L'amphore

[Marvejols]

L’Amphore


Quand me vient du vin divin quelqu’envie
Que je tangue à bâbord de toutes nos aurores
C’est toi Amor que j’appelle et j’honore
En ma plus belle amphore.

Il n’est alors aucune coupe qui me rebute
Et c’est ta panse et c’est ton cul
Dès lors que je culbute,
M’étendant mort livre contre ton fût
Dans le feu de la nuit en nos temps forts
Ah! veuilles encor lisser mon style à tes iambes.

Quel hardi t’as tirée ainsi blanche et renflée
Du sable de la cale ?
Qui t’as mise au coeur des victoires à célébrer
Par tant de matelots, tant de bras forts au mal ?

Tu es le creux où s’élabore
Dans des vapeurs volées aux douleurs de l’airain
Cet élixir teinté d’aurore et d’hellébore.
Viens ma douce ma belle amphore
Que je te sabre au col
Des dieux prenons ainsi l’envol.


.......................Marvejols

[Terrains Vagues]

Le "mort livre" et les "iambes" sont ils dus aux vapeurs exhalées par ce texte? lol

L'an fort avant l'an fer?

J'aime.

[Arielle]

Une jolie idée que cette allégorie l'amour dans le coeur d'une amphore.

Quand me vient du vin divin quelqu’envie
Que je tangue à bâbord de toutes nos aurores ...
Il n’est alors aucune coupe qui me rebute
Et c’est ta panse et c’est ton cul
Dès lors que je culbute,

Il y a une vraie force dans cette image gaillarde qui convient parfaitement à l'amphore alliant la grâce de son galbe à la rude épaisseur de sa matière.

Dommage (à mon avis) que des formulations allambiquées viennent en ternir la puissance évocatrice :
Ah! veuilles encor lisser mon style à tes iambes.
( la poésie grecque et son système de iambes nous étant peu accessible.)

Il y a sans doute un jeu de mots dans "M’étendant mort livre " avec "ivre mort" mais je ne le comprends pas bien et il accroche ma lecture.

[Frédéric Prunier]

aime... (je dis pas je parce que j'ai eu des remarques..moije...et tout et tout....)

le début est superbe
(je) suis d'accord avec Arielle pour les iambes et le mort livre (pas forcément dans le vif du sujet à (mon) goùt)

et toujours presque en accord avec Arielle que (je) presque copie-colle: Une jolie idée que cette allégorie l'amour dans le cul d'une amphore.

amitié

[Marvejols]

Merci aux commentaires qui ont bien saisi le passage alambiqué qui à mi-même a posé problème. J'ai en effet beaucoup hésité et travaillé ce passage (iambes), assez vainement je l'avoue. L'exposition du texte sur VosE m'a permis, comme il est fréquent, de débloquer l'affaire. Du moins je l'espère. Après une nuit de maturation (et avoir sabré hier au soir en compagnie une amphorette de Mas Bruguière 2007) j'expose donc ce matin en votre parlement une version amendée :

...................L'Amphore

Quand me vient du vin divin quelqu’envie
Que je tangue à bâbord de toutes nos aurores
C’est toi Amor que j’appelle et j’honore
En ma plus belle amphore.

Il n’est alors aucune coupe qui me rebute
Et c’est ta panse et c’est ton cul
Dès lors que je culbute,
Attendant mort livre contre ton fût
Qu’en ces temps forts du feu de nos nuits
Tu lisses encor mon style à tes iambes.

Quel hardi t’as tirée ainsi blanche et renflée
Du sable de la cale ?
Qui t’as mise au coeur des victoires à célébrer
Par tant de matelots, tant de bras forts au mal ?

Tu es le creux où s’élabore
En vapeurs dérobées aux douleurs de l’airain
Cet élixir teinté d’aurore et d’hellébore.
Viens ma douce ma belle amphore
Que je te sabre au col
Des dieux prenons ainsi l’envol.

[Terrains Vagues]

Je vais copier cent fois:

Je ne ferai plus d'humour (à deux balles) sous un texte de Marvejols.
Je ne ferai plus d'humour (à deux balles) sous un texte de Marvejols.
Je ne ferai plus d'humour (à deux balles) sous un texte de Marvejols.
Je ne ferai plus d'humour (à deux balles) sous un texte de Marvejols.
Je ne ferai plus d'humour (à deux balles) sous un texte de Marvejols.
Je ne ferai plus d'humour (à deux balles) sous un texte de Marvejols.
Je ne ferai plus d'humour (à deux balles) sous un texte de Marvejols.
...

Je termine la punition plus tard...

Pas grave, j'ai aimé quand même.

[Marvejols]

Bonsoir,

j'avais pris soin de mettre en une couleur le texte inchangé et en vert plus foncé les parties remaniées. J'en ai parfaitement le droit. Je remercie le gentil modérateur qui s'est permis de tout effacer tout en oubliant de procéder à la petite rectification d'interligne demandée depuis plus de 5 heures (à 10H38 et à l'emplacement adhoc). Par contre la modification demandée vers 15 H par un autre auteur a été exécutée, ce qui est normal. Ce qui ne l'est pas est le sort fait à mon texte ainsi qu'à ma demande. Au fait, comment appelle-t-on cela?

