Le noyer
+3
David
Maryse
albatros
7 participants
Page 1 sur 1
Le noyer
Il était là, seul au bord du chemin
Regardant sans envie passer la vie.
Du temps faisant fi, dans sa tragédie,
Il campait là, le pied dans le crottin.
Il était là à croître hors jardin
Avec l’herbe sauvage, son amie
Subissant à son âge l’ignominie
Du défi, patte levée d’un mâtin
Etouffant les fleurs avec son ombre
Son espace vital devint plus sombre.
Disparût sa compagne lentement.
Fanant dans son désert de solitude
Il écoutait les oiseaux noirs croissant
Tenant conseil sur sa décrépitude.
Regardant sans envie passer la vie.
Du temps faisant fi, dans sa tragédie,
Il campait là, le pied dans le crottin.
Il était là à croître hors jardin
Avec l’herbe sauvage, son amie
Subissant à son âge l’ignominie
Du défi, patte levée d’un mâtin
Etouffant les fleurs avec son ombre
Son espace vital devint plus sombre.
Disparût sa compagne lentement.
Fanant dans son désert de solitude
Il écoutait les oiseaux noirs croissant
Tenant conseil sur sa décrépitude.
albatros- Nombre de messages : 5
Age : 64
Date d'inscription : 09/01/2012
Re: Le noyer
Ah que c'est dur le bois la vie de noyer !
J'ai cru percevoir un brin de dérision
et ça j'aime assez.
Mais le principal défaut de ce texte est le nombre important de participes présents, toujours lourds et qui n'ont guère de nécessité !
Pas nécessaire non plus l'inversion :
Tenir conseil serait plus judicieux... et supprimerait un participe.
Manque un poil de je ne sais trop quoi. Finalité peut-être ?
J'ai cru percevoir un brin de dérision
Il campait là, le pied dans le crottin.
...l’ignominie
Du défi, patte levée d’un mâtin
et ça j'aime assez.
Mais le principal défaut de ce texte est le nombre important de participes présents, toujours lourds et qui n'ont guère de nécessité !
Pas nécessaire non plus l'inversion :
Et les oiseaux noirs croassent (à moins qu' ils grandissent ?)Disparût sa compagne lentement.
Tenir conseil serait plus judicieux... et supprimerait un participe.
Manque un poil de je ne sais trop quoi. Finalité peut-être ?
Invité- Invité
Re: Le noyer
De bonnes idées, de belles images
Pour moi, un bon texte.
Pour moi, un bon texte.
Maryse- Nombre de messages : 811
Age : 80
Localisation : Montélimar
Date d'inscription : 22/09/2010
Re: Le noyer
Bonsoir,
coline Dé, Maryse, merci pour votre intérêt au texte Merci aussi pour vos commentaires.
coline Dé, il s'agit bien de "croasser", je vais corriger ces "détails"
Belle soirée
coline Dé, Maryse, merci pour votre intérêt au texte Merci aussi pour vos commentaires.
coline Dé, il s'agit bien de "croasser", je vais corriger ces "détails"
Belle soirée
albatros- Nombre de messages : 5
Age : 64
Date d'inscription : 09/01/2012
Re: Le noyer
SVP...comment faire pour corriger un texte ?
Je ne vois que le bouton "citer' et deux flêche sans mention au bas du texte
Mes excuses.....
Je ne vois que le bouton "citer' et deux flêche sans mention au bas du texte
Mes excuses.....
albatros- Nombre de messages : 5
Age : 64
Date d'inscription : 09/01/2012
Re: Le noyer
Bonjour,
Je trouve cela difficile les vers de dix syllabes, dans le poème, les césures ne sont pas claires et c'est primordial pour un bon rythme. Si j'ai bien compris, la "compagne" du vers 11 c'est "l'herbe sauvage" du vers 6, je pensais aux fleurs aussi malgré le pluriel, mais c'est la phrase qui enjambe du dernier quatrain au premier tercet qui me sème un peu je crois. Quitte à alterner le genre des rimes, il manque peu de chose pour coller à une versification classique, mais elle fait des sons bizarres avec ses élisions absurde aujourd'hui, bon, ces vers ne seraient pas corrects néanmoins dans ce cadre :
"Regardant sans envi(e) passer la vie."
