Lalala
5 participants
Page 1 sur 1
Lalala
C'est fou ce bonheur d'où ça chute cette joie toujours là comme une majuscule
Tout ce bonheur comme le fou qui trouve sa certitude enfin dans son reflet
Comme le bruit d'une amante délaissée qui remonte le parloir de sa jupe
Tout ce bonheur comme tous les frémirs de première fois au sortir des lycées
Tout ce bonheur d'un baiser qu'on ferme mal avec la langue
Ce geste d'amoureux enfin égaré dans les rues de Paris
Ces cheveux de noyés qu'ont les forêts en flammes
Je suis heureux comme le poète qui fait rimer tes yeux heureux comme qui atteint l'adieu en disant "je t'aime" très tard
Et tu avais aujourd'hui les yeux tristes et beaux comme des bijoux volés, tout frais comme un jus pressé. J'ai retenu mes mains pour ne pas mordre tes lèvres de mes gestes insolents. Ne pas te dire je t'aime tous les jours c'est un prodige. Mon joli désastre j'ai les jambes usées comme de t'avoir cherchée toujours. LaLaLa
Tout ce bonheur comme le fou qui trouve sa certitude enfin dans son reflet
Comme le bruit d'une amante délaissée qui remonte le parloir de sa jupe
Tout ce bonheur comme tous les frémirs de première fois au sortir des lycées
Tout ce bonheur d'un baiser qu'on ferme mal avec la langue
Ce geste d'amoureux enfin égaré dans les rues de Paris
Ces cheveux de noyés qu'ont les forêts en flammes
Je suis heureux comme le poète qui fait rimer tes yeux heureux comme qui atteint l'adieu en disant "je t'aime" très tard
Et tu avais aujourd'hui les yeux tristes et beaux comme des bijoux volés, tout frais comme un jus pressé. J'ai retenu mes mains pour ne pas mordre tes lèvres de mes gestes insolents. Ne pas te dire je t'aime tous les jours c'est un prodige. Mon joli désastre j'ai les jambes usées comme de t'avoir cherchée toujours. LaLaLa
Re: Lalala
Il me semble que le nombre de "comme" est un peu malheureux.
le "d'où ça" grince à mon oreille.
Je ne vais pas tout détailler, j'ai l'impression de pratiquer une "autopsie"
j'aime beaucoup :
"Comme le bruit d'une amante délaissée qui remonte le parloir de sa jupe" (sauf le mot "bruit" peut-être)
et la dernière phrase.
Je crois qu'en revoyant le texte, après lecture à haute voix, on doit pouvoir améliorer l'ensemble.
le "d'où ça" grince à mon oreille.
Je ne vais pas tout détailler, j'ai l'impression de pratiquer une "autopsie"
j'aime beaucoup :
"Comme le bruit d'une amante délaissée qui remonte le parloir de sa jupe" (sauf le mot "bruit" peut-être)
et la dernière phrase.
Je crois qu'en revoyant le texte, après lecture à haute voix, on doit pouvoir améliorer l'ensemble.
Invité- Invité
Re: Lalala
Voilà qui est plein de fraîcheur avec les accidents ("ça chute" par ex. ou la répétition de bonheur dans 2 vers de suite, pas de S à frémir) logiques de l'envie, de la spontanéité, de la jeunesse et du coeur qui s'expose sans crainte. Ça nous change des poésies de la ménopause.
Pour ma part je n'ai rien contre son "comme" et même ce vers serait mon préféré:
Mon joli désastre j'ai les jambes usées comme de t'avoir cherchée toujours
dont le rythme est d'ailleurs proche d'un 2 x 12 mesures.
J'adore aussi le "enfin égaré" dans les rues de Paris.
Il y a un vrai potentiel dans ce textounet. Poursuivez et faites de l'amour des mots des mots d'amour!
Pour ma part je n'ai rien contre son "comme" et même ce vers serait mon préféré:
Mon joli désastre j'ai les jambes usées comme de t'avoir cherchée toujours
dont le rythme est d'ailleurs proche d'un 2 x 12 mesures.
