puisque juste sortie de mon calebar? (garantie sans aucune vulgarité ni salacité, du tout, s'entend)
Celà resterait-il du cinéma suffisamment pour figurer?
S'il me fallait renoncer au projet, je ne t'en voudrais nullement, d'autant que cela demandera de l'effort.
Puis, Outretemps, je ne suis pas modératrice. N'ai fait qu'ouvrir le fil et y rester attentive, c'est tout. ^)^
Je vous lis plus tard, peu de temps en ce début d'après-midi, mais je ne voulais pas faire attendre Outretemps.
Lucy- Nombre de messages : 3411
Age : 46
Date d'inscription : 31/03/2008
Re: Pas que du cinéma
Tiens, pour un exercice, pourquoi ne pas se mettre dans les conditions :
Ecrire une scène (un court métrage) en se mettant en condition de le faire vraiment. Et pourquoi pas, si certain le sentent, qu'ils le fassent pour de vrai !
Au passage, ça permettrait d'éviter l'écueil classique de l'écriture pour le cinéma, du genre :
"Le héros est très triste car sa copine l'a quitté."
(Oui, mais comment le spectateur va le savoir ?)
Ecrire une scène (un court métrage) en se mettant en condition de le faire vraiment. Et pourquoi pas, si certain le sentent, qu'ils le fassent pour de vrai !
Au passage, ça permettrait d'éviter l'écueil classique de l'écriture pour le cinéma, du genre :
"Le héros est très triste car sa copine l'a quitté."
(Oui, mais comment le spectateur va le savoir ?)
Loupbleu- Nombre de messages : 5838
Age : 52
Localisation : loupbleu@vosecrits.com
Date d'inscription : 12/12/2005
Re: Pas que du cinéma
Je ne sais pas si ça va dans le sens de Loupbleu, mais justement je pensais à un truc du genre tout à l'heure (c'est vrai hein, je copie pas Monsieur !)
Je me disais pourquoi ne pas écrire un moment de cinéma existant déjà en essayant coupant le son (ou pas) et en décrivant tout ce qui se passe ou ce que notre œil (voire sixième sens) perçoit... genre les soliloques (pas sûr du mot, mais j'essaye :-)) de Godard dans la plupart de ses films...
Vais me coucher, je comprends rien à ce que j'écris !
Je me disais pourquoi ne pas écrire un moment de cinéma existant déjà en essayant coupant le son (ou pas) et en décrivant tout ce qui se passe ou ce que notre œil (voire sixième sens) perçoit... genre les soliloques (pas sûr du mot, mais j'essaye :-)) de Godard dans la plupart de ses films...
Vais me coucher, je comprends rien à ce que j'écris !
Peter Pan- Nombre de messages : 3709
Age : 48
Localisation : Pays des rêves et de l'imaginaire
Date d'inscription : 16/04/2009
Re: Pas que du cinéma
Mercy Lucy de me dire que tu mords pas. Ca me rassure car c'était justement là mon inquiétude, à voir la main de ton avatar. Comment m'as tu deviné? D'après l'oeil du type t'as dû faire fort!
Avec d'autrepart un Loup dont je ne saisis pas trop les désirs, je me sens un peu pris en sardine, j'ose pas trop m'engager. Mais dès que clarifié, je participe, bien que plus j'y pense et moins c'est simple!
Merci aussi de pas m'avoir fait attendre. A mon âge, moins on attend, plus on fait de choses ! Je suis ton fil et bonnes fêtes!
Avec d'autrepart un Loup dont je ne saisis pas trop les désirs, je me sens un peu pris en sardine, j'ose pas trop m'engager. Mais dès que clarifié, je participe, bien que plus j'y pense et moins c'est simple!
Merci aussi de pas m'avoir fait attendre. A mon âge, moins on attend, plus on fait de choses ! Je suis ton fil et bonnes fêtes!
outretemps- Nombre de messages : 615
Age : 77
Date d'inscription : 19/01/2008
Re: Pas que du cinéma
Euh si tu coupes le son ...c'est peut-être pas les soliloques de Godard qu'il faut choisir comme thème de description ou alors précise ta pensée:Peter Pan a écrit:Je ne sais pas si ça va dans le sens de Loupbleu, mais justement je pensais à un truc du genre tout à l'heure (c'est vrai hein, je copie pas Monsieur !)
