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Les Déglingués (Fat Burger Edition)

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Les Déglingués (Fat Burger Edition) Empty Les Déglingués (Fat Burger Edition)

Message  Yugoski Ven 2 Mar 2012 - 13:33

Les Déglingués.

« On voudrait trois cents burgers et trois cents grandes frites, s'il vous plaît. »

Le caissier hésita. Il ne savait pas sur quel pied danser. Cet espèce de travesti androgyne à la mèche blonde peroxydé avait pourtant l'air très sérieux et ses camarades aussi. Il se dit qu'un carnaval ou qu'une partouze déguisée s'organisait dans les alentours et que, comme par hasard, ça tombait sur lui. Le pauvre, il n'avait pas beaucoup de swag*, surtout pas dans sa vie professionnelle. Autour de lui, ses collègues s'agitaient. Derrière, le vacarme des machines ne cessait de croître dans un grincement mécanique et moqueur. Résigné, il soupira et inscrivit la commande sur son tableau de bord.

« - Et comme boisson ?
- Hé, tapette ! Tu ne dois pas savoir à qui tu t'adresses, n'est-ce pas ? Si c'était le cas, tu ferais preuve de plus d'enthousiasme, alors ? Tu ne nous connais pas ? C'est étrange, tout le monde nous connaît, pourtant, tout le monde ! Tout l'univers, même ! »

Ce n'était pas une plaisanterie. Le caissier blêmit et commença à transpirer. Son contre-maître rôdait dans le coin et il ne voulait surtout pas d'embrouilles : il avait déjà reçu un avertissement pour insubordination la semaine dernière. Derrière le meneur à la mèche folle, les autres malades se balançaient et se roulaient par terre en jetant des confettis, partout dans le restaurant, glapissant comme des folles. Les clients tentaient de ne pas y faire attention, mais le caissier ressentait leur gêne. Il y assistait impuissant. Pire, son enfoiré de patron l'avait à l’œil et ne l'aimait pas beaucoup : Il pourrait le tenir pour responsable de cette dinguerie. Terrifié, il reformula sa question. Cette fois, il affichait un large sourire.

« Veuillez m'excuser. Que souhaitez-vous boire pour accompagner votre succulent repas chez Fat Burger, mon cher monsieur ?
- Tais-toi donc, malpoli ! Je suis Cohue, chef des Déglingués, rétorqua le taré en gonflant sa poitrine de latex. Élu au suffrage U.N.I.V.E.R.S.E.L. Oui, monsieur !»

Il avait beaucoup insisté sur le mot universel. Il souffla sur sa mèche blonde et appuya sévèrement ses coudes contre le comptoir, un brasier mortel dansait derrière son iris. Cela ne rassura pas le caissier. Pour se détendre, il songea à tous les mots qui rimaient avec universel. Lave-vaisselle, minitel, pixel, carrousel, motel...

Rien n'y fit : un nœud se forma dans sa gorge, une sécheresse d'effroi colla sa langue à son palais. Il toussa à plusieurs reprises et desserra le nœud papillon aux couleurs criardes du Fat Burger. Les coutures de sa casquette lui grattait la tête, il transpirait. Intérieurement, il rageait : Il se foutait éperdument de ces espèces de travestis défoncés et de leurs costumes exubérants. Il aspirait juste à retrouver son pieu, et sa console de jeu. Cohue grimpa sur le comptoir et désigna chaque Déglingués selon leurs petits sobriquets respectifs :

« Voici Michel-Ange l'intenable, La Voluptueuse, Dream la candide, Blina la sensuelle, Apothéose l'érudit, Tidus l’irascible et, ma petite préférée Mascarade, l'insoupçonné ! »

Tour à tour, les déglingués adoptèrent une posture martiale et acrobatiques devant le caissier sidéré. « On dirait les Powers Rangers ! » murmura-t-il, les yeux écarquillés. Debout sur le comptoir, Cohue mena ses troupes dans une chorégraphie endiablée qu'il rythma en frappant fort dans ses mains. Il chantait faux, mais juste.

« On y va les gars !
Suivez les Déglingués, dans cette folle soirée !
Leur monde enchanté et leur trip est acidulé,
La Terre entière va tomber sous leur tissus chamarrés...
C'est eux les Déglingués ! C'est eux les Déglingués ! »


Il se déhanchait si bien dans sa combinaison en cuir que bientôt les clients du Fat Burger se levèrent pour les imiter puis les suivre. Le caissier recula et s’empressa de lancer la commande, il n'y avait plus de temps à perdre. Personne ne répondit, dans les coulisses on courait dans tous les sens, on s'affolait, on était pas productif alors il projeta de s'en occuper lui-même.

