Terre promise

[post scriptum]

Oublier les rires.
Vivre !
Voir l'étoile avaler la cire
Qui ne fait plus luire
Les voiles de mon bateau ivre.

Vent !
Despote éclairé
De la poupe étranglée.
Ton soupir murmure
L'espoir d'une terre immature.

L'esquisse du rivage console
Le Voyageur sans boussole.
Ne cherche plus tes pôles !
Ne cherche plus tes rôles !

Terre à l'oraison ! Escale liquide
Où s'écoulent les barques lucides.

[Artnow]

Je suis un peu resté sur le quai. Il y a sans doute des prises de risque, de l'expressif et du spontané; cela j'apprécie, mais tout ne suit pas.

Les moins perçus, pour diverses raisons :

« Despote éclairé
De la poupe étranglée. »

 Ici, le poids des rimes m'a semblé trop fort, d'autant qu'il y en a pas mal déjà, c'est un peu la goutte de trop :

« Ne cherche plus tes pôles !
Ne cherche plus tes rôles ! »

Et la fin :

« Terre à l'oraison ! Escale liquide
Où s'écoulent les barques lucides. »


Quelque part, je crois que vous n'êtes pas parvenu, à aller, et m'embarquer vers cette « Terre promise ». Il manquait (à différents degrés) du périple, des vues, de l'air (bcp d'air, le texte est de par sa forme, condensée, - images et rythmes -, un peu asphyxiant).

Les pleins y sont mais il m'a manqué les vides...

une autre fois,

Arnaud.