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L'envol

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Message  PoX. Ven 24 Fév 2012 - 8:46

Texte en cours d'écriture, en voici la première partie.


L'envol

« Si vous parcourez ces quelques lignes, c'est que j'ai sans doute pris mon envol.
Je n'arrive plus à faire bonne figure et à cacher ces sentiments enfouis en moi.
J'ai lu que le suicide vient à l'esprit non pas car on souhaite mourir, mais parce qu'on souffre et qu'on veut arrêter de souffrir.
Il faut être vivant pour éprouver un sentiment et la mort ne peut donc en aucun cas panser cette souffrance.
Peut-être que vous penserez que cette solution extrême est lâche et égoïste, mais c'est avant tout, je pense, un appel à l'aide désespéré, bien que trop tardif…
Je sais que je ferai sans doute de la peine autour de moi en partant, mais dites-vous juste que je suis plus heureux comme ça et que la réalité n'était de toute façon plus à la hauteur de mes espérances.
Mon seul regret sera de ne plus vous avoir à mes côtés.

Simon. »

Zoé trouva cette lettre, un matin de printemps, soigneusement pliée sur le lit de Simon, alors qu'elle se précipitait dans sa chambre pour le réveiller et lui souhaiter son anniversaire. Il était son ainé de trois ans et allait alors en avoir vingt. La veille au soir, Zoé était allée au cinéma avec Simon et il avait semblé très calme et posé, comme à son habitude. Elle avait même réussi à le trainer ensuite dans un pub du centre ville pour y boire une bière, profitant de la majorité de son frère. Elle adorait l'ambiance du Frelon Vert, véritable lieu de rendez-vous des jeunes du coin, avec sa lumière chaude, son odeur de bière fruitée et sa musique rock enivrante que parvenaient à peine à couvrir les discussions des nombreux habitués. Il avait pris un whisky avec de la glace et elle une bière au caramel. Elle ne comprenait d'ailleurs pas sa manie de toujours commander un whisky, même en pleine journée, alors que l'odeur seule suffisait à lui donner des haut-le-cœur. Il est vrai que, durant la soirée, Simon n'avait pas paru très bavard, mais cela lui arrivait souvent et ne dérangeait en aucun cas Zoé, qui aimait se laisser bercer par le bourdonnement des discussions. Ils étaient restés un bon moment dans ce lieu familier dans lequel ils se sentait comme chez eux, et avaient fini par rentrer à pieds, en longeant les quelques centaines de mètres de côtes qui séparaient le pub de leur maison. Avant de se coucher, Zoé était allée voir Simon dans sa chambre afin de lui souhaiter son anniversaire en avance. Il avait esquissé un sourire et avait laissé échapper un vague merci.

Prise dans ses pensées, elle n'avait pas réalisé qu'elle tenait toujours la lettre entre ses mains tremblantes. Elle était figée et ne parvenait pas à y voir clair, tant elle était traversée par une multitude d'émotions et de sentiments différents. Son cœur tambourinait à tel point qu'elle pensa un moment qu'il allait déchirer sa poitrine et bondir hors de son corps. Sa tête tournait, ses jambes flageolaient… Elle finit par se laisser tomber à genoux sur le tapis de la chambre.

Après quelques minutes d'absence, Zoé secoua sa tête énergiquement, se releva et s'assit sur le bord du lit. Elle ne comprenait pas. Etait-ce une plaisanterie de mauvais goût ? Ce n'était pas dans les habitudes de Simon mais on ne savait jamais. Simon était assez réservé et ne racontait jamais rien sur ses journées, ses nuits d'absences ou ses occupations. Zoé avait bien essayé de le questionner mais il se contentait toujours de lui sourire et de lui dire gentiment de se mêler de ses affaires. Malgré cela, tous deux avaient toujours été très proches. Simon veillait sur elle bien plus que sur sa propre vie et il était toujours là quand elle avait besoin. Il était son grand frère mais aussi son meilleur ami, avec qui elle pouvait tout partager sans crainte.

