Le songe

[Frédéric Prunier]

à Evariste Parny, (les tableaux, poème le songe)
à chaque "air du temps", se modèle une écriture


LE SONGE

au jardin suspendu, les fleurs folles et belles
se laissent à loisir ressentir au désir
au jardin suspendu, les fruits gros et murs
se gobent au plaisir nonchalant d’engloutir

à l’envers de ce rêve, est-ce un vers irréel
«…du paon… sus un jard… au… fond de folie de fièvre ? »
Ou, rébus inversé, aux délires impurs
ce jardin suspendu des paroles aux lèvres

est firmament d’étoiles comme en apesanteur
caresse d’une phrase aux délices voyelles
où raison s’abandonne, au souffle des senteurs
au jardin suspendu… d’amour imaginaire

je reste ainsi perdu, volubile écriture
roulant dessus-dessous savourant l’univers
le rire en folle enchère sans commune mesure
au festin suspendu d’un plaisir arc-en-ciel

je reste suspendu, accroché au pluriel
des cordes immortelles du voyage en sommeil,
j’ai tranché mes amarres je ne sais si je pars
au jardin défendu, vous aussi quelque part
…

[Polixène]

Tu brodes si délicatement ton motif!

Le début me semble moins réussi que la fin, notamment la première strophe avec ses quatre "au" .
Même si je n'ai pas trop suivi le délire, ça commence à me plaire vraiment à partir de :" ou, rébus inversé..."

Les deux dernières strophes, je les trouve parfaites! Un pur bonheur!
Merci.

[Damy]

Jardin suspendu
du paon sus un jard (...)
Jardin défendu

Le votre me reste assez secret. Peut-être eût-il fallu que je lusse Evariste Paumy ?

À chaque "air du temps" , se modèle une écriture ? Oui, c'est certain. J'ai lu qu’Évariste avait modelé le poème en prose mais je ne sens pas très bien ce qui se bêche en votre jardin.
"Vous aussi quelque part" m'intrigue: une liaison secrète où "nous" lecteurs ?

Je sens confusément une sorte d'abandon et d'invite un peu alambiquée au plaisir d'écrire comme il devrait venir, sans savoir où l'on part ?
c'est une interprétation

[Frédéric Prunier]

j'ai l'impression que je dois peut-être éclaircir ... non ?...

A L'ENVERS ...ce rêve, est-ce un vers irréel
«…du paon… sus un jard… au… est (rébus) inversé.... (à l'envers .... au.... jard...un...sus...paon...du...)
avec aussi je l'avoue le sens limite de sus ce à l'ennemi... (j'avoue)

mais n'est-ce pas le largage des amarres à l'érotisme des rêves ????

mais peut-être me trompe-je sur la nature de certains rêves humains...(arf..hahaha!)

je sais pas pourquoi, mais je sens que je vais embrouillaminer plus qu'éclaircir,
et je sais pas pourquoi non plus, et ça vaut peut-être mieux
sinon
ma carrière politique est fichue
haha

[Frédéric Prunier]

sexe e"plaisir"t écriture

[Frédéric Prunier]

...d'un autre côté, que le pan du rêve zizi soit occulte, c'est peut-être aussi bien pour tout le monde (moi,mon texte, et mes lecteurs)

[Philippe]

Bonjour

Même impression que Polixène, On a l'impression que l'écriture s'affine de quatrain en quatrain, pour finir en apothéose. A l'inverse des songes, si présents au réveil et qui se diluent en brumeuses images.

Amicalement
Philippe

[RICHARD2]

Ces vers sont un très beau jardin. J'ai bien aimé

[Béatrice44]

Je me suis évadée avec plaisir dans ce jardin suspendu...

[Tollelege]

Quand l’Éden n'est pas loin on redescend sur terre, le jardin défendu, les plaisirs défendus, bref on a échappé de justesse à la licence -poétique -

[Frédéric Prunier]

tollelege

ce que vous me décrivez, ce sont les plaisirs détendus... ...et ça, c'est après... quand on a fini .. la lecture... ! ! !

merci O lectrices et teurs,



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