Pavel (cantique des houillères)
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Arielle
loic
6 participants
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Pavel (cantique des houillères)
retour aux fondamentaux.....
Pavel (cantique des houillères)
Pavel est bien parti, ce matin, à la nuit
Travers-bancs muraillés, la fin des chevalements
Il venait jouer aux boules, au flanc de nos cités
Une lèpre de sapin étouffe les crassiers
Café des colonies la tonnelle sous l’été
Sirènes bâillonnées, la chanson des houillères
Le chemin de Bessèges les journées de marché
Ruines métallifères sur les plans inclinés
Pavel est bien parti, au soleil, aujourd’hui
Pour rendre la poussière qui sommeillait en lui
Pavel est sous la pierre à l’ombre d’un ubac
Un sépulcre ouvrier, l’atonie des vallées
Pavel (cantique des houillères)
Pavel est bien parti, ce matin, à la nuit
Travers-bancs muraillés, la fin des chevalements
Il venait jouer aux boules, au flanc de nos cités
Une lèpre de sapin étouffe les crassiers
Café des colonies la tonnelle sous l’été
Sirènes bâillonnées, la chanson des houillères
Le chemin de Bessèges les journées de marché
Ruines métallifères sur les plans inclinés
Pavel est bien parti, au soleil, aujourd’hui
Pour rendre la poussière qui sommeillait en lui
Pavel est sous la pierre à l’ombre d’un ubac
Un sépulcre ouvrier, l’atonie des vallées
Re: Pavel (cantique des houillères)
après la structure, le travail...
Pavel (cantique des houillères)
Pavel est bien parti, aux aubes décaties
En longeant les murailles, poumons appareillés
Il entaille d’un pas vif le chemin des perrières
Effleurant les traverses déferrées d’avant-hier
Et le chevalement muet scrute comme aux arrêts
La complainte harassée des camions ferrailleurs
Qui morigènent forts, sous leurs bennes chargées
Une époque agonie, des monceaux de poussière
De grandes harmonies s’accordant au cimetière
Il s’en vient jouer aux boules au flanc de la cité
Café des colonies, la tonnelle en été
Une lèpre de sapins étouffe les crassiers
Sirènes bâillonnées, la chanson des houillères
Pavel est bien parti, au soleil d’aujourd’hui
Pour rendre la silice qui sommeillait en lui
Pavel est sous la pierre à l’ombre d’un ubac
Un sépulcre ouvrier, les machines qui vaquent
Pavel (cantique des houillères)
Pavel est bien parti, aux aubes décaties
En longeant les murailles, poumons appareillés
Il entaille d’un pas vif le chemin des perrières
Effleurant les traverses déferrées d’avant-hier
Et le chevalement muet scrute comme aux arrêts
La complainte harassée des camions ferrailleurs
Qui morigènent forts, sous leurs bennes chargées
Une époque agonie, des monceaux de poussière
De grandes harmonies s’accordant au cimetière
Il s’en vient jouer aux boules au flanc de la cité
Café des colonies, la tonnelle en été
Une lèpre de sapins étouffe les crassiers
Sirènes bâillonnées, la chanson des houillères
Pavel est bien parti, au soleil d’aujourd’hui
Pour rendre la silice qui sommeillait en lui
Pavel est sous la pierre à l’ombre d’un ubac
Un sépulcre ouvrier, les machines qui vaquent
Re: Pavel (cantique des houillères)
Superbe et je trouve très intéressant de voir le cheminement de ton travail, Loïc.
J'aimerais avoir au commentaire la moitié du talent que tu as en poésie pour pouvoir te rendre justice !
J'aimerais avoir au commentaire la moitié du talent que tu as en poésie pour pouvoir te rendre justice !
Invité- Invité
Re: Pavel (cantique des houillères)
Oui, un beau travail de mise en forme. Plus explicite et plus concentrée sur son personnage et son environnement immédiat, la seconde version a acquis rythme et précision.
Les jours de marché de la première version détournaient un peu l'attention du lecteur, rendaient l'image plus floue, moins pathétique.
Les jours de marché de la première version détournaient un peu l'attention du lecteur, rendaient l'image plus floue, moins pathétique.