"Du défi, patte levé(e) d’un mâtin"
Gros hiatus aussi :
"Il était l(à à) croître hors jardin"
Je sais bien que ses libertés ne suffisent pas à faire facilement les vers, mais l'expression garde des "lourdeurs", des impressions de difficultés à s'exprimer :
"Il était là à croître hors jardin
Avec l’herbe sauvage, son amie
Subissant à son âge l’ignominie
Du défi, patte levée d’un mâtin
Etouffant les fleurs avec son ombre[(,)ou(;)ou(.)mais il faut quelque chose je crois]
Son espace vital devint plus sombre."
C'est une seule phrase et il manque un peu de ponctuation. L'image de la patte levée ne m'est pas très claire, c'est l'aube ou l'ombre ? L'aube, vu la couleur du soleil, c'est pas absurde, mais il faudrait mieux la ciseler je trouve.
Le premier quatrain et le dernier tercet sont mieux construit, c'est le cœur qui est un peu surprenant.
Je trouve cela difficile les vers de dix syllabes, dans le poème, les césures ne sont pas claires et c'est primordial pour un bon rythme. Si j'ai bien compris, la "compagne" du vers 11 c'est "l'herbe sauvage" du vers 6, je pensais aux fleurs aussi malgré le pluriel, mais c'est la phrase qui enjambe du dernier quatrain au premier tercet qui me sème un peu je crois. Quitte à alterner le genre des rimes, il manque peu de chose pour coller à une versification classique, mais elle fait des sons bizarres avec ses élisions absurde aujourd'hui, bon, ces vers ne seraient pas corrects néanmoins dans ce cadre :
"Regardant sans envi(e) passer la vie."
"Du défi, patte levé(e) d’un mâtin"
Gros hiatus aussi :
"Il était l(à à) croître hors jardin"
Je sais bien que ses libertés ne suffisent pas à faire facilement les vers, mais l'expression garde des "lourdeurs", des impressions de difficultés à s'exprimer :
"Il était là à croître hors jardin
Avec l’herbe sauvage, son amie
Subissant à son âge l’ignominie
Du défi, patte levée d’un mâtin
Etouffant les fleurs avec son ombre[(,)ou(;)ou(.)mais il faut quelque chose je crois]
Son espace vital devint plus sombre."
C'est une seule phrase et il manque un peu de ponctuation. L'image de la patte levée ne m'est pas très claire, c'est l'aube ou l'ombre ? L'aube, vu la couleur du soleil, c'est pas absurde, mais il faudrait mieux la ciseler je trouve.
Le premier quatrain et le dernier tercet sont mieux construit, c'est le cœur qui est un peu surprenant.
Re: Le noyer
La fonction "éditer" est désactivée. Vous pouvez toutefois reposter le texte modifié à la suite des commentaires, sur le même fil.albatros a écrit:SVP...comment faire pour corriger un texte ?
Je ne vois que le bouton "citer' et deux flêche sans mention au bas du texte
Mes excuses.....
Par ailleurs, il est recommandé de ne pas répondre à chaque commentaire (ou presque) mais de grouper vos réponses afin d'éviter de faire remonter trop souvent votre texte aux dépens de ceux des autres auteurs. Merci de votre compréhension.
.
Modération- Nombre de messages : 1362
Age : 18
Date d'inscription : 08/11/2008
Re: Le noyer
albatros a écrit:Il était là, seul au bord du chemin
Regardant sans envie passer la vie.
Du temps faisant fi, dans sa tragédie,
Il campait là, le pied dans le crottin.
Il était là à croître hors jardin
Avec l’herbe sauvage, son amie
Subissant à son âge l’ignominie
Du défi, patte levée d’un mâtin
Etouffant les fleurs avec son ombre
Son espace vital devint plus sombre.
Disparût sa compagne lentement.
Fanant dans son désert de solitude
Il écoutait les oiseaux noirs croissant
Tenant conseil sur sa décrépitude.