Je me disais pourquoi ne pas écrire un moment de cinéma existant déjà en essayant coupant le son (ou pas) et en décrivant tout ce qui se passe ou ce que notre œil (voire sixième sens) perçoit... genre les soliloques (pas sûr du mot, mais j'essaye :-)) de Godard dans la plupart de ses films...
Vais me coucher, je comprends rien à ce que j'écris !
tu penses peut-être aux soliloques de certains de ses personnages comme Anna Karina sur la plage répétant "je sais pas quoi faire qu'est ce que je peux faire" ou Belmondo avec sa ceinture d'explosifs autour de la tête dans Pierrot le fou?
Ou le célèbre prologue de Bardot/Camille dans Le mépris?
Rebecca- Nombre de messages : 12502
Age : 65
Date d'inscription : 30/08/2009
Re: Pas que du cinéma
Les mots et le cinéma , n’est ce pas antagoniste ?
Après tout le bla bla que j’ai écrit sur Villa Amalia, ce que je vais écrire là va sembler paradoxal….
Mais il est des films où l’image est au centre ( en même temps c’est comique d’écrire ça tant ça semble évident)
Dans " Le nouveau monde"de Terence Malick , par exemple, est il besoin de discourir sur ces plans magnifiques où par exemple on se tient a l'intérieur dans le noir près d une silhouette noire qui se détache violemment dans l‘ encadrure d' une porte par laquelle s’engouffre la lumière ?
Où par exemple un personnage s’ anime sur fond de ciel ou d’ arbres et c’est alors un univers indescriptible en quelques mots et qui surgit d’un coup ?
Que dire de l émotion qui nous saisit face à une image ou à sa juxtaposition avec celle qui précède ou suit ?
Dans la construction de ces films , même, les mots ont-ils une importance primordiale ?
En réalité , quand je pense au cinéma , je ne suis pas loin de penser que ce n est pas le scénario, le corps de l histoire qui importe , mais la façon dont elle est découpée, sculptée, mise en lumière.
Peu importe le sujet officiel , ce qui nous est raconté c est la manière dont les visages et les corps s inscrivent dans un paysage ,dans un cadre, la façon dont est révélée la noirceur et la lumière des âmes ...ce qui nous est raconté c est aussi un rythme le temps qui est imparti aux évènements.
Ça a plus à voir avec la musique qu’ avec les mots !
C’ est un souffle qui porte l’histoire ...il peut être paisible ou haletant il peut être bruyant il peut s'éteindre, se briser et on est emporté...ou pas.
Ça a plus à voir avec la sculpture qu’avec les mots ; les objets, les êtres, les décors en sont la glaise ou la pierre .C’est la lumière même qui est sculptée.
La matière du cinéma ce sont les images , et un rapport au temps, voilà pourquoi un scénario n’est pas un écrit ordinaire….il n’est pas une pensée…il est un regard…..
De nombreux metteurs en scènes dont le travail sur l’image est au centre de leur travail se servent de story boards….et non de scénarios (bande dessinée de la scène du point de vue de la caméra)…Je pense à Jean Pierre Jeunet par exemple…
En tant que cinéaste, on ne s’exprime pas essentiellement avec des mots mais avec des profondeurs de champ, des focales, des ouvertures de diaphragmes, des cadrages ( plan large, américain etc), des mouvements de caméra, des choix d’angle de vue, des grains, des sensibilités de pellicule (35mm ,75mm) des choix de découpages ( plans séquence, plans de coupe…)et puis la nature même du matériel choisi fait partie de l’œuvre (performances et nature des caméras, nombre de caméras, caméras fixes caméras épaule, capacité de zoom etc… )
Alors faire du cinéma c’est quand même maitriser un peu ces éléments….cet alphabet…ça ne s’improvise pas…
Donc loup bleu quand tu nous dis « t’as qu’à filmer un court métrage si tu le sens », je me marre !!!!!
