Une hirondelle a fait le printemps

[Nathanaël Zenou]

Le printemps en haillons de neige
Débute ses divins arpèges,
Le cœur tremblant,

Caressant la jeune anémone
Où un papillon papillonne
Timidement,

Il s’en va semer la rosée,
Et les bourgeons sont arrosés,
De fines perles,

Les fleurs couvrent le cerisier,
La coccinelle est au rosier,
Lui cause aux merles,

Il fait s’ouvrir la marguerite
Pour qu’on l’effeuille dans nos rites…
« Oh ! M’aime-t-elle ? »

Sautillant de branches en branches
Déclenchant de vraies avalanches
Deux hirondelles,

Messagères très régulières
De ce formidable mystère
En queue d’aronde,

Annoncent non sans facétie,
Aérienne acrobatie,
Ni sans faconde,

La saison neuve des amours,
A jouer sur tous les tambours
De troubadours,

« Voici le temps de nous aimer »
— Et leur Chanson va essaimer
Dans les faubourgs. —




< Votre texte précédent a été posté le mardi 27 mars.
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Le présent texte sera rendu disponible aux commentaires la semaine prochaine et vaudra pour la semaine.
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[Invité]

Je ne vais sûrement pas trop vous aider (il me semble que vous aimiez bien nos avis quant à la forme, mais aussi au fond);
J'aime beaucoup cette naissance du printemps. Elle reflète l'évolution de cette saison. La neige encore présente dans les premiers jours (vers) jusqu'à la plénitude de l'amour. (instinct ancestral des mammifères que nous sommes).
Ce poème me plait.