J'ai souligné en gras ce qui m'a gênée dans la première strophe. Le "là" est trop répétitif, on dirait qu'il vient combler le manque de syllabes, et le son "an" alourdit l'ensemble.
Dans le premier tercet, je n'ai pas compris le dernier vers, peut-être est-ce dû à sa construction, je ne sais pas.
Ces quelques défauts (et ceux relevés dans les commentaires précédents) gommés, ce serait intéressant de le relire parce que j'y ai vu une allégorie qui m'a bien plue.
Phylisse- Nombre de messages : 963
Age : 62
Localisation : Provence
Date d'inscription : 05/05/2011
Le noyer
Le plus important est le plaisir que j'ai trouvé à la lecture, malgré quelques maladresses.
Comme j'arrive un peu tard, je n'ai rien à ajouter aux remarques de ceux qui m'ont précédé : an - là - compagne
Essayons par exemple:
"Etouffant les fleurs avec son ombre
Son espace vital devint plus sombre."
Les fleurs repoussées par son ombre
son couvert devint plus sombre.
Est ce préférable?
Comme j'arrive un peu tard, je n'ai rien à ajouter aux remarques de ceux qui m'ont précédé : an - là - compagne
Essayons par exemple:
"Etouffant les fleurs avec son ombre
Son espace vital devint plus sombre."
Les fleurs repoussées par son ombre
son couvert devint plus sombre.
Est ce préférable?
Annie- Nombre de messages : 1452
Age : 73
Date d'inscription : 07/07/2010
à David, sur un vieux "Noyer"
[quote="David"]Bonjour,
<< Je trouve cela difficile les vers de dix syllabes, dans le poème, les césures ne sont pas claires et c'est primordial pour un bon rythme. >>
J'ai envie de répondre sur ta remarque ci-dessus, ayant moi-même pas mal écrit de décasyllabes.
Voilà : le déca est un vers fabuleux (cf. Villon, par ex.) mais tu as raison, il y faut toujours un rythme (installé par les césures) impeccable et sans failles.
Plusieurs solutions : du 5/5 ou du 4/6 (ma préférée) ou du 6/4 (plus délicat à manipuler), l'essentiel étant de ne jamais varier au long du poème.
Un exemple :
BALLADE DU PÉCHÉ DE LUXURE
(Cinquième des sept péchés capitaux)
Frères humains, qui haut désapprouvez
Nos lâchetés et nos acrobaties,
Vous qui souvent la certitude avez,
Songez qu’à vous tout peut échoir aussi ;
Vous nous voyez courir là-bas, ici,
Quand de l’amour que trop avons chéri,
L’appel survient, quand la chair qui sourie,
Sans un regret, au dernier coup de fouldre
Nous fait craquer tel le bon Roi Henri…
Priez Joseph que tous nous veuille absouldre !
Vous réprouvez, nous clamant dépravés,
Quand par bonheur une tendre éclaircie
Dans le ciel gris consent à se lever ;
N’ayez vos cœurs contre nous endurcis ;
Comme pour vous, le destin s’adoucit
Lorsqu’un baiser nous cloue au pilori,
Ou qu’un soupir qu’on aime à la furie
Nous vient troubler et nous réduit en pouldre…
C’est un péché oui j’en suis fort marri,
Priez Marie que tous nous veuille absouldre !
Vous ricanez, sans pitié approuvez,
Quand par malheur nous vient quelques soucis
De vibrions qui pour nous éprouver
Nous font languir en danger d’être occis ;
Excusez-nous, vous êtes sans merci,
Quand au bordeaux vous prenez bactérie
De votre mal personne ne s’en rie ;
L’apothicaire est prêt à en découldre…
Ne soyez donc de notre confrérie,
Mais priez Dieu que tous nous veuille absouldre !
Envoi :
Prince Jésus, Toi qui nous fît ainsi,
Toi qui créa créatures sexy
Tu as beau Dire, on a du grain à mouldre…
Hommes d’ici, trêve de facétie
Quand je prie Dieu que tous nous veuille absouldre !
gypoete barbu
D’après François VILLON
« L’épitaphe »
<< Je trouve cela difficile les vers de dix syllabes, dans le poème, les césures ne sont pas claires et c'est primordial pour un bon rythme. >>
J'ai envie de répondre sur ta remarque ci-dessus, ayant moi-même pas mal écrit de décasyllabes.
