La nuit la nuit la nuit
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Re: La nuit la nuit la nuit
je vide mon cœur
de sa dentelle d'étoile
et c'est la nuit qui s'effondre
comme une mer sous les pavées
sous la peau le soleil, la plage
et dans les doigts que je noue les uns après les autres les rubans faciles, les constellations concédées à l'esprit
nous vivons sous le règne impérieux de l'imaginaire
c'est pourquoi, quand je m'appuie contre la porte, mon corps est beau, à mon tour je moissonne je porte en moi un marché aux fleurs
la lumière est comme une fille joyeuse qui vient faire son printemps
tes yeux sont tellement tristes Laura que je les aies scotchées aux murs, et dessus j'ai poussé la porte
le vent à présent souffle dans tout l'appartement comme un bonjour
et tu laisses ton corps comme un navire échoué
les icebergs de tes hanches
saillantes
usées par le goût de gâcher son goût
ce n'est pas une longue complainte amoureuse, un corps en vaut un autre
ce n'est pas une complainte, et tous les jeunes hommes qui soupiraient aux fenêtres, aux rambardes dont le gris facilitait la pluie en eux
et toutes les cigarettes qui ne faisaient pas assez tousser pour rappeler la misère objective
celle qui fait courber les échines des hommes sous un ciel rouge dont on attend encore le matin
sont venus rayonner avec les blés, sous ma peau léchés par le soleil
tout passe
on dirait une main qui va et vient sur une main aimée
tout passe
pourquoi faut-il que les saisons viennent à mettre leurs regrets dans les cernes des hommes
j'ai déchiré mon vent et ma vie Ma vie et mon vent
la musique est finie sans qu'on le remarque vraiment
de sa dentelle d'étoile
et c'est la nuit qui s'effondre
comme une mer sous les pavées
sous la peau le soleil, la plage
et dans les doigts que je noue les uns après les autres les rubans faciles, les constellations concédées à l'esprit
nous vivons sous le règne impérieux de l'imaginaire
c'est pourquoi, quand je m'appuie contre la porte, mon corps est beau, à mon tour je moissonne je porte en moi un marché aux fleurs
la lumière est comme une fille joyeuse qui vient faire son printemps
tes yeux sont tellement tristes Laura que je les aies scotchées aux murs, et dessus j'ai poussé la porte
le vent à présent souffle dans tout l'appartement comme un bonjour
et tu laisses ton corps comme un navire échoué
les icebergs de tes hanches
saillantes
usées par le goût de gâcher son goût
ce n'est pas une longue complainte amoureuse, un corps en vaut un autre
ce n'est pas une complainte, et tous les jeunes hommes qui soupiraient aux fenêtres, aux rambardes dont le gris facilitait la pluie en eux
et toutes les cigarettes qui ne faisaient pas assez tousser pour rappeler la misère objective
celle qui fait courber les échines des hommes sous un ciel rouge dont on attend encore le matin
sont venus rayonner avec les blés, sous ma peau léchés par le soleil
tout passe
on dirait une main qui va et vient sur une main aimée
tout passe
pourquoi faut-il que les saisons viennent à mettre leurs regrets dans les cernes des hommes
j'ai déchiré mon vent et ma vie Ma vie et mon vent
la musique est finie sans qu'on le remarque vraiment
Calvin- Nombre de messages : 530
Age : 34
Date d'inscription : 22/05/2010
Re: La nuit la nuit la nuit
Il y a des moments qui m'ont scotchée, comme les yeux tristes de Laura, comme ce ciel sur lequel on voudrait tirer, ou la nuit qui s'effondre comme une mer sous les pavés.
D'autres (très peu) qui me sont apparus moins importants dans le roulis de cette nuit qui semble couler de source et d'un seul élan. C'est même plutôt un torrent qui est venu inonder mes terres en même temps que j'avançais sur les tiennes, parce que l'horizon se rétrécit au fur et à mesure de la lecture, l'angle large du départ s'achève sur un point, un seul, le centre, peut-être.
