Un an d'amour
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Un an d'amour
Un vieux texte sortit de mes poches... J'espère qu'il vous plaira ! Bonne lecture ! :-)
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Un an d’amour... Ça fait déjà plus d’un an d’amour, de coup de foudres, de lettres, de mots, de chansons. Une dizaine d’amants, une vingtaine de baisers et une centaine de caresses. Des «je» à ne plus finir, des «t» à en devenir, tout en espérant des «nous», des «aime», on aime à attendre les «je t’aime». Un an de vieux amants, passé le quart de siècle jusqu’à la trentaine et même un peu plus loin. Des hommes trop mûres qui aiment ceux qui ne le sont pas assez, qui voudrait vieillir trop vite. Des hommes trop dur, trop mou, trop noir, pas assez jaune. Des fruits qui ont déjà passé leurs belles années, leurs folies, leurs jeunesses…
Pas moi. Je suis jeune, je suis cool, je suis beau. Ils ont déteints un peu sur moi, les gens laissent toujours des traces, des empruntes, des empreintes, ils se tracent sur ton corps… mais ils ne m’ont pas eu. Je suis toujours vivant, mon fruit goûte encore bon. Les vieux savent ce que ça goûte, un fruit sans expérience, un fruit de la passion, un gars passionné. Ils savent que ça goûte bon, ils savent que ça fait du bien…
J’ai pris ma douche, je me suis lavé. Un an d’amour lavé en une semaine de quarantaine, de trentaine, de vingtaine. J’ai pris la douche la plus chaude, j’ai brûlé ma peau, mes fesses, mes cuisses, mes poils. J’ai tout fait disparaître, les bleus, les cicatrices, jusqu’au cœur, jusqu’aux lèvres. J’ai effacé tous ces mots de mon vocabulaire, tous ces mots qui tournaient dans ma tête, tous ceux que je criais quand j’étais avec ces vieux. J’ai enlevé mon visage, je l’ai mis dans la laveuse, et je l’ai retrouvé neuf. J’ai mis mon plus bel habit, ma plus belle chemise, mon plus beau sourire.
Je suis partit. Ma voiture, ma Sunfire, ma route, mon Montréal… Tu es venu aussi. C’était bien la première fois, j’amène jamais mes hommes dans ma Sunfire, c’est trop secret, mais toi, ça va. Tu as mon âge, tu peux comprendre. On s’est promené, on a cherché les belles étoiles, on a cherché le vrai Montréal. On n’a pas trouvé…
On est allé boire un café, on avait besoin de vivre plus longtemps, de trouver avant d’aller mourir. Puis, on y est retourné, s’enflammer dans ma sunfire, mon soleil de feu. On a défié la nuit, on a tué le marchand de sable, on s’est fait rebelle. Tu disais que la soirée se finira quand on ira se coucher, je t’ai dit qu’on n’avait pas besoin de se compliquer la vie…
On est allé manger un demi-melon d’eau chez toi. Un demi à deux, une cuillère, une main, deux bouches. On avait besoin de se remplir pour vivre plus longtemps. Pour rêver plus longtemps, pour se goûter un moment. Pas complètement, juste un peu, en fait, juste jouer avec le feu. On ne s’est pas embrassé, on s’est effleuré les lèvres. On n’a pas fait l’amour, on a préféré attendre à demain, garder ça pour exister, s’exister, s’exiler, un jour…
C’est drôle, un an d’amour pour comprendre ce que je ne voulais pas. On ne se connait pas assez, mais ça m’a pris une soirée avec toi, pour avoir le goût de toi, de te revoir, de les faire disparaître, ces cicatrices. J’ai guéri vite. J’ai guéri vite…
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Un an d’amour... Ça fait déjà plus d’un an d’amour, de coup de foudres, de lettres, de mots, de chansons. Une dizaine d’amants, une vingtaine de baisers et une centaine de caresses. Des «je» à ne plus finir, des «t» à en devenir, tout en espérant des «nous», des «aime», on aime à attendre les «je t’aime». Un an de vieux amants, passé le quart de siècle jusqu’à la trentaine et même un peu plus loin. Des hommes trop mûres qui aiment ceux qui ne le sont pas assez, qui voudrait vieillir trop vite. Des hommes trop dur, trop mou, trop noir, pas assez jaune. Des fruits qui ont déjà passé leurs belles années, leurs folies, leurs jeunesses…
Pas moi. Je suis jeune, je suis cool, je suis beau. Ils ont déteints un peu sur moi, les gens laissent toujours des traces, des empruntes, des empreintes, ils se tracent sur ton corps… mais ils ne m’ont pas eu. Je suis toujours vivant, mon fruit goûte encore bon. Les vieux savent ce que ça goûte, un fruit sans expérience, un fruit de la passion, un gars passionné. Ils savent que ça goûte bon, ils savent que ça fait du bien…
J’ai pris ma douche, je me suis lavé. Un an d’amour lavé en une semaine de quarantaine, de trentaine, de vingtaine. J’ai pris la douche la plus chaude, j’ai brûlé ma peau, mes fesses, mes cuisses, mes poils. J’ai tout fait disparaître, les bleus, les cicatrices, jusqu’au cœur, jusqu’aux lèvres. J’ai effacé tous ces mots de mon vocabulaire, tous ces mots qui tournaient dans ma tête, tous ceux que je criais quand j’étais avec ces vieux. J’ai enlevé mon visage, je l’ai mis dans la laveuse, et je l’ai retrouvé neuf. J’ai mis mon plus bel habit, ma plus belle chemise, mon plus beau sourire.
