Combrailles
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Marvejols
loic
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Combrailles
Combrailles
Majestueuses houillères en Combrailles ventrues
Il y eut autrefois en ces creux de vallées, une foule ouvrageuse aux filles délurées
Des rangées de baraques vaillantes sur les friches
Les pylônes de fer piquetant la campagne
Le voyage serein des bennes sur le câble
Elles portaient lentement le suc des machines qui entaillent les schistes sous le couvert des roches
Montagnes de flambant s’entassent vers la Sioule
Une tranchée de poussière barrée par la centrale
Le parfum des fumées, la rumeur du carbone
Ne restent qu’en ces jours une ville grisaille, un chevalement de fosse, un désert de ferrailles
Et des vieux qui s’éteignent aux souvenirs bleuis par le chant des sirènes
Au clair d’anciens printemps dans les jardins bourbeux
Où la sève des terres réveille les semailles
Le regard des Hommes entassés dans les cages
Leur silence harassé aux heures de la remonte
La chanson des molettes tournoyantes sous le ciel
Tintement des signaux, berlines dandinantes
La rudesse des heures
Un travail pour l’Honneur.
Majestueuses houillères en Combrailles ventrues
Il y eut autrefois en ces creux de vallées, une foule ouvrageuse aux filles délurées
Des rangées de baraques vaillantes sur les friches
Les pylônes de fer piquetant la campagne
Le voyage serein des bennes sur le câble
Elles portaient lentement le suc des machines qui entaillent les schistes sous le couvert des roches
Montagnes de flambant s’entassent vers la Sioule
Une tranchée de poussière barrée par la centrale
Le parfum des fumées, la rumeur du carbone
Ne restent qu’en ces jours une ville grisaille, un chevalement de fosse, un désert de ferrailles
Et des vieux qui s’éteignent aux souvenirs bleuis par le chant des sirènes
Au clair d’anciens printemps dans les jardins bourbeux
Où la sève des terres réveille les semailles
Le regard des Hommes entassés dans les cages
Leur silence harassé aux heures de la remonte
La chanson des molettes tournoyantes sous le ciel
Tintement des signaux, berlines dandinantes
La rudesse des heures
Un travail pour l’Honneur.
Re: Combrailles
Loïc vous avez envie de passer rapidement à autre chose que l'amour? Ou bien à un autre amour...
Re: Combrailles
J'aime plus que tout ta vision des cités charbonnières. Avec ce poids, cet élan de vie souvent brisé.
Le rythme irrégulier des vers sert beaucoup ce poème.
Un thème dans lequel tu excelles.
Le rythme irrégulier des vers sert beaucoup ce poème.
Un thème dans lequel tu excelles.
Invité- Invité
Re: Combrailles
le commentaire ci-dessous vaut pour ici aussi (l'amour des femmes)
Janis- Nombre de messages : 13490
Age : 63
Date d'inscription : 18/09/2011
Re: Combrailles
merci a vous, je me demande d’où vient ce bouleversement qui me saisit chaque fois que je passe dans ces endroits où tout a disparu, cette espèce d'architecture ténue mêlée de travailleurs, d'une sorte d'agitation soudaine au milieu de la campagne, d'insouciance des années soixante, une tendresse rustaude, des fanfares le Dimanche, des journées de beau temps...
ce devait être dans une autre vie!
ce devait être dans une autre vie!
Re: Combrailles
Des mots plantés comme des pylônes de fer piquetant la poésie.
Des mots recherchés au plus juste dans la rudesse. Du bon travail!
J'adore!
Des mots recherchés au plus juste dans la rudesse. Du bon travail!
J'adore!
Maryse- Nombre de messages : 811
Age : 80
Localisation : Montélimar
Date d'inscription : 22/09/2010
Re: Combrailles
Le titre déjà est d'une telle invite que l'on n'est pas surpris que le texte vous embarque et vous coule dans une nostalgie où la tendresse et la mémoire priment sur le regret. C'est qu'avec Loïc le passé est dans l'actuel où il vit et le constitue, le fabrique en partie.
