Le journal d'Antoine Lebonheur

[Lapprenti]

Le Journal d'Antoine Lebonheur

Il n'y a rien à faire, ceci est ma destinée. Pourquoi mentir en affirmant pouvoir changer notre destin? Alea jacta est, le sort en est jeté. Ma vie n'est qu'une suite d'échecs. Une oeuvre d'art composée par tous les tons de gris possibles.

Depuis ma prime jeunesse, j'étais un garçon petit, faible et maladif. Les coups et les insultes me pleuvaient dessus telles une pluie acide menaçant une jeune pousse naissante. J'étais le mouton noir au milieu d'un troupeau immaculé. La vie était un vrai supplice; même mes professeurs prenaient plaisir à me tourmenter.

À trente-six ans, j'ai enfin cru trouver mon bonheur; j'ai finalement rencontré mon âme-soeur lors d'une promenade en forêt. Un vrai coup de foudre. Malheureusement, cette joie ne dura point, après une dizaine de rencontres, elle me révéla un secret qui me brisa le coeur.

― Chéri? Euh... j'ai quelque chose à te dire...
― Oui? Qu'y a-t-il?
― Hum...euh...je... tu sais, dès la première fois que je t'ai rencontré, dès le premier regard, je me suis éprise de toi...et je n'ai pas eu le courage de te dire que...
― Dire que...?
― Je suis...transexuelle.

Cette évènement acheva de détruire l'infime espoir qui subsistait en moi concernant la bonté de ce monde.

À cette époque, ma profession était également répugnante; enseigner à une bande d'australopithèque au regard hostile, une langue qui leur est inconnu.

Quand j'ai atteint la quarantaine, j'ai décidé d'essayer une dernière fois à atteindre la plénitude, même si j'étais convaincu que mes efforts n'aboutiraient à rien.

Après trois ans, je réussis finalement à conquérir la femme de mes rêves. Un jour, elle m'invita à souper chez elle. Tous se passa à merveille jusqu'au moment où le téléphone sonna. C'était son mari, parti en voyage d'affaire, il y a cinq mois, qui l'avertissait de son retour imminent.

Aujourd'hui, même avec mes cinquante-neuf ans, ma vie est aussi terne qu'autrefois. Je sens mes forces déclinées. Ceci serait probablement mes dernières paroles. Un extrait poétique représentant mes dernières souffrances en ce monde.

« Mère Nature et La Faucheuse, engagées dans un tel combat que même le grand César pâlirait d'envie. »



Antoine Lebonheur mourut suite à un rhume, le 30 avril 2005, à l'âge de cinquante-six ans.

[Invité]

Ne prenez pas en mauvaise part mon opinion négative : je trouve ce texte décousu, maladroit, inconsistant… bref, mauvais. Vous êtes jeune, vous avez tout votre temps pour laisser mûrir votre écriture, la travailler… Je ne peux que vous conseiller de lire, lire et relire, tout en vous entraînant à l'écriture. Vous devrez vous attacher à l'avenir à construire une véritable histoire, avec une progression logique, des personnages qui ne seraient ni des stéréotypes, ni des faire-valoir, ni de pâles avatars vaguement autobiographiques. Il vous faudra aussi éviter le pathos et essayer de suggérer plutôt que de dire, de but en blanc. Ce n'est pas gagné, somme toute, mais c'est normal : allez, au boulot !

Quelques remarques :
- « changer notre destin? » : il faut marquer une espace avant le point d'interrogation ;
- « Alea jacta est » : la locution étant latine, il faut la mettre en italique ;
- « Une oeuvre d'art » : n'oubliez pas les ligatures ! Celle du « œ » est accessible à partir de mon profil ou de la combinaison Alt + 0156 ;
- « Les coups et les insultes me pleuvaient dessus telles une pluie acide » : « tel » non suivi de « que » s'accorde avec le nom qui suit. Ici, donc : « telle une pluie » ;
- « au milieu d'un troupeau immaculé. » : l'adjectif « immaculé » me semble étrange ici. Attention à ne pas tomber dans le misérabilisme, par ailleurs ;
- « un vrai supplice; » : il faut marquer une espace avant le point-virgule ;
- « trouver mon bonheur; » : idem ;
- « qui me brisa le coeur » : ligature ;
- « Chéri? Euh... j'ai quelque chose à te dire... » : espace avant le point d'interrogation. Par ailleurs, vous n'employez pas les vrais points de suspension « … » (Alt + 0133 ou mon profil) ;
- « Hum...euh...je... » : n'oubliez pas de marquer une espace après les points de suspension ;
- « Cette évènement acheva » : « cet événement » (masculin). On écrit traditionnellement « événement » et non « évènement », que l'on peut néanmoins lire désormais grâce ou à cause de la réforme 1990.
- « également répugnante; » : espace avant le point-virgule. Vous devriez employer les deux-points, en outre ;
- « enseigner à une bande d'australopithèque » : « d'australopithèques » ;
- « d'essayer une dernière fois à atteindre » : « d'atteindre » ;
- « Tous se passa à merveille » : « tout » ;
- « parti en voyage d'affaire » : « voyage d'affaires » ;
- « Je sens mes forces déclinées. » : « décliner », plutôt ;
- « Ceci serait probablement » : « serait » ? Pourquoi ce conditionnel ? ;
- « Mère Nature et La Faucheuse » : pas de majuscule à « la » ;
- « dans un tel combat que même le grand César pâlirait d'envie. » : solécisme, la tournure est incorrecte.

[Le Greico]

Bonsoir, je ne rajouterai rien, mis à part que ce texte ne trouve pas de définition dans la littérature. C'est assez délicat pour moi de commenter, nous sommes contemporains, aussi vas-tu me trouver prétentieux. Je le dis quand même, il s'agit sur ce site, et c'est même obligatoire, de poster quelque chose de fini, j'entends par là, relu, construit. Franchement, à part ça, je trouve ça drôle et tu sembles avoir du vocabulaire mais tu l'utilises mal. De plus, tu es assez grandiloquent, tout comme moi. Je me demande si tu ne ferais pas de bons écrits lyriques en lisant davantage, à te relire bientôt, Lapprenti.

[Invité]

Je ne dirai pas que c'est abouti, mais moi je le trouve assez rigolo ce petit résumé d'une vie misérable ! ( peut-être ne visais-tu pas l'ironie ?...)
Mais j'en ai perçu, en particulier ici :

À cette époque, ma profession était également répugnante; enseigner à une bande d'australopithèque au regard hostile, une langue qui leur est inconnu.

Il a vraiment pas de chance, ce pauvre jeune homme : tomber amoureux d'un trans et être prof, c'est vraiment trop d'épreuves !
Ne te décourage surtout pas, essaie-toi à des tas de genres différents, il n'y a rien de tel pour progresser !

[Invité]

Oui, d'ailleurs, en voyant le titre, auquel je n'avais pas prêté attention, je suis sûre que c'est de l'humour !

[Invité]

Ah oui, je suis peut-être complètement passé à côté de cet aspect du texte…
coline Dé m'a fait prendre conscience d'une autre faute, oubliée dans la correction précédente : « une langue qui leur est inconnue.

[Invité]

»

[Contenu sponsorisé]