Vêtu d'un masque de plâtre figé par le désespoir, d'une combinaison rouge sang, de collants bas-résille et de talons assortis, Mascarade enjamba le comptoir. Il était doté d'une grâce sans égale. En gambadant joyeusement, portée par l'impulsion frénétique lancée par Cohue, il distribua de petits buvards mignons sur la langues des employés, qui ne résistèrent pas plus d'une seconde. Le contre-maître souhaita s'interposer, Blina lécha goulûment sa joue et il s'écroula sur le sol graisseux. Vénéneuse à mourir, Blina portait des frous-frous roses et une veste en cuir souple qui scintillait abondamment sous les néons du Fat Burger. Les autres Déglingués s'occupaient à tout renverser, à tout dévaster. Michelange jouait au frisbee avec les plateaux, La Voluptueuse copulait avec un gosse obèse sous le toboggan bleu de l'aire de jeu, Tidus éclatait le visage d'une fillette à coup de santiags, Apothéose lisait le Procès de Kafka, tout était extrêmement drôle et tandis que Dream crachait de longues flammes colorées à la barba-papa, Cohue riait en chantant, frappant toujours plus fort dans ses mains. Il invita tout le monde, clients comme employés, à reprendre d'une seule voix son refrain rigolo. Et ils le firent.

« … C'est eux les Déglingués !
-Encore !
-C'est eux les Déglingués !
-PLUS FORT !
-C'EST EUX LES DEGLINGUES ! »

Le caissier venait de terminer le trentième burger. Il était trempé, désemparé. Des confettis, des plateaux en pagaille, des milk-shakes écrasés, des corps d'enfant inanimés, du sang rouge vif et une odeur de foutre témoignaient du passage éclair des Déglingués. Il se sentit soudain très seul. Son uniforme rose et bleu était franchement ridicule et il eut l'impression d'être le seul à avoir jamais porté un déguisement. Épuisé, il s'allongea sur le comptoir et entonna le refrain sympa, avant de s'évanouir.

Jamais il ne pourrait rattraper les Déglingués.

*swag : style, attitude

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Message  M-arjolaine Ven 2 Mar 2012 - 14:44

Vraiment, Yugoski, j'aime ton style.
Les images que tu décris sont d'une précision incroyable dans ma tête. Je m'y vois. L'ambiance est retranscrite avec une véritable netteté.
Merci pour ce texte :-) !
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Message  midnightrambler Ven 2 Mar 2012 - 22:25

Bonsoir,

Peut-être dans une BD ...

Amicalement,
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Les Déglingués (Fat Burger Edition) Empty Re: Les Déglingués (Fat Burger Edition)

Message  Marine Ven 2 Mar 2012 - 22:49

C'est un peu facile
J'aimais beaucoup le début, mais après c'est trop ; à un moment donné on a compris le crescendo et il n'y plus de surprise pour nous tenir au texte ; pour avoir déjà essayé je crois que ce genre de textes est jouissif à écrire ; mais pour le lecteur qui n'a pas fumé deux ou trois joints avant on a du mal à entrer vraiment dans le trip ; quoique, non, j'entre, mais l'artifice est trop visible, c'est trop extravagant, bref, c'est TROP :')
"La Voluptueuse copulait avec un gosse obèse sous le toboggan bleu de l'aire de jeu"
C'est ce genre de trucs qui déçoit dans votre texte ; la ficelle est trop grosse, si vous voyez ce que je veux dire ; le recours au sexe est souvent une ultime tentative pour mener une ambiance à son paroxysme quand on sent que ça s'essoufle ; encore une fois on peut prendre son pied là-dedans mais personnellement ça ne contribue plus qu'à me faire sourire ;
J'aimerais votre texte au théâtre ; oui un théâtre contemporain bien jouissif, extravagant ; mais en texte je n'arrive plus.

"Michelange jouait au frisbee avec les plateaux, La Voluptueuse copulait avec un gosse obèse sous le toboggan bleu de l'aire de jeu, Tidus éclatait le visage d'une fillette à coup de santiags, Apothéose lisait le Procès de Kafka, tout était extrêmement drôle et tandis que Dream crachait de longues flammes colorées à la barba-papa, Cohue riait en chantant, frappant toujours plus fort dans ses mains."
Le coup de Kafka, je dois dire, j'ai adoré, par le jeu du constraste qui est ici efficace tellement il est démesuré.
Les longues flammes, comment dire... Si vous voulez je crois que dans ce genre de textes il faut garder absolument une dimension réaliste, rester toujours à la frontière, à la limite de passer de l'autre côté.. Ici c'est trop, on n'y croit plus. Bridez-vous un poil plus, vraiment, pas beaucoup, et ça sera chouette. J'aurais également bien vu le personnage principal du vendeur se mettre à devenir encore plus fou que les autres, qu'on se reconcentre sur lui à un moment donné sans qu'il soit aussi désemparé au début, comme vous avez malheureusement choisi de le mettre en scène à la fin.