J'écris comme ça vient, difficile de commenter un texte comme celui-ci, et dire simplement que j'ai beaucoup aimé serait sans doute plus simple. :-)
D'autres (très peu) qui me sont apparus moins importants dans le roulis de cette nuit qui semble couler de source et d'un seul élan. C'est même plutôt un torrent qui est venu inonder mes terres en même temps que j'avançais sur les tiennes, parce que l'horizon se rétrécit au fur et à mesure de la lecture, l'angle large du départ s'achève sur un point, un seul, le centre, peut-être.
J'écris comme ça vient, difficile de commenter un texte comme celui-ci, et dire simplement que j'ai beaucoup aimé serait sans doute plus simple. :-)
Phylisse- Nombre de messages : 963
Age : 62
Localisation : Provence
Date d'inscription : 05/05/2011
Re: La nuit la nuit la nuit
Quelques erreurs relevées :
"à emménager des sièges" : je pense que aménager serait plus adapté.
"comme une mer sous les pavées" : pavés
"tes yeux sont tellement tristes Laura que je les aies scotchées" : que je les ai scotchés
"je suis parti nul part" : nulle part
En re relisant, j'ai retrouvé cette image, que j'adore : la lumière est comme une fille joyeuse qui vient faire son printemps
Merci pour l'émotion de certains passages, Louis, et puis aussi d'avoir cité cet extrait de Pessoa qui est un beau lien avec certaines réflexions de ce texte.
"à emménager des sièges" : je pense que aménager serait plus adapté.
"comme une mer sous les pavées" : pavés
"tes yeux sont tellement tristes Laura que je les aies scotchées" : que je les ai scotchés
"je suis parti nul part" : nulle part
En re relisant, j'ai retrouvé cette image, que j'adore : la lumière est comme une fille joyeuse qui vient faire son printemps
Merci pour l'émotion de certains passages, Louis, et puis aussi d'avoir cité cet extrait de Pessoa qui est un beau lien avec certaines réflexions de ce texte.
Phylisse- Nombre de messages : 963
Age : 62
Localisation : Provence
Date d'inscription : 05/05/2011
Re: La nuit la nuit la nuit
Louis! nous est revenu. Et toujours avec un univers envoûtant, inimitable. Avec Louis! on est installé dans l'âme d'un autre, dans ses parfums enivrants, dans sa douleur liquide, dans sa perte et dans l'immense paradis d'un coeur pur. Louis! un poète, un vrai.
"je suis entré dans le matin sans crainte
parce que j'avais tes lèvres à mes côtés"
"la nuit est voilée, et sa bouche est longue à mettre en moi le silence"
"je suis entré dans le matin sans crainte
parce que j'avais tes lèvres à mes côtés"
"la nuit est voilée, et sa bouche est longue à mettre en moi le silence"
Re: La nuit la nuit la nuit
putain, c'est horrible :')
Calvin- Nombre de messages : 530
Age : 34
Date d'inscription : 22/05/2010
Re: La nuit la nuit la nuit
Louis, c'est beau...
Il y a des insomnies de valeur comme celle ci, mais l'émotion n'a pas de prix, elle se transmet simplement.
Après ça, j'ai honte de dire que peut être à la quatrième ligne tu as voulu écrire "aménager", parce qu'au regard de la suite ça a peu d'importance, et je me suis laissée emporter.
Il y a des insomnies de valeur comme celle ci, mais l'émotion n'a pas de prix, elle se transmet simplement.
Après ça, j'ai honte de dire que peut être à la quatrième ligne tu as voulu écrire "aménager", parce qu'au regard de la suite ça a peu d'importance, et je me suis laissée emporter.
Invité- Invité
Re: La nuit la nuit la nuit
Je pourrais pinailler sur une ou deux petites choses, des phrases moins fortes, plus faciles, etc.