J'adore aussi le "enfin égaré" dans les rues de Paris.
Il y a un vrai potentiel dans ce textounet. Poursuivez et faites de l'amour des mots des mots d'amour!
Re: Lalala
Très,
Plein de jus à s'en barbouiller les doigts, c'est vraiment déjà le printemps, chez toi.
Les comme ?
On sent un peu le parti pris de les avoir laissés,
de créér un déséquilibre qui participe à la folie douce.
Il faut voir ce que ça donne avec, ou sans.
On lit certains textes où les comme ont été enlevés,
ça se voit encore plus que s'ils y étaient (les pareil à, tel .... eurk)
La forêt en flammes est un peu plus à l'orée de mon goût,
trop à la campagne pour un texte que je sens urbain jusqu'au ras du pavé, du trottoir.
tes yeux heureux comme qui atteint l'adieu en disant "je t'aime" très tard, aussi, me donne un peu le torticolis.
Non non, j'enthousiasme...
A lire haut et fort
- pssstt, on vous demande au parloir
Plein de jus à s'en barbouiller les doigts, c'est vraiment déjà le printemps, chez toi.
Les comme ?
On sent un peu le parti pris de les avoir laissés,
de créér un déséquilibre qui participe à la folie douce.
Il faut voir ce que ça donne avec, ou sans.
On lit certains textes où les comme ont été enlevés,
ça se voit encore plus que s'ils y étaient (les pareil à, tel .... eurk)
La forêt en flammes est un peu plus à l'orée de mon goût,
trop à la campagne pour un texte que je sens urbain jusqu'au ras du pavé, du trottoir.
tes yeux heureux comme qui atteint l'adieu en disant "je t'aime" très tard, aussi, me donne un peu le torticolis.
Non non, j'enthousiasme...
A lire haut et fort
- pssstt, on vous demande au parloir
Ariel- Nombre de messages : 160
Age : 68
Localisation : Finistère, ascendant CévennE
Date d'inscription : 03/10/2011
Re: Lalala
En fait le premier vers il faudrait le lire comme ça :
" C'est fou ce bonheur. D'où ça chute cette joie? toujours là comme une majuscule" (je ne dis pas qu'il faudrait mettre de la ponctu à sion et à souhait).
" C'est fou ce bonheur. D'où ça chute cette joie? toujours là comme une majuscule" (je ne dis pas qu'il faudrait mettre de la ponctu à sion et à souhait).
Re: Lalala
Boudi! C'est fou, ce bonheur de te lire!
Maryse- Nombre de messages : 811
Age : 80
Localisation : Montélimar
Date d'inscription : 22/09/2010
Re: Lalala
"Et tu avais aujourd'hui les yeux tristes et beaux comme des bijoux volés,"
Rien que pour cela je ne regrette pas mon passage, et je note que le bonheur te réussit assez bien.
Rien que pour cela je ne regrette pas mon passage, et je note que le bonheur te réussit assez bien.
Tollelege- Nombre de messages : 194
Age : 82
Date d'inscription : 27/08/2011
Re: Lalala
Le "s" de frémir s'explique en ce que j'ai, comme souvent Aragon, voulu faire du verbe un nom. C'est bien plus joli que "frémissements". Les "comme" superposés sont très volontaires. Je les aime beaucoup, je ne veux pas les déguiser en leurs frères vilains ou menteurs (tel que, pareil à).
Le premier vers est un peu à part. Il est venu après comme pour justifier tout le reste. J'ai fait ça très vite -et on sent je crois l'urgence- en grimant mon cahier de ces quelques mots.
Le premier vers est un peu à part. Il est venu après comme pour justifier tout le reste. J'ai fait ça très vite -et on sent je crois l'urgence- en grimant mon cahier de ces quelques mots.
Page 1 sur 1
Permission de ce forum:
Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum
|
|