Le premier jour du reste de ma vie ?

[PoX.]

Petite réflexion du jour sans prétention ni but précis. À prendre comme ça vient.

Le premier jour du reste de ma vie ?

Pas vraiment. Mais comme on dit que tout finit par passer avec le temps, j'ai bon espoir. Il m'aura peut-être fallu un an avant d'arriver à plaquer ces mots sur le papier, mais je vais prendre cela comme une avancée positive dans cette longue lute qu'est la guérison du cœur. Il est assez surprenant de voir à quel point une blessure émotionnelle peut surpasser de loin une blessure physique en intensité. On passe chaque jour de notre vie à redouter la mort, la douleur, la maladie, et à chercher l'amour quand c'est finalement cette recherche d'amour, de bonheur et de bien-être qui risque de provoquer la blessure la plus sombre et menaçante, celle de laquelle on ne se méfie pas mais qui blesse plus que la pire douleur physique imaginable.

Je n'ai pas envie de jouer ma victime et de susciter de la pitié avec un texte larmoyant à souhait, mais simplement décharger un peu mon cœur et mon esprit qui ont un peu trop encaissé durant les douze derniers mois.

C'est fou comme l'écriture peut jouer le rôle de défouloir. Un défouloir sans risque et qui permet de se décharger intelligemment. Un crayon, un bout de papier et c'est parti.

Je me surprends souvent à me demander l'origine d'un objet, le trajet qu'il a parcouru pour arriver jusqu'à moi. J'aime m'imaginer le chemin qu'il a pu emprunter, inventer des détails avec toute une histoire surréaliste, ou peut-être véridique, de la vie qu'il a eue depuis sa création. Comme ce carnet à croquis juste à côté de moi. Il aurait des histoires passionnantes à raconter s'il le pouvait, j'en suis sûr.

Il y a encore de nombreux jours, trop nombreux je trouve, où je me sens abattu, où je désespère d'un jour réussir à sortir la tête de l'eau pour enfin respirer à nouveau et revivre. Certains trouveront ma détresse futile et légère face à des maux bien plus profonds mais cela ne me préoccupe pas. C'est une douleur telle qu'il n'y a pas de mots justes pour la décrire. Elle vous envahit de partout, se propage dans tout le corps et l'esprit et pousse à se retrancher dans le désespoir le plus noir. J'ai vraiment cru qu'elle allait me rendre fou, que j'allais y passer. Et il n'y a aucun moyen pour la chasser, pour la soigner, si ce n'est le temps. Ce foutu temps qui passe, toujours trop vite ou pas assez. Comme s'il prenait un malin plaisir à nous tourmenter l'esprit.

Je ferai une thèse sur le temps qui passe un jour, si j'ai le temps. Personne ne la lira, certes, mais tant pis, je n'écris pas pour être lu ou apprécié.

Aujourd'hui encore, j'ai une épine plantée dans le cœur et j'attends la personne qui viendra me la retirer. Peut-être suis-je trop sentimental, ou trop mélancolique, mais je ne suis qu'un homme après tout. Un homme empli d'amour, de désespoir et de détresse.



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[Invité]

je n'écris pas pour être lu ou apprécié.

hummmmm... Vous ne trouvez pas qu'il y a là contradiction avec le fait de poster ce texte pour qu'il soit lu (et apprécié) ?

Votre texte manque d'un vrai recul sur l'écriture. Je crois que vos états d'âme intimes ne sont pas susceptibles d'intéresser le lecteur qui ne vous connait pas, et ce sera le cas systématiquement si vous refusez d'adopter un point de vue littéraire quand vous écrivez. Désolé d'être si direct, mais c'est vous-même qui le dites : "je n'écris pas pour être lu". alors ne postez pas, svp, merci.

[Rebecca]

PoX, tu écris :

"Je n'ai pas envie de jouer ma victime et de susciter de la pitié avec un texte larmoyant à souhait, mais simplement décharger un peu mon cœur et mon esprit qui ont un peu trop encaissé durant les douze derniers mois."

Ben alors pourquoi ce ton larmoyant ?