Mais en fait, je trouve l'ensemble beau avec pas mal de force et de justesse.
Ce "tirer sur le ciel" j'aime beaucoup aussi!
Mais en fait, je trouve l'ensemble beau avec pas mal de force et de justesse.
Ce "tirer sur le ciel" j'aime beaucoup aussi!
Re: La nuit la nuit la nuit
Hem, bon donc passée l'émotion première, (je suis un peu émotive en ce moment!), je précise:
ce que j'ai trouvé fort:
"je suis fatigué d'écouter aux portes de mon coeur"
"c'est lent un corps
à grandir
à aimer
à s'user"
"la nuit est voilée, et sa bouche est longue à mettre en moi le silence"
"on est en 2012
en france
on est rien
et pourtant on porte tout le monde en nous"
"ce n'est pas une longue complainte amoureuse, un corps en vaut un autre
ce n'est pas une complainte, et tous les jeunes hommes qui soupiraient aux fenêtres, aux rambardes dont le gris facilitait la pluie en eux
et toutes les cigarettes qui ne faisaient pas assez tousser pour rappeler la misère objective
celle qui fait courber les échines des hommes sous un ciel rouge dont on attend encore le matin
sont venus rayonner avec les blés, sous ma peau léchés par le soleil"
"à mon tour je moissonne je porte en moi un marché aux fleurs
la lumière est comme une fille joyeuse qui vient faire son printemps"
"pourquoi faut-il que les saisons viennent à mettre leurs regrets dans les cernes des hommes
j'ai déchiré mon vent et ma vie Ma vie et mon vent"
"je suis entré dans le matin sans crainte
parce que j'avais tes lèvres à mes côtés
c'était comme d'entrer dans une église dont on sent avec sa foi cachée obscurément la parenté
à quelle chapelle me suis-je donc fait baptiser"
je pense que là tu dors pour récupérer peut être ^^
Quand tu te réveilleras
tu auras peut être envie de retravailler sur ce texte, je pense que ça en vaut vraiment la peine pour effectivement gommer quelques tournures trop faciles qui gâchent un peu.
j'aime cette simplicité dans le style, un peu monologue intérieur, un peu confessionnal, derrière lesquels on sent une sensibilité un peu âpre.
bref condenser tout cela...?
ce que j'ai trouvé fort:
"je suis fatigué d'écouter aux portes de mon coeur"
"c'est lent un corps
à grandir
à aimer
à s'user"
"la nuit est voilée, et sa bouche est longue à mettre en moi le silence"
"on est en 2012
en france
on est rien
et pourtant on porte tout le monde en nous"
"ce n'est pas une longue complainte amoureuse, un corps en vaut un autre
ce n'est pas une complainte, et tous les jeunes hommes qui soupiraient aux fenêtres, aux rambardes dont le gris facilitait la pluie en eux
et toutes les cigarettes qui ne faisaient pas assez tousser pour rappeler la misère objective
celle qui fait courber les échines des hommes sous un ciel rouge dont on attend encore le matin
sont venus rayonner avec les blés, sous ma peau léchés par le soleil"
"à mon tour je moissonne je porte en moi un marché aux fleurs
la lumière est comme une fille joyeuse qui vient faire son printemps"
"pourquoi faut-il que les saisons viennent à mettre leurs regrets dans les cernes des hommes
j'ai déchiré mon vent et ma vie Ma vie et mon vent"
"je suis entré dans le matin sans crainte
parce que j'avais tes lèvres à mes côtés
c'était comme d'entrer dans une église dont on sent avec sa foi cachée obscurément la parenté
à quelle chapelle me suis-je donc fait baptiser"
je pense que là tu dors pour récupérer peut être ^^
Quand tu te réveilleras
tu auras peut être envie de retravailler sur ce texte, je pense que ça en vaut vraiment la peine pour effectivement gommer quelques tournures trop faciles qui gâchent un peu.
j'aime cette simplicité dans le style, un peu monologue intérieur, un peu confessionnal, derrière lesquels on sent une sensibilité un peu âpre.
bref condenser tout cela...?