Re: Pavel (cantique des houillères)
D'accord avec Arielle, on se focalise Mieux sur Pavel dans la deuxième version. Plus de substance aussi. Intéressant de voir comment le poème peut évoluer.
Invité- Invité
Re: Pavel (cantique des houillères)
Le travail est toujours en cours ?
Béotien que je suis - entre autres - en matière de prosodie,
je trouve que certains vers tombent avec beaucoup plus d'évidence que d'autres
La complainte harassée des camions ferrailleurs
Une lèpre de sapins étouffe les crassiers
Vraiment beaux pare-chocs
Qui morigènent forts, sous leurs bennes chargées
par exemple, souffre un peu la comparaison, j'imagine qu'il a fallu le retailler avant ajustage.
Aussi, certains choix de mots: autant j'aime bien l'idée d'entailler la voie, autant j'aurais du mal à y arriver rien qu'en l'effleurant...
En tout cas les deux versions m'ont parlé, réveillant quelques silicotiques dans ma mémoire,
des de Robiac ou plutôt, côté ubac, de Rochessadoule.
'lut....
Béotien que je suis - entre autres - en matière de prosodie,
je trouve que certains vers tombent avec beaucoup plus d'évidence que d'autres
La complainte harassée des camions ferrailleurs
Une lèpre de sapins étouffe les crassiers
Vraiment beaux pare-chocs
Qui morigènent forts, sous leurs bennes chargées
par exemple, souffre un peu la comparaison, j'imagine qu'il a fallu le retailler avant ajustage.
Aussi, certains choix de mots: autant j'aime bien l'idée d'entailler la voie, autant j'aurais du mal à y arriver rien qu'en l'effleurant...
En tout cas les deux versions m'ont parlé, réveillant quelques silicotiques dans ma mémoire,
des de Robiac ou plutôt, côté ubac, de Rochessadoule.
'lut....
Ariel- Nombre de messages : 160
Age : 68
Localisation : Finistère, ascendant CévennE
Date d'inscription : 03/10/2011
Re: Pavel (cantique des houillères)
Soir
Le goût de l’anche neuve
Qu’on embecque l’œil grave, l’oreille circonspecte
La fanfare s’assemble sous les ruées discrètes des chaises alanguies
Ils s’en viennent des fonds en longeant la rivière à l’abri des bâtisses
Erigées par leurs pairs
Cantique des houillères, la musique des hommes
Il y a là l’ingénieur, les farauds de Castille
Les rouleurs aussi
ET tous des étrangers aux courbes de ces combes
Pavel l’incertain et ceux de Clerguemort
Les fenêtres à vantaux déclinent les accords
Une soirée de Juillet, toute cinglée d’hirondelles
Embrasée de résines qui parfument les toits
La peinture orangée d’une soirée d’été
Matin
Pavel est bien parti, aux aubes décaties
En longeant les murailles, poumons appareillés
Il entaille d’un pas vif le chemin des perrières
Effleurant les traverses déferrées d’avant-hier
Et le chevalement muet scrute comme aux arrêts
La complainte harassée des camions ferrailleurs
Qui morigènent forts, sous leurs bennes chargées
Une époque agonie, des monceaux de poussière
De grandes harmonies s’accordant au cimetière
Une lèpre de sapins étouffe les crassiers
Sirènes bâillonnées, la chanson des houillères
Pavel est bien parti, au soleil d’aujourd’hui
Réveiller la silice qui sommeillait en lui
Pavel est sous la pierre à l’ombre d’un ubac
Un sépulcre ouvrier, les machines qui vaquent
Le chemin de Robiac…
Le goût de l’anche neuve
Qu’on embecque l’œil grave, l’oreille circonspecte
La fanfare s’assemble sous les ruées discrètes des chaises alanguies
Ils s’en viennent des fonds en longeant la rivière à l’abri des bâtisses
Erigées par leurs pairs
Cantique des houillères, la musique des hommes
Il y a là l’ingénieur, les farauds de Castille
Les rouleurs aussi
ET tous des étrangers aux courbes de ces combes
Pavel l’incertain et ceux de Clerguemort
Les fenêtres à vantaux déclinent les accords
Une soirée de Juillet, toute cinglée d’hirondelles
Embrasée de résines qui parfument les toits
La peinture orangée d’une soirée d’été
Matin
Pavel est bien parti, aux aubes décaties
En longeant les murailles, poumons appareillés
Il entaille d’un pas vif le chemin des perrières
Effleurant les traverses déferrées d’avant-hier
Et le chevalement muet scrute comme aux arrêts
La complainte harassée des camions ferrailleurs
Qui morigènent forts, sous leurs bennes chargées
