Miles Gunson

[Hadé]

Livre 1 : L'Or arabe - Chapitre 1

Nous sommes à Londres, capitale du Royaume-Uni de Grande-Bretagne et d'Irlande du Nord. Parmi les nombreuses infrastructures que comporte cette ville, capitale d'un état centralisé, il y a le siège du MI6, les services secrets britanniques extérieurs.

Ces services secrets travaillent en coopération avec le MI5, les services secrets britanniques intérieurs. Leur travail est complémentaire, et très efficace.

En ce jour de janvier 2012, un jeune membre du MI6 achève sa formation de huit ans. Huit années passées à apprendre les ficelles du métier d'agent secret. Aujourd'hui, par le chef du MI6 en personne, il va recevoir sa titularisation. Autrement dit, son autorisation d'exercer.

Ce jeune homme se nomme Miles Gunson. Il est né le 19 janvier 1991 à Liverpool. Il s'apprête donc à recevoir son cadeau d'anniversaire avec un peu d'avance. Il porte des cheveux châtains courts, qui ont tendance à brunir au fil du temps. Il a un visage qui le fait paraître plus jeune que la réalité. Il a aussi une particularité physique : les yeux vairon. En effet, son oeil gauche est marron et son oeil droit est bleu. Mais cela ne gêne aucunement sa vision. C'est une particularité génétique ancrée chez les Gunson de père en fils. Son père Desmond, par exemple, l'a aussi.

Son père est justement là. Il s'appelle Desmond Gunson. Il est né le 16 août 1962 à Liverpool. C'est aussi un agent du MI6, et un vétéran de la Guerre des Malouines et de la Guerre du Golfe. Miles est né durant l'une de ses permissions. Il a les cheveux bruns, mais il était roux durant son enfance. Tout comme son fils, Desmond Gunson est élégamment vêtu quand il travaille : il porte un costume noir et blanc avec cravate.

A côté de Desmond, il y a sa femme, Barbara Gunson, née Drewgon, la mère de Miles. Elle est né le 20 mars 1968 à Liverpool. Elle est responsable des inventions utilisées par les agents secrets dans le cadre de leurs missions, et n'aime pas trop ne pas les récupérer quand les agents reviennent. Autrement dit, elle aime que les agents prennent du soin de leurs affaires. Elle a de courts cheveux blonds, des yeux bleus et porte une robe bleue roi unie.

Le moment de la titularisation est enfin arrivé. Miles Gunson va être titularisé par le chef du MI6, qui arrive. Il se nomme Sir James Golden. Il est né le 30 juillet 1966 à Londres. Il a rencontré Desmond Gunson lors de la Guerre du Golfe, et depuis ils sont les meilleurs amis du monde. En 2000, Sir Golden a été nommé chef du MI6 par Tony Blair, alors Premier Ministre, pour ses actes de bravoure, et en même temps décoré de l'Ordre de l'Empire Britannique.

Dans ses vêtements de grande fête, et portant fièrement ses médailles, dont le fameux ordre précédemment évoqué, Sir Golden remit à Miles son arme, un Beretta 92, lui signalant implicitement que désormais, il a le droit de tuer, mais seulement en dehors du territoire britannique. Sa mère, en tant que chargée du département des inventions, lui remet celles qui l'accompagneront dans toutes ses missions : une cravate extensible sur vingt mètres, des chaussures décuplant la performance de tous les types de sauts, et les clés de sa voiture de fonction, qui attend dehors.

"Monsieur Gunson, vous êtes officiellement un agent titulaire du MI6. Au nom de Sa Majesté la Reine, je vous autorise à agir sur le terrain." lui dit Sir Golden, solennel.

Les paroles sont suivis par un tonnerre d'applaudissements entrepris par l'auditoire, formé d'agents plus anciens en fonction, et d'agents toujours en formation. Les agents en formation sont sous la responsabilité exclusive de Desmond Gunson. Pendant huit ans, le père a formé le fils.

Les parents de Miles en ont les larmes aux yeux. Mais ils savent que leur fils est capable de défaire n'importe qui. Et justement, un peu plus tard, dans le bureau de Sir Golden, Miles reçoit sa première mission.