Invité- Invité
Re: La nuit la nuit la nuit
Un phrasé d'où se dégage une trés grande liberté
L'Energie à l'état pur d'une grande créativité
J'ai préféré le texte de 4:05
Merci Louis pour ce brillant dépoussiérage
Mélusine- Nombre de messages : 185
Age : 63
Localisation : sous l'ondée
Date d'inscription : 13/03/2009
Re: La nuit la nuit la nuit
J'ai aussi une grosse préférence pour le deuxième texte.
Toujours cette impression de "honte" de lire un journal intime et d'aimer ça.
Toujours cette impression de "honte" de lire un journal intime et d'aimer ça.
Terrains Vagues- Nombre de messages : 292
Age : 57
Date d'inscription : 10/09/2011
Re: La nuit la nuit la nuit
Emporté, comme toujours ou presque.
bassmaniac- Nombre de messages : 58
Age : 36
Date d'inscription : 16/06/2011
Re: La nuit la nuit la nuit
Des mots qui font résonner, ressentir, qui font écho en moi.
"c'est horrible ça
tout se dénoue, se défait et se délasse, bientôt on s'aperçoit qu'on est confrontés à un corps, avec tout ce qu'il a de glaise, tout ce qu'il a d'avec nous commun et qui nous le rend étranger"
"c'est dire "tu me manques" à la fille qu'on tient dans ses bras, alors qu'on la tient dans ses bras
parce qu'on sent, bien avant de le comprendre, que ce n'est pas elle qu'on aime mais ce que l'amour fait
la nécessité
impérieuse
la bouche qui réclame."
"le cœur content, les yeux humides"
Ce vers après résonne en moi pour des raisons personnelles: la fille que j'aime qui me dessine au feutre noir un cœur qui sourit sur l'épaule.
"-Il sourit ton coeur ?
-C'est un coeur content."
Je raconte ça juste parce qu'il y a des instants comme ça ou la poésie pointe là où on ne l'attend pas.
Vous, vous ancrez l'être humain dans l'écrit. C'est beau.
"un jour on va mourir
tout le monde meurt
normalement
le simple fait d'y penser
devrait nous faire perdre le sommeil
on devrait crier, hurler, taper
dire que c'est injuste
se révolter
tirer sur le ciel
pourtant on le fait pas
ça montre bien
dans quel sens
la vie
est faite
c'est qu'on est un peu des animaux.
et que nous avions ce rêve de n'être que des esprits"
Cette strophe est pour moi inoubliable, très très forte, et je pense qu'elle aura parlé à tout le monde. Dans vos réflexions intimes vous touchez ici du bout des doigts l'universel.
"et toutes les cigarettes qui ne faisaient pas assez tousser pour rappeler la misère objective
celle qui fait courber les échines des hommes sous un ciel rouge dont on attend encore le matin"
Waow.
"tout passe
on dirait une main qui va et vient sur une main aimée
tout passe
pourquoi faut-il que les saisons viennent à mettre leurs regrets dans les cernes des hommes
j'ai déchiré mon vent et ma vie Ma vie et mon vent
la musique est finie sans qu'on le remarque vraiment"
Ici, deux mots: pu-tain.
"Laura
je suis entré dans le matin sans crainte
parce que j'avais tes lèvres à mes côtés
c'était comme d'entrer dans une église dont on sent avec sa foi cachée obscurément la parenté
à quelle chapelle me suis-je donc fait baptiser"
Puis
"ne cache pas tes cernes, il est doux d'être maquillée de nuit"
... Mais comment faites-vous ? Et vous n'avez que vingt ans...