"C'est fou comme l'écriture peut jouer le rôle de défouloir. Un défouloir sans risque et qui permet de se décharger intelligemment. Un crayon, un bout de papier et c'est parti."

Le défouloir sans risque, c'est le journal intime PoX . Ici tu prends des risques :-)))
Bon disons que ton narrateur écrit pour dire qu'il écrit, à cause de sa souffrance, sur sa souffrance, et ce n'est guère passionnant. De nombreuses réflexions témoignent de sa grande méconnaissance de ce qu'est la souffrance et la douleur et le désespoir ou alors qu'il nous en dise plus bordel. Plus sur l'objet de son "malheur" et moins sur sa condition "d'être souffrant".
Sinon il faut travailler de façon à ce que ce genre de chose au lieu d'être naïvement seriné apparaisse en filigrane, afin d'obtenir un personnage qui ait une réelle épaisseur.
Nul dans la vie ne se ballade en disant "je souffre je souffre" (Sauf la midinette qui n'a pu obtenir un autographe de son boy's band préféré , ou l'ado à qui on a confisqué son ordi.)
Tu diras mon narrateur est un personnage de fiction (?) . Eh bien dans la fiction aussi la souffrance avance masquée et travestie. C'est le talent de l'écrivain de la faire apparaitre sans en "parler".
En résumé, fais l'école buissonnière, prends les contre allées, emmène nous en enfer si tu veux mais laisse tomber cette pâle esquisse d'"homme" dont on se demande ce qui peut bien l'emplir "d'amour, de désespoir et de détresse"
Et apprends lui le BA BA : nul n'est venu sur terre pour jouer les infirmier(e)s du coeur des autres
C'est dés le plus jeune âge qu'il faut apprendre à retirer les échardes de ses doigts et les épines de son coeur. Mais de quoi je me mêle moi j suis pas censée faire l'éducation sentimentale de personnages imaginaires issus du cerveau d'autrui pfffff

[Invité]

Dommage que cette écriture, qui semble avoir le potentiel pour dire quelque chose d'intéressant, se complaise dans ce genre de futilités, inintéressantes pour le lecteur que je suis. Puisque le narrateur lui-même en a conscience, pourquoi nous en imposer la lecture ?

Je vous soumets ces quelques remarques de forme, avec circonspection :
– « cette longue lute » : « lutte » ;
– « de jouer ma victime » : « la victime », peut-être ;
– « et de susciter de la pitié » : « de susciter la pitié » ;
– « Elle vous envahit de partout » : « de partout » ou « partout » ?

[ubikmagic]

Je voulais faire remarquer certaines maladresses, mais fort heureusement, je vois en passant que ça a déjà été fait. Ouf, dire que j'ai failli me taper le boulot pour rien !
A part ça ? Eh bien je crois que vous gagneriez à attribuer ces réflexions à un tiers, un narrateur. Extérioriser. Décrire un homme dans une chambre sordide, qui écrit. Se lève, va à la fenêtre, revient. Soupire. Allume une cigarette, puis l'éteint. Et se remet à griffonner. Avec extraits de ce qu'il écrit. Et là, on relierait moins directement le texte à son auteur. Et donc, on se demanderait ce que va faire l'homme, après.
Enfin, moi j'aurais fait ça. Mais vous pouvez trouver ça idiot, ça ne mange pas de pain.

Ubik.

[PoX.]

Merci pour vos commentaires.
J'ai corrigé les quelques fautes grâce à ta correction Alex. « Lute », je ne sais pas où je suis allé chercher ce mot… C'était bien « de partout » par contre.

ubikmagic :

J'aime bien ton idée et je ne la trouve pas idiote du tout !
Ce petit texte était simplement une petite réflexion, que j'ai voulu coucher sur le papier, un matin de fin de semaine et j'avoue que je n'ai pas essayé de le pousser plus loin ou de l'approfondir.

Mais je prends compte de ta remarque et je vais voir si j'ai le temps de remanier mon texte dans ce sens.

Merci à vous.

[PoX.]

– « la pousser plus loin »
– « Mais je tiens compte de ta remarque »

Désolé, la fatigue.



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