Fiel

[post scriptum]

Lits allongés sur les creuses planches pliées
Du dortoir ruisselant sur les bras dépliés.
Mains assassines aux voisines côtes épines
Qui assèchent ces vagues, soupirs de résine.

Savoure le fruit charmant la cime
Du savoir sans saveur au soir du crime.
Pulpe amère sous la peau mielleuse.
Chute frileuse sous la peau crieuse.

Sommeil épais où nos rêves d'été
Veillent pour enlacer la voix lactée
Des mouettes enchantées par l'écorce étoilée.
Lèvres filantes sur ce chêne dévoilé.

Rêveur étranglé par ces paumes crépies
Aux lignes sanguines. Les sirènes impies
Du songe flétri s'échouent sur les phalanges
Aiguisées de la hache cachée sous la sève étrange.

Ce poème est verrouillé aux commentaires jusqu'à la semaine prochaine (lundi 28/11). Vous avez posté deux poèmes le 18 novembre, l'un comptant pour une première semaine, le deuxième ayant été déverrouillé lundi 21/11 et comptant donc pour cette semaine.
Par ailleurs, il serait bon de ne pas faire que déposer vos textes ici mais aussi de participer à la vie du forum en commentant les textes des autres membres. Merci.
La Modération

[Polixène]

Bien sûr, tu as un peu sacrifié, me semble-t-il, le sens général au plaisir du jeu sonore, mais ça valait le coup!
Mon préféré est le premier, j'adore les soupirs de résine!
Le dernier quatrain me semble un peu emberlificoté, lourd et le dernier vers incompréhensible.