De tout l'amour des femmes
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De tout l'amour des femmes
De tout l’amour des femmes
Je vais parfois en rêve au bord de la rivière
Dans un matin d’été au silence des laudes
Et le chant du courant sur les bancs de galets
M’étreint et me rend seul dans un bonheur immense
Je vais parfois en rêve au bord de la rivière
En glissant sur le temps dans ces jours d’avant
Où je voguais sans âme unique et sans tourment
Je vais parfois en rêve au bord de la rivière
Au ventre d’un méandre ou s’arrête le temps
Sous un ciel qui empourpre l’ocre d’un prieuré
La surface des flaques s’enfume de vapeur
Tandis qu’une libellule happée par l’argent vif
D’une brème aux abois s’efface en silence
Je vais parfois en rêve au bord de la rivière
Offrir mon reflet à ces ondes hydrauliques
Dans un endroit figé où mon cœur à souffert
De tout l’amour des femmes… Que j’ai juste effleuré
Je vais parfois en rêve au bord de la rivière
Dans un matin d’été au silence des laudes
Et le chant du courant sur les bancs de galets
M’étreint et me rend seul dans un bonheur immense
Je vais parfois en rêve au bord de la rivière
En glissant sur le temps dans ces jours d’avant
Où je voguais sans âme unique et sans tourment
Je vais parfois en rêve au bord de la rivière
Au ventre d’un méandre ou s’arrête le temps
Sous un ciel qui empourpre l’ocre d’un prieuré
La surface des flaques s’enfume de vapeur
Tandis qu’une libellule happée par l’argent vif
D’une brème aux abois s’efface en silence
Je vais parfois en rêve au bord de la rivière
Offrir mon reflet à ces ondes hydrauliques
Dans un endroit figé où mon cœur à souffert
De tout l’amour des femmes… Que j’ai juste effleuré
Re: De tout l'amour des femmes
Un poème où la libellule trouve bien sa place entre rêve et nostalgie.
J'aime particulièrement les termes plus concrets qui donnent du poids à l'éphémère, aux états d'âme. (les laudes, les galets, le prieuré, argent vif, ondes hydrauliques)
Je sais le terme "concret", mal choisi... "des choses qui nous ramènent à la matérialité" serait plus adapté.
J'aime particulièrement les termes plus concrets qui donnent du poids à l'éphémère, aux états d'âme. (les laudes, les galets, le prieuré, argent vif, ondes hydrauliques)
Je sais le terme "concret", mal choisi... "des choses qui nous ramènent à la matérialité" serait plus adapté.
Carmen P.- Nombre de messages : 537
Age : 69
Localisation : Ouest
Date d'inscription : 23/04/2010
Re: De tout l'amour des femmes
Et ben voilà! Plein de frissons!
C'est malin
C'est malin
Maryse- Nombre de messages : 811
Age : 80
Localisation : Montélimar
Date d'inscription : 22/09/2010
Re: De tout l'amour des femmes
Le premier quatrain, splendide, donne une sorte d'échappée heureuse au poème, démentie par le dernier et le cœur se serre...
Invité- Invité
Re: De tout l'amour des femmes
'de Dieu Loïc. Quelle splendeur! Pas un instant on ne décroche, on n'hésite, on quitte. Au premiers vers vous nous ravissez, nous emportez au pas lent et sûr de votre talent immense de modestie. Au second vers on est "Dans un matin d’été au silence des laudes" et l'on entend tinter dans le lointain de l'azur la cloche d'avant les mâtines, la cloche du temps.
Vous nous montrez là qu'hors de l'industrie et de ses rouilles*, qu'en domaine bucolique vous êtes aussi un maître.
Votre texte qu'on lit mille fois sans que son pouvoir ne faiblisse, votre texte est bien un poème.
* votre signature industrielle n'a pu toutefois se bannir et la voilà qui ressort, sans hâte ni presse, dans ces pléonastiques mais délicieuses "ondes hydrauliques"
PS: je pense que le dernier vers, certainement "le point central et l'origine" du poème, n'est pas indispensable: vous l'avez écrit avec tout le reste...