"C'est une mission de débutant, agent Gunson. Vous devrez surveiller une personnalité qui séjourne à Londres. Voici sa photo la plus récente. Il se nomme Omar Ben Efis, il est qatari. Il dirige la Doha Oil Company, spécialisée dans le pétrole, et dont l'Occident est un gros client. L'ambassadeur du Royaume-Uni a appris d'un garde du corps bavard de Ben Efis que ce dernier pourrait nuire aux intérêts pétroliers de notre pays, mais on ne sait rien de plus. A vous d'en savoir plus."
"Et où est-il, actuellement ?" demande Miles.
"Il passe ses journées à ruiner les joueurs londoniens au London Cards Club. Les employés de ce club privé nous ont dit qu'ils croient que Ben Efis triche aux cartes. Mais nous pensons que cette fraude au jeu n'est qu'une couverture d'un délit bien plus lourd de conséquences. A vous de le battre aux cartes pour le déconcerter. Voici un pass pour une partie de poker Texas Hold'Em. C'est le jeu préféré de Ben Efis, il s'y trouvera donc sûrement."
"Bien, Sir."

Et Miles sortit du siège du MI6, voyant sa voiture de fonction. C'est une Lamborghini Gallardo LP de couleur blanche, immatriculée à Londres et possédant plusieurs fonctionnalités que Miles pourra utiliser quand ce sera nécessaire. Miles démarra la voiture, et se dirigea vers le London Cards Club pour battre Ben Efis, et peut-être découvrir ce qu'il trame.

[Invité]

C'est bien exposé. Clair, net et précis. On suivra avec bénéfice la suite de l'histoire.

[Hadé]

Merci beaucoup pour cette critique qui m'enchante. Je vais poster la suite mercredi prochain. Mais je ne garantis pas qu'elle sera aussi longue que ce premier chapitre. Je préfère d'ailleurs ne rien garantir, j'improviserai en grande partie, comme pour ce chapitre.

[midnightrambler]

Bonjour,

Beaucoup trop d'explications : Londres, capitale de ..., les yeux vairon ..., etc ...
On se croirait dans une collection à caractère didactique des éditions Pocket Jeunesse ou Folio Junior.
Agent secret en fin de formation à 21 ans (2012 - 1991) après des études de huit ans commencées à 13 ans donc, on recrute tôt au Royaume de Sa Gracieuse Majesté et le piston familial fonctionne à plein !
Les Anglais ne parlent pas des Malouines ni des Malvinas chères aux Argentins, mais des "Falkland Islands", c'est pour ce nom qu'ils se sont assez stupidement battus en 1982 !
Grandeur et décadence, ce Bond junior ne peut même plus se payer une Aston Martin et doit se contenter d'un piètre ersatz italien qu'on s'attend à voir exploser à la dernière ligne ...

Amicalement,
midnightrambler

[Hadé]

Cher midnightrambler, j'ai pensé que toute formation qui requiert une certaine forme physique devait commencer tôt et durer longtemps. Les explications sont longues, certes, mais je les ai jugées nécessaires pour contextualiser. Elles n'apparaîtront plus dans les chapitres à venir.

En ce qui concerne les fautes diverses, elles se corrigent. Et si ça t'a fait penser à Bond, je le regrette, mais c'est une façon de voir l'espionnage sous un autre angle. Bond est à la base un espion de la Guerre Froide, après tout. Mais là, je créé un espion très jeune (il a la même date de naissance que moi), il ne faut pas voir cela comme un crime littéraire.

Et j'ai pensé qu'on me dirait la remarque "Des parents civils n'approuveraient normalement pas que leur enfant fasse un métier aussi dangereux qu'agent secret". Alors j'ai fait des fautes, certes, mais pas partout. J'ai fait attention à certains détails indispensables plutôt que d'autres plus anecdotiques.

Et justement, j'ai fait de mon mieux pour éviter un excès d'allusions à Bond. Après, tu as le droit de ne pas aimer, mais tant que tu ne dis que je n'ai aucun talent pour écrire, et que tu restes respectueux comme ici (ton commentaire est acceptable), cela me convient.