Bon d’accord on a la vidéo maintenant mais pour moi c’est comme si tu me disais : t’as qu’ à nous chanter un petit opéra ,t’as qu’à écrire une petite symphonie , t’as qu’à nous dessiner une petite BD, t’as qu’à peindre, t’as qu’à sculpter !!!!
(moi qui chante comme une casserole, n’ai jamais tenu d’instrument en main de ma vie, et qui n’écoute presque jamais de musique qui n’ai jamais su dessiner ni peindre qui n’ai jamais tenu un burin de ma vie)
Oui je peux faire un massacre sur piano, une chiure sur canson, une bouse sur marbre , je peux vous détruire les oreilles pour toujours !
Quel intérêt ?
Tu me diras : t’as pas honte d’écrire pourtant ! :-))
Ben oui Ve est un atelier d’écriture…Pas de cinéma.
Donc , on est là pour écrire pas pour filmer.
D'ailleurs, c’est dommage que tu ne veuilles pas laisser les gens rédiger sur le cinéma comme ils en ont envie, y compris leurs critiques et visions d’un film.
Moi ça m’intéresse de connaitre leur avis non pas en tant que « critique officiel de cinéma »,(oui , il y a d’autres endroits pour trouver ça) mais en tant que personne écrivant sur VE et ayant une personnalité particulière à ce titre, « un certain regard » et une écriture.
Par ailleurs, oui, écrire un scénario, ça peut être marrant.
Pour en revenir à ton texte de Proust , le cinéma n’a peut-être pas vocation à adapter ce qui est pure littérature .
C'est-à-dire cheminement de la pensée intérieure. Le cinéma et la littérature n’ont pas forcément le même champ d’action.
Ou alors oui, la voix off…
Tu as raison , la voix off c’est un sacré sujet de réflexion. A priori je serai tentée de dire que c’est la putain de la littérature et la défaite du cinéma…Et puis non , je suis sure que des films très beaux ont été faits avec l’adjonction d’une voix off…qui ajoutait vraiment à l’œuvre sans dénaturer les images (ben les films de malick)…il faudrait que je revoie les films de Marguerite Duras…puisqu’elle filmait ses œuvres écrites…donc intéressant pour l’étude littérature/cinéma…le problème c’est que pour mener ce genre de réflexions il faut voir ou revoir beaucoup de films et surtout les garder en mémoire pour pouvoir les analyser…ou avoir les dvd et beaucoup de temps… !
Après tout le bla bla que j’ai écrit sur Villa Amalia, ce que je vais écrire là va sembler paradoxal….
Mais il est des films où l’image est au centre ( en même temps c’est comique d’écrire ça tant ça semble évident)
Dans " Le nouveau monde"de Terence Malick , par exemple, est il besoin de discourir sur ces plans magnifiques où par exemple on se tient a l'intérieur dans le noir près d une silhouette noire qui se détache violemment dans l‘ encadrure d' une porte par laquelle s’engouffre la lumière ?
Où par exemple un personnage s’ anime sur fond de ciel ou d’ arbres et c’est alors un univers indescriptible en quelques mots et qui surgit d’un coup ?
Que dire de l émotion qui nous saisit face à une image ou à sa juxtaposition avec celle qui précède ou suit ?
Dans la construction de ces films , même, les mots ont-ils une importance primordiale ?
En réalité , quand je pense au cinéma , je ne suis pas loin de penser que ce n est pas le scénario, le corps de l histoire qui importe , mais la façon dont elle est découpée, sculptée, mise en lumière.
Peu importe le sujet officiel , ce qui nous est raconté c est la manière dont les visages et les corps s inscrivent dans un paysage ,dans un cadre, la façon dont est révélée la noirceur et la lumière des âmes ...ce qui nous est raconté c est aussi un rythme le temps qui est imparti aux évènements.
Ça a plus à voir avec la musique qu’ avec les mots !
