Rebecca
5 participants
Page 1 sur 1
Rebecca
Rebecca était jeune ; on l’appelât ainsi
Car ses yeux ténébreux formaient comme deux pièges
Qui capturaient le cœur et le rendaient transi
Comme un peuple affamé par le roi qui l’assiège.
Ses traits semblaient si fins qu’un poète a pu dire
Comparant leur travail à de l’orfèvrerie
Que même le fleuron des artistes d’Ophir
Gardait tête baissée devant cette Egérie.
Telle une huile épandue sur un front radieux
Son caractère aimant lui tressait sa couronne
Enlevant au soleil l’éclat de sa personne
De son nimbe d’or pur comme un signe de Dieu.
De tant pâlir las, face à cet astre vivant
On dit que le soleil, orgueilleux, s’offusqua
De laisser ses reflets aux yeux de Rebecca,
Et qu’on entend au soir sa plainte dans le vent.
Rebecca était jeune ; on l’appelât ainsi
Car ses yeux ténébreux formaient comme deux pièges
Qui capturaient le cœur et le rendaient transi
Comme un peuple affamé par le roi qui l’assiège.
Car ses yeux ténébreux formaient comme deux pièges
Qui capturaient le cœur et le rendaient transi
Comme un peuple affamé par le roi qui l’assiège.
Ses traits semblaient si fins qu’un poète a pu dire
Comparant leur travail à de l’orfèvrerie
Que même le fleuron des artistes d’Ophir
Gardait tête baissée devant cette Egérie.
Telle une huile épandue sur un front radieux
Son caractère aimant lui tressait sa couronne
Enlevant au soleil l’éclat de sa personne
De son nimbe d’or pur comme un signe de Dieu.
De tant pâlir las, face à cet astre vivant
On dit que le soleil, orgueilleux, s’offusqua
De laisser ses reflets aux yeux de Rebecca,
Et qu’on entend au soir sa plainte dans le vent.
Rebecca était jeune ; on l’appelât ainsi
Car ses yeux ténébreux formaient comme deux pièges
Qui capturaient le cœur et le rendaient transi
Comme un peuple affamé par le roi qui l’assiège.
Nathanaël Zenou- Nombre de messages : 206
Age : 43
Date d'inscription : 02/05/2010
Re: Rebecca
Poème aux alexandrins conformes, seul le vers "De tant pâlir las, face à cet astre vivant", bien que comportant 12 syllabes n'est pas bien équilibré et rompt le rythme. Dommage.
On l'appela (et non appelât) me semble-t-il.
Par ailleurs, je ne comprends pas bien "Comparant leur travail à de l'orfèvrerie". Le travail des traits ??? A qui ou à quoi se rapporte le mot travail ?
Cela dit, belle description de la belle Rebecca. Merci.
On l'appela (et non appelât) me semble-t-il.
Par ailleurs, je ne comprends pas bien "Comparant leur travail à de l'orfèvrerie". Le travail des traits ??? A qui ou à quoi se rapporte le mot travail ?
Cela dit, belle description de la belle Rebecca. Merci.
Invité- Invité
Re: Rebecca
Waou. Celui-là, je le mets dans mes favoris.
Chaque strophe, à part celle relevée par Embellie, est magnifique et forme une phrase parfaite, harmonieusement articulée. De cette façon, nous avons l'impression d'écouter une histoire, mais avec le rythme et la beauté de votre poésie. Je parle d'histoire, car d'ailleurs j'avais lu "on l'appelait ainsi" au lieu de "appelât" car l'imparfait me semblait mieux convenir. D'ailleurs, je ne comprends pas, pourquoi du subjonctif imparfait ici ? Car c'en est, non ?
Quelques codes et artifices littéraires qui, étrangement, et d'une façon fabuleuse ici que je ne m'explique pas, ne tombent pas dans le cliché ; la comparaison avec le soleil, par exemple, et sa jalousie d'être dépassé par une mortelle comme une déesse grecque se sentirait flouée qu'on admire une femme plus qu'elle.
Je ne connais pas "Ophir", mais je ne veux pas le connaître ; son nom seul m'évoque les atours d'un calife oriental ou d'un prince byzantin, et ajoute à l'ensemble une touche d'exotisme très agréable.
Bravo, et surtout, merci.
Marine.
Chaque strophe, à part celle relevée par Embellie, est magnifique et forme une phrase parfaite, harmonieusement articulée. De cette façon, nous avons l'impression d'écouter une histoire, mais avec le rythme et la beauté de votre poésie. Je parle d'histoire, car d'ailleurs j'avais lu "on l'appelait ainsi" au lieu de "appelât" car l'imparfait me semblait mieux convenir. D'ailleurs, je ne comprends pas, pourquoi du subjonctif imparfait ici ? Car c'en est, non ?
Quelques codes et artifices littéraires qui, étrangement, et d'une façon fabuleuse ici que je ne m'explique pas, ne tombent pas dans le cliché ; la comparaison avec le soleil, par exemple, et sa jalousie d'être dépassé par une mortelle comme une déesse grecque se sentirait flouée qu'on admire une femme plus qu'elle.
