Poème à David
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Poème à David
Quel âge avait David Lorsque Dieu l’a choisi ?
Sept ans de moins sans doute que l’aîné de ses frères
Peut-être davantage, cela reste un mystère
Sa stature en tout cas ne brillait prés de lui.
Il avait de beaux yeux d’ailleurs comme on le lit,
Sans doute à sa beauté son cœur n’était contraire,
Pourtant je la souligne tant on aime à la taire :
Je veux être chagrin : Dieu même en a souci.
Combien de beaux garçons dont je suis amoureux
Sont semblables de cœur aux plus affreux rochers
Mais les moins beaux souvent sont amers à pleurer.
Tous ils m’ont rejeté, et Dieu même après eux
Loin de me transformer en plus grande beauté
Ne m’aurait plaint peut-être que d’oser les aimer.
Sept ans de moins sans doute que l’aîné de ses frères
Peut-être davantage, cela reste un mystère
Sa stature en tout cas ne brillait prés de lui.
Il avait de beaux yeux d’ailleurs comme on le lit,
Sans doute à sa beauté son cœur n’était contraire,
Pourtant je la souligne tant on aime à la taire :
Je veux être chagrin : Dieu même en a souci.
Combien de beaux garçons dont je suis amoureux
Sont semblables de cœur aux plus affreux rochers
Mais les moins beaux souvent sont amers à pleurer.
Tous ils m’ont rejeté, et Dieu même après eux
Loin de me transformer en plus grande beauté
Ne m’aurait plaint peut-être que d’oser les aimer.
Lary456- Nombre de messages : 82
Age : 59
Date d'inscription : 15/12/2011
Re: Poème à David
Bonjour,
C'est une question sur le temps qui passe qui débute le poème, renforçant sans doute la remarque finale d'un compte à rebours : C'est dur d'aimer et le temps presse. D'autant plus pour un amour dans la "fleur de l'âge", un tiers ou un quart d'une vie paisible.
C'est quand même très superficiel dans l'approche du sentiment, pas de rencontre, juste une sentence, malheureuse ici mais même un don juan finirait par se lasser je crois : "à vaincre sans péril, etc.".
Ça m'évoquerait la contradiction du temps dont on cherche toujours l'intensité alors qu'elle ne peut se manifester que par rapport à une routine qui la ferait vivre, la rendrait désirable. C'est même cette "routine" ressentie comme interminable qui la construirait cette intensité d'un moment. On peut aussi profiter de ce qu'on peut imaginer sur l'ennui d'autrui pour se construire sa propre intensité relative, mais du coup, je crois qu'on est très dépendant du spectacle de la misère autour de soi, on éprouverait alors par procuration.
Bref, le risque du vide ou l'illusion...
La clé doit être dans le choix esthétique : en échangeant la beauté par exemple, statique, par l'harmonie, dynamique.
"David", la statue, c'est un tas de cailloux dont l'usure échappe à l’œil humain, le marbre c'est costaud, mais concrètement, c'est dur d'être beau sous chaque regard, à chaque instant, c'est une illusion en fait aussi : on capture un moment et on l'emprisonne tel quel.
L'harmonie, c'est la grâce du mouvement, ça pourrait affronter le temps qui passe. Esmeralda aime bien quasimodo peut-être pour cela, sa grâce finit par surmonter sa laideur, je ne me souviens plus de l'histoire mais c'est toujours pareil je crois : rejoindre une "pureté" par un courage fasse aux épreuves, par une singularité dans les choix qui fonde l'humanité de son auteur, peu à peu il devient réellement unique, et pas seulement prisonnier comme le "david", partant de là, Quasimodo deviendrait "quasiment", lol, irremplaçable pour Esmeralda, vu qu'elle aussi aura à dépasser sa photographie flatteuse alors qu'elle disparaitrait sans doute pour Quasimodo si elle ne faisait que bronzer au côté de sa liberté, seule conquise...
C'est une question sur le temps qui passe qui débute le poème, renforçant sans doute la remarque finale d'un compte à rebours : C'est dur d'aimer et le temps presse. D'autant plus pour un amour dans la "fleur de l'âge", un tiers ou un quart d'une vie paisible.
C'est quand même très superficiel dans l'approche du sentiment, pas de rencontre, juste une sentence, malheureuse ici mais même un don juan finirait par se lasser je crois : "à vaincre sans péril, etc.".
Ça m'évoquerait la contradiction du temps dont on cherche toujours l'intensité alors qu'elle ne peut se manifester que par rapport à une routine qui la ferait vivre, la rendrait désirable. C'est même cette "routine" ressentie comme interminable qui la construirait cette intensité d'un moment. On peut aussi profiter de ce qu'on peut imaginer sur l'ennui d'autrui pour se construire sa propre intensité relative, mais du coup, je crois qu'on est très dépendant du spectacle de la misère autour de soi, on éprouverait alors par procuration.
Bref, le risque du vide ou l'illusion...
La clé doit être dans le choix esthétique : en échangeant la beauté par exemple, statique, par l'harmonie, dynamique.
"David", la statue, c'est un tas de cailloux dont l'usure échappe à l’œil humain, le marbre c'est costaud, mais concrètement, c'est dur d'être beau sous chaque regard, à chaque instant, c'est une illusion en fait aussi : on capture un moment et on l'emprisonne tel quel.
L'harmonie, c'est la grâce du mouvement, ça pourrait affronter le temps qui passe. Esmeralda aime bien quasimodo peut-être pour cela, sa grâce finit par surmonter sa laideur, je ne me souviens plus de l'histoire mais c'est toujours pareil je crois : rejoindre une "pureté" par un courage fasse aux épreuves, par une singularité dans les choix qui fonde l'humanité de son auteur, peu à peu il devient réellement unique, et pas seulement prisonnier comme le "david", partant de là, Quasimodo deviendrait "quasiment", lol, irremplaçable pour Esmeralda, vu qu'elle aussi aura à dépasser sa photographie flatteuse alors qu'elle disparaitrait sans doute pour Quasimodo si elle ne faisait que bronzer au côté de sa liberté, seule conquise...
Re: Poème à David
ça va? On vous dérange pas trop? [sourire]
De belles sonorités, des phrases qui coulent...On a quand même l'impression que l'auteur n'est pas assez détaché du sujet pour accéder à l'art (?)
De belles sonorités, des phrases qui coulent...On a quand même l'impression que l'auteur n'est pas assez détaché du sujet pour accéder à l'art (?)
Claude13- Nombre de messages : 21
Age : 68
Date d'inscription : 03/08/2011
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