C’ est un souffle qui porte l’histoire ...il peut être paisible ou haletant il peut être bruyant il peut s'éteindre, se briser et on est emporté...ou pas.
Ça a plus à voir avec la sculpture qu’avec les mots ; les objets, les êtres, les décors en sont la glaise ou la pierre .C’est la lumière même qui est sculptée.
La matière du cinéma ce sont les images , et un rapport au temps, voilà pourquoi un scénario n’est pas un écrit ordinaire….il n’est pas une pensée…il est un regard…..
De nombreux metteurs en scènes dont le travail sur l’image est au centre de leur travail se servent de story boards….et non de scénarios (bande dessinée de la scène du point de vue de la caméra)…Je pense à Jean Pierre Jeunet par exemple…
En tant que cinéaste, on ne s’exprime pas essentiellement avec des mots mais avec des profondeurs de champ, des focales, des ouvertures de diaphragmes, des cadrages ( plan large, américain etc), des mouvements de caméra, des choix d’angle de vue, des grains, des sensibilités de pellicule (35mm ,75mm) des choix de découpages ( plans séquence, plans de coupe…)et puis la nature même du matériel choisi fait partie de l’œuvre (performances et nature des caméras, nombre de caméras, caméras fixes caméras épaule, capacité de zoom etc… )
Alors faire du cinéma c’est quand même maitriser un peu ces éléments….cet alphabet…ça ne s’improvise pas…
Donc loup bleu quand tu nous dis « t’as qu’à filmer un court métrage si tu le sens », je me marre !!!!!
Bon d’accord on a la vidéo maintenant mais pour moi c’est comme si tu me disais : t’as qu’ à nous chanter un petit opéra ,t’as qu’à écrire une petite symphonie , t’as qu’à nous dessiner une petite BD, t’as qu’à peindre, t’as qu’à sculpter !!!!
(moi qui chante comme une casserole, n’ai jamais tenu d’instrument en main de ma vie, et qui n’écoute presque jamais de musique qui n’ai jamais su dessiner ni peindre qui n’ai jamais tenu un burin de ma vie)
Oui je peux faire un massacre sur piano, une chiure sur canson, une bouse sur marbre , je peux vous détruire les oreilles pour toujours !
Quel intérêt ?
Tu me diras : t’as pas honte d’écrire pourtant ! :-))
Ben oui Ve est un atelier d’écriture…Pas de cinéma.
Donc , on est là pour écrire pas pour filmer.
D'ailleurs, c’est dommage que tu ne veuilles pas laisser les gens rédiger sur le cinéma comme ils en ont envie, y compris leurs critiques et visions d’un film.
Moi ça m’intéresse de connaitre leur avis non pas en tant que « critique officiel de cinéma »,(oui , il y a d’autres endroits pour trouver ça) mais en tant que personne écrivant sur VE et ayant une personnalité particulière à ce titre, « un certain regard » et une écriture.
Par ailleurs, oui, écrire un scénario, ça peut être marrant.
Pour en revenir à ton texte de Proust , le cinéma n’a peut-être pas vocation à adapter ce qui est pure littérature .
C'est-à-dire cheminement de la pensée intérieure. Le cinéma et la littérature n’ont pas forcément le même champ d’action.
Ou alors oui, la voix off…
Tu as raison , la voix off c’est un sacré sujet de réflexion. A priori je serai tentée de dire que c’est la putain de la littérature et la défaite du cinéma…Et puis non , je suis sure que des films très beaux ont été faits avec l’adjonction d’une voix off…qui ajoutait vraiment à l’œuvre sans dénaturer les images (ben les films de malick)…il faudrait que je revoie les films de Marguerite Duras…puisqu’elle filmait ses œuvres écrites…donc intéressant pour l’étude littérature/cinéma…le problème c’est que pour mener ce genre de réflexions il faut voir ou revoir beaucoup de films et surtout les garder en mémoire pour pouvoir les analyser…ou avoir les dvd et beaucoup de temps… !
