Albert l'albatros (fable)

[Arielle]

Un matin de printemps sous les yeux des enfants,
Albert, un albatros de fort belle envergure
de sa plume sereine égratignait l'azur.
Albert ! Ô Grand Albert plus fort qu'un cerf volant

retenu par son fil, prisonnier des embruns,
apprends-nous, noble oiseau, les secrets de ton art,
nous voulons comme toi, libres frères d'Icare,
glisser parmi l'éther nos purs alexandrins.

A ces mots l'albatros ne se sent plus de joie.
Pardon pour cet emprunt ! La Fontain' m'est témoin
qu'un volatile (ayant pourtant plume à la main)
aime à donner du bec pour traduire son émoi.

Albert ne faisant pas exception à la règle,
hélas, ouvrit le sien … pour lâcher un grand couac,
effrayant les enfants qui tournèrent casaque
convaincus d'échapper à la charge d'un aigle.

De loin la silhouette était pourtant charmante
et laissait présager chanson des plus gracieuses.
Oyez, oyez enfants cette fable édifiante :
les apparences sont quelquefois bien trompeuses !

[Damy]

aime à donner du bec pour traduire son émoi.

je te propose:
aime à donner du bec pour traduire l'émoi

[CALIJO]

Belle fable.

Les apparences des apparences sont encore plus trompeuses.

Cordialement

calijo

[Invité]

Ne nous fions pas aux apparences, ce n'est pas une fablounette, c'est un pamphlet.
Cool, presque enfantin, mais redoutable.
Qui est Albert ? Y a-t-il plusieurs albatros concernés ?

[Janis]

mhm cet albert pourrait être nombreux

fort bien tourné, avec l'humour en prime
(ça va ? je dénote pas ?)
ne connaissant rien du moindre hémistiche ou autre machin peu ragoûtant, voilà ce que je dis

[Invité]

Ton avatar me fait toujours penser à un personnage qui sans en avoir l'air en pense bien plus long.
La fête de l'alexandrin, avec beaucoup d'allusions aux poètes classiques (et parfois bien maladroits de nos jours).

[Pascal-Claude Perrault]

L'habit ne fait pas le moine hein ?
Je ne sais pas si cet Albert l'albatros existe (peut-être parmi nous), en tout cas il joue faux.
Elle est bien tournée ta fable. Je t'avoue n'avoir pas décortiqué le texte pour voir où étaient les défauts (pas envie), bien que j'aie remarqué, comme Damy, un vers de 13 pieds.
Allez, la suite au prochaine épisode !

[Invité]

ça c'est du vol en piqué !
La forme fabulée lui va comme un gant, à Albert le palmipède.

[Marvejols]

J'envie Easter qui comprend tout très vite. Ce texte n'a guère d'intérêt poétique, reste la devinette visiblement centrée sur les profondeurs insondables de ce forum.

Un beau vers, qui rappelle le "Du grand tableau d’éther insaisissable craie !" de Calijo:
de sa plume sereine égratignait l'azur.
A côté d'un vers imprononçable:
Albert, un albatros de fort belle envergure : ça gratte dur

[Invité]

Sûr que du côté de la comprenette, certains sont plutôt lents.
Marvejols, quand cesserez-vous donc de commérer, de commenter les commentaires, de vouloir régenter les propos de chacun ?
Contentez-vous donc de nous illuminer de votre science poétique, sans toujours référer à un ou un/e tel/le, c'est lassant. Et inutile.

[Invité]

Désolée, Arielle. La pollution engendre la pollution.

[Damy]

My name is Jonathan the seagul

[Ba]

Délicieux.
Et surtout plus gai dans la plume que l'autre " albatros " ;()

[CALIJO]

Tenez Arielle un petit quatrain si vous le permettez

comme écho à votre fable :

Je voudrais m’élancer et survoler la mer,
Laisser cette cellule ouverte qui me pèse,
Etre cet albatros qui fissure un ciel clair
Dès qu’il quitte d’un bond le bord de la falaise.

Cordialement

calijo

[Marvejols]

Tenez Arielle petit quatre rien que permettrez
comme un tout à l'ego de votre belle affable:

Je voudrais enlacer et voler sur l'amer,
Le laisser liebe et libre ouvert à qui ne baise,
Abattre cet atroce où figure un ciel clair
Mais tu m'enquiquines au bord d'elle en malaise.

[Damy]

Je veux vous enlacer et voler sur l'amer,
Vous laisser libre, ouverte à celui qui vous baise,
Éteignons l'abat-jour quand j'augure un sein clair
Ne m'enquiquinez pas au bord de vos malaises.

[Damy]

Je veux vous enlacer et planer sur l'amer,
Vous laisser libre, ouverte à celui qui vous baise,
Éteins cet abat-jour quand j'augure un sein clair !
Ne m'enquiquine pas quand je prends du bien aise !

[Damy]

Je veux te délasser et m'envoyer en l'air,
Te laisser libre, offerte à celui qui te baise,
Je vois en contre-jour un étrange sein clair !
Ne m'enquiquine pas, je ne fais que foutaise !

Version définitive

[Arielle]

Merci à tous les oiseaux qui ont bien voulu accompagner de leur sourire le vol du bel Albert.
La fabulette bien sûr ne vise que l'azur et ne met en cause personne en particulier.
C'est pour soi même d'abord que les apparences sont souvent trompeuses et je me sens la première concernée par le pamphlet, si pamphlet il y a. Que celui ou celle qui n'a pas rêvé une nuit de prendre l'envol de l'albatros, se réveillant au matin avec le bec du canard, me jette la première pierre !
Damy, je te remercie pour cette treizième syllabe débusquée par ton œil infaillible. Je vais réfléchir à ta proposition.
Promis, juré Janis ! J'ai rien caché de peu ragoûtant sous le duvet des hémistiches de mon zoziau.
La maladresse, Eclaircie, met souvent du plomb dans l'aile des poètes classiques ou non, je suis bien d'accord avec toi.
Bravo enfin à Calijo, Marvejols et Damy pour les vers délicats que leur ont inspirés cet envol

[Arielle]

a inspirés, c'est mieux !

[Damy]

Je m'en vais vous laisser respirer du bon air,
Vous laisser libre, alerte et enfin bien à l'aise ,
Promener en plein jour par ce beau matin clair,
N'enquiquinerai plus la Bretagne nantaise

Pardon pour tout Marvejols

[Annie]

peu s'en fallut que je ratasse la fable et sa moralité...

merci Arielle de nous maintenir toujours le sourire aux lettres avec telle élégance.

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