Trente glorieuses

[loic]

Trente glorieuses

Le fiel d’une musique aux accents mélodiques, un air d’accordéon dessillant la torpeur
Un midi en province, le calme d’un long siècle.

Les fenêtres ouvertes, un octroi de bluettes qui s’échappent à l’ombre de saisons indolores

Une rue en escalade au pied d’un château fort
Les hommes sont à l’usine et les enfants s’abusent de rêves incolores, leurs mères sont inquiètes

Une latence d’été, un chemin de vertiges

Le refrain lancinant de ces trente glorieuses, où vont les fourgonnettes de bougons épiciers

Ces guerres épuisantes sous le ciel des Aurès, entrevues sur l’écran de télés arrogantes
Arrangées sur l’étal d’un vieux réparateur qui rivé sur la mire mâchonne des cigares

Un récent moyen âge aux retraités ventrus, accoutrés de bleusailles veillant sur les jardins
Ils houspillent les gosses à l’affut de larcins

Une grêle insouciance a l’abri des quartiers.

[Invité]

De très bonnes idées. Mais en vrac.
La vague impression d'être devant un meuble de qualité.
Mais en kit.

[Tollelege]

Le calme d'un long siècle s'accorde mal avec 2 guerres mondiales et celle d'Algérie pour ne pas parler de l’Indochine.
Mais nul doute que certains jours ce siècle ait pu sembler monotone dans sa seconde moitié, celle des trente glorieuses, marquées par cette douceur de vivre qui voulait nous laisser croire qu'il en serait toujours ainsi.

[Invité]

Il me semblait l'avoir déjà lu, oui, mais sous une autre forme.

[Maryse]

Beaucoup aimé.
Toujours ces mots qui nous prennent à la gorge.

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