Les pleurs d'Alalia (3)
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Les pleurs d'Alalia (3)
suite des Pleurs d'Alalia (1) http://www.vosecrits.com/t10363-les-pleurs-d-alalia et (2)http://www.vosecrits.com/t11037-les-pleurs-d-alalia-2
5. Se voit matin
Eléas et ses hommes avaient chargé à bord
Deux ânes trois génisses un bœuf.
Huit énormes jarres de grain lestaient le navire
Les barriques d’eau étaient à suffisance.
Les galettes et les pavés de chèvre sec dans l’huile
Promettaient des heures de réconfort.
Les mèches de chanvre devraient suffire
A tresser des cordages, la poix à maintenir le feu
Et à enduire. Le gréement grinçait
Le navire sentait le cuir.
Nulle part où fuir.
La laine était graissée, les divinités honorées
Chaque jour sur l’autel auprès du mât.
Pas de chance l’un tomba à l’eau.
D’une lune à l’autre on ne dit plus mot
Chacun pensait à une vengeance d’Apollon.
Alors se racontèrent les Argonautes.
Chaque jour à l’abri de la toile
On charpentait, on cordait,
On affalait, on maudissait, on chantait.
La nuit dans la course des étoiles
Eléas lisait la route de sa voile.
On couchait sur le bois du pont
Parfois attachés souvent mouillés.
Dormant on oubliait les dieux,
Rêvant au mieux à la terre inconnue :
Peut-être ennemie ou mal pourvue,
Peut-être sans âmes ni sans femmes.
Et si l’on n’y trouvait foyer qui ne fume ?
Aussi, dormant, la main serrait parfois le fer
Quand la mer tenait toujours le marin.
Alors l’équipage était pressé :
La terre serait pour le matin.
Lissant le flot dans ses brumes
Portant les rêves depuis la hune,
Sans le savoir le navire glissait
Dans le noir et la lune
Vers un delta, des lagunes.
5. Se voit matin
Eléas et ses hommes avaient chargé à bord
Deux ânes trois génisses un bœuf.
Huit énormes jarres de grain lestaient le navire
Les barriques d’eau étaient à suffisance.
Les galettes et les pavés de chèvre sec dans l’huile
Promettaient des heures de réconfort.
Les mèches de chanvre devraient suffire
A tresser des cordages, la poix à maintenir le feu
Et à enduire. Le gréement grinçait
Le navire sentait le cuir.
Nulle part où fuir.
La laine était