Battement

[nini031]

Grognements d’outre-mer et sous d’autres tambours,
Des ailes délétères quand fume le soleil,
Par delà tous les monts, ils affluent les vautours
Et puis de terre en terre aveuglement vermeil.

Écoulements sanguins sous les taches pupilles
De vagabonds refrains, se dilatent les prés
Une pêche qui saigne au jardin gris d’été
Les cieux ciliés d’hiver ont tué mais roupillent.

Il est des râles longs coulant sur les rivages,
Coulant dans les rues-craies et par nos yeux d’enfants,
De leurs mouvements sourds et d’un souffle de rage
Sur les barques-sourires naviguent lentement…

Et la main se balance et les meubles ricanent,
Inerte elle sera la peau parcheminée
N’allumera donc plus la vie qui bien se fane
Et les yeux globuleux se fermeront d’un trait.

Les cris résonnent
Les échos vont
On abandonne
De par les ponts
La vie se tait
Ils disparaissent
Mais qu’ont-ils fait
De leur jeunesse
Un train les prend
En cours de route
La vie se pend
Aux sombres voûtes…

[Marvejols]

Etrange, étrange. La première partie me fait penser à la scène de la rivière dans Apocalypse Now. Etrange, étrange...

Si j'avoue avoir préféré votre 30 mars 2011:

Qui étions-nous hier, quel était notre sort ?
Il pleut des souvenirs, des visages d’enfants…

(http://www.vosecrits.com/t8603-il-pleut-des-souvenirs-et-des-visages-d-enfants#259032)

j'ai envie de vous voir travailler à nouveau sous nos yeux.

[Invité]

Je l'avais lu hier, et avoue ne pas avoir aimé ni bien compris toute la première partie.
En revanche les vers de quatre syllabes de la deuxième partie où un train est évoqué ont un rythme et un sens que je préfère (je me suis demandée cependant qui étaient ces "ils" qui disparaissent)
Les deux derniers vers sont vraiment beaux.

[Damy]

Quelle force !
Je n'aime pas faire de comparaison car chaque auteur est unique

mais voilà

J'ai vu Obsession de Baudelaire, dans votre style, bien sûr

celle de vieillir
de mourir
sans avoir eu le temps
d'être un enfant

J'ai beaucoup aimé le jeu d'allitération dans
Il est des râles longs coulant sur les rivages,

2 fois le mot coulant au 3° quatrain

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