L'homme imparfait

[Frédéric Prunier]

contrib de la semaine, pour écrire un peu différent de mon reste.. (hasta la syntaxe !)

...

L'homme imparfait boitait, quelques erreurs après
son temps accumulé avec lui à porter
comme un fardeau de vie, un baluchon d'ennuis
cousu en cicatrice il est encore en vie

Pauvres rimes des jours qui se ressemblent tous
à descendre le gouffre d'escalier d'amour
où l'on entend ses pas presque jambe de bois
n'importe quelle foi ne nous suffira pas

Regardez-le partir pour mieux vous en instruire
de plus en plus plaintif jusqu'au bout en gémir
quand il s'en ira quand, bougonnant de revanche
comme nous d'insouciance allongé dans les planches...

L'homme imparfait, boitait, quelques erreurs après
son temps accumulé avec lui à porter
comme un fardeau de vie, un baluchon d'ennuis
cousu en cicatrice il est encore en vie

[Janis]

hasta la vista !
je me sens assez nulle pour commenter la poésie, je manque d'outils donc ne donne qu'un avis, comme ça, mais je dois dire que j'aime le balancement (boiteux ?) de ce poème, et la petite mélancolie joyeuse qui l'accompagne.

[Jha]

j'aime à te lire clair de roche mais là, pour moi ça ne prend pas

[Terrains Vagues]

Arf...
Je te préfère dans ton "reste".
Le sentiment que malgré l'alexandrin, ça ne coule pas toujours.

"à descendre le gou / ffre d'escalier d'amour"

"quand il s'en ira quand, bougonnant de revanche"

Le deuxième "quand" l'est pas top, juste pour faire 12.

J'aime bien l'idée mais j'ai l'impression que tu as écrit ce texte un peu dans "l'urgence".

[Invité]

Il me semble que c'est surtout une question de place de la virgule :

quand il s'en ira, quand, bougonnant...

et la scansion est rétablie.

N'importe quelle foi ne nous suffira pas

, je trouve ça beau.

[Invité]

Mais en fait, non, c'est mieux : " quand il s'en ira quand, bougonnant..." avec un côté presque Brassensien sur cette formulation...

[Phylisse]

C'est sûr, ça boîte un peu par endroit, mais ne sommes-nous pas tous boiteux avec un baluchon remplis d'ennuis... Et puis j'aime bien ce "cousu en cicatrice il est encore en vie".

Différent du toijedureste, certes, mais peut-être plus évocateur, plus ancré dans le réel, quelque chose comme ça.

"allongé dans les planches" : le "dans" me gène, mais "entre" aurait été trop long, j'imagine que le choix vient de là.

[Phylisse]

J'y reviens ce matin, parce que ce "quand (...) quand" me turlupinait et que je ne parviens pas à lui trouver un sens, ni une raison d'être. D'autant plus que phonétiquement cela ne m'apparaît pas très joli/poétique, d'autant plus encore qu'au vers juste au-dessus il y a un "plus" "plus", et d'autant plus toujours qu'il y a moult sonorités en "an" dans cette strophe (je crois que ce sera tout :-)).

Et voilà qu'à la relecture ce matin, il m'est venu ceci :
"Tandis qu'il s'en ira, bougonnant de revanche"

Mais bon, peut-être ne souhaitais-tu pas le modifier ce vers, c'est juste une idée.

[Frédéric Prunier]

un petit mot avant de débrancher l'ordi... monsieur va se faire vérifier l'antivirus chez le toubib...

le quand on s'en ira quand, c'est ma formulation d'un boitement d'homme à la jambe de bois... pas une prothèse moderne, un "pilon" à l'ancienne... (mon grand père avait une jambe de bois)... un truc qui est obligé de reprendre appui plus que de raison... coline a raison dans son ressentir façon Brassens... mon image est par là...

pour le dans les planches... idem que le quand...quand... une formule un peu distordue et familière... d'un corps dans une caisse... comme le quand, le dans.. et c'est plus fort que le entre, parce que le corps se fond à la planche...
mais il est vrai, que la formule est du mauvais français...

(... enfin, en général, ce texte, je sais qu'il est lourd, j'ai la vie économique et sociale un peu lourde et en peau de chagrin, mais je me plains pas, j'ai choisi, et j'en ai pour mon argent ...)

[Invité]

J'espère aussi en peau de joie !

[Frédéric Prunier]

... Je profite d'être en haut de liste pour compléter mon message de ce matin....!

en écrivant le quand on s'en ira quand... j'avais au fond de la tête... l'affirmation...(en début de phrase) ... et l'interrogation... (en fin de formule)...quand on s'en ira quand
... ajouté au clodiquement de l'homme boiteux, imparfait, de la formule...

et de plus, la recherche musicale, car, comme je l'ai déja écrit... la plus belle des formules... c'est celle qui vous en...etc...etc...
(voir pour la réf littéraire ma poètzie de vouikend abandonnée... ahhrrrrau desespoir...)


< Quand comprendra-t-on que le fait d'être "en haut de liste" par la grâce de vos commentateurs et donc d'intervenir à ce moment-là ne fait que conforter le fait que vous contibuez à maintenir vous même votre texte en haut de page ?...
Merci donc d'utiliser autant que possible le fil créé spécialement pour les réponses fréquentes aux lecteurs.
La Modération >
.

[Damy]

Frédéric,
je sens que ni tête ce retour en poussière hier, eut été pardi certainement plus et mouvant sous et dans ta signature si perso-couleur-saveur-unique-inimitable-rien-qu'à-toi-qui a-le-pied-beau.
Bien à toi.

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