Nus lecteurs

[post scriptum]

Peau dénudée puis caressée
Par nos voeux à l'encre tissée.


Les feuilles sans âge
Qu'il faut déplier
Laissent enfin connaître
Le frisson, l'amour
Oublié. Renaître
Sous tes yeux velours
Pour sentir la main
Qui plisse nos fronts
Vierges de demain.

Goûtons les pages
De nos jours reliés.

Vivre. Nous lirons
Notre livre unique
De mots embrassés,
Nos lèvres pudiques
Toujours enlacées.

[Maryse]

vie unique de nos vies
Pages dépliées jusqu'au mot fin.

[Béatrice44]

C'est très beau, très délicat.

[Terrains Vagues]

J'aurais préféré "vierges d'hier" mais il y a quelque chose dans ce texte qui me parle mis à part le dernier paragraphe. Probablement le "toujours" qui me fait fuir.

[Artnow]

Moment de lecture apprécié, tout se lie et s'enchaine, chargé de poésie.

Ici : «Oublié. Renaître »

j'ai davantage ressenti ceci : Oublié – Renaître

comme lien, une suite et davantage que point / arrêt.

Merci pour la lecture

[Sebastien K]

J'aime bien les glissements et le choix des lexiques pour l'image amoureuse, dans ce poème.
Personnellement, j'apprécie la rupture que provoque le point dans ce vers : «Oublié. Renaître ».
Je retiendrais surtout ceci :

Goûtons les pages
De nos jours reliés.

Dans l'ensemble, je pense que cette écriture peut aller beaucoup plus loin, en se libérant de certaines contraintes qui ne me semblent pas forcément adaptées ici (les rimes, la majuscule systématique en début de vers...).
Ça me donne envie d'en lire plus.

[Polixène]

N'ayant pas eu le temps de commenter ce poème, je ne veux pas le laisser descendre sans dire combien j'apprécie sa délicatesse. Il a un aspect "filigrane" qui me ravit.
Je n'ai qu'une broutille à déplorer, les sonorités "ges/de/de" (vierges de demain) et r/r (jours reliés)

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