"c'est horrible ça
tout se dénoue, se défait et se délasse, bientôt on s'aperçoit qu'on est confrontés à un corps, avec tout ce qu'il a de glaise, tout ce qu'il a d'avec nous commun et qui nous le rend étranger"
"c'est dire "tu me manques" à la fille qu'on tient dans ses bras, alors qu'on la tient dans ses bras
parce qu'on sent, bien avant de le comprendre, que ce n'est pas elle qu'on aime mais ce que l'amour fait
la nécessité
impérieuse
la bouche qui réclame."
"le cœur content, les yeux humides"
Ce vers après résonne en moi pour des raisons personnelles: la fille que j'aime qui me dessine au feutre noir un cœur qui sourit sur l'épaule.
"-Il sourit ton coeur ?
-C'est un coeur content."
Je raconte ça juste parce qu'il y a des instants comme ça ou la poésie pointe là où on ne l'attend pas.
Vous, vous ancrez l'être humain dans l'écrit. C'est beau.
"un jour on va mourir
tout le monde meurt
normalement
le simple fait d'y penser
devrait nous faire perdre le sommeil
on devrait crier, hurler, taper
dire que c'est injuste
se révolter
tirer sur le ciel
pourtant on le fait pas
ça montre bien
dans quel sens
la vie
est faite
c'est qu'on est un peu des animaux.
et que nous avions ce rêve de n'être que des esprits"
Cette strophe est pour moi inoubliable, très très forte, et je pense qu'elle aura parlé à tout le monde. Dans vos réflexions intimes vous touchez ici du bout des doigts l'universel.
"et toutes les cigarettes qui ne faisaient pas assez tousser pour rappeler la misère objective
celle qui fait courber les échines des hommes sous un ciel rouge dont on attend encore le matin"
Waow.
"tout passe
on dirait une main qui va et vient sur une main aimée
tout passe
pourquoi faut-il que les saisons viennent à mettre leurs regrets dans les cernes des hommes
j'ai déchiré mon vent et ma vie Ma vie et mon vent
la musique est finie sans qu'on le remarque vraiment"
Ici, deux mots: pu-tain.
"Laura
je suis entré dans le matin sans crainte
parce que j'avais tes lèvres à mes côtés
c'était comme d'entrer dans une église dont on sent avec sa foi cachée obscurément la parenté
à quelle chapelle me suis-je donc fait baptiser"
Puis
"ne cache pas tes cernes, il est doux d'être maquillée de nuit"
... Mais comment faites-vous ? Et vous n'avez que vingt ans...
Re: La nuit la nuit la nuit
la pièce est grande assise et sa bouche est entrouverte
les meubles se disposent entre l'élégance et les fenêtres
un camélia dans le vase achève de dire que l'ennui coule
cette pièce ressemble à ton prénom noirci de foule
je ne t'avais pas vue venir avec les yeux décharnés de nuit
qui palpitent sous leurs paupières comme des regrets d'incendie
tes lèvres ont dessiné des flaques où je ne tombe pas
je m'accroche à ce qui tient faut-il donc que l'on s'y noie
c'est que tu as poussé le vent jusqu'au bout de ton coeur
je suis dans mon corps comme les larmes dans le rieur
et que faut-il faire du sentiment qui s'ennuie dans la poitrine
on lui devrait donner un cou puis une écharpe puis une angine
et ce n'est pas de tes cinq doigts que tu feras un geste inoubliable
j'ai voulu changer de coeur comme on voit les convives changer de table
les meubles se disposent entre l'élégance et les fenêtres
un camélia dans le vase achève de dire que l'ennui coule
cette pièce ressemble à ton prénom noirci de foule
je ne t'avais pas vue venir avec les yeux décharnés de nuit
qui palpitent sous leurs paupières comme des regrets d'incendie
tes lèvres ont dessiné des flaques où je ne tombe pas
je m'accroche à ce qui tient faut-il donc que l'on s'y noie
c'est que tu as poussé le vent jusqu'au bout de ton coeur
je suis dans mon corps comme les larmes dans le rieur
et que faut-il faire du sentiment qui s'ennuie dans la poitrine
on lui devrait donner un cou puis une écharpe puis une angine
et ce n'est pas de tes cinq doigts que tu feras un geste inoubliable
j'ai voulu changer de coeur comme on voit les convives changer de table
Calvin- Nombre de messages : 530
Age : 34
Date d'inscription : 22/05/2010
Re: La nuit la nuit la nuit
C'est lent à grandir
A aimer
A s'user.....