Je suis partit. Ma voiture, ma Sunfire, ma route, mon Montréal… Tu es venu aussi. C’était bien la première fois, j’amène jamais mes hommes dans ma Sunfire, c’est trop secret, mais toi, ça va. Tu as mon âge, tu peux comprendre. On s’est promené, on a cherché les belles étoiles, on a cherché le vrai Montréal. On n’a pas trouvé…
On est allé boire un café, on avait besoin de vivre plus longtemps, de trouver avant d’aller mourir. Puis, on y est retourné, s’enflammer dans ma sunfire, mon soleil de feu. On a défié la nuit, on a tué le marchand de sable, on s’est fait rebelle. Tu disais que la soirée se finira quand on ira se coucher, je t’ai dit qu’on n’avait pas besoin de se compliquer la vie…
On est allé manger un demi-melon d’eau chez toi. Un demi à deux, une cuillère, une main, deux bouches. On avait besoin de se remplir pour vivre plus longtemps. Pour rêver plus longtemps, pour se goûter un moment. Pas complètement, juste un peu, en fait, juste jouer avec le feu. On ne s’est pas embrassé, on s’est effleuré les lèvres. On n’a pas fait l’amour, on a préféré attendre à demain, garder ça pour exister, s’exister, s’exiler, un jour…
C’est drôle, un an d’amour pour comprendre ce que je ne voulais pas. On ne se connait pas assez, mais ça m’a pris une soirée avec toi, pour avoir le goût de toi, de te revoir, de les faire disparaître, ces cicatrices. J’ai guéri vite. J’ai guéri vite…
Re: Un an d'amour
Une belle sensualité, et j'aime bien le traitement du sujet, les images insolites, même si le sujet en soi ne me passionne guère.
Mes remarques :
« Un vieux texte sorti (et non « sortit ») de mes poches »
« plus d’un an d’amour, de coup de foudres » : « de coup de foudre » s’il n’y en a eu qu’un, « de coups de foudre » s’il y en a eu plusieurs
« Des hommes trop mûrs (et non « mûres ») »
« ceux qui ne le sont pas assez, qui voudraient vieillir trop vite »
« Des hommes trop durs (les hommes), trop mous, trop noirs, pas assez jaunes »
« Ils ont déteint (et non « déteints » ; le participe passé du verbe conjugué avec avoir s’accorde avec le complément d’objet dierct quand celui-ci est placé avant le verbe ; ici, verbe intransitif, pas de complément d’objet, pas d’accord) un peu sur moi »
« Je suis parti (et non « partit ») »
Mes remarques :
« Un vieux texte sorti (et non « sortit ») de mes poches »
« plus d’un an d’amour, de coup de foudres » : « de coup de foudre » s’il n’y en a eu qu’un, « de coups de foudre » s’il y en a eu plusieurs
« Des hommes trop mûrs (et non « mûres ») »
« ceux qui ne le sont pas assez, qui voudraient vieillir trop vite »
« Des hommes trop durs (les hommes), trop mous, trop noirs, pas assez jaunes »
« Ils ont déteint (et non « déteints » ; le participe passé du verbe conjugué avec avoir s’accorde avec le complément d’objet dierct quand celui-ci est placé avant le verbe ; ici, verbe intransitif, pas de complément d’objet, pas d’accord) un peu sur moi »
« Je suis parti (et non « partit ») »
Invité- Invité
Re: Un an d'amour
La forme est craquante, croquante, mais le fond est craqué, croqué.
L'avalanche d'arrogance et d'autosatisfaction prométhéenne serait plaisante si le sujet souriait vraiment mais pour moi il sonne faux. C'est un sourire qui se pavane sur sa sunfire, le Québec se moquerait-il du romantisme allemand ?
