Poème au bon larron

[Lary456]

Si en ressuscitant l’on rencontre Jésus
Qu’alors le découvrant dans sa divinité
L’on ne soit moins porté à le fuir ou l’aimer
Par les choix que l’on fit dans sa vie révolue…
Grande joie le voulant d’approcher à sa vue
Mais l’horreur malgré soi d’en être repoussé
Et malgré nos efforts et les siens conjugués
De s’en voir séparé dans la nuit sans issue.
Pourquoi ressusciter pour tant de tragédie ?
Mais peut-être notre âme étant partie de Dieu
Ne peut qu’être immortelle pour le pire ou le mieux…
Le larron sur la croix qui crut en Jésus Christ
Le premier à sa mort entra dans la Lumière
Ah, sachons, comme lui, Le voir en nos calvaires.

[Invité]

Prêchi prêcha
Pécho pas grand monde...

[Invité]

"Mais peut-être notre âme étant partie de Dieu
Ne peut qu'être immortelle pour le pire ou le mieux..."

Larry 456, me voici interpellée par ces deux vers.

Beaucoup croient que notre âme est immortelle.
Il se trouve qu'à partie de cette idée-là j'avais écrit un poème
(que je n'ai jamais osé mettre sur VE parce que je le trouvais trop mauvais)
Et bien tu me donnes envie de le publier, comme pour faire écho au tien.
J'y vais de ce pas.
Il s'appelle "Je ne peux pas mourir"

[Marvejols]

Ce texte en lui-même mérite le respect dû à tout texte un tant soit peu tourné, et l'on fait crédit à son auteur d'une intention. Et Dieu sait que le religion n'est pas ma tasse de thé.
L'ennui c'est qu'au delà du déroulé régulier et rimé on se demande où exactement Lary456 veut en venir. Nous convertir? Simplement voir Barabbas et s'imaginer son hésitation avant de mourir en croix comme si d'ailleurs il pouvait alors penser avoir à son côté, sur l'autre croix, le fils de Dieu (ce serait un vrai sujet de tragédie ou d epoème en effet).
Il me semble d'ailleurs, au plan du dogme -mais je maîtrise très mal- que la résurrection est une exception réservée au seul fils de Dieu, Jésus même, pour montrer à la fois la puissance de Dieu et édifier les apôtres afin qu'ils aillent répandre la bonne parole, la preuve de Dieu. Et puis il y a ce double sens "Jésus est mort Jésus est vivant " sous entendu "vivant (désormais) en Dieu". Les humains, mortels normaux, sont quant à eux il me semble sans retour, sans résurrection : jusqu'au Jugement Dernier ils iront en Paradis ou en Enfer selon leur obéissance et conformité, plus tard on inventera le Purgatoire.

[Nathanaël Zenou]

ah les vicissitudes de la pauvre âme qui cherche Dieu ! Je connais.
puissé-je aussi "Le voir dans mes calvaires "

[Annie]

Les vers sont bien tournés, ce n'est pas un mince mérite, mais à part celui-ci
"De s’en voir séparé dans la nuit sans issue."
qui est beau, le bavardage théologique est confus.

Je ne suis pas croyante, pas croyante du moins en un dieu affirmé par des écritures et approuvé par la théologie, ça n'empêche pas de réfléchir sur le sens du divin. A chacun de voir, mais il me semble qu'un chrétien devrait manifester plus de révérence pour ce mystère inconcevable. Plus d'effroi même.

Que peut bien vouloir dire:
"le découvrant dans sa divinité
L’on ne soit moins porté à le fuir ou l’aimer"?
L'intention didactique gâte le récit.

[Lary456]

Merci pour votre intérêt :
"Si en ressuscitant l’on rencontre Jésus
Qu’alors le découvrant dans sa divinité
L’on ne soit moins porté à le fuir ou l’aimer
Par les choix que l’on fit dans sa vie révolue."

Je venais d'écouter sur Radio Notre dame un prêtre parler de l'au-delà. Il disait que découvrant Jésus après notre mort, l'on verrait sa splendeur, mais j'ai cru comprendre que ce qui nous déterminerait à l'accepter ou à la refuser, serait la force de nos actions passées.
J'ai imaginé la situation où tout va bien, on est émerveillé, et nos actions passées nous poussent à accepter son amour : c'est merveilleux.
Mais j'ai voulu exprimer la situation où ça n'irait pas. Alors malgré notre admiration, nos actions mauvaises nous entraîneraient à le rejeter. Quelle horrible situation : d'être séparé malgré soi mais par ses actions révolues de celui qu'on aime alors de toutes ses forces et que l'on ne voudrait plus quitter.
Ce matin sur Radio Notre Dame, une soeur parlait du purgatoire comme une sorte de session de rattrapage...
Espérons qu'il en sera pour chacun pour le mieux.

Bonne journée

[Annie]

Obéissez à vos porcs qui existent. Je me soumets à mes dieux qui n'existent pas.
Nous restons gens d'inclémence.
René Char, Contrevenir in La Parole en archipel

Ceci ne vous vise pas, ce n'est que le je qui parle.

On peut ne pas rencontrer J.C., ni avant, ni après sa mort (la mort de on), question insoluble. Mais si Jésus est, je ne peux pas concevoir que le rencontrant on le refuse. C'est bizarre cette histoire de karma; si Jésus est, il nous plie, il nous écrase de sa splendeur, de son amour...
Bon, je vais arrêter de parler de théologie, forcément, je n'ai pas les connaissances, mais peut être en parlerez vous à votre directeur.

Par contre, je répète, puisque c'est le sujet, que vos alexandrins sont impeccables, ce qui me touche.

[Lary456]

Merci de votre réponse, c'est très gentil. Quant aux réalités de l'au-delà, je n'en sais rien. ce poème n'est que l'écho d'une émission entendue à la radio...
Merci pour le poème de René Char. Bonne journée.


< Nous vous prions, comme tout autre auteur, de bien vouloir éviter de répondre trop systématiquement aux commentaires mais de regrouper vos réponses afin d'éviter de faire remonter ou de maintenir vous-même votre texte en haut de page au détriment des textes des autres auteurs.
Il existe un sujet si vous désirez répondre fréquemment ou développer un point particulier, c'est ICI.
Merci de votre compréhension.
La Modération >
.

[Contenu sponsorisé]