Je suis bien trop paresseuse pour écrire toutes les phrases qui m'ont plu.
J'ai adoré ton texte
A aimer
A s'user.....
Je suis bien trop paresseuse pour écrire toutes les phrases qui m'ont plu.
J'ai adoré ton texte
Maryse- Nombre de messages : 811
Age : 80
Localisation : Montélimar
Date d'inscription : 22/09/2010
Re: La nuit la nuit la nuit
Bon, décidément Louis! ne dort pas la nuit, ce qui permet au matin de cueillir ses primeurs nocturnes.
je les attend en ce qui me concerne comme disons le laitier, ou le facteur des bonnes nouvelles (pas l'autre)
bref
Seconde fois que je te lis, ça se précise.
et c'est un plaisir.
Il y a une fraîcheur enfantine encore, le spontané sincère d'une sensibilité, un regard perso aiguisé à travers lequel au départ il semble ne pas y avoir de complaisance.
Entre le fond et la forme il reste cependant à mon humble avis un petit décalage de qualité, en ce sens que je trouve que tes élans gagneraient à être contrôlés par endroits.
Je pense à un dérapage dans les virages de tes textes, des minis sorties de route, là ou un petit freinage permettrait à tes textes de gagner encore en densité, et ainsi tracer mieux la route.
mais ce n'est que mon avis.
je les attend en ce qui me concerne comme disons le laitier, ou le facteur des bonnes nouvelles (pas l'autre)
bref
Seconde fois que je te lis, ça se précise.
et c'est un plaisir.
Il y a une fraîcheur enfantine encore, le spontané sincère d'une sensibilité, un regard perso aiguisé à travers lequel au départ il semble ne pas y avoir de complaisance.
Entre le fond et la forme il reste cependant à mon humble avis un petit décalage de qualité, en ce sens que je trouve que tes élans gagneraient à être contrôlés par endroits.
Je pense à un dérapage dans les virages de tes textes, des minis sorties de route, là ou un petit freinage permettrait à tes textes de gagner encore en densité, et ainsi tracer mieux la route.
mais ce n'est que mon avis.
Invité- Invité
Re: La nuit la nuit la nuit
pas toujours facile de s'exprimer avec justesse quand on commente, exercice pas évident non plus, donc:
précision au sujet de la fraîcheur dont je parle + haut:
bien sûr Louis! je ne parle pas des thèmes, qui ne sont pas rose bonbon, mais bien de cette chose que j'arrive mal à définir, qui fait que de tes "gris" émanent une violette.
comprenne qui peut, je ne sais pas dire autrement.
précision au sujet de la fraîcheur dont je parle + haut:
bien sûr Louis! je ne parle pas des thèmes, qui ne sont pas rose bonbon, mais bien de cette chose que j'arrive mal à définir, qui fait que de tes "gris" émanent une violette.
comprenne qui peut, je ne sais pas dire autrement.
Invité- Invité
Re: La nuit la nuit la nuit
j'ai failli arrêter de lire parce que je n'aime pas du tout le début, mais j'ai bien fait de continuer parce que putain au moins c'est franc du collier. quoi qu'on puisse en penser tu triches pas.
pachyderme- Nombre de messages : 72
Age : 37
Date d'inscription : 10/12/2011
Re: La nuit la nuit la nuit
"c'est horrible ça", je déteste cette familiarité.
et puis le désespoir à la petit-nicolas, je ne sais qu'en penser.
