Fumer aux portes du garage

[loic]

J’aime aux soirs de gelées, fumer aux portes du garage, les volutes s’envolent vers les étoiles fortes :

La vie c’est :

La pulsation des galaxies
Dévorées par l’anus
De sombres tournaments
Aux noires densités.

C’est :

Des trous noirs qui s’écharpent
Aux billards infinis
Où de grands architectes
Méditent solitaires.

Et :

Le bâti de ton cœur
Il roule lentement en ton sein granuleux
Il m’offrirait la plage…

[loic]

moderation si possible:

"Des" trous noirs qui s'écharpent (il m'avait échappé ce cesces)

(pour tournament c'est volontaire )



< C'est fait >

[Invité]

Tiens, tu regardes plutôt les sols d'habitude !
J'aime cette envolée et ce parallèle entre l'immensité vorace du ciel et celle, plus étale, de l'amour.
Tu me "cueilles" toujours, Loïc !

[Invité]

J’aime aux soirs de gelées, fumer aux portes du garage, les volutes s’envolent vers les étoiles fortes :

J'aime pas trop sauf ça : fumer aux portes du garage.
Mais j'entends :
fumer aux portes des garages

J'sais pas pourquoi.
Quand à l'anus des galaxies, ça fait trou noir…

[Invité]

J'aime quand vous aller fumer une clope aux portes de votre garage,
oui, bien sûr que ce garage à deux portes, sinon la voiture ne rentre pas dedans

parce que j'aime cette photo d'un homme qui s'attendrit sans préméditation, juste en allant prendre l'air, d'un coup comme ça en levant les yeux aux étoiles.

[Frédéric Prunier]

...juste un couic pour moi,

le bati de TON coeur ... c'est tout à coup un autre poème, quand on vient des deux strophes d'univers...

amicalement,

[Janis]

moi j'avoue c'est anus qui me chiffonne, comme caïn
pour tout le reste c'est oui
fumer, porte, garage, les mots du concret dans la poésie

[Marvejols]

Loïc, comme d'autres l'anus m'enquiquine. ( Narbah : grandiose votre "l'anus des galaxies, ça fait trou noir" ). Et puis le titre, c'est pas un titre ça.


Sinon,
"J’aime aux soirs de gelées, fumer aux portes du garage, les volutes s’envolent vers les étoiles fortes"
voilà le poème. Il tient tout en cette ligne.

Et surtout pas corriger le DU garage en DES garages, car le texte perdrait de son contraste entre le petit moi appuyé à la porte du garage (donc maison, donc cocon, figure utérine selon Bachelard/Durand) et l'immensité galactique ouverte par le ciel étoilé d'une nuit froide.

[Frédéric Prunier]

relecture et complément de mon commentaire précédent:

je suis toujours sur la charnière, le raccourci entre univers et toije ...
si on a le titre en tête, bien ancré, ok ça colle... mais le lecteur lambeda... avé le gruyère et les pensées à luije... il est pas forcément hyper concentrature... donc, faudrait peut-être nous aider à s'écarter l'ouverture ... d'esprit, avec un petit clou ou un coin à refend', peut-être au niveau du ET qui précède le dernier paragraphe...

amitié

[loic]

ok pour le titre c'est un peu léger

pour l'anus c'est la personnification du trou noir, tout sans doute y disparaitra, les trous s'aggloméreront en un seul et un nouveau big bang viendra, c'est la pulsation
cette théorie en astrophysique est effrayante ET (ou MAIS plutôt) il y aurait l'amour et ses plages

mon garage à deux portes, une qui donne sur la route et une autre sur le jardin, comme il y avait trop de vent côté route, j'ai changé de côté...

[Invité]

L'amour toujours l'amour, Loïc. Un poème différent mais quand même bien à toi.

[Mélusine]

Je me mets, de suite, en quête d’une longue vue, pour parfaire une observation galactique dont l’essentiel m’avait, belle et bien jusque là, échappé. :-))))

A part cela, c’est toujours un grand plaisir de te lire Loïc

[Jano]

les trous s'aggloméreront en un seul et un nouveau big bang viendra, c'est la pulsation

Théorie étrange ou alors c'est une version atypique du Big Crunch (effondrement de l'univers sur lui-même sous l'effet de sa propre gravité).

Sinon une poésie originale avec deux bons quatrains mais un tercet final assez décevant. Je serais bien resté parmi les sphères plutôt que de redescendre sur la plage auprès d'un « sein granuleux». Cette envolée cosmique n'est finalement qu'un prétexte à une déclaration d'amour.

A la lecture de ce poème je n'ai pu m'empêcher de penser à ce merveilleux passage de Victor Hugo tiré des Contemplations :

"Je vois des étoiles, des étoiles, des étoiles ;
je vois des constellations, des constellations, des constellations ;
je vois des rayons mêlés à des splendeurs nouées à des flamboiements, des éblouissements perdus dans des contemplations, des contemplations plongées dans des éblouissements; je suis pris dans un prodigieux tournoiement de la roue aux moyeux d'or. Où cela va-t-il ? Je n'en sais rien. La nuit est l'ornière des étoiles ".

[loic]

je me permets de le mettre en abyme (j'aime bien écrire abymes comme ça, ca me fait penser à une ile des tropiques, la Guadeloupe en particulier...)

http://www.vosecrits.com/t8466-capharnaum


Merci encore de tous vos satisfécits et de vos remarques très pertinentes ... en particulier Anonymous...

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