Voilà : le déca est un vers fabuleux (cf. Villon, par ex.) mais tu as raison, il y faut toujours un rythme (installé par les césures) impeccable et sans failles.
Plusieurs solutions : du 5/5 ou du 4/6 (ma préférée) ou du 6/4 (plus délicat à manipuler), l'essentiel étant de ne jamais varier au long du poème.
Un exemple :
BALLADE DU PÉCHÉ DE LUXURE
(Cinquième des sept péchés capitaux)
Frères humains, qui haut désapprouvez
Nos lâchetés et nos acrobaties,
Vous qui souvent la certitude avez,
Songez qu’à vous tout peut échoir aussi ;
Vous nous voyez courir là-bas, ici,
Quand de l’amour que trop avons chéri,
L’appel survient, quand la chair qui sourie,
Sans un regret, au dernier coup de fouldre
Nous fait craquer tel le bon Roi Henri…
Priez Joseph que tous nous veuille absouldre !
Vous réprouvez, nous clamant dépravés,
Quand par bonheur une tendre éclaircie
Dans le ciel gris consent à se lever ;
N’ayez vos cœurs contre nous endurcis ;
Comme pour vous, le destin s’adoucit
Lorsqu’un baiser nous cloue au pilori,
Ou qu’un soupir qu’on aime à la furie
Nous vient troubler et nous réduit en pouldre…
C’est un péché oui j’en suis fort marri,
Priez Marie que tous nous veuille absouldre !
Vous ricanez, sans pitié approuvez,
Quand par malheur nous vient quelques soucis
De vibrions qui pour nous éprouver
Nous font languir en danger d’être occis ;
Excusez-nous, vous êtes sans merci,
Quand au bordeaux vous prenez bactérie
De votre mal personne ne s’en rie ;
L’apothicaire est prêt à en découldre…
Ne soyez donc de notre confrérie,
Mais priez Dieu que tous nous veuille absouldre !
Envoi :
Prince Jésus, Toi qui nous fît ainsi,
Toi qui créa créatures sexy
Tu as beau Dire, on a du grain à mouldre…
Hommes d’ici, trêve de facétie
Quand je prie Dieu que tous nous veuille absouldre !
gypoete barbu
D’après François VILLON
« L’épitaphe »
gypoete barbu- Nombre de messages : 105
Age : 76
Localisation : Albertville Savoie
Date d'inscription : 13/09/2015
Re: Le noyer
Merci pour le morceau !
En quelle année j'ai bien pu écrire cela... Je ne crois pas que l'auteur n'en ait jamais reparlé, c'est une métaphore du veuvage, j'aurais voulu le préciser alors, et revenir sur mon jugement du hiatus, j'ai lu depuis le superbe "au haut et au loin" du La Fontaine.
En quelle année j'ai bien pu écrire cela... Je ne crois pas que l'auteur n'en ait jamais reparlé, c'est une métaphore du veuvage, j'aurais voulu le préciser alors, et revenir sur mon jugement du hiatus, j'ai lu depuis le superbe "au haut et au loin" du La Fontaine.
Re : à David sur Le noyer
David a écrit:Merci pour le morceau !
En quelle année j'ai bien pu écrire cela... Je ne crois pas que l'auteur n'en ait jamais reparlé, c'est une métaphore du veuvage, j'aurais voulu le préciser alors, et revenir sur mon jugement du hiatus, j'ai lu depuis le superbe "au haut et au loin" du La Fontaine.
Copié-collé :
Re: Le noyer
Message David le Mer 11 Jan 2012 - 20:02
Bonjour,
Je trouve cela difficile les vers de dix syllabes, dans le poème, les césures ne sont pas claires et c'est primordial pour un bon rythme (...)
Précision : l'auteur, Albatros, semble disparu, il est au catalogue sur ce seul poème et rien depuis 2012 ... sauf si j'ai encore rien compris, ce qui arrive ...