ça m'évoque plus une pénombre qu'une nuit.
et puis le désespoir à la petit-nicolas, je ne sais qu'en penser.
ça m'évoque plus une pénombre qu'une nuit.
hi wen- Nombre de messages : 899
Age : 27
Date d'inscription : 07/01/2011
Re: La nuit la nuit la nuit
il faut dire, que le premier, n'était pas vraiment un texte, n'était pas vraiment destiné à être posté :')
Calvin- Nombre de messages : 530
Age : 34
Date d'inscription : 22/05/2010
Re: La nuit la nuit la nuit
où Louis écrinouï, je dis oui, et suis tout ouïe !
L'énergie de cette parole est poétique en elle même; c'est un Chant au sens littéraire, avec ses scories (dégoût pour les uns, délice pour d'autres), avec son flow*. Même que. Ciselé à la lame de rasoir dans la chair des nuits, d'élégance féline.
Plus je relis tes textes, plus j'ai envie de les mettre en sons, en voix.
L'énergie de cette parole est poétique en elle même; c'est un Chant au sens littéraire, avec ses scories (dégoût pour les uns, délice pour d'autres), avec son flow*. Même que. Ciselé à la lame de rasoir dans la chair des nuits, d'élégance féline.
Plus je relis tes textes, plus j'ai envie de les mettre en sons, en voix.
- Spoiler:
- *aux deux sens du terme
Polixène- Nombre de messages : 3287
Age : 61
Localisation : Dans un pli du temps . (sohaz@mailo.com)
Date d'inscription : 23/02/2010
Re: La nuit la nuit la nuit
igloo26 a écrit:bien sûr Louis! je ne parle pas des thèmes, qui ne sont pas rose bonbon, mais bien de cette chose que j'arrive mal à définir, qui fait que de tes "gris" émanent une violette.
comprenne qui peut, je ne sais pas dire autrement.
mes chrysanthèmes sentent bon.
merci pour vos patiences vos commentaires
Calvin- Nombre de messages : 530
Age : 34
Date d'inscription : 22/05/2010
Re: La nuit la nuit la nuit
Louis!, quel "post" voulez-vous supprimer ?
Modération- Nombre de messages : 1362
Age : 18
Date d'inscription : 08/11/2008
Re: La nuit la nuit la nuit
Le premier svp
Calvin- Nombre de messages : 530
Age : 34
Date d'inscription : 22/05/2010
Re: La nuit la nuit la nuit
Et le troisième.
Calvin- Nombre de messages : 530
Age : 34
Date d'inscription : 22/05/2010
Re: La nuit la nuit la nuit
Ben non alors, c'est justement celui que j'ai aimé et commenté...Louis! a écrit:Le premier svp
Et la suppression d'auteur ça va donc devenir la règle pour tout le monde?
< Voulez-vous écrire le "règlement" de VOS ECRITS ?
Merci de nous laisser agir selon certaines demandes d'auteurs.
La Modération >
.
Re: La nuit la nuit la nuit
Non, juste pour moi, et puis j'en écrirai des mieux.
Calvin- Nombre de messages : 530
Age : 34
Date d'inscription : 22/05/2010
Re: La nuit la nuit la nuit
Je vous réponds sur le fil "Discussion" afin de ne pas polluer celui-ci d'amabilités diversesModeration a écrit:< Voulez-vous écrire le "règlement" de VOS ECRITS ?
Merci de nous laisser agir selon certaines demandes d'auteurs.
La Modération >
Re: La nuit la nuit la nuit
Un vrai plaisir à lire, certaines phrases semblent grammaticalement un peu distordues mais les images sont tellement belles que l'ensemble est magique.
Invité- Invité
Re: La nuit la nuit la nuit
Le deuxième poème est surprenant, je ne vous avais jamais lu en vers rimés, vous savez y conserver cette spontanéité que j'aime.
Invité- Invité
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