Retour de vacances
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Jano
Frédéric Prunier
Marvejols
Tollelege
8 participants
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Retour de vacances
La petite musique faisait courir sa voix,
Sous le ciel floconneux, distillait son angoisse.
Chaque chose ici-bas semblait porter la poisse
C’était hier déjà, et chacun les revoit…
Des flocons, des flocons, des flocons, des flocons,
La petite musique insidieuse et prégnante
Recouvre les sommets d’une neige saignante
Qui s’étale en applats jusque sur nos balcons.
Et ce grand car parti qui laisse comme un vide,
Un trou noir que jamais la neige n’emplira.
Et ces regrets amers. Personne n’oubliera.
Ils repartaient ravis, exubérants, avides
De conter leurs exploits à leurs parents heureux.
Mais c’est dans un cercueil, qu’ils rentreront chez eux.
Tollelege- Nombre de messages : 194
Age : 82
Date d'inscription : 27/08/2011
Re: Retour de vacances
Le rythme lent des dodécasyllabes peut très bien en effet convenir à cette thématique dramatique. Redoutable tâche que d'essayer de transcrire l'effroyable. Reste que ce texte demeure selon moi globalement trop direct, insuffisamment dégagé de la gangue journalistique qui emballe l'évènement et, vous le servant packagé, y assèche le sentiment.
Re: Retour de vacances
les deux premiers vers me semblent un peu hors texte
alors, si vous permettez, sinon tant pis, c'est trop tard...-)
Chaque chose ici-bas semblait porter la poisse
C’était hier déjà, et chacun les revoit…
Des flocons, des flocons, des flocons, des flocons,
La petite musique insidieuse et prégnante
Recouvre les sommets d’une neige saignante
Qui s’étale en applats jusque sur nos balcons.
Et ce grand car parti qui laisse comme un vide,
Un trou noir que jamais la neige n’emplira.
Et ces regrets amers. Personne n’oubliera.
Ils repartaient ravis, exubérants, avides
De conter leurs exploits à leurs parents heureux.
Mais c’est dans un cercueil, qu’ils rentreront chez eux.
La petite musique faisait courir sa voix,
Sous le ciel floconneux, distillait son angoisse.
ça vaut ce que ça vaut, mais cela exprime bien la direction que je ferai prendre à ces vers...
amitié
Frédéric
alors, si vous permettez, sinon tant pis, c'est trop tard...-)
Chaque chose ici-bas semblait porter la poisse
C’était hier déjà, et chacun les revoit…
Des flocons, des flocons, des flocons, des flocons,
La petite musique insidieuse et prégnante
Recouvre les sommets d’une neige saignante
Qui s’étale en applats jusque sur nos balcons.
Et ce grand car parti qui laisse comme un vide,
Un trou noir que jamais la neige n’emplira.
Et ces regrets amers. Personne n’oubliera.
Ils repartaient ravis, exubérants, avides
De conter leurs exploits à leurs parents heureux.
Mais c’est dans un cercueil, qu’ils rentreront chez eux.
La petite musique faisait courir sa voix,
Sous le ciel floconneux, distillait son angoisse.
ça vaut ce que ça vaut, mais cela exprime bien la direction que je ferai prendre à ces vers...
amitié
Frédéric
Re: Retour de vacances
Chaque chose ici-bas semblait porter la poisse
C’était hier déjà, et chacun les revoit…
Des flocons, des flocons, des flocons, des flocons,
La petite musique insidieuse et prégnante
Recouvre les sommets d’une neige saignante
Qui s’étale en applats jusque sur nos balcons.
Et ce grand car parti qui laisse comme un vide,
Ils repartaient ravis, exubérants, avides
De conter leurs exploits à leurs parents heureux.
Mais c’est dans un cercueil, qu’ils rentreront chez eux.
Un trou noir que jamais la neige n’emplira.
Et ces regrets amers. Personne n’oubliera.
La petite musique faisait courir sa voix,
Sous le ciel floconneux, distillait son angoisse.
C’était hier déjà, et chacun les revoit…
Des flocons, des flocons, des flocons, des flocons,
La petite musique insidieuse et prégnante
Recouvre les sommets d’une neige saignante
Qui s’étale en applats jusque sur nos balcons.
Et ce grand car parti qui laisse comme un vide,
Ils repartaient ravis, exubérants, avides
De conter leurs exploits à leurs parents heureux.
Mais c’est dans un cercueil, qu’ils rentreront chez eux.
Un trou noir que jamais la neige n’emplira.
Et ces regrets amers. Personne n’oubliera.
La petite musique faisait courir sa voix,
Sous le ciel floconneux, distillait son angoisse.
Re: Retour de vacances
Rapport avec cet accident récent ?
Le froid nous prend, l'écriture est belle.
Le froid nous prend, l'écriture est belle.
Invité- Invité
Re: Retour de vacances
Aucun poème, aucun écrit ne pourra jamais retranscrire l'horreur et le désespoir des parents. C'est bien essayé quand même.
Jano- Nombre de messages : 1000
Age : 54
Date d'inscription : 06/01/2009
Re: Retour de vacances
Dur, dur, de traiter à chaud d'une actualité aussi poignante.