L'avalanche d'arrogance et d'autosatisfaction prométhéenne serait plaisante si le sujet souriait vraiment mais pour moi il sonne faux. C'est un sourire qui se pavane sur sa sunfire, le Québec se moquerait-il du romantisme allemand ?
Enyo- Nombre de messages : 64
Age : 38
Date d'inscription : 06/09/2009
Re: Un an d'amour
J'ai un peu regretté la fin à l'eau de rose. Sinon, j'ai aimé que ce texte si personnel si particulier, revête un caractère ma foi, parfaitement universel. Avec des images, une façon de le dire, différentes, autres.
Ceci me plaît particulièrement :
J’ai pris ma douche, je me suis lavé. Un an d’amour lavé en une semaine de quarantaine, de trentaine, de vingtaine.
Ceci me plaît particulièrement :
J’ai pris ma douche, je me suis lavé. Un an d’amour lavé en une semaine de quarantaine, de trentaine, de vingtaine.
Invité- Invité
Re: Un an d'amour
Ce n'est pas "gai" l'amour chez les homos. On veut croire à cette histoire d'amour vrai qui arrive mais on n'y croit pas.
Cela dit tu as parfaitement exprimé ce que je subodorais.
Cela dit tu as parfaitement exprimé ce que je subodorais.
Plotine- Nombre de messages : 1962
Age : 81
Date d'inscription : 01/08/2009
Re: Un an d'amour
Oui, j'ai vu ça sur ton blog. Tu devrais écrire du frais.Ratz19 a écrit:Un vieux texte sortit de mes poches... J'espère qu'il vous plaira ! Bonne lecture ! :-)
Ce qui m'a étonné dans ton texte précédent, c'est ce style qu'on dirait être celui de quelqu'un qui parle un français très approximatif, ou qui est dans une sorte d'aphasie affective, et aussi d'hypersensibilité.
J'ai lu rapidement sur ton blog. J'ai retrouvé ça une fois ou deux ici et là.
Ça sort donc des fois, mais tu ne sais pas le fabriquer.
Les textes qui sont dans ton placard, laisse les dedans.
Je trouve qu'il serait plus constructif pour toi d'écrire spécifiquement pour publier ici. Et de constater ce que cela produit sur les lecteurs.
Ne porte pas de jugement toi même sur ce que tu fais. Envoie des bouteilles à la mer et ne te soucies de rien, surtout pas d'écrire de bons textes. Fais court pour commencer, si je puis me permettre ces conseils.
Amitié.
PS : quel temps fait-il à Montréal ? J'ai beaucoup de souvenirs dans cette ville.
Invité- Invité
Re: Un an d'amour
Merci Narbah, ce fut probablement le commentaire le plus constructif que j'ai reçu jusqu'à maintenant... mais je serai curieux de savoir ce qui caractérise concrètement le style que tu m'as trouvé dans mon autre texte ou du moins, avoir plusieurs extraits où ce style est fort pour que je puisse reconnaître ce que tu me dis, car en effet, je ne saurai fabriquer cela volontairement, puisque la majorité du temps, j'écris selon mon humeur et presque sans conscience.
Ensuite, je dois te dire que je suis tout excité pour la semaine prochaine, à l'idée d'écrire un texte en essayant de nouveau truc. J'ai tendance à beaucoup juger ce que je fais, mais ton message me sécurise ! Aurais-tu des idées pour les prochaines semaines de ce que je pourrais travailler spécifiquement?
Merci beaucoup !
PS: Je suis retourné chez mes parents, alors, je suis un peu plus loin de Montréal. Mais depuis 2 semaines, nous avons un temps extraordinaire au Québec ! C'est chaud chaud beau ! :-)
Ensuite, je dois te dire que je suis tout excité pour la semaine prochaine, à l'idée d'écrire un texte en essayant de nouveau truc. J'ai tendance à beaucoup juger ce que je fais, mais ton message me sécurise ! Aurais-tu des idées pour les prochaines semaines de ce que je pourrais travailler spécifiquement?
Merci beaucoup !
PS: Je suis retourné chez mes parents, alors, je suis un peu plus loin de Montréal. Mais depuis 2 semaines, nous avons un temps extraordinaire au Québec ! C'est chaud chaud beau ! :-)
Re: Un an d'amour
Intime, très. Peut-être trop, ça fleure bon le centrage sur soi excessif parfois. Il n'empêche qu'il se dégage une certaine sensibilité dans le propos qui ne me laisse vraiment pas indifférent. D'autant que l'originalité de certaines images le soutiennent bien.
Ce n'est certes pas un commentaire constructif, mais un ressenti personnel, ça oui.
Ce n'est certes pas un commentaire constructif, mais un ressenti personnel, ça oui.
Invité- Invité
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