J'espère juste que d'autres aimeront, ce qui est déjà le cas. La semaine prochaine, on verra la rencontre entre Gunson et Ben Efis. A propos, la plupart des noms et dates de naissance ne doivent rien au hasard.


< On l'a déjà écrit, et répété : prière d'éviter de répondre trop systématiquement à chaque commentaire. Et donc : regroupez vos réponses svp. Cela évitera de faire remonter ou de maintenir vous-même votre texte en haut de page au détriment des textes des autres auteurs !
Merci de votre compréhension.
La Modération >
.

[Invité]

........Ce n'est pas désagréable à lire : les phrases sont brèves et concises. Mais cette économie de mots, qualité qui manque à beaucoup, me semble ici exacerbée, concourt selon moi à une certaine pauvreté littéraire. Aucune particularité ne se dégage de votre style, si ce n'est une certaine raideur d'ensemble. L'écriture me paraît dans l'ensemble trop blanche, trop plate, trop commune, comme pâtissant de son efficacité et de son pragmatisme. Pour moi, rien dans cet incipit n'accroche le regard ou l'émotion ; de plus, les contours ne sont pas seulement bien tracés, ils le sont tellement que succède à l'ennui une certaine impression de rouille, de mécanique. Cette entrée en matière souffre donc pour moi d'une banalité excessive et d'une triste efficience qui entraînent une rigidité dans l'expression. Votre coloriage ne dépasse pas, ce qui devrait être louable selon la bien-pensance, mais qui l'est rarement selon mon point de vue, surtout en littérature... seules les quelques scories purement formelles vous sauvent du carcan de la conformité :
........ « les yeux vairons » ; « robe bleu roi » (pas d'accord) ; « il va recevoir [...] il s'apprête donc à recevoir » (répétition) ; « Autrement dit, son autorisation d'exercer [...] Autrement dit, elle aime que les agents [...] » (répétition) ; « [...] et n'aime pas trop ne pas les récupérer quand les agents reviennent. » (formulation très maladroite, disgracieuse) . Ma lecture a été bouleversée par les deux répétitions susdites, pourtant relativement éloignées dans le texte et que je n'aurais peut-être pas remarquées s'il n'y avait pas tout le long cette eurythmie saccadée que fait naître, je crois, cette ankylose dans l'écriture dont je parle plus haut. Je précise que je suis piètre correcteur, et que d'autres membres relèveront sûrement les erreurs de langue et de typographie.
........L'expression n'est pas la seule en faute, d'après moi, et votre manière même d'entamer une histoire me semble procéder de ces codes castrateurs. La contextualisation me semble vraiment grossière, alourdie, comme si vous aviez repris de façon très scolaire les poncifs notionnels pour bien débuter une histoire. S'il est agréable pour le lecteur d'être situé directement et précisément dans le cadre spatio-temporel, de connaître sans ambages et exactement les personnages et l'objet de la narration, l'entame me paraît décidément caricaturale, excessive : la façon dont vous juxtaposez les portraits de chaque personnage est symptomatique.

........Ainsi, il aurait fallu que cet incipit, pour qu'il m'intéressât, soit plus singulier dans son style et dans sa narration, plus subtil dans son approche, moins journalistique, moins prévisible également. Je suis désolé que rien ne m'ait interpellé. Je persiste à penser que votre rigueur et votre goût pour le détail sont des qualités à utiliser à bon escient. Peut-être une prochaine fois !

[Invité]

The name is Gunson, Miles Gunson... Bon, il va en falloir plus pour m'impressionner, m'ôter cette impression pénible de déjà lu/vu. Cela dit, ça se laisse lire même si bien trop explicatif.


Et au fait : Falkland Islands, pas Malouines, good god no !