"Pour se détendre, il songea à tous les mots qui rimaient avec universel. Lave-vaisselle, minitel, pixel, carrousel, motel..."
Ça, par exemple, ça marche. Ça fait sourire, c'est plausible, c'est une bonne analyse des comportements, bref, on accroche.
Humour et toujours une attache à la réalité, pour nous faire hésiter, voilà pour moi les deux clefs de voûte de ce genre de texte.

"des corps d'enfant inanimés, du sang rouge vif et une odeur de foutre témoignaient du passage éclair des Déglingués"
ça ne s'assume pas, ça devient cliché, brouillon, vous lâchez les rênes et ne contrôlez plus rien !
le lecteur, le lecteur, il faut penser un peu à lui

J'aimerais bien en discuter avec vous ; ce type de textes m'intéresse beaucoup ; et pour vous avoir déjà lu je crois que vous faîtes souvent la même erreur alors qu'il ne suffirait pas de grand-chose pour faire décoller ce que vous écrivez sans tomber dans ces facilités où vous avez tendance parfois à vous complaire, notamment en fin de textes, quand on sent que tout ce qui vous intéresse ce n'est plus que jouir et arriver au bout de votre orgasme littéraire.

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Message  Marine Ven 2 Mar 2012 - 22:56

PS : "un brasier mortel dansait derrière son iris."
C'est le genre de choses que vous supprimeriez si vous vous relisiez. Peut-être est-ce fait exprès, mais je n'en suis pas sûr : en tout cas avouez que l'image du "brasier mortel", bon, voilà quoi... Ça descend vraiment le niveau du texte, et tout ce qu'on pense en le lisant, c'est que vous êtes sortis une seconde de votre univers, que vous avez baissé le niveau de votre transe et que vous avez laissé échapper une image que vous savez clichée ; on dirait presque que c'est voulu, que vous vous moquez de votre texte, que vous essayez de le prendre avec légereté ; peut-être est-ce cela qui me donne l'impression que c'est alors fait exprès ; éclairez-moi sur ce point, je suis curieux de savoir, de comprendre comment marche votre écriture, si elle est comme je l'imagine ; en tout cas vous révélez ainsi vous même votre transe, on la devine, on sent le peu de travail qu'il y a derrière -peut-être que je me trompe, vous oublierez alors ce que je vous dis là- et que le texte doit d'abord son talent à votre souffle exceptionnel.
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Les Déglingués (Fat Burger Edition) Empty Les fatigués sont de sortie.

Message  ubikmagic Ven 2 Mar 2012 - 23:19

Suis désolé, il y a peut-être du style, je ne sais pas. Je ne vois que la description d'une bande de fatigués qui s'imaginent plus malins que tout le monde, s'amusent à mettre la pagaille, et qui mériteraient un bon coup de latte dans les noix. Je ne vois d'UNIVERSEL chez eux qu'une chose très répandue : la bêtise et l'égocentrisme forcené, l'impression de faire mieux que tout le monde, etc. Je vois la dissymétrie entre le statut de client et celui d'employé ( très bien rendue au demeurant ). Après, ça se met à partir tellement en vrille que ça me saoule et je zappe, ils me font le même effet qu'au caissier, je dois plus lui ressembler en définitive, je ne demande qu'une chose, qu'on me foute la paix. Alors voilà ma lecture : me parait facile de sortir du zoo les branquignols les plus malades, et les présenter sous un éclairage qui m'a l'air presque complaisant. Non, moi ils ne me font pas marrer, je les trouve minables, malsains et peu respectueux d'autrui.

Bref, il me semble que c'est le genre de coup qu'on ne peut jouer qu'une fois, histoire de dire "je l'ai fait". C'est un peu comme celui ( ou celle ) qui avait aligné je ne sais plus combien de pages d'entassements de caractères aléatoires en appelant ça "lorsqu'un ordinateur se confie". Ce qui m'avait tué, c'était le nombre de commentaires, alors qu'il n'y avait pas de quoi. Comme si chacun avait peur de paraitre "out" en ne disant pas son avis, du style un peu les expos d'art contemporain, quand c'est bidon mais que tout le monde fait mine de comprendre, par peur de paraître inculte. Et moi, dans ces conditions, soit je me tais et ne commente pas, soit je dis : BOF ! Très clairement. Ne suis pas dupe des procédés utilisant la provoc.