Vous nous montrez là qu'hors de l'industrie et de ses rouilles*, qu'en domaine bucolique vous êtes aussi un maître.
Votre texte qu'on lit mille fois sans que son pouvoir ne faiblisse, votre texte est bien un poème.
* votre signature industrielle n'a pu toutefois se bannir et la voilà qui ressort, sans hâte ni presse, dans ces pléonastiques mais délicieuses "ondes hydrauliques"
PS: je pense que le dernier vers, certainement "le point central et l'origine" du poème, n'est pas indispensable: vous l'avez écrit avec tout le reste...
Re: De tout l'amour des femmes
Je dois ajouter que j'ai particulièrement apprécié "me rend seul dans un bonheur immense".
Re: De tout l'amour des femmes
Grandiose et grand même s'il manque un pied à "dans ces jours d’avant". J'avais, porté par le petit rythme alexandrin, lu "jourEU d'avant"...
Re: De tout l'amour des femmes
c'est là:
http://fr.wikipedia.org/wiki/Lavoûte-Chilhac
ou
http://fr.wikipedia.org/wiki/Lavo%C3%BBte-Chilhac
http://fr.wikipedia.org/wiki/Lavoûte-Chilhac
ou
http://fr.wikipedia.org/wiki/Lavo%C3%BBte-Chilhac
Re: De tout l'amour des femmes
Je connais bien la Voûte-Chilhac et son grand pont en arc brisé sur l'Allier (d'où le nom : la voûte), lycéen j'y ai fait des fouilles (à Blassac). Soleil et grand froid sec l'hiver, coulée de lave noir avec des orgues fines ou larges coiffant des sables et galets jaunes ou orangés des temps tropicaux du Villafranchien... des étés chauds et ensoleillés où on allait se baigner avec les filles dans l'Allier, sur ses plages de galets chauds. Libres années 68 était passé par là quoiqu'en disent ceux qui n'ont rien compris...
Mais Loïc pas besoin de localiser: votre lieu vous appartient et vous en avez fait un magique partout, d'une puissance amoureuse renversante. Un hymne aux femmes malgré la mélancolie finale.
Mais Loïc pas besoin de localiser: votre lieu vous appartient et vous en avez fait un magique partout, d'une puissance amoureuse renversante. Un hymne aux femmes malgré la mélancolie finale.
Re: De tout l'amour des femmes
Un registre (l'amour) où je ne t'avais jamais lu.
Tu ne peux pas (mais c'est un compliment) te passer de l'évocation "industrielle" dans tes poèmes, il me semble.
Concernant le rythme, certains vers à syllabes variables cassent un peu la musique du texte.Celui-ci par exemple :
"Tandis qu’une libellule happée par l’argent vif"
J'ai lu de bien meilleurs poèmes de toi. (ou plutôt que j'ai préférés)
Tu ne peux pas (mais c'est un compliment) te passer de l'évocation "industrielle" dans tes poèmes, il me semble.
Concernant le rythme, certains vers à syllabes variables cassent un peu la musique du texte.Celui-ci par exemple :
"Tandis qu’une libellule happée par l’argent vif"
J'ai lu de bien meilleurs poèmes de toi. (ou plutôt que j'ai préférés)
Invité- Invité
Re: De tout l'amour des femmes
Je tire des tréfonds cet amour
D'un Loïc qui mérite en plus long
Qu'on s'allonge en un tour
Du côté des Alliers qui nous font
D'un Loïc qui mérite en plus long
Qu'on s'allonge en un tour
Du côté des Alliers qui nous font
Re: De tout l'amour des femmes
je me fais un petit recueil juste pour moi de tes poèmes
(et de temps en temps je le prête)
ceux qui te lisent à La Grand-Combe ont la tête des fils et filles de mineurs
(et de temps en temps je le prête)
ceux qui te lisent à La Grand-Combe ont la tête des fils et filles de mineurs
Janis- Nombre de messages : 13490
Age : 63
Date d'inscription : 18/09/2011
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