[Invité]

.
Et, merci d'éviter de répondre à chaque commentaire. Il existe un fil dédié pour cela, où l'on peut s'exprimer sans se faire taper sur les doigts par la modération pour cause de textes qui remontent trop systématiquement en haut de page par la seule grâce de leur auteur : http://www.vosecrits.com/t9766-discussions-autour-de-nos-textes-prose-poesie (forum Conversations)

[Chako Noir]

L'écriture est trop télégraphique, tu te contentes d'exposer au lieu de raconter. Le reportage est construit selon une architecture perceptible, avec foule de précisions (est-ce vraiment utile de préciser que Londres est capitale du Royaume-Uni de Grande-Bretagne et d'Irlande du Nord ? Non pas qu'il ne faille pas le dire, mais il y a des moyens de l'amener tout en évitant la redondance), bon ça peut être un concept pas inintéressant, mais ça ne me touche pas.

[Invité]

Bon sang que c'est ennuyeux !
Tout est bâti selon le même schéma, stéréotypé, raide et sans la moindre originalité !
Désolée, tu as l'air d'y croire dur comme fer, mais rien n'est à sauver si ce n'est ton enthousiasme...

[Suzie]

Bonjour,

Beaucoup trop d'explications : Londres, capitale de ..., les yeux vairon ..., etc ...
On se croirait dans une collection à caractère didactique des éditions Pocket Jeunesse ou Folio Junior.

Exactement ! (Désolée de la pauvreté du commentaire mais je n'ai même pas pu lire !)

[Invité]

Voici quelques remarques de forme :
– « capitale d'un état centralisé » : « État » (majuscule essentielle !) ;
– « les yeux vairon » : « vairons » ;
– « son oeil gauche est marron et son oeil droit » : « œil » (ligature, Alt + 0156) ;
– « de la Guerre des Malouines et de la Guerre du Golfe » : « guerre » en minuscule ;
– « A côté de Desmond » : « À » (accent sur la majuscule, Alt + 0192) ;
– « prennent du soin de leurs affaires » : « prennent soin » ;
– « des yeux bleus et » : virgule après « bleus » ;
– « une robe bleue roi » : « bleu roi » ;
– « Miles Gunson va être titularisé » : répétition trop voyante ;
– « alors Premier Ministre » : « Premier ministre » (pas de majuscule à « ministre ») ;
– « de l'Ordre de l'Empire Britannique » : pas de majuscule à « britannique » (adjectif) ;
– « extensible sur vingt mètres » : « jusqu'à » et non « sur » (il faut se méfier de la préposition « sur », qui de plus en plus, veut tout et rien dire à la fois…) ;
– « "Monsieur Gunson… terrain." : pas de point, guillemets français « et » ;
– « Les paroles sont suivis » : « suivies » ;
– « "C'est une mission » : guillemet français ouvrant « (Alt + 174) ;
– « A vous » : « À » ;
– « plus." » : guillemet français fermant » (Alt + 175) ;
– « "Et où est-il » : finalement, puisqu'il s'agit d'un dialogue, il convient de supprimer tous ces guillemets et d'employer des tirets cadratins « — » (Alt + 0151) ;
– « "Il passe ses journées » : même remarque, donc ;
– « A vous » : « À » ;
– « "Bien, Sir." » : pas de guillemets, tiret cadratin.

À mes yeux, un texte écrit mécaniquement, par trop illustrif et surtout, surtout, complètement invraisembable (ce qui pourrait être une qualité, mais pas là). Désolé pour la dureté du commentaire : je suis sûr que vous êtes capable de mieux.

[ubikmagic]

Bonjour,
Je pense qu'un minimum d'explications est, hélas, impossible à éviter. Mais je dis bien : un minimum. Autant que faire se peut, il faut se garder d'expliquer. Il faut, en fait, donner à comprendre. Parier sur l'intelligence du lecteur, sur sa capacité à induire à partir d'indices savamment dosés.
Là, on a une sorte d'énumération, de passage en revue : le héros, son papa, sa maman... Tout ça ressemble un peu trop à du bureaucratique et puisque on est dans l'espionnage, à un compte rendu d'un agent de la RDA.
Je pense que le fond doit pouvoir apporter quelques surprises. Mais il faudrait remanier la forme. Cela ne me parait pas difficile à faire. Il faut juste retrousser les manches. Bon courage.

Ubik.

[Hadé]

C'est pourquoi je vais abandonner cet écrit, ne pas lui donner de suite. J'ai un projet en tête, une fiction historique.

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