Le planeur (terza-rima)

[CALIJO]

Je recherchais le Beau par l’image traqué,
Souvent, tel un ouvrage onirique il se cache
Mais un coup d’œil parfois peut nous le débusquer.

Loin des exhalaisons que la ville recrache
En ces lieux parcourus d’indomptables ardeurs
Un planeur divaguait dans l’olympe sans tache.

D’un vol majestueux en orbes de rôdeurs
Il fissurait l’azur de la voûte estivale
Scintillement frappé des solaires blondeurs;

Et quand il s’exposait nez contre la rafale
Un sifflement strident de condor ameuté
Accompagnait ses tours dans l’arène idéale.

Flambeau d’argent tenu par la légèreté
Il mandait le Rêveur vers la vénusté vraie
Elevant le regard au dôme illimité,

Du grand tableau d’éther insaisissable craie !


90/12

[Frédéric Prunier]

amusant décalage
à l'aube de notre siècle
cette vieille Olympe toujours inspirante
... les dieux planent ??? sans fumée ???
même chez les poèmes
les anciens ne sont plus ce qu'ils étaient

ya un truc que j'ai pas compris
... la craie, c'est à cause de la fumée givrée des réacteurs ???
dans ce cas, le planeur ...est à moteur...?

.....

amicalement

[Invité]

Vous maîtrisez incontestablement la prosodie.
Mais le vocabulaire trop soutenu (c'est un euphémisme) nuit gravement à la beauté du poème.

C'est dommage car l'idée était excellente.
Rien n'est plus beau qu'un planeur mettant à profit les ascendances.

Mais cette manière de traiter le sujet avec les conventions en usage au XVIIIème est un anachronisme à la limite de l'humour involontaire.

[CALIJO]

A Prunier : forme désuète , oui bien sûr mais je les aime ces formes classiques
que sont le sonnet, la terza-rima,la ballade ou autres et je ne vois
vraiment pas sous quels prétextes de mode quelconque je m’interdirais
d’en écrire ? Sur ce site je vois bien que si l’écrit ne comporte pas
des mots au quatre coin de la feuille(pardon de l’écran) il n’a pas droit
au titre de poème.Le contenu est d’un autre débat.
Pour la craie j’ai simplement imaginé que ce planeur était une craie tenue
par une main invisible écrivant sur le tableau du ciel.
A moins que ce ne soit qu’une boutade de votre part je me rends compte
qu’avec votre poésie dite « moderne » vous avez complètement perdu
le sens de l’imagination.
La poésie n’est pas qu’introspection ou émotion elle est aussi narrative
et descriptive(ce qui est le cas ici).

A Tizef : Je ne vois pas en quoi un vocabulaire trop soutenu peut nuire à la
qualité d’un poème.Je pensais que la poésie était un langage imagé
et fait de métaphores mais peut-être là aussi suis-je dépassé comme pour
la forme.J’accepte néanmoins la critique d’inflation et me contenterai
d’admirer une fourmi la prochaine fois ( même si l’on peut en dire des
choses sur elle).
Je ne reviendrai pas sur l’anachronisme de la forme en ayant déjà
parlé ci-dessus.

Cordialement
calijo

[Orbel]

Chacun veut être Icare et fuir vers le soleil en s'unissant à l'espace,
libre de découvrir la beauté.
Un vocabulaire riche donnant plus de profondeur à cette terza rima.
J'ai apprécié ce planeur.

Amitié
Orbel

[CALIJO]

Merci Patrick de ton passage mais au vu des réactions urticantes que ce modeste planeur a provoquées, je crains fort que ta visite passe pour du copinage.

Merci quand même.
Cordialement

calijo (joelcalinon@free.fr)



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.

[Pascal-Claude Perrault]

C'est bien écrit. Rien ne me dérange,
ni le langage
fait d'esthétiques images,
ni le mélange et l'anachronisme ; tout cela me convient bien.

La forme du poème sert assez la légèreté évoquée (as-tu déjà plané ?)
Je regrette seulement l'absence de quelques virgules bien placées qui m'aurait permis une compréhension plus directe du texte (mais bon, ça c'est mon problème), notamment à la fin. J'avais bien perçu cette craie comme étant l'avion, mais je suis moins convaincu par la syntaxe.

Amicalement

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