Tout est ce viatique d'abandon que je traine avec moi
4 participants
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Tout est ce viatique d'abandon que je traine avec moi
une montre arrive et dit : "je suis fatiguée"
ma poche arrive et dit : "je voudrais dormir"
mon corps arrive et dit : "je voudrais me promener autrement"
je la pose au mur
je la laisse derrière moi
je ne sais pas où le mettre
j'arrive ici sans bagage au monde
la vie m'a décoiffé
comme à un front la bise d'hiver fait de la mèche
puis la replace en un baiser
la mer nous est escalier de chutes
contre un mur à qui ta silhouette fait une larme différente
pleurez les paupières que la lumière a confisqué
les miroirs ont gardé le souvenir de mon passage dans une grimace
d'acier
maintenant je vois partout de faux indices
mais je crois aux lignes de la main, parce qu'elles sont marquées à la manière
dont le désir se referme sur les objets,
comme un pêcheur remonte son sac de tout ce qui vit dans la mer,
comme le plaisir se retire dans sa peau d'ombre dans sa peau sombre où se jeter
il faut le nécessaire d'un ami comme la terre l'est à la plante
se lavant la bouche durant la nuit afin que rien en lui ne mente
sur ce qui nous mène et nous enchante accouche en nous d'un ennemi
j'aimerais déplier la forêt sur les pierres te dire qu'ici tout n'est que vaste clairière
qu'il vient du soleil sous l'horizon des paupières éclairant les bosquets de mon cœur abîmé
que tu sors de ma peau comme une biche blessée et avale mon ombre comme on fait d'une eau fraiche
qu'alors malgré mes cernes, je suis à moi-même étranger
qu'au bout de mes doigts, dans la paille déjà sèche,
il brûle ton absence immense Où me jeter
ma poche arrive et dit : "je voudrais dormir"
mon corps arrive et dit : "je voudrais me promener autrement"
je la pose au mur
je la laisse derrière moi
je ne sais pas où le mettre
j'arrive ici sans bagage au monde
la vie m'a décoiffé
comme à un front la bise d'hiver fait de la mèche
puis la replace en un baiser
la mer nous est escalier de chutes
contre un mur à qui ta silhouette fait une larme différente
pleurez les paupières que la lumière a confisqué
les miroirs ont gardé le souvenir de mon passage dans une grimace
d'acier
maintenant je vois partout de faux indices
mais je crois aux lignes de la main, parce qu'elles sont marquées à la manière
dont le désir se referme sur les objets,
comme un pêcheur remonte son sac de tout ce qui vit dans la mer,
comme le plaisir se retire dans sa peau d'ombre dans sa peau sombre où se jeter
il faut le nécessaire d'un ami comme la terre l'est à la plante
se lavant la bouche durant la nuit afin que rien en lui ne mente
sur ce qui nous mène et nous enchante accouche en nous d'un ennemi
j'aimerais déplier la forêt sur les pierres te dire qu'ici tout n'est que vaste clairière
qu'il vient du soleil sous l'horizon des paupières éclairant les bosquets de mon cœur abîmé
que tu sors de ma peau comme une biche blessée et avale mon ombre comme on fait d'une eau fraiche
qu'alors malgré mes cernes, je suis à moi-même étranger
qu'au bout de mes doigts, dans la paille déjà sèche,
il brûle ton absence immense Où me jeter
Calvin- Nombre de messages : 530
Age : 34
Date d'inscription : 22/05/2010
Re: Tout est ce viatique d'abandon que je traine avec moi
mais toute parole est adieu, Dieu ne le sait pas
mon corps arrive et dit : "je voudrais des ailleurs"
c'est dans ta bouche beau songe que nous pourrons à deux
rêver à tomber dans une nuit meilleure
où il est à nos ombres, annexée une arôme
semblable à celle des caresses d'antan,
sur les cheveux de paille d'une petite môme
mon corps arrive et dit : "je voudrais des ailleurs"
c'est dans ta bouche beau songe que nous pourrons à deux
rêver à tomber dans une nuit meilleure
où il est à nos ombres, annexée une arôme
semblable à celle des caresses d'antan,
sur les cheveux de paille d'une petite môme
Calvin- Nombre de messages : 530
Age : 34
Date d'inscription : 22/05/2010
Re: Tout est ce viatique d'abandon que je traine avec moi
Très beau poème qui nous renvoie à nos propres questionnements quant à notre vie avec ses incertitudes et ses attentes.
Pour ma part je me serais bien passée des six premiers vers. Le reste du poème m'a enchantée.
les paupières que la lumière a confiquées
eau fraîche
arôme au masculin
Pour ma part je me serais bien passée des six premiers vers. Le reste du poème m'a enchantée.
les paupières que la lumière a confiquées
eau fraîche
arôme au masculin
Invité- Invité
Re: Tout est ce viatique d'abandon que je traine avec moi
Pardon, rectification : confisquées, j'ai fait sauter l's
Invité- Invité
Re: Tout est ce viatique d'abandon que je traine avec moi
bah oui c''est beau, comme d'hab
je lis sans rien toujours comprendre, comme quand on regarde la houle sur la mer
Ça emporte, ça parle, ça n'a pas peur d'être énorme
tout bon
je lis sans rien toujours comprendre, comme quand on regarde la houle sur la mer
Ça emporte, ça parle, ça n'a pas peur d'être énorme
tout bon
Janis- Nombre de messages : 13490
Age : 63
Date d'inscription : 18/09/2011
Re: Tout est ce viatique d'abandon que je traine avec moi
Janis a écrit:bah oui c''est beau, comme d'hab
je lis sans rien toujours comprendre, comme quand on regarde la houle sur la mer
Ça emporte, ça parle, ça n'a pas peur d'être énorme
tout bon
Bonjour
Je pourrais pas mieux dire.!
Amicalement
Philippe
Philippe- Nombre de messages : 153
Age : 69
Date d'inscription : 17/09/2011
Re: Tout est ce viatique d'abandon que je traine avec moi
...
pleurez les paupières que la lumière a confisqué
C'est vrai que c'est beau. A la fois vif et bien pensé, plein de détails.
Sebastien K- Nombre de messages : 73
Age : 50
Date d'inscription : 05/06/2011
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