Re: Eva

Manon Lunalice Sam 17 Mar 2012 - 11:32

Eva,
En septembre tu avais coupé tes cheveux
Et ton visage n'avait pas changé
Mais tu étais devenue autre...

Je t'ai connue froide, Eva
Enfant
Et je te connais maintenant
Comme si je t'avais toujours chantée
Et que tu avais toi aussi
Toujours chanté pour moi

J'ai connu une fille qui cachait son cœur
Derrière un rire
Puis derrière un rictus

...Eva
Je ne sais comment
Aujourd’hui tu loges presque chez moi
Et j'ai peur que mon père
Nous entende parfois...
Et je bois du café
A cause de toi
Et c'est délicieux, c'est chaud et amère...

Dans le noir,
Eva
Le plafond de ma chambre est bariolé d'étoiles que nous avons détachées du ciel
Avec nos rêves et nos plumes
Et qu'on est les seules à voir...

Je sais qu'un jour
Ces étoiles
Eva, on les fera pleuvoir
Sur le monde
Pour le rendre plus beau...

Et on boira encore du café tous les soirs...

brabant Sam 17 Mar 2012 - 12:00

Dialogue de soie à soi pour cette Eva au grand coeur qui veille à longues lampées de café pour faire pleuvoir des étoiles sur le monde, dévoilant enfin son coeur doux-amer et révélant ainsi son altruisme... indéfiniment !

Veilleuse de la nuit, allumeuse de réverbères aux pluies d'étoiles. Ô les météores !

Et toute une vie pour faire ça, bienheureux auspices, heureux voyage...

Frédéric Prunier Sam 17 Mar 2012 - 16:19

et à cause d'eva comme ça
cette histoire est belle
belle comme un poème
en plus, ce poème est beau
beau comme elle est belle
à cause d'eva comme ça ?

Pascal-Claude Perrault Sam 17 Mar 2012 - 16:49

Lunalice a écrit:Eva,

Comme si je t'avais toujours chantée

J'adore ce genre d'imagerie

Lunalice a écrit:Le plafond de ma chambre est bariolé d'étoiles que nous avons détachées du ciel
Avec nos rêves et nos plumes

Ça aussi, quelle envolée poétique !

Marvejols Sam 17 Mar 2012 - 23:44

Quelle splendeur. Exprimé avec tant de simplicité. On a un truc pur sous les yeux. On est admis un bref instant à contempler, à la limite de l'effraction ou de l'intrusion, un sentiment impalpable d'amour. Impalpable mais à la fois fort, dans l'air, en l'air, et un sentiment fait choses. Eve, la première femme.
Ce texte a en même temps comme l'ombre d'une tristesse et même d'un pleur, dont l'origine se trouve peut-être dans le passé du début, puis dans le "Je sais qu'un jour" suivi d'un pleuvoir ambigu. Alors le si beau et enfantin "Et on boira encore du café tous les soirs." loge le pleur car on y entend presque un "n'est-ce pas?".

Marvejols Sam 17 Mar 2012 - 23:46

Lunemalice, vous voyez, votre poème inspire les mecs.

Invité Dim 18 Mar 2012 - 3:19

Lunalice a écrit:J'ai connu une fille qui cachait son cœur
Derrière un rire
Puis derrière un rictus

Je sais qu'un jour
Ces étoiles
Eva, on les fera pleuvoir
Sur le monde
Pour le rendre plus beau...

J'aime surtout les vers ci-dessus. Le reste me semble plus une narration. L'idée est belle et doit pouvoir devenir plus poétique.

Invité Dim 18 Mar 2012 - 7:24

A lire et relire, pour s'imprégner de la grâce qui se dégage de ce joli poème.

Marvejols Mar 20 Mar 2012 - 21:58

Ainsi Eva la vie qu'il est difficile d'aller se coucher sans un café d'Eva au lit : une lecture pour de beaux rêves.

Carmen P. Mar 20 Mar 2012 - 22:08

Beaucoup de fraîcheur dans ce poème qui me touche !

Marvejols Dim 25 Mar 2012 - 1:40

Eva c'est si joli...

Et puis Liberté :
Et je te connais maintenant
Comme si je t'avais toujours chantée
Et que tu avais toi aussi
Toujours chanté pour moi

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