Silence

[mir0ir0bscur]

A quoi ça sert tout ça ?
La poésie,
broderie de mots
d'étoiles sur la toile ?
J’écris, tu lis.
Je crie, tu ris.
Un accroc à nos maux
et la vie se déchire.
L’absurde démantèle les stèles.
Je me perds,
j’erre aux confins d’une pensée absente,
au néant de mille soleils.
Qui a éteint la nuit ?
Au souffle de ces mots
le silence s’est tu.
Nul ne sait la nuit
qui n’est mort un matin blanc
par le silence.

[Frédéric Prunier]

Nul ne sait la nuit
qui n’est mort un matin blanc
par le silence.

j'ai du mal à mettre en ordre le sens de la négation, dans cette phrase de fin

nul ne sait la nuit ...qui n'est (pas) mort un matin blanc ... par le silence.

??

[Rêvelin]

"Qui a éteint la nuit ?" est vraiment superbe !
Après pour moi le début est trop évident, trop explicite et trop cliché

[Janis]

oui
pour quelques vers
(je ne sais plus lesquels)
ça vaut le coup, vraiment

[Tollelege]

"qui n’est mort un matin blanc
par le silence."
j’interprèterais qui n'est mort un matin blanc du silence

[Marvejols]

Nul ne sait la nuit
qui n’est mort un matin blanc
par le silence.

D'accord avec Rêvelin. Mais la fin, ça, c'est superbe et pourrait faire un poème en soi (d'ailleurs un haïku si je ne m'abuse, à une syllabe près au dernier vers?). Et du reste fort clair (ben alors Prunier, pas dans son assiette?).

Nul ne saurait connaitre la luit
S'il ne lui est jamais arrivé d'être mort un matin blanc
En raison du silence.

Mais c'est bien mieux dit comme c'est dit dans "a écrit".

[Invité]

je ne vais pas être originale, si les premiers vers sont un peu lents à démarrer et pas trop originaux, j'adore la fin.

[mir0ir0bscur]

Tout d'abord merci de vos commentaires.
C'est avec plaisir que j'accueille le fait que vous appréciiez le seul vrai poème, qui est comme l'a souligné Marvejols, un haïku (le "e" de silence n'étant pas totalement "silencieux" pour moi)
Le début n'est que l'expression, telle qu'elle, d'un mal être qui fait que je n'écrirais plus avant longtemps.
Je n'ai pas vraiment cherché la poésie et n'aurais, en fait, pas dû le poster.

[Pascal-Claude Perrault]

Qui a éteint la nuit ?
C'est vrai ça ! Qui a fait ça bande de baltringues ? Rallumez tout de suite et ensuite, silence...

[Loreena Ruin]

L’absurde démantèle les stèles.

Qui a éteint la nuit ?

mort un matin blanc

J'apprécie beaucoup la saveur de ces trois passages. Le reste me semble un peu plus convenu, avec une petite tendance au cliché : l'errance, la pensée absentes, le néant et les mille soleils... et puis, avec un titre comme celui-là, je m'attendais peut-être à moins de vers ;-)

[Frédéric Prunier]

Tout d'abord merci de vos commentaires.
C'est avec plaisir que j'accueille le fait que vous appréciiez le seul vrai poème, qui est comme l'a souligné Marvejols, un haïku (le "e" de silence n'étant pas totalement "silencieux" pour moi)
Le début n'est que l'expression, telle qu'elle, d'un mal être qui fait que je n'écrirais plus avant longtemps.
Je n'ai pas vraiment cherché la poésie et n'aurais, en fait, pas dû le poster.

quand le poète est romantique à la proue du rocher
c'est un acteur
...
quand sa main écrit avec ses rires ou ses larmes
cet acteur devient poète

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