Questions de curieux, je manque de données :
C'est quoi la métaphore de veuvage, là ? Où peut-on lire ce superbe "au haut et au loin" ? C'est qui le La Fontaine si ce n'est pas le fabuliste, et si ça l'est, dans quelle fable (ou quel conte ...) il parle de haut et de loin ?
La curiosité n'est pas un péché (comme la luxure), mais un simple vilain défaut, que j'assume).
Amitiés
gypoete barbu
gypoete barbu- Nombre de messages : 105
Age : 76
Localisation : Albertville Savoie
Date d'inscription : 13/09/2015
Re : le noyer, toujours à David
[quote="David"]Bonjour,
<<< Je trouve cela difficile les vers de dix syllabes, dans le poème, les césures ne sont pas claires et c'est primordial pour un bon rythme. >>>
Encore moi ! J'ai repris ce matin "Le Noyer", d'Albatros, que je t'offre en cadeau, sollicitant tes remarques, toujours si intéressantes :
LE NOYER
Il était là, seul au bord du chemin,
Qui regardait sans envie fuir la vie
Du temps présent qui passe inassouvie.
Il campait là, le pied en face-à-main.
Il sera là, demain soir et matin,
Qui sentira sans émoi choir du nid
Plus d’un petit, sentant l’ignominie
D’un méchant fil, patte en l’air d’un mâtin.
La fleur en bas, étouffée par son ombre,
L’herbe alentour, pâle et morte d’ennui,
Le gui sur lui, souffrant dur dans la nuit,
Manquent d’espace et deviennent d’un sombre !
Désert fané, crevé de solitude,
Noyer noyé, au destin décroissant,
Il percevra les corbeaux croassant
Tenir conseil sur sa décrépitude.
Gypoete barbu
Auteur d’origine : Albatros (vosecrits), remanié grave.
Je ne sais pas si Albatros apprécierait (s’il n’a pas cassé ses ailes de géant), les auteurs vivants n’aiment pas en général qu’on détourne leurs bébés. Quant aux morts, ils ne peuvent que se retourner dans leurs tombes … Sinon, moi qui signe gypoete, barbu ou non, « moi, regard de ce faux-plafond » (inspiré d’un vers de Mallarmé), moi qui pastiche à 90 % les grands poètes, je subirais (à juste titre) quelques foudres et avanies sans doute bien méritées …
<<< Je trouve cela difficile les vers de dix syllabes, dans le poème, les césures ne sont pas claires et c'est primordial pour un bon rythme. >>>
Encore moi ! J'ai repris ce matin "Le Noyer", d'Albatros, que je t'offre en cadeau, sollicitant tes remarques, toujours si intéressantes :
LE NOYER
Il était là, seul au bord du chemin,
Qui regardait sans envie fuir la vie
Du temps présent qui passe inassouvie.
Il campait là, le pied en face-à-main.
Il sera là, demain soir et matin,
Qui sentira sans émoi choir du nid
Plus d’un petit, sentant l’ignominie
D’un méchant fil, patte en l’air d’un mâtin.
La fleur en bas, étouffée par son ombre,
L’herbe alentour, pâle et morte d’ennui,
Le gui sur lui, souffrant dur dans la nuit,
Manquent d’espace et deviennent d’un sombre !
Désert fané, crevé de solitude,
Noyer noyé, au destin décroissant,
Il percevra les corbeaux croassant
Tenir conseil sur sa décrépitude.
Gypoete barbu
Auteur d’origine : Albatros (vosecrits), remanié grave.
Je ne sais pas si Albatros apprécierait (s’il n’a pas cassé ses ailes de géant), les auteurs vivants n’aiment pas en général qu’on détourne leurs bébés. Quant aux morts, ils ne peuvent que se retourner dans leurs tombes … Sinon, moi qui signe gypoete, barbu ou non, « moi, regard de ce faux-plafond » (inspiré d’un vers de Mallarmé), moi qui pastiche à 90 % les grands poètes, je subirais (à juste titre) quelques foudres et avanies sans doute bien méritées …
gypoete barbu- Nombre de messages : 105
Age : 76
Localisation : Albertville Savoie
Date d'inscription : 13/09/2015
Page 1 sur 1
Permission de ce forum:
Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum
|
|