Je ne dis pas que c'est forcément le cas ici. Mais quoi qu'il en soit, la provoc ou tout autre effet n'est pas là pour servir d'axe central au texte. Pour moi un texte doit avoir des idées, des émotions à faire passer, il doit être rigoureusement construit et mettre en place une progression. Souvent, quand un texte s'abrite derrière un effet massif ( du spectaculaire, du larmoyant, du censé être comique, etc. ), c'est souvent pour pallier à des carences plus profondes et structurelles.

Donc voilà, j'en ai vu passer un. Demain, la même bande délabrés s'exhiberait dans une suite, je ne prendrais même pas la peine de lire le premier paragraphe. C'est un peu comme pour le calendrier des postes : j'ai déjà donné.

Le tout sans la moindre animosité contre l'auteur. Plutôt contre de tels personnages. J'en ai croisé tant, des marioles de quartiers, des loubards, des déjantés, qui polluent le monde d'autrui, que j'avoue que ça me prend vite la tête.

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Message  Remus Ven 2 Mar 2012 - 23:27

Bonsoir,

Ça me fait penser, un peu, à Orange mécanique. Au début, cette bande de jeunes un peu déglingués qui sème la terreur.
Moi, j'aime bien cette folie. Ça change !

Bien à vous,
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Message  M-arjolaine Sam 3 Mar 2012 - 8:54

J'approuve le côté "orange mécanique", je ne sais pas pourquoi mais l'androgyne à la tête de la troupe m'a aussi évoqué 'the rocky horror picture show", et la folie du texte aussi un peu.
Je voulais le dire dans mon précédent commentaire mais j'avais été un peu pressée donc... je profite du commentaire de Remus. Vous avez pioché dans ce genre d'inspiration ?
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Message  Yugoski Sam 3 Mar 2012 - 14:31

midnight trembler --> Merci pour ce commentaire respectueux, enthousiaste et dénué de cynisme roublard. C'est vrai que l'ambiance coloré de la nouvelle pourrait convenir dans une bd bien acidulé des 70's

marine --> Merci pour cet avis détaillé et philosophique, très au-dessus de ce qu'une fille de 16 peut généralement faire selon moi ^^ Un avis de passionnée donc, que je prends de long en large. Je garde l'idée de la barrière avec 'linvraisemblable qu'il est bon de ne pas dépasser :-) L'image de l'orgasme littéraire en fin de texte est aussi intéréssante, je ne suis pas contre et je veux bien admettre que c'est dans cette impasse finale que réside ma signature...
Oui si tu veux, on peut en discuter, msn fb ou privé

Ubik --> J'aime beaucoup cet avis de cinquantenaire et je le comprends totalement : C'est vrai qu'à force, on doit être gavé par ces pseudos rebelles trop underground, parce qu'on a eut cette période, et on sait tous les chemins finissent par mener à une certaine routine. J'aime aussi le fait que vous vous sentiez proche du caissier car, en effet, la figure du caissier représente ici la quintessence de l'ennui et de l'asservissement à la société. Idéologie que moi et mes déglingués combattons

M-arjolaine --> Merci pour ton encouragement. Oui ( et ça répond aussi à Remus) orange mécanique m'a inspiré. En fait, je dirais que c'est un mix entre la fouge des années 70 (starmania, orange méca), le cynisme friendly gay de la fin des 80 (le film party monster avec marilyn manson et macaulay culkin) et le mal du siècle des années 2000 ^^

Un énorme merci à tous pour vos avis intelligents, francs et constructifs !

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Message  Invité Dim 4 Mar 2012 - 14:35

Marrant, quand je vais -à contrecoeur- au burger king (mon fils l'appelle le bordel kind, mais c'est pas fait exprès) avec mes mômes, c'est à peu près le genre d'ambiance, surtout s'il y a un anniversaire ^^

Je trouve l'idée super, pour moi il y a, non pas du Kubrik, mais plutôt une ambiance à la Tim Burton : on pense à Beetlejuice ou à Joker de chez Batman. Derrière tout ça, une vraie critique de la société de consommation et de l'abrutissement général.

Bref : pour moi l'ambiance est excellente. Le style est plutôt bon, sans plus, ça pourrait être un peu plus déphasé encore, par contre, mon reproche tient à l'histoire : manque une chute pour moi.


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Message  Janis Lun 5 Mar 2012 - 17:24

j'apprécie aussi (je n'en lirais peut-être pas des tonnes à la suite) cette folie, avec les mêmes réserves que marine concernant les effets appuyés, la délectation dans l'horreur - je sais de quoi je parle, j'ai un petit penchant aussi, mais je me soigne - , qui coupent un peu les images qu'on se ferait très bien tout seul avec un tout petit peu moins.
Mais je trouve réussis le vertige, le chaos, et la dérision : c'était follement drôle, etc etc.
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