Exo : vos auteurs favoris

PLUS JAMAIS LA


Elle était là
Toute en noir et blanc
Hésitant entre hiver et printemps
Lui aussi il était là

Il était là
En noir et blanc
D’hivers en printemps
Elle ne le voyait pas là

Elle était là
Sous son cadre de lumière
Invitation d’azur à quitter l’hiver
Lui aussi il était là

Il était là
Dans son cadre sous la lumière
De printemps en hivers
Il la voyait là

Et soudain elle le vit là
Echange de regards complices
Communion d’humeurs conspiratrices
Vite sortir de là

Elle s’est levée de là
A posé sa veste noire
S’est approchée du cadre blanc et noir
L’a enlevé de là

Et ils sont partis de là
Les yeux dans les yeux
Voir exploser les couleurs dans les cieux
Pour ne plus revenir là

Puisque dans mille ans de là
Il sera toujours aussi con de vendre sa vie à un patron
Mieux vaut profiter des quatre saisons
N’importe où sauf là

Trop de "là". Ca m'a tout cassé.

Oh ! là, là ! C'est comme le chocolat : un peu, c'est délicieux mais trop c'est...

Spoiler:

Pas facile tous ces là-là ! C'est un contemporain ?

Spoiler:

Contemporain, ça dépend pour qui... mais pour la grande majorité certainement.

De toute façon, même sans tous ces là, il aurait été là quand même et elle n'a aucune importance, histoire de vous aider un peu (rires...)

Va falloir que je me renseigne sur vos "spoiler", pas encore pratiqué !!

Lisa, pour "spoiler" (d'abord, rire à gorge déployée...), tu cliques sur "répondre".
La barre d'outils affichée, tu cliques sur "autres" à droite, puis sur "spoiler". Tu obtiens deux spoiler entre crochets. Entre les deux "spoiler, tu glisses ton message. C'est tout simple quand on a la clé !

Je trouve les commentaires bien classiques à ton égard.
Moi, j'apprécie justement cette respiration, scansion, rytme pratiqué avec les mots-matière. Et aussi ton réalisme, faisant de la poésie un outil commun pour tous chaque jour.
Se méfier du lyrisme convenu qui peut rendre élististe (voire aristocratique) l'écriture poétique.
Tu parviens à nous libérer des moules scolaires, académiques. Bravo !

Lisa Decaen a écrit:Contemporain, ça dépend pour qui... mais pour la grande majorité certainement.

*rire*
Lisa, quand on dit "contemporain" c'est de nous, de notre époque dont on parle. Sinon on dit "contemporain de..."

Un grand merci à tous pour votre participation.

DUSHA : merci, maintenant je sais spoiler !! Contemporain, contemporain de...oui, je sais, mais ça m'a amusée... j'avoue que je m'amuse parfois d'un rien !

ARIELLE : j'espère ne pas être responsable d'une indigestion...

GAELI : merci d'être venue jouer

RAOULRAOUL :"Se méfier du lyrisme convenu qui peut rendre élitiste (voire aristocratique) l'écriture poétique." Mille fois merci, j'adore, j'adhère à tes propos !!


Et maintenant TA TA TA.... (ce sont des roulements de tambour), qui avait trouvé ??? Suspens suspens !! Bon, je ne vous fait pas languir plus longtemps...




Le temps perdu

Devant la porte de l'usine
le travailleur soudain s'arrête
le beau temps l'a tiré par la veste
et comme il se retourne
et regarde le soleil
tout rouge tout rond
souriant dans son ciel de plomb
il cligne de l'oeil
familièrement
Dis donc camarade soleil
tu ne trouves pas
que c'est plutôt con
de donner une journée pareille
à un patron ?


Jacques PREVERT et merci encore à vous tous !!

Encore Prévert !

Désolée Lisa, mais je ne vois pas bien le rapport entre ton texte et l'auteur à deviner... Tu vas me dire : mais si, veste, con et patron ! Un peu peu, non ? Jamais je n'aurais trouvé !
Alors qui a deviné ?

Lisa, explique-toi un peu STPl ! Je n'ai pas compris le rapport entre ton texte et celui de Prévert, à part les trois mots veste -con-patron.... Il est là, elle est là etc... explique !

Dusha, je viens expliquer, un peu tardivement je m'en excuse, mais je viens juste de rentrer de vacances et de trouver ta question.

Encore Prévert, hé oui, mais je suis une inconditionnelle alors dès que l'on me parle d'auteur favori...

Pour il était là, elle était là, en fait, j'ai dans mon bureau une photo de Prévert, en noir et blanc. Bureau dans lequel je passe un certain nombre d'heures enfermée sous un vélux... Ce texte m'est venu comme ça, en posant mes yeux sur la photo. Je pensais vraiment que cette fameuse phrase "Dis donc camarade soleil tu ne trouves pas que c'est plutôt con de donner une journée pareille à un patron ?" parlait à une majorité et que l'allusion que j'y fais à la fin de mon texte mettrait sur la voie... Bon, c'est manifestement raté !!

A la lumière de tes explications, tout s'éclaire ! Mais comment veux-tu que le pauvre lecteur lamda imagine le décors de ton bureau et les photos qui l'accompagne ?