Marvejols

[mentor]

je viens d'aller voir ta demande, mais il n'y a pas de saut de ligne "avant les 2 derniers vers de la nouvelle version", ou bien je vois mal

[Marvejols]

je viens d'aller voir ta demande, mais il n'y a pas de saut de ligne "avant les 2 derniers vers de la nouvelle version", ou bien je vois mal

Bonsoir,

Mentor je vous remercie de votre attention. Petite erreur de ma part: le saut de ligne en trop se trouve après les 2 premières lignes de la dernière strophe. Comme il faut également corriger la couleur qui a disparu, je pense que le plus simple est que je re-poste mon texte. Etant donné que je suis dans le haut de page et que je n'y suis pour rien dans l'allergie au vert qui a affecté mon texte je procède moi-même à ces modifications sans qu'on ne m'en fasse j'imagine grief. Beaucoup de bruit pour pas grand chose, je vous le concède...

..................L'Amphore

Quand me vient du vin divin quelqu’envie
Que je tangue à bâbord de toutes nos aurores
C’est toi Amor que j’appelle et j’honore
En ma plus belle amphore.

Il n’est alors aucune coupe qui me rebute
Et c’est ta panse et c’est ton cul
Dès lors que je culbute,
Attendant mort livre contre ton fût
Qu’en ces temps forts du feu de nos nuits
Tu lisses encor mon style à tes iambes.

Quel hardi t’a tirée ainsi blanche et renflée
Du sable de la cale ?
Qui t’a mise au coeur des victoires à célébrer
Par tant de matelots, tant de bras forts au mal ?

Tu es le creux où s’élabore
En vapeurs dérobées aux douleurs de l’airain
Cet élixir teinté d’aurore et d’hellébore.
Viens ma douce ma belle amphore
Que je te sabre au col
Des dieux prenons ainsi l’envol.

[mentor]

ah, ok, c'était avant les quatre derniers vers.
je rectifie même si c'est devenu inutile

[Tollelege]

Du Dieu Bacchus
Quand accablé d'ivresse...
J'ai vainement tenté d'associer les mots "mort livre" et "iambes" à quelque idée, quelque image sous-jacentes, mais point de révélation, exceptée la découverte d'A. Barbier et son recueil "Iambes".
Si vous pouviez nous éclairer.

[Marvejols]

Du Dieu Bacchus
Quand accablé d'ivresse...
J'ai vainement tenté d'associer les mots "mort livre" et "iambes" à quelque idée, quelque image sous-jacentes, mais point de révélation, exceptée la découverte d'A. Barbier et son recueil "Iambes".
Si vous pouviez nous éclairer.

Il n’est alors aucune coupe qui me rebute
Et c’est ta panse et c’est ton cul
Dès lors que je culbute,
Attendant mort livre contre ton fût
Qu’en ces temps forts du feu de nos nuits
Tu lisses encor mon style à tes iambes.

.....Ce passage accroche et m'a fait moi-même pas mal travailler... L'idée est une double comparaison: celle d'une ivresse entre l'homme et son amphore (une ivresse joyeuse et productive), celle aussi entre l'homme et la femme en des nuits de feu. Mais j'ai voulu également y introduire le thème du littérateur (pour l'homme et la femme). On peut en effet penser qu'il faut un certain dépassement sensoriel pour écrire, une certaine sortie de soi. On peut aussi simplement penser que c'est un peu l'auteur qui s'allonge...

D'où ivre-mort / mort livre
Mon style : c'est à la fois le style de qui écrit (voire de qui écrit ce texte), mais c'est aussi une allusion au "stylet", instrument antique d'écriture sur les tablettes de cire ou les papyrus
Les iambes: vers constitué de l'alternance entre une syllabe à voyelle courte suivie d'une syllabe à voyelle longue, désigne ici l'écriture de poésie mais suggère malignement les "jambes"
Lisser un style: appartient au domaine de l'écriture, lorsque l'on veut gommer des aspérités (comme dans ce passage).

Après ces indices accumulés, les plus coquins pourront poursuivre une ligne de sens où leur imagination débridée leur indiquera ce que peut être un stylet que dans les feux de la nuit une créature enivrante vient lisser...

.....Le point de départ est à la fois l'idée de "mort livre" pour "ivre mort" qui m'enchantait, et d'autre part (et à partir de cette première torsion du langage?) la volonté d'introduire "jambes" pour renforcer l'image légèrement orgiaque (n'exagérons quand même pas) déjà introduite dans un arrière-plan (qui ne prend corps qu'avec la fin explicite de la strophe) par les termes "coupe" (résonance possible avec croupe), cul et culbute.

[Damy]

Je suis sensible bien sûr à l'allitération voulue du premier vers volage.
J'aime les cols larges des amphores. Personnellement j'avais bien vu qu'après la panse et le cul ne manquaient plus que les jambes à des seins.
Pas de meilleure succion qu'avec un stylet, le rostre.
Je n'aime pas trop: Il n’est alors aucune coupe qui me rebute . "Aucune coupe ne me rebute" me paraît plus franc dans le libertinage.
"Livre-mort" ma paraît surfait à moi aussi et si ce n'était votre explication de texte, il est un peu "piqué", si j'ose dire.
Par contre, j'ai bien aimé: Cet élixir teinté d’aurore et d’hellébore, un délice délicat.

[Arielle]

et up !

[hi wen]

tout tout tout, vous saurez tout sur l'amphore.
son encolure, ses poignées d'amour, sa taille de guêpe etc

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