Saladier
3 participants
Page 1 sur 1
Saladier
Objet anodin, voisin posé sur la table
Que je croise, côtoie. Yeux renversés, se voient
Au fond de son doux et rassurant bois d'érable.
Profonde voûte borde les passés, les voies.
J'enfonce mon regard dans l'enfance, l'étable,
Où déjà mes bras s'étendaient vers le sommet
Béant, lumineux. Parcours escarpé, instable,
Aux parois décoiffées sous mes pieds décimés,
Que j'emprunte parfois en acceptant les fourches ;
Marches cauteleuses qui sont souvent la source
De désirs fugitifs près de la claire bouche.
Fuite épuisante, glissante pour l'homme aux ressources
Variantes selon les écailles caressées
Agressées dans ce for protégé, prisonnier.
Murs au rebond haï, choyé. Enfin dresser
Mes doigts étirés vers le rebord, les douaniers.
Papiers, prières et regrets, tout est en règle !
Il est temps, s'évader ! S'écraser sur la nappe
Dressée pour les convives qui fixent leurs aigles,
Ailes qui planent dans ce bois précieux, l'hanap.
Je suis déçu de ne pas pouvoir reproduire la forme de mon poème qui est un calligramme représentant à la fois un saladier et un aigle ... Dommage !
Que je croise, côtoie. Yeux renversés, se voient
Au fond de son doux et rassurant bois d'érable.
Profonde voûte borde les passés, les voies.
J'enfonce mon regard dans l'enfance, l'étable,
Où déjà mes bras s'étendaient vers le sommet
Béant, lumineux. Parcours escarpé, instable,
Aux parois décoiffées sous mes pieds décimés,
Que j'emprunte parfois en acceptant les fourches ;
Marches cauteleuses qui sont souvent la source
De désirs fugitifs près de la claire bouche.
Fuite épuisante, glissante pour l'homme aux ressources
Variantes selon les écailles caressées
Agressées dans ce for protégé, prisonnier.
Murs au rebond haï, choyé. Enfin dresser
Mes doigts étirés vers le rebord, les douaniers.
Papiers, prières et regrets, tout est en règle !
Il est temps, s'évader ! S'écraser sur la nappe
Dressée pour les convives qui fixent leurs aigles,
Ailes qui planent dans ce bois précieux, l'hanap.
Je suis déçu de ne pas pouvoir reproduire la forme de mon poème qui est un calligramme représentant à la fois un saladier et un aigle ... Dommage !
post scriptum- Nombre de messages : 252
Age : 42
Date d'inscription : 18/11/2011
Re: Saladier
J'aime beaucoup ce poème, mais il n'est pas simple à comprendre.
Où bien c'est moi qui plane dans certains mots précieux
Où bien c'est moi qui plane dans certains mots précieux
Maryse- Nombre de messages : 811
Age : 80
Localisation : Montélimar
Date d'inscription : 22/09/2010
Re: Saladier
Avant que ce saladier ne se féle où pire ne se casse, j'aimerais que quelqu'un m'explique un peu l'ensemble de cet objet anodin.
Il y a des choses très chouettes là dedans.
Il y a des choses très chouettes là dedans.
Maryse- Nombre de messages : 811
Age : 80
Localisation : Montélimar
Date d'inscription : 22/09/2010
Re: Saladier
Bonjour Maryse,
ce poème est symbolique. Je n'aime pas trop donner mes clefs, préférant me cacher derrière un "je" glissant et trébuchant dans un saladier.
Mais bon, voilà, j'ai souhaité exprimer une ambivalence. Accomplir le désir de naître, de sortir du saladier, ou préférer le désir enfantin de se laisser border par le confortable creux.
Le "je" parvient ici à sortir mais les regards le ramènent vers le saladier, objet de névrose commune ... Heureusement, les aigles et les douaniers (figures paternelles) veillent !
Post scriptum, il vous a déjà été demandé plus d'une fois d'attendre plusieurs commentaires avant de répondre.
Sinon, vous pouvez discuter de votre texte (sans attendre) sur le fil réservé à cet effet : http://www.vosecrits.com/t9766-discussions-autour-de-nos-textes-prose-poesie
ce poème est symbolique. Je n'aime pas trop donner mes clefs, préférant me cacher derrière un "je" glissant et trébuchant dans un saladier.
