Le marin d’eau douce

[Nathanaël Zenou]

Le marin d’eau douce

De l’or tombe en silence sur le port endormi.
Un voilier, dont l’ombre se dessine à l’horizon,
Parti sans les adieux blêmes des mouchoirs,
Fend l’onde glissant entre canots et barges.
— Je suis un albatros échoué sur la berge. —

Où va-t-il, vers quel continent, vers quelle île ?
Que transporte-t-il ? Reviendra-t-il,
Le ventre alourdi, comme dit la Chanson,
De fruits vermeils, de blé, de coton ?
— Quelle fugue l’entraîne au filet de sa portée ? —

Les Vasco de Gama, les Colomb, les Robinson ;
A la barre fantasmaient les Indes nouvelles, et quittèrent
Ivres d’espoir la désormais trop vieille Europe !
Les Vasco de Gama, les Colomb et Robinson…
— Moi, sans être matelot, j’écope, j’écope ! —

Qui me donnera les étendues auxquelles je songe
Le soir dans mon sommeil, et tout le long du jour ?
Verrai-je le soleil aux rayons d’or
Empourprer le ciel comme au premier Noël ?
— Moi, sans être même mousse, j’éponge, j’éponge ! —

— La ville n’est pas loin dont la rumeur s’endort. —
Depuis le môle mes pensées se prolongent,
Les vagues en contrebas y meurent en clapotis;
Mais les poutres de bois qui soutiennent le pont
Craquent comme la coque d’un bateau, un bateau !

Et je m’imagine à la hune, les cheveux flottant
Au rythme des grands-voiles, le sel sur ma peau
Semant son fin cristal, vêtu d’oripeaux, plus près des oiseaux,
Chantant sans compter le temps !
— Mais le pied à terre j’attends, j’attends… —

[hi wen]

vous écopâtes?
vous épongeâtes?
et bien maintenant.. euh.. - l'inspiration me manque..

[Carmen P.]

Lu avec intérêt même si le sujet n'est pas "original". Un rêve qui nous vient à tous, à un moment ou à un autre.

[Terrains Vagues]

J'esperais aller après l'horizon, je suis resté à quai.
Dommage, j'espère un autre voyage une prochaine fois.

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