Propriété privée
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Propriété privée
Roulez quatre-quatre affamés de notoriété
Roulez épaules habitués à pousser
Ces graciles passants si gênés de tousser
Leur modeste présence sur votre propriété.
Ne cédez pas le passage, vous avez la priorité
Mesdames et Messieurs aux us convenus
Par nos plus célèbres parvenus
Qui ont su piétiner sans toucher l'altérité.
Fermez la porte à clef ! Le confort
Est plus doux quand le voisin s'écrase
Sur le bronze clos du précieux vase
Où la fleur meurt sous le reflet trop fort.
Cachez vos yeux derrière de sombres
Verres marqués par l'inquiétante concurrence
De ces griffes assoiffées d'opulence,
Enivrées par la vanité de ses ombres.
Triste de n'avoir pu domestiquer
Vos larmes, seules humanités mastiquées,
Crachées, vous achèterez les terres, les coeurs
Mais vous ne pourrez rien contre vos pleurs.
Un jour viendra sûrement. Vos costumes
Ne pourront plus cacher la nudité
Noircie par vos simulacres d'identité.
L'écrin de marbre comme seul masque posthume.
Roulez épaules habitués à pousser
Ces graciles passants si gênés de tousser
Leur modeste présence sur votre propriété.
Ne cédez pas le passage, vous avez la priorité
Mesdames et Messieurs aux us convenus
Par nos plus célèbres parvenus
Qui ont su piétiner sans toucher l'altérité.
Fermez la porte à clef ! Le confort
Est plus doux quand le voisin s'écrase
Sur le bronze clos du précieux vase
Où la fleur meurt sous le reflet trop fort.
Cachez vos yeux derrière de sombres
Verres marqués par l'inquiétante concurrence
De ces griffes assoiffées d'opulence,
Enivrées par la vanité de ses ombres.
Triste de n'avoir pu domestiquer
Vos larmes, seules humanités mastiquées,
Crachées, vous achèterez les terres, les coeurs
Mais vous ne pourrez rien contre vos pleurs.
Un jour viendra sûrement. Vos costumes
Ne pourront plus cacher la nudité
Noircie par vos simulacres d'identité.
L'écrin de marbre comme seul masque posthume.
Miguel de Setnavrec- Nombre de messages : 21
Age : 71
Date d'inscription : 20/12/2011
Re: Propriété privée
Autant sur la forme je dois avouer que je ne suis guère acheteur des rimes "cassées" un bout de phrase qui revient au début du prochain vers etc, mais ça n'engage que moi, autant sur le fond je ne peux m'empêcher d'être touché en quelque sorte par une forme de nostalgie de valeurs perdues qui à bien y regarder sont aujourd'hui des utopies mais qui ont été des vérités à une époque que j'aurais bien voulu vivre. Ça donne des airs d'anticapitalisme ou d'altermondialisme (rayer la mention inutile) mais pas au sens rêveur de ces imbéciles utopistes qui ne savent pas de quoi ils parlent, mais au contraire justement d'un vécu, d'une réalité qui est possible et d'une expérience sage... c'est ce qui me remonte quand je le lis et qu'après coup j'y réfléchis.
Re: Propriété privée
".. la fleur meurt sous le reflet trop fort."
" ..achetez ...les coeurs
Mais vous ne pourrez rien contre vos pleurs".
Une rude entreprise que de dénoncer les piétineurs de la dignité par un poème. J'apprécie l'idée, et aussi par exemple les deux passages cités. En revanche il me semble qu'il faudrait retravailler le "ses ombres" (en gardant ombres). Toute une force poétique réside dans le fait, à la chute, de retourner ce qui devrait être en réalité "nos pleurs" en "vos pleurs".
au plaisir de vous revoir
" ..achetez ...les coeurs
Mais vous ne pourrez rien contre vos pleurs".
Une rude entreprise que de dénoncer les piétineurs de la dignité par un poème. J'apprécie l'idée, et aussi par exemple les deux passages cités. En revanche il me semble qu'il faudrait retravailler le "ses ombres" (en gardant ombres). Toute une force poétique réside dans le fait, à la chute, de retourner ce qui devrait être en réalité "nos pleurs" en "vos pleurs".
au plaisir de vous revoir
Re: Propriété privée
Pour ce cri du cœur salutations...
Ba- Nombre de messages : 4855
Age : 71
Localisation : Promenade bleue, blanc, rouge
Date d'inscription : 08/02/2009
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