Mais bon, voilà, j'ai souhaité exprimer une ambivalence. Accomplir le désir de naître, de sortir du saladier, ou préférer le désir enfantin de se laisser border par le confortable creux.
Le "je" parvient ici à sortir mais les regards le ramènent vers le saladier, objet de névrose commune ... Heureusement, les aigles et les douaniers (figures paternelles) veillent !
Post scriptum, il vous a déjà été demandé plus d'une fois d'attendre plusieurs commentaires avant de répondre.
Sinon, vous pouvez discuter de votre texte (sans attendre) sur le fil réservé à cet effet : http://www.vosecrits.com/t9766-discussions-autour-de-nos-textes-prose-poesie
post scriptum- Nombre de messages : 252
Age : 42
Date d'inscription : 18/11/2011
Saladier
J'aime beaucoup la démarche : partir d'un objet familier, banal même, pour développer une rêverie qui entraîne des images, des souvenirs, jusqu'à des contacts "doigts étirés vers le rebord". Et le double jeu sur la proximité de la table et la promenade en montagne.
Ce saladier ne devait pas être fragile, puisqu'il semble en bois d'érable... ce qui d'ailleurs m'étonne : de la vaiselle en bois d'olivier oui, mais d'érable ?
Quant à l'écriture à proprement parler je la trouve un peu lourde, poisseuse. Vous vous contraignez à écrire en alexandrins :
"Objet anodin, voisin posé sur la table"
les 12 syllabes y sont, ce n'est pas un alexandrin canonique puisque la césure est mal posée, mais personnellement ça ne me dérange pas, ça coule.
"Profonde voûte borde les passés, les voies."
pour ces sacrées 12 syllabes, vous massacrez la voix. Profonde, voûte, borde: 3 mots successifs qui se terminent par un e non amuï !
De plus je veux bien le saladier, mais parler de profonde voûte, c'est quand même abuser... une courbe, un creux, un nid, soit!
Il y a de l'emphase : "le sommet Béant, lumineux" et quelque fois de l'absurdité dans le choix des termes : "mes pieds décimés". Il faudrait en avoir dix au moins, pour décimer les pieds. A moins que ce ne soit un jeu de renvoi à cime, les pieds décimés sont ils des pieds éloignés des cimes ?
Hanap: h aspiré, le hanap.
"Papiers, prières et regrets, tout est en règle !" j'ai trouvé ce vers très réussi ; je le souligne pour finir, pour vous convaincre que ma critique n'est pas malveillante, au contraire.
Ce saladier ne devait pas être fragile, puisqu'il semble en bois d'érable... ce qui d'ailleurs m'étonne : de la vaiselle en bois d'olivier oui, mais d'érable ?
Quant à l'écriture à proprement parler je la trouve un peu lourde, poisseuse. Vous vous contraignez à écrire en alexandrins :
"Objet anodin, voisin posé sur la table"
les 12 syllabes y sont, ce n'est pas un alexandrin canonique puisque la césure est mal posée, mais personnellement ça ne me dérange pas, ça coule.
"Profonde voûte borde les passés, les voies."
pour ces sacrées 12 syllabes, vous massacrez la voix. Profonde, voûte, borde: 3 mots successifs qui se terminent par un e non amuï !
De plus je veux bien le saladier, mais parler de profonde voûte, c'est quand même abuser... une courbe, un creux, un nid, soit!
Il y a de l'emphase : "le sommet Béant, lumineux" et quelque fois de l'absurdité dans le choix des termes : "mes pieds décimés". Il faudrait en avoir dix au moins, pour décimer les pieds. A moins que ce ne soit un jeu de renvoi à cime, les pieds décimés sont ils des pieds éloignés des cimes ?
Hanap: h aspiré, le hanap.
"Papiers, prières et regrets, tout est en règle !" j'ai trouvé ce vers très réussi ; je le souligne pour finir, pour vous convaincre que ma critique n'est pas malveillante, au contraire.
Annie- Nombre de messages : 1452
Age : 73
Date d'inscription : 07/07/2010
Page 1 sur 1
Permission de ce forum:
Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum
|
|