Elle relut la lettre une deuxième fois, une troisième fois et ainsi de suite jusqu'à la connaître par cœur. Elle avait beau la retourner dans tous les sens, elle ne comprenait pas. Il s'agissait forcément d'une mauvaise blague. Peut-être d'une farce de son frère pour marquer son anniversaire. Peut-être avait-il préparé une surprise et il n'allait pas tarder à la contacter, pensant qu'elle dormait encore. La contacter… Elle se sentit bête de ne pas y avoir penser plus tôt. Elle couru en trombe jusqu'à sa chambre et se saisit de son téléphone. Elle composa le numéro de Simon qu'elle connaissait par cœur et attendit. Elle commençait à se calmer et en rigolait presque. Qu'elle avait pu être bête d'avoir de noires pensées comme cela. Elle commençait à peine à se remettre de ses émotions et à se rassurer que tout retomba d'un bloc quand elle tomba directement sur la messagerie. Il gardait tout le temps son portable sur lui et décrochait toujours quand elle l'appelait. Elle avait pris l'habitude de le contacter pour le moindre conseil ou le moindre problème et il était toujours là pour elle. On aurait dit qu'il mettait sa propre vie personnelle en second plan dés qu'elle avait besoin de lui.

Elle essayait de se rassurer par tous les moyens, de trouver une raison logique ou une explication rationnelle à tout ça mais ne pouvait s'empêcher d'envisager le pire. Le pire… Elle n'arrivait d'ailleurs pas à l'imaginer. Simon parlait de prendre son envol… Peut-être avait-il eu besoin de changer d'air ou de voir du pays. La lettre paraissait assez claire mais elle n'arrivait pas à admettre l'évidence. Une première larme coula le long de sa joue mais elle l'essuya rapidement d'un revers de manche et alla se rincer le visage à la salle de bain.

Quand elle releva la tête, elle resta un moment face au miroir à se regarder. Zoé était de taille moyenne, plutôt jolie, les cheveux châtains avec de beaux yeux verts, ainsi que des pommettes roses assez marquées et des petites faussets au coin des lèvres, qui faisaient tout son charme. Elle resta là, plantée face au miroir, de longues minutes durant, ne sachant que penser.

L'eau continuait de couler abondamment dans l'évier lorsque, son prénom, crié depuis le rez-de-chaussée, la tira brusquement de ses pensées. Le déjeuner était prêt, et toujours pas de Simon à l'horizon. Elle n'avait pas eu le temps de penser quoi dire à ses parents. Leur montrer la lettre de Simon ? Mais s'il s'agissait d'une stupide blague ? Elle décida alors de descendre déjeuner sans rien dire mais se rendit tout de suite compte qu'elle n'obtiendrait aucune nouvelle de Simon de la part de ses parents dés l'écoute des premières bribes de conversation qu'elle parvint à capter. Elle stoppa alors net sa course. Il avait sûrement dû ressortir la veille, avec des amis, après être rentré du Frelon Vert et il n'était pas encore rentré. La soirée avait dû être arrosée et il était peut-être resté chez un ami ou une copine. D'ailleurs, Zoé se rendit compte qu'elle ne savait même pas si Simon avait une petite amie. Il était souvent absent la journée et parfois la nuit mais n'en parlait jamais. Aussi proche qu'elle était de lui, elle ne savait finalement pas grand chose de ses occupations, elle ne connaissait pas ses amis ni les lieux qu'il fréquentait. Zoé se confiait sans cesse à lui mais lui ne la faisait jamais entrer dans son univers.

Soudain, comme un électrochoc, la voix d'Isabelle, sa mère, la ramena à la réalité. Zoé était toujours dans l'escalier, la paume moite de sa main posée sur la rampe, le regard hagard, l'esprit lointain… Elle feinta alors une migraine, s'excusa, fit demi-tour et grimpa les quelques marches qui menaient au premier étage. Elle s'enferma dans sa chambre, essayant de reprendre ses esprits dans le lourd silence de la pièce.
Après être tombée de nombreuses autres fois sur la messagerie de Simon, Zoé s'approcha de la fenêtre de sa chambre, les larmes aux yeux. La maison familiale était faite de pierres grises et surplombait une côte rocheuse sur laquelle venaient se briser des vagues, projetant une écume blanche disparate. Elle la connaissait bien cette vue. Elle avait toujours habité ici et n'avait que peu voyagé. Elle se rappelait tous les après-midi passés sur la plage, été comme hiver, avec Simon, le vent soufflant dans sa chevelure, le son de la guitare de son frère la faisant voyager au fil des accords mélodieux. Les larmes coulaient sur son visage et elle n'arrivait plus à retenir ses sanglots. Pourquoi avait-il dû faire cela ? Elle était là, elle, s'il avait besoin de quelque chose. Qu'avait-il bien pu se passer pour que, du jour au lendemain, il disparaisse. Sa lettre parlait d'envol, de souffrance, d'appel à l'aide désespéré… Mais Simon n'aurait jamais pu partir comme ça, en la laissant derrière, seule. Il devait être quelque part, peut-être même tout près. L'éventualité qu'il soit parti définitivement devenait insupportable et Zoé la rejeta fermement. C'était impossible. Il n'aurait jamais pu lui faire cela.
Ravalant ses sanglots et essuyant ses larmes, elle se dirigea rapidement vers la chambre de Simon, à l'autre extrémité du couloir. Le panneau « War sucks ! Let's party ! » sur la porte de la chambre la fit sourire. Simon était un beau jeune homme assez grand aux cheveux bruns bouclés. Il avait de beaux idéaux, parlait de paix mondiale, d'amour, d'égalité et passait son temps à jouer de la guitare dans sa chambre sur des airs des Doors ou de Hendrix. Il avait arrêté ses études assez tôt et trouvait des petits boulots à droite à gauche. Aux dernières nouvelles, il travaillait chez un disquaire dans la petite ville de Brem, à dix kilomètres de là.
C'était Simon, il vivait au jour le jour, comme le montraient les bouteilles vides de bière ainsi que les mégots de joints qui trônaient un peu partout dans sa chambre. Les parents avaient depuis longtemps abandonné l'idée de le faire reprendre ses études et le laissaient libre de faire ce que bon lui semblait, du moment qu'il ne s'attirait pas d'ennuis et qu'il travaillait pour gagner sa vie.