Rebecca- Nombre de messages : 12502
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Re: Pas que du cinéma
Tiens je mets un lien qui sera sûrement plus explicite que toutes mes explications (c'est juste pour l'exemple, ce n'est pas pour balancer un lien gratuitement (une fois que Rebecca l'aura visionné, je ne vois aucun inconvénient à ce que mon message et le lien soient supprimés !) Ça commence vers les une minute quatorze Rebecca...Rebecca a écrit:Euh si tu coupes le son ...c'est peut-être pas les soliloques de Godard qu'il faut choisir comme thème de description ou alors précise ta pensée:
tu penses peut-être aux soliloques de certains de ses personnages comme Anna Karina sur la plage répétant "je sais pas quoi faire qu'est ce que je peux faire" ou Belmondo avec sa ceinture d'explosifs autour de la tête dans Pierrot le fou?
Ou le célèbre prologue de Bardot/Camille dans Le mépris?
https://www.youtube.com/watch?v=I6pOXjQLh7Y&feature=related
Peter Pan- Nombre de messages : 3709
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Re: Pas que du cinéma
Rebecca, ton Villa Amalia m’a vraiment convaincue de lire le livre, à défaut de me jeter sur le film. Un article touchant, sincère, et cette question que tu poses et que je place, ici, à nouveau en la remaniant légèrement, si d’autres veulent réagir :
Est-ce que nos états d’âme influent sur nos lectures ? Ou est-ce, paradoxalement, la vision d’un film qui en change la teneur ?
Suis d’accord avec le fait que « nos états d’âmes » puissent considérablement influencer nos choix de lecture ou la réception d’une œuvre. Ai lu un roman l’année de mes vingt-six ans ( le même âge que l’héroïne du dit-roman, plus d’autres broutilles ) et j’étais à ce point touchée que j’ai rempilé pour une seconde lecture à peine lu le mot fin. Un an plus tard, je l’achète en poche. Le range. Le laisse reposer. Pars pour l’étranger, sans y retoucher. Puis, le lis il y a un an à peine. Là… déception ! Je l’ai, carrément, trouvé mauvais.
Quant à la vision du film… j’avoue que sans Peter Jackson, je ne serai pas allée au bout du Seigneur des anneaux. Plus sérieusement, un film ( une autre vision d’une œuvre, doublée d’une œuvre à part entière ) peut nous faire entrer dans une histoire en nous dévoilant des choses à côté desquelles nous étions passées. Chaque lecteur/membre de l’équipe d’un tournage ( scénariste(s) et réalisateur(s), mais aussi acteurs, directeur photo, etc. ) a une vision du texte qu’il lit, car chaque sensibilité est différente. La mise en image d’un texte permet de faire s’entrecroiser ces perceptions propres à chacun et c’est souvent ce qui fait que tel remake de tel film based upon est différent du précédent. Une image du Roman de Tristan et Iseult m’est apparue si clairement en tête et m’a poursuivie si longtemps, que je n’ai eu d’autre choix que de la mettre en image par le biais d’un dessin. Le cinéma c’est un peu la volonté de faire ressortir cela. Un metteur en scène va choisir tel ou tel plan pour rendre hommage à tel peintre ou sculpteur dont il apprécie l’œuvre et qui peut n’avoir aucun rapport avec l’auteur du récit adapté. Je m’arrête là pour ce soir. Pas capable d’écrire deux lignes qui tiennent la route. En tout cas, ce sont des questions très intéressantes que tu poses là, Rebecca.
Loupbleu, d’accord avec l’ensemble de tes interventions avec un petit bémol. J’ai peur qu’un fil trop technique puisse rebuter les non-initiés. Okay pour que nous ne mettions pas une succession de liens sans rien dire de plus que « trop cool ! » ou autres banalités du genre ou du copier/coller de synopsis sans réflexion autour, mais peut-être nous laisser le temps d’intégrer un certain jargon cinématographique afin que tous puissent avoir une chance de participer, dans le cadre d’un exercice par exemple. Je suis sensible aux ambiances de certains films, mais mon vocabulaire est très limité dès que cela devient trop pointu. Je ne demande pas mieux que d’apprendre, mais il faut me laisser le temps ( je parle pour moi, en égoïste, bien entendu ). Quant à l’exo, peut-être laisser passer le temps des fêtes et les exercices déjà en cours, mais cela me paraît une bonne idée que chacun propose des idées de ce que cela pourrait donner. Après, nous ferons nos courts sur Movie Maker : ça va saigner… Non, c’est pour rire, bien entendu. Pourtant, si certains avaient des courts en réserve, cela pourrait être intéressant aussi. ^^
Peter, je comprends l’idée avec la vidéo. Je comprends vite, mais il faut m’expliquer longtemps. Très intéressant.
