Ecume

[post scriptum]

Je marchais au bord de cette eau
Pour voir si par hasard, les vagues
Larmes salées quittaient les flots,
Loin des rivages et de nos dagues.

Je clignais souvent ces velours
Battements d'empreintes survie
Sous le lait marin où le lourd
Sable gris assèche et ravit

L'écume jaunie. Sa salive
Savourée par ce fiel ancré.
Coule le port du voyage sans rives !
Ressac crissant au bord cendré.

Je courais dans le vent sucré
Par l'horizon, où l'aquatique
Rêve au loin et essoufflé
Chut sous l'écume qui mastique.

[Invité]

Bonjour, Ecume. Je viens de lire les deux poèmes que tu as postés ( au passage, je t'invite à lire la charte, cela t'évitera des déboires avec la modération : on n'a droit qu'à un texte par semaine dans chaque catégorie, prose , poésie. Entre autres règles que nous respectons ici.)
Pour revenir au texte : je retiens de jolies images ( j'aime bien le vent sucré)
mais aussi des tournures bizarres : je ne sais à quoi raccrocher survie
Je m'interroge sur le sens de

Sa salive
Savourée par ce fiel ancré.

et sur la prononciation de chut dans

Rêve au loin et essoufflé
Chut sous l'écume qui mastique.

chute ou chu ?

Il y a une rubrique " présentation", tu pourrais y faire y faire un tour, pour que nous fassions un peu connaissance.

[RICHARD2]

J'aime aussi ce poême. Les mots sont bien choisis.

[post scriptum]

Bonjour,

"chut" est le verbe "choir" conjugué au passé simple.
"Sa salive" renvoie à "l'écume jaunie" et "ce fiel ancré" au "sable gris".

Désolé, je respecterai dorénavant les règles de ce forum.

Merci pour vos commentaires.

[Annie]

J'aime bien ce poème régulier, en particulier la 2° strophe.

on pourrait sans doute éviter "Coule le"

Dans cette première strophe la cohérence est bousculée
" Je marchais au bord de cette eau
Pour voir si par hasard, les vagues
Larmes salées quittaient les flots,
Loin des rivages et de nos dagues."
L'emploi du démonstratif est inopportun, quand il ne renvoie à rien qui précède.
Va voir par hasard appartient à un registre familier, tout à fait étranger au poème
Vous marchez "au bord" de l'eau, "pour voir" si les vagues laissent des larmes - probablement en roulant et en s'éteignant sur le sable - mais alors cela ne se passe pas "au loin"
Je n'aime pas du tout l'image du "vent sucré", et je le dis pour souligner à quel point de telles remarques n'ont aucun caractère objectif, mais répondent à la sensibilité de chacun. Pour moi le sentiment ici dominant est celui des larmes salées.

Les larmes salées, dernier vestige de la naissance de la vie et donc de l'humain au sein de la mer. Des dieux aussi d'ailleurs, chère Aphrodite!

[post scriptum]

Bonsoir,
merci pour vos remarques.
L'allitération en (l) dans "Coule le" est volontaire et tente d'évoquer une atmosphère liquide.
"par hasard" appartient au niveau de langue courant et j'aime bien créer des ruptures lexicales.
"les vagues larmes salées" est une métaphore de nos peines, nos frustrations, nos échecs, nos incapacités.
Le souhait du "je" dans ce poème est de les voir s'éloigner loin de lui qui est sur le rivage et seulement armé de dagues pour lutter contre ses pulsions nuisibles.
Cependant comme tu le notes, il s'agit d'un combat inégal aussi car ces vagues larmes salées sont vouées à revenir immuablement ...



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[post scriptum]

.... un peu comme les remarques de la modération ! hihi



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La Modération >
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[Chako Noir]

C'est juste une question d'ergonomie du site : on est tous un peu responsables, du coup.

Joli poème, les mots sont bien choisi et le rythme berce, on se laisse volontiers emmener à la dérive. Il était un petit navire... ♪ ♫

[Claude13]

J'ai pas aimé:

Sous le lait marin

ni la répétition d'"écume"

Tout le reste je kiffe

Pour le dire sur un registre qui ne rencontre pas celui du poème

En fait, j'aime bien le registre du poème, mais il me semble un peu étranger à la lourdeur de notre époque

Même s'il y a "lourd" dans le poème.

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