Je ne connais pas "Ophir", mais je ne veux pas le connaître ; son nom seul m'évoque les atours d'un calife oriental ou d'un prince byzantin, et ajoute à l'ensemble une touche d'exotisme très agréable.
Bravo, et surtout, merci.
Marine.
Re: Rebecca
PS : "Son caractère aimant lui tressait sa couronne"
On regrette la répétition d'un pronom possessif, mais je suppose qu'avec la métrique vous ne pouviez faire autrement.
Un indéfini aurait mieux convenu.
On regrette la répétition d'un pronom possessif, mais je suppose qu'avec la métrique vous ne pouviez faire autrement.
Un indéfini aurait mieux convenu.
Re: Rebecca
Comme tu te souviens bien Nathanaël :-)
Rebecca- Nombre de messages : 12502
Age : 65
Date d'inscription : 30/08/2009
Re: Rebecca
Thématique de Rebecca chez Nathanael Zenou, pour notre plaisir renouvelé :
OCT. 2011 : http://www.vosecrits.com/t9809-rebecca-arrivant-du-desert?highlight=rebecca (ici)
JUIN 2011 : http://www.vosecrits.com/t9059-isaac-et-rebecca?highlight=rebecca (ici)
D'accord sur "appela" (je ne vois pas comme cela pourrait être un conditionnel 2 ou un subjonctif parfait)
Attention cependant à la strophe 1, mais aussi par la suite, à la répétition du comparatif
"Car ses yeux ténébreux formaient comme deux pièges
Qui capturaient le cœur et le rendaient transi
Comme un peuple affamé par le roi qui l’assiège."
Tel un peuple affamé conviendrait, mais il y a un autre Tel plus bas...
Je butte moi aussi sur le "travail" qui n'est pas associé à orfèvre mais à yeux. Je proposerais ceci :
Ses traits semblaient si fins qu’un poète a pu dire
Comparant leur effet à l'art d'orfèvrerie
Que même le fleuron des artistes d’Ophir
Gardait tête baissée devant cette Egérie.
Enfin, pour reprendre la remarque PS de Marine à propos de Son / Sa, je verrais bien cette solution puisqu'effectivement la métrique empêche d'écrire Une couronne :
Telle une huile épandue sur son front radieux
Un caractère aimant lui tressait sa couronne
J'adore le calme aimant, justement, qui émane de ce texte.
OCT. 2011 : http://www.vosecrits.com/t9809-rebecca-arrivant-du-desert?highlight=rebecca (ici)
JUIN 2011 : http://www.vosecrits.com/t9059-isaac-et-rebecca?highlight=rebecca (ici)
D'accord sur "appela" (je ne vois pas comme cela pourrait être un conditionnel 2 ou un subjonctif parfait)
Attention cependant à la strophe 1, mais aussi par la suite, à la répétition du comparatif
"Car ses yeux ténébreux formaient comme deux pièges
Qui capturaient le cœur et le rendaient transi
Comme un peuple affamé par le roi qui l’assiège."
Tel un peuple affamé conviendrait, mais il y a un autre Tel plus bas...
Je butte moi aussi sur le "travail" qui n'est pas associé à orfèvre mais à yeux. Je proposerais ceci :
Ses traits semblaient si fins qu’un poète a pu dire
Comparant leur effet à l'art d'orfèvrerie
Que même le fleuron des artistes d’Ophir
Gardait tête baissée devant cette Egérie.
Enfin, pour reprendre la remarque PS de Marine à propos de Son / Sa, je verrais bien cette solution puisqu'effectivement la métrique empêche d'écrire Une couronne :
Telle une huile épandue sur son front radieux
Un caractère aimant lui tressait sa couronne
J'adore le calme aimant, justement, qui émane de ce texte.
Rebecca
Je me joins au choeur des lecteurs enthousiastes.
Pour le vers "De tant pâlir las, face à cet astre vivant"
"mal équilibré" - Embellie dixit, et je suis du même avis,
il suffit, me semble-t-il de déplacer
Las de tant pâlir face à cet astre vivant
.
Pour le vers "De tant pâlir las, face à cet astre vivant"
"mal équilibré" - Embellie dixit, et je suis du même avis,
il suffit, me semble-t-il de déplacer
Las de tant pâlir face à cet astre vivant
.
Annie- Nombre de messages : 1452
Age : 73
Date d'inscription : 07/07/2010
Re: Rebecca
J'aurais un peu les mêmes remarques que dans les premiers commentaires, cependant je dois dire que ce poème m'a beaucoup plus par la précision de ce portrait et par sa délicatesse.
Invité- Invité
Re: Rebecca
merci à tous je vais le retravailler !
Nathanaël Zenou- Nombre de messages : 206
Age : 43
Date d'inscription : 02/05/2010
Page 1 sur 1
Permission de ce forum:
Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum
|
|