Outretemps
Je change l’avatar pour toi, comme ça il n’y aura pas de malentendu. Ceci dit, le type en question n’est pas dangereux. Ce n’est qu’un acteur…
J’ai pour mot dire, n’hésite pas à t’engager si tu tiens quelque chose. Suis alléchée par ce que tu as proposé et je regretterais de ne pas te lire. Des nouvelles libres ( hors exercices ) mais ayant rapport avec le fil, c’est plus que bienvenue ! Si certains bossent sur des scenarii, ça pourrait être l’endroit où partager. Peut-être ? Si le texte n’est pas trop long. Modération ?
Pas de problèmes pour l’attente, mais ceci n’est pas « mon » fil. Il est un fil que je n’ai fait qu’ouvrir, donc il est autant le tien que le mien, Outretemps.
Et très bonnes fêtes de fin d’année à toi, également ! ^^
Est-ce que nos états d’âme influent sur nos lectures ? Ou est-ce, paradoxalement, la vision d’un film qui en change la teneur ?
Suis d’accord avec le fait que « nos états d’âmes » puissent considérablement influencer nos choix de lecture ou la réception d’une œuvre. Ai lu un roman l’année de mes vingt-six ans ( le même âge que l’héroïne du dit-roman, plus d’autres broutilles ) et j’étais à ce point touchée que j’ai rempilé pour une seconde lecture à peine lu le mot fin. Un an plus tard, je l’achète en poche. Le range. Le laisse reposer. Pars pour l’étranger, sans y retoucher. Puis, le lis il y a un an à peine. Là… déception ! Je l’ai, carrément, trouvé mauvais.
Quant à la vision du film… j’avoue que sans Peter Jackson, je ne serai pas allée au bout du Seigneur des anneaux. Plus sérieusement, un film ( une autre vision d’une œuvre, doublée d’une œuvre à part entière ) peut nous faire entrer dans une histoire en nous dévoilant des choses à côté desquelles nous étions passées. Chaque lecteur/membre de l’équipe d’un tournage ( scénariste(s) et réalisateur(s), mais aussi acteurs, directeur photo, etc. ) a une vision du texte qu’il lit, car chaque sensibilité est différente. La mise en image d’un texte permet de faire s’entrecroiser ces perceptions propres à chacun et c’est souvent ce qui fait que tel remake de tel film based upon est différent du précédent. Une image du Roman de Tristan et Iseult m’est apparue si clairement en tête et m’a poursuivie si longtemps, que je n’ai eu d’autre choix que de la mettre en image par le biais d’un dessin. Le cinéma c’est un peu la volonté de faire ressortir cela. Un metteur en scène va choisir tel ou tel plan pour rendre hommage à tel peintre ou sculpteur dont il apprécie l’œuvre et qui peut n’avoir aucun rapport avec l’auteur du récit adapté. Je m’arrête là pour ce soir. Pas capable d’écrire deux lignes qui tiennent la route. En tout cas, ce sont des questions très intéressantes que tu poses là, Rebecca.