Pourtant, l'émotion qu'on ressent en entendant certaines nouvelles, on aimerait l'exprimer, la faire partager. Je ne sais pas si c'est possible aussi immédiatement. Je n'ai jamais pu me résoudre à publier les mots qui me sont venus après Fukushima par exemple. Chaque fois que je les relis je ne les trouve pas à la mesure de mon sentiment. Comment pourraient-ils être à l'aune de celui d'un lecteur ?
Le temps est peut-être nécessaire pour nous permettre de faire communier l'art (poésie, peinture ou musique) avec l'horreur ?
En tout cas votre texte est source de questionnements et merci pour ça.
Pourtant, l'émotion qu'on ressent en entendant certaines nouvelles, on aimerait l'exprimer, la faire partager. Je ne sais pas si c'est possible aussi immédiatement. Je n'ai jamais pu me résoudre à publier les mots qui me sont venus après Fukushima par exemple. Chaque fois que je les relis je ne les trouve pas à la mesure de mon sentiment. Comment pourraient-ils être à l'aune de celui d'un lecteur ?
Le temps est peut-être nécessaire pour nous permettre de faire communier l'art (poésie, peinture ou musique) avec l'horreur ?
En tout cas votre texte est source de questionnements et merci pour ça.
Re: Retour de vacances
Ou alors on donne dans le morbide, le bien saignant, mais il faut que la langue coule et là je trouve que cela accroche. La forme, le sonnet, est mal choisie.
"La petite musique insidieuse et prégnante", "Et ce grand car parti qui laisse comme un vide," , je ne sais pas comment dire, ça accroche, ça coule pas.
Difficile de peindre un accident.
Je n'ai pas aimé, pour la proximité avec les faits peut-être.
"La petite musique insidieuse et prégnante", "Et ce grand car parti qui laisse comme un vide," , je ne sais pas comment dire, ça accroche, ça coule pas.
Difficile de peindre un accident.
Je n'ai pas aimé, pour la proximité avec les faits peut-être.
Pussicat- Nombre de messages : 4841
Age : 56
Localisation : France
Date d'inscription : 17/02/2012
Retour de vacances
C'est relativement bien dit, et cette forme de sonnet convient bien pour une description des extérieurs en général, mais en l'occurrence j'ai besoin d'intérieur. Les sentiments quels qu'ils soient sont toujours subjectifs ; en traitant un tel drame j'aurais préféré souffrir du dedans avec ce genre d'image forte :
Recouvre les sommets d’une neige de sang (et non pas saignante, j'ai l'impression d'être chez Hippopotamus)
Recouvre les sommets d’une neige de sang (et non pas saignante, j'ai l'impression d'être chez Hippopotamus)
Pascal-Claude Perrault- Nombre de messages : 5422
Age : 63
Localisation : Paris, ah Paris, ses ponts, ses monuments et ses merdes de chiens !
Date d'inscription : 20/02/2012
Ré.
Redoutable exercice auquel vous vous êtes livré là. Vous faites preuve de sobriété. Vous dites, c'est tout et c'est ainsi qu'il faut faire si l'on veut témoigner. Il n'y a pas de mots pour dire ce drame.
Personne n'a les mots.
Je ne retiens que le témoignage.
Personne n'a les mots.
Je ne retiens que le témoignage.
brabant- Nombre de messages : 159
Age : 79
Localisation : Nord
Date d'inscription : 27/02/2012
Re: Retour de vacances
je ne suis pas plus satisfait du résultat que vous.
Difficile de naviguer entre les sentiments, la narration, et l'effet que j'ai voulu y mettre d'une petite musique Hitchcockienne, qui représente le destin et annonce le drame à venir.
@Pascal-Claude, je ne suis pas d'accord avec l'image proposée qui tient de l'état de la neige plutôt que de sa transmutation que je préfère, même si elle ouvre l' appétit.
Difficile de naviguer entre les sentiments, la narration, et l'effet que j'ai voulu y mettre d'une petite musique Hitchcockienne, qui représente le destin et annonce le drame à venir.
@Pascal-Claude, je ne suis pas d'accord avec l'image proposée qui tient de l'état de la neige plutôt que de sa transmutation que je préfère, même si elle ouvre l' appétit.
Tollelege- Nombre de messages : 194
Age : 82
Date d'inscription : 27/08/2011
Retour de vacances
La neige de sang est une métaphore puissante, cela ne devrait pas vous effrayer, mais effrayer le lecteur ! Ainsi à ce moment est-elle une émotion dramatique ! Vous souvenez-vous de "Psychose" de notre bon Alfred ?
Pascal-Claude Perrault- Nombre de messages : 5422
Age : 63
Localisation : Paris, ah Paris, ses ponts, ses monuments et ses merdes de chiens !
Date d'inscription : 20/02/2012
Retour de vacances
Autrement, ça va toi, la famille, les enfants ? Quand est-ce qu'on se fait un barbecue ?
Pascal-Claude Perrault- Nombre de messages : 5422
Age : 63
Localisation : Paris, ah Paris, ses ponts, ses monuments et ses merdes de chiens !
Date d'inscription : 20/02/2012
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