Zoé pénétra dans la chambre et nota aussitôt des détails qu'elle n'avait pas remarqués plus tôt, le matin, lorsqu'elle avait trouvé la lettre : la guitare manquante, les tiroirs de la commode entrouverts, son vieux foulard fétiche absent, qu'il aimait tant nouer autour de ses cheveux, lui donnant un air de hippie. Simon n'avait pas dû naître à la bonne époque. Il lui avait maintes fois parlé de la fin des années soixante aux Etats-Unis, de combien il aurait aimé en faire partie et assister à ce mouvement. Il n'y avait pas à dire, Simon était un jeune homme complètement largué, né quarante ans trop tard.
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Message  PoX. Ven 24 Fév 2012 - 10:02

Je sens que l'on va me faire la remarque donc, oui j'ai utilisé une espace normale et non une espace fine aux niveau des guillemets au début du texte. Je viens juste de le constater.
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Message  elea Ven 24 Fév 2012 - 14:08

Quelques passages un peu trop lus, comme la lettre et le cœur qui tambourine et sort de la poitrine.
Mais la lecture est agréable, en partie grâce à l’écriture souple (pour ne pas dire fluide) et aussi par le fait de découvrir la relation frère-sœur par l’absence de l’un.

Peut-être que la réaction de Zoé est un peu longue, elle pense beaucoup avant d’agir. J’ai trouvé que le premier choc s’éternisait un peu, ça à l’avantage de pouvoir dérouler un peu l’avant : la sortie de la veille, leurs liens, et le désavantage d’avoir parfois l’impression de tourner un peu en rond et d’avoir à examiner précisément tous les sentiments provoqués chez elle par la découverte de cette lettre.

Je suppose que par la suite elle va se mettre en route, le chercher, alors peut-être entrecouper sa recherche de certaines pensées déjà écrites ici. Pour donner plus de rythme, resserrer.
Quoi qu’il en soit, un début suffisamment intriguant pour me donner envie de lire la suite.

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Message  midnightrambler Ven 24 Fév 2012 - 22:59

Bonsoir,

Le mot suicide est écrit dans la lettre de Simon. Cet envol n'est donc pas un départ, avec ou sans guitare et foulard, vers la Californie du Flower Power de la fin des "Sixties".
Je m'attendais à ce que Zoé aperçoive son frère par la fenêtre de sa chambre, en contrebas sur les rochers, ce qui aurait donné corps à cet envol et aurait peut-être provoqué un désespoir un peu plus réel.

Amicalement,
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Message  Yugoski Sam 25 Fév 2012 - 0:42

texte à consommer, j'aime bien, manque quelques morsures et quelques griffes.

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Message  Invité Sam 25 Fév 2012 - 10:13

Le sujet - à la mode - ne m'emballe pas. Il exerce une fascination incontestable de génération en génération mais je fatigue de le voir "romanticisé".
Cela dit, l' expression aisée fait que ça se lit même si franchement, ça ne déborde pas d'originalité.
La réaction de Zoé ne me convainc pas du tout. Il me semble que quiconque trouvant ce genre de lettre panique avant tout, y croit malgré elle/lui, quitte à se rassurer par la suite, à essayer de se convaincre que l'évènement n'est pas avenu.
Réaction mitigée, donc.