Une époque agonie, des monceaux de poussière
De grandes harmonies s’accordant au cimetière
Une lèpre de sapins étouffe les crassiers
Sirènes bâillonnées, la chanson des houillères
Pavel est bien parti, au soleil d’aujourd’hui
Réveiller la silice qui sommeillait en lui
Pavel est sous la pierre à l’ombre d’un ubac
Un sépulcre ouvrier, les machines qui vaquent
Le chemin de Robiac…
Re: Pavel (cantique des houillères)
j'aime votre travail loic
il va bien à l'histoire
on aurait presque envie d'en lire tout un livre, même sans rime
sinon
si on reste en poésie
les nouveaux éléments débutant la dernière version me distraient un peu de l'élément central
la silhouette d'ombre
de cet ouvrier
qui disparait
il va bien à l'histoire
on aurait presque envie d'en lire tout un livre, même sans rime
sinon
si on reste en poésie
les nouveaux éléments débutant la dernière version me distraient un peu de l'élément central
la silhouette d'ombre
de cet ouvrier
qui disparait
Re: Pavel (cantique des houillères)
"En longeant les murailles, poumons appareillés
Il entaille d’un pas vif le chemin des perrières"
J'aime bien le double sens du mot appareillés
comme s'il quittait le port, ou comme s'il portait son oxygène.
J'ai vu aussi que tu avais convoqué Chabrol...
en bon voisin.
...
perrières, dis-tu
peyrières, me permettrais-je ?
A pinailler, de part et d'autres de la résine, il y a deux fois la même soirée,
le parfum y perd un peu. Non ?
Il entaille d’un pas vif le chemin des perrières"
J'aime bien le double sens du mot appareillés
comme s'il quittait le port, ou comme s'il portait son oxygène.
J'ai vu aussi que tu avais convoqué Chabrol...
en bon voisin.
...
perrières, dis-tu
peyrières, me permettrais-je ?
A pinailler, de part et d'autres de la résine, il y a deux fois la même soirée,
le parfum y perd un peu. Non ?
Ariel- Nombre de messages : 160
Age : 68
Localisation : Finistère, ascendant CévennE
Date d'inscription : 03/10/2011
Re: Pavel (cantique des houillères)
Ariel, je garde pierrières, mais soirée était un peu léger, je te l'accorde. Bien vu l'évocation de la silicose pour appareillé (c'était voulu, mais je n'avais pas pensé au port)
un peu comme les 7 erreurs, cherchez les corrections
http://www.vosecrits.com/t3415-a-cour-ouvert-ardoises (pour pierrières)
Marvejols il m'est venu l'idée que si je les assemblais (ceux qui évoquent ce coin) avec des mots de liaison ça pourrait être intéressant (chemin de portes, effroyables limons....)
Soir
Le goût de l’anche neuve
Qu’on embecque l’œil grave, l’oreille circonspecte
La fanfare s’assemble sous les ruées discrètes des chaises alanguies
Ils s’en viennent des fonds en longeant la rivière à l’abri des bâtisses
Établies par leurs pairs
Cantique des houillères, la musique des hommes
Il y a l’ingénieur, les farauds de Castille
Les rouleurs aussi
ET tous des étrangers confinés dans les combes
Pavel l’incertain et ceux de Clerguemort
Les fenêtres à vantaux inclinent les accords
Echappée de Juillet, toute cinglée d’hirondelles
La coulure orangée d’une soirée d’été
Embrasée de résines qui parfume les toits…
Matin
Pavel est bien parti, une aube décatie
En longeant les murailles, poumons appareillés
Il entaille d’un pas vif le chemin des perrières
Effleurant les traverses déferrées d’avant-hier
Et le chevalement muet scrute comme aux arrêts
La complainte harassée des camions ferrailleurs
Ils morigènent forts, sous leurs bennes chargées
Epoque d’agonie, les monceaux de poussière
De grandes harmonies s’accordant au cimetière
Une lèpre de sapins étouffe les crassiers
Sirènes bâillonnées, la chanson des houillères
Pavel est bien parti, au soleil aujourd’hui
Réveiller la silice qui sommeille en lui
Pavel est sous la pierre à l’ombre d’un ubac
Un sépulcre ouvrier, les machines qui vaquent
Le chemin de Robiac…
un peu comme les 7 erreurs, cherchez les corrections
http://www.vosecrits.com/t3415-a-cour-ouvert-ardoises (pour pierrières)
Marvejols il m'est venu l'idée que si je les assemblais (ceux qui évoquent ce coin) avec des mots de liaison ça pourrait être intéressant (chemin de portes, effroyables limons....)