Loupbleu, d’accord avec l’ensemble de tes interventions avec un petit bémol. J’ai peur qu’un fil trop technique puisse rebuter les non-initiés. Okay pour que nous ne mettions pas une succession de liens sans rien dire de plus que « trop cool ! » ou autres banalités du genre ou du copier/coller de synopsis sans réflexion autour, mais peut-être nous laisser le temps d’intégrer un certain jargon cinématographique afin que tous puissent avoir une chance de participer, dans le cadre d’un exercice par exemple. Je suis sensible aux ambiances de certains films, mais mon vocabulaire est très limité dès que cela devient trop pointu. Je ne demande pas mieux que d’apprendre, mais il faut me laisser le temps ( je parle pour moi, en égoïste, bien entendu ). Quant à l’exo, peut-être laisser passer le temps des fêtes et les exercices déjà en cours, mais cela me paraît une bonne idée que chacun propose des idées de ce que cela pourrait donner. Après, nous ferons nos courts sur Movie Maker : ça va saigner… Non, c’est pour rire, bien entendu. Pourtant, si certains avaient des courts en réserve, cela pourrait être intéressant aussi. ^^
Peter, je comprends l’idée avec la vidéo. Je comprends vite, mais il faut m’expliquer longtemps. Très intéressant.
Outretemps
Mercy Lucy de me dire que tu mords pas. Ca me rassure car c'était justement là mon inquiétude, à voir la main de ton avatar. Comment m'as tu deviné? D'après l'oeil du type t'as dû faire fort!
Avec d'autrepart un Loup dont je ne saisis pas trop les désirs, je me sens un peu pris en sardine, j'ose pas trop m'engager. Mais dès que clarifié, je participe, bien que plus j'y pense et moins c'est simple!
Merci aussi de pas m'avoir fait attendre. A mon âge, moins on attend, plus on fait de choses ! Je suis ton fil et bonnes fêtes!
Je change l’avatar pour toi, comme ça il n’y aura pas de malentendu. Ceci dit, le type en question n’est pas dangereux. Ce n’est qu’un acteur…
J’ai pour mot dire, n’hésite pas à t’engager si tu tiens quelque chose. Suis alléchée par ce que tu as proposé et je regretterais de ne pas te lire. Des nouvelles libres ( hors exercices ) mais ayant rapport avec le fil, c’est plus que bienvenue ! Si certains bossent sur des scenarii, ça pourrait être l’endroit où partager. Peut-être ? Si le texte n’est pas trop long. Modération ?
Pas de problèmes pour l’attente, mais ceci n’est pas « mon » fil. Il est un fil que je n’ai fait qu’ouvrir, donc il est autant le tien que le mien, Outretemps.
Et très bonnes fêtes de fin d’année à toi, également ! ^^
Lucy- Nombre de messages : 3411
Age : 46
Date d'inscription : 31/03/2008
Re: Pas que du cinéma
Je ne comprends pas vite peter.
J'ai vu la scène...tu proposes qu'on remplace le soliloque de godard par un autre de notre cru? Qu'on réimagine dans cet exemple à quoi peuvent penser les personnages ?
En même temps ça ne doit pas être ça car tu dis "on peut décrire tout ce qui se passe."...alors dans ce cas s'il s'agit de décrire la danse et les 3 personnages le lieu, bref ce qu'on voit, on peut le faire avec n'importe quelle scène.(Description littéraire je suppose, pas cinématographique ou les deux incluant la description du point de vue de la caméra?)
ps: je sais c'est pas bien mais je le dirai quand même pire je l'écrirai!
Cette scène: wouahhhhh, trop bien, vachement top, supercalifragilisticexpialidocious,extra .
J'ai vu la scène...tu proposes qu'on remplace le soliloque de godard par un autre de notre cru? Qu'on réimagine dans cet exemple à quoi peuvent penser les personnages ?
En même temps ça ne doit pas être ça car tu dis "on peut décrire tout ce qui se passe."...alors dans ce cas s'il s'agit de décrire la danse et les 3 personnages le lieu, bref ce qu'on voit, on peut le faire avec n'importe quelle scène.(Description littéraire je suppose, pas cinématographique ou les deux incluant la description du point de vue de la caméra?)
ps: je sais c'est pas bien mais je le dirai quand même pire je l'écrirai!
Cette scène: wouahhhhh, trop bien, vachement top, supercalifragilisticexpialidocious,extra .
Rebecca- Nombre de messages : 12502
Age : 65
Date d'inscription : 30/08/2009
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