Il est difficile et cela ferait presque peine d'isoler des passages qu'on relit plus encore que les autres:
[color=darkred]la rumeur du carbone
[i]Ne restent qu’en ces jours une ville grisaille ...un désert de ferrailles/color]
ou encore, à la suite
Et des vieux qui s’éteignent aux souvenirs bleuis par le chant des sirènes
Que j'aime ce bleu à la fois du travail et de la nuit qui s'avance.
Il est difficile et cela ferait presque peine d'isoler des passages qu'on relit plus encore que les autres:
[color=darkred]la rumeur du carbone
[i]Ne restent qu’en ces jours une ville grisaille ...un désert de ferrailles/color]
ou encore, à la suite
Et des vieux qui s’éteignent aux souvenirs bleuis par le chant des sirènes
Que j'aime ce bleu à la fois du travail et de la nuit qui s'avance.
Nostalgie
Nostalgie du charbon et de la vie autour... Ton « Combrailles » m’a fait vibrer.
J'aimerais savoir un truc, d’après Wikimachin : Les Combrailles (ou la Combraille) sont une région montagneuse de France, située au nord-ouest du Massif central, à cheval sur les départements du Puy-de-Dôme, de l'Allier (région d'Auvergne) et de la Creuse (région du Limousin). C'est ça ?
Le suc des machines ? J’ignorais que les machines produisaient un suc. C’est très beau et tellement inattendu !
Y a-t-elle du charbon dans la région ?
La réponse n'est pas obligatoire, le principal, c'est que je fasse mon devoir : je suis venu te lire, j'ai aimé... Veni, vidi mais pas vici !
Amicalement
J'aimerais savoir un truc, d’après Wikimachin : Les Combrailles (ou la Combraille) sont une région montagneuse de France, située au nord-ouest du Massif central, à cheval sur les départements du Puy-de-Dôme, de l'Allier (région d'Auvergne) et de la Creuse (région du Limousin). C'est ça ?
Le suc des machines ? J’ignorais que les machines produisaient un suc. C’est très beau et tellement inattendu !
Y a-t-elle du charbon dans la région ?
La réponse n'est pas obligatoire, le principal, c'est que je fasse mon devoir : je suis venu te lire, j'ai aimé... Veni, vidi mais pas vici !
Amicalement
Pascal-Claude Perrault- Nombre de messages : 5422
Age : 63
Localisation : Paris, ah Paris, ses ponts, ses monuments et ses merdes de chiens !
Date d'inscription : 20/02/2012
Re: Combrailles
Un désert de ferailles comme toujours très habité quand il passe par ton clavier, Loïc.
Relisant ce texte je me demandais si la strophe :
"Ne restent qu’en ces jours une ville grisaille, un chevalement de fosse, un désert de ferrailles
Et des vieux qui s’éteignent aux souvenirs bleuis par le chant des sirènes
Au clair d’anciens printemps dans les jardins bourbeux
Où la sève des terres réveille les semailles"
... n'aurait pas mieux trouvé sa place en conclusion.
Relisant ce texte je me demandais si la strophe :
"Ne restent qu’en ces jours une ville grisaille, un chevalement de fosse, un désert de ferrailles
Et des vieux qui s’éteignent aux souvenirs bleuis par le chant des sirènes
Au clair d’anciens printemps dans les jardins bourbeux
Où la sève des terres réveille les semailles"
... n'aurait pas mieux trouvé sa place en conclusion.
Re: Combrailles
pascal perrault
je voulais évoquer ici saint eloy les mines (dans les combrailles) et son téléphérique qui desservait la centrale thermique sur la sioule, j'y passe parfois...
Arielle c'est évident...
je rectifierais
merci a vous
je voulais évoquer ici saint eloy les mines (dans les combrailles) et son téléphérique qui desservait la centrale thermique sur la sioule, j'y passe parfois...
Arielle c'est évident...
je rectifierais
merci a vous
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