Soir
Le goût de l’anche neuve
Qu’on embecque l’œil grave, l’oreille circonspecte
La fanfare s’assemble sous les ruées discrètes des chaises alanguies
Ils s’en viennent des fonds en longeant la rivière à l’abri des bâtisses
Établies par leurs pairs
Cantique des houillères, la musique des hommes
Il y a l’ingénieur, les farauds de Castille
Les rouleurs aussi
ET tous des étrangers confinés dans les combes
Pavel l’incertain et ceux de Clerguemort
Les fenêtres à vantaux inclinent les accords
Echappée de Juillet, toute cinglée d’hirondelles
La coulure orangée d’une soirée d’été
Embrasée de résines qui parfume les toits…
Matin
Pavel est bien parti, une aube décatie
En longeant les murailles, poumons appareillés
Il entaille d’un pas vif le chemin des perrières
Effleurant les traverses déferrées d’avant-hier
Et le chevalement muet scrute comme aux arrêts
La complainte harassée des camions ferrailleurs
Ils morigènent forts, sous leurs bennes chargées
Epoque d’agonie, les monceaux de poussière
De grandes harmonies s’accordant au cimetière
Une lèpre de sapins étouffe les crassiers
Sirènes bâillonnées, la chanson des houillères
Pavel est bien parti, au soleil aujourd’hui
Réveiller la silice qui sommeille en lui
Pavel est sous la pierre à l’ombre d’un ubac
Un sépulcre ouvrier, les machines qui vaquent
Le chemin de Robiac…
Re: Pavel (cantique des houillères)
Réveiller la silice qui sommeille en lui ; j'ai l'impression que ça boite.
Une ambiance bien restituée, une préférence pour "le matin".
Une ambiance bien restituée, une préférence pour "le matin".
Jean Lê- Nombre de messages : 591
Age : 65
Localisation : Bretagne
Date d'inscription : 22/11/2010
Re: Pavel (cantique des houillères)
Il y a là l’ingénieur, les farauds de Castille
Les rouleurs aussi
ET tous des étrangers aux courbes de ces combes
Pavel l’incertain et ceux de Clerguemort
nooonnnnnn....!!!! Pavel est mort.....
s'il vous plait, écrivez ...Les copains de Pavel et ceux de Clerguemort...
et là, l'histoire est bouclée...!!
Amitié
Les rouleurs aussi
ET tous des étrangers aux courbes de ces combes
Pavel l’incertain et ceux de Clerguemort
nooonnnnnn....!!!! Pavel est mort.....
s'il vous plait, écrivez ...Les copains de Pavel et ceux de Clerguemort...
et là, l'histoire est bouclée...!!
Amitié
Re: Pavel (cantique des houillères)
toujours impressionnant, et entêtant.
Janis- Nombre de messages : 13490
Age : 63
Date d'inscription : 18/09/2011
Re: Pavel (cantique des houillères)
a Frédéric Prunier:
Pavel l’incertain et ceux de Clerguemort
deviendrait
Et ceux de Clerguemort compagnons de Pavel
à Jean Lê
Rejoindre la silice qui sommeillait en lui
je pense que tout tourne rond maintenant...
Pavel l’incertain et ceux de Clerguemort
deviendrait
Et ceux de Clerguemort compagnons de Pavel
à Jean Lê
Rejoindre la silice qui sommeillait en lui
je pense que tout tourne rond maintenant...
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