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Message  PoX. Dim 26 Fév 2012 - 17:18

Zoé se réveilla. Elle était étendue sur le parquet de la chambre de Simon. Elle avait passé l'après midi à fouiller sa chambre de fond en comble pour essayer d'y trouver quelque chose, n'importe quoi, un indice, un message… Elle avait dû s'endormir, épuisée, dans la soirée. C'était le fouillis autour d'elle, elle avait ouvert tous les placards, vidé les tiroirs du bureau et avait fini pas s'asseoir par terre, contre le lit, pour lire des chansons que Simon avait consignées dans un carnet. Elle en connaissait certaines mais d'autres lui étaient inconnues. Elle avait également retrouvé de vieilles cartes postales que Simon avait reçues, des dessins qu'il avait fait, et même, une boîte à chaussures contenant des lettres d'amour qu'il avait reçues étant plus jeune. Les souvenirs refaisant surface, un picotement au nez survint et une larme embua son œil, mais elle la chassa rapidement. Plus de pleurs ! Elle s'était promis, la veille au soir, de ne plus se laisser submerger par ses émotions et de faire quelque chose d'utile plutôt que de rester immobile, sans rien faire, à s'apitoyer sur son sort.

Elle se releva et mit quelques instants à reprendre ses esprits. Le réveil de la chambre de Simon indiquait neuf heures et demie, elle avait dormi un long moment. Elle franchit le seuil de la porte et s'approcha du haut de l'escalier. Elle entendait ses parents discuter en bas mais ne parvenait pas à distinguer ce qu'ils se disaient. Elle commença alors, tout doucement, à descendre les premières marches sur la pointe des pieds afin de se rapprocher de la conversation. Ils parlaient de Simon. Ils n'avaient eu aucune nouvelle de sa part et avaient commencé à contacter ses amis, les voisins et envisageaient même de prévenir la police. Zoé sentit son sang affluer de plus en plus vite et fort jusqu'à son coeur, le bruit des battements tambourinant dans sa tempe et ses oreilles, un son sourd se propageant au travers de sa tête… Elle resta là de longues minutes, figée, ne sachant que faire, le regard hagard… Elle finit pas faire demi-tour et remonta lentement jusqu'à sa chambre. Assise sur son lit, elle se rendit compte qu'entendre ses parents s'inquiéter et parler d'appeler la police donnait à l'évènement une tournure beaucoup plus réaliste, tragique et brutale. Comme si elle avait passé les dernières vingt-quatre heures dans une bulle qui venait d'éclater pour s'ouvrir sur la réalité. Elle ne savait que faire. Elle était la seule au courant de la lettre laissée par Simon. Devait-elle la montrer à ses parents ? Devait-elle la garder secrète ? Si elle leur montrait, ils seraient au courant de la situation mais en seraient d'autant plus inquiets. Si elle ne leur montrait pas, ils penseraient à une fugue, au pire. Etait-ce de l'égoïsme que de ne pas vouloir leur montrer la lettre ? Ou alors faisait-elle ça pour les protéger et leur éviter ainsi la douleur supplémentaire qu'aurait causé la lettre ? Elle n'en savait rien et hésitait encore. Garder un secret comme ça pour elle toute seule était un poids énorme et elle ne savait pas si elle pourrait le supporter. Le partager avec ses parents permettrait au moins d'en discuter avec quelqu'un, de partager les points de vue… Mais elle ne voulait pas voir ses parents souffrir, surtout inutilement. Elle se rendit compte à ce moment là qu'elle avait définitivement rejeté la possibilité que Simon ne soit plus. Elle était persuadée qu'il était parti pour changer d'air, réfléchir, méditer…

Zoé décida alors de se rendre en ville, afin de passer chez les quelques amis de Simon qu'elle connaissait, pour glaner quelques informations et, peut-être, obtenir un indice sur l'endroit où il pouvait se trouver. Elle prit quelques vêtements dans sa chambre et fila dans la salle de bain afin de se préparer à partir. Vingt minutes plus tard, lavée et habillée, elle descendit l'escalier en trombe, salua ses parents, lança qu'elle déjeunait en ville avec une amie et sortit en vitesse dans le jardin.

L'air était frais et humide, comme souvent à cette période de l'année. Le ciel était gris et le soleil peinait à percer les masses sombres de nuages. Un rais de soleil apparut pourtant et vint se poser sur la joue de Zoé. Cette douce chaleur la remonta et elle s'engagea d'un pas sûr dans le jardin en direction du portillon. La jardin avait un côté de jungle miniature de par son entretien assez peu fréquent ainsi que ses longues plantes qui grimpaient le long des murs de la maison. Zoé passa le portillon, le claqua derrière elle et commença à marcher rapidement en direction de l'arrêt de bus. La maison se situait légèrement à l'écart du petit village auquel elle était rattachée et il lui fallait donc marcher une dizaine de minutes pour y arriver. La route était peu fréquentée et, le temps n'incitant pas à sortir dehors, elle ne croisa personne jusqu'à l'arrêt de bus, désert également. Elle s'assit sur l'unique banc métallique et attendit. Les horaires de bus avaient dû être affichés un temps dans l'abri mais la pluie, l'usure, ainsi que les divers tags les rendaient complètement illisibles. Tant pis, elle n'allait pas rentrer chez elle de toute façon. Elle sortit son lecteur de musique de son sac, mit son casque sur ses oreilles et se vida l'esprit afin de rêvasser un peu. Elle repensa à l'été précédent, aux vacances qu'elle avait passées avec ses amis à la montagne, aux nombreuses soirées à la lumière d'un feu de camp, aux baignades dans les lacs, aux festivals de musique auxquels elle était allée…

Elle fut tirée de ses pensées par le klaxon du bus. Elle se leva, monta dans celui-ci et s'assit au fond. Il était aux trois quarts vide et sentait le renfermé. Le bus démarra et commença à rouler sur la petite route de campagne qui menait à Brem. Elle commença alors à se demander où elle allait débuter ses recherches, qui elle irait voir en premier… Elle avait la journée devant elle et la tête suffisamment pleine d'émotions et de pensées pour le moment. Elle remit son casque et replongea dans ses souvenirs le temps du trajet. La route zigzaguait, la berçant doucement. Elle regardait le paysage si familier : des pâturages, la côté rocheuse, la mer… Le tête posée contre la vitre, elle profita de ce moment au calme, dans sa bulle, loin de tout.

Un coup de freins brusque envoya la tête de Zoé taper contre l'appui-tête du siège devant elle. Un piéton pressé était passé en courant juste devant le bus alors que celui-ci s'engageait dans la gare routière de Brem. Elle s'étira, mit quelques secondes à reprendre ses esprits, se leva de sa place et descendit du bus. L'horloge de la gare affichait onze heure. La ville de Brem n'avait rien d'une grande ville et il lui serait donc aisé de tout faire à pieds. Tant mieux, elle avait besoin de marcher un peu. Elle quitta la gare et s'engagea dans les ruelles de la ville. Elle n'avait que peu de numéros de téléphone et d'adresses d'amis de Simon mais, tant pis, elle se débrouillerait et elle avait de toute façon un premier arrêt à faire avant.
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Message  Invité Lun 27 Fév 2012 - 14:07

Il y a un manque de crédibilité dès le départ qui empêche d'apprécier ce que ce texte peut avoir de bon.
La psychologie du personnage me semble complètement fausse... ou alors tu n'as pas su nous en montrer certains aspects, les ambivalences ?

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Message  PoX. Lun 27 Fév 2012 - 14:32

Je me suis inspiré d'une expérience personnelle pour écrire ce texte. (Bien différente de celle du texte, mais similaire en certains points.)
Je suis parti du fait que, lorsqu'on reçoit une information très forte émotionnellement, l'esprit peut avoir tendance à tout nier en bloc et chercher une autre explication.

J'ai donc voulu montrer Zoé et Simon, comme deux personnes extrêmement proches, voire complémentaires qui ne peuvent vivre l'un sans l'autre.
Et, au lieu d'exposer un personnage principal effondré, en dépression, au bord du suicide, j'ai plutôt voulu montrer un personnage refusant d'accepter la situation et essayant de s'imaginer une autre réalité afin d'échapper à la douleur et au désespoir.

Voilà, je suis désolé si je n'ai pas réussir à faire ressentir cela à travers ce texte, mais je n'écris pas depuis longtemps et ce texte est un de mes premiers.

Merci Pox à l'avenir de répondre aux commentaires sur le fil intitulé DISCUSSIONS AUTOUR DE NOS TEXTES, sur cette même page.
La Modération
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Message  elea Mar 28 Fév 2012 - 7:37

Ce passage est un peu long pour moi, on assiste encore aux hésitations de Zoé avant qu'enfin elle ne prenne une décision. Et son questionnement sur ce qu'elle doit faire de la lettre, la montrer ou pas à ses parents, figurait déjà dans le premier extrait (ainsi que ses hésitations), ce qui donne un peu l'impression de tourner en rond.

En revanche, j'apprécie toujours l'écriture et j'ai bien aimé tout le passage du bus.

elea

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