Le mendiant

[Nathanaël Zenou]

Il avait tourné pour la quête
Une très vielle casquette
Semblant attendre,

Du plus profond de sa grisaille
Le cliquetis de la mitraille
Au rayon tendre.

Les mains sur le ventre, la tête
Baissée, et la mine inquiète,
Notre pauvre hère

Sans voir ses euros refléter
Le soleil torride d’été,
Dans cet enfer

De passants pressés, de klaxons,
Et de téléphones qui sonnent,
Sans sourciller,

Adossé à son mur, tout seul,
Avec ses haillons pour linceul,
Il sommeillait.

[Frédéric Prunier]

...t'as pas une bière?

ce qui me gène est plus de l'ordre du temporel que de l'écriture,
je m'explique en deux mots
le mendiant d'aujourd'hui n'est pas le pauvre hère des misérables de Victor Hugo
en Ethiopie surement, pas ici

[Pascal-Claude Perrault]

Ton mendiant ne m'a pas ému. ce texte est trop descriptif. Je ne sais même pas s'il souffre et ce qu'il souffre ce mendiant. Il est là, fait la manche, sommeille. Je ne trouve pas l'émotion. Et puis, à l'heure actuelle, personne n'a plus de haillons ; tu n'espérais pas nous faire pleurer avec ça j'espère !

[CALIJO]

Très beau et triste à la fois ce mendiant poétiquement décrit.

Triste reflet , hélas, de notre société mercantile;

Cordialement

calijo

[Nathanaël Zenou]

non c'était juste pour essayer cette forme, et mon mendiant ne sommeille pas il est mort mais personne ne l'aura remarqué

[Pascal-Claude Perrault]

non c'était juste pour essayer cette forme, et mon mendiant ne sommeille pas il est mort mais personne ne l'aura remarqué

Effectivement, s'il est clamcé, personnellement, je ne l'avais pas remarqué. C'est toute la force de ce poème certainement, mais pas évident. Essaie de rediriger ça plus nettement.

amicalement

[Annie]

Je me retrouve exactement avec la même perplexité que devant le poème de Damy Hallali jusqu'à la lie, je suis émue par le personnage présenté mais pas par les formes prises pour l'exprimer.
C'est trop réaliste, au sens le plus plat de ce terme. D'un autre côté jouer l'emphase ou la dramatisation, le sentiment, c'est à exclure.

Donc sujet délicat, on ne sait pas quelle attitude adopter. Comme dans la "vraie vie" si un mendiant est installé en bas de l'immeuble, revient chaque jour, allez vous lui proposer de monter avec vous pour prendre une douche et lui offrir un café avant de lui dire "bon maintenant ça va, dehors". On ne sait pas quoi faire. On ne sait pas quoi dire. Et on ne sait pas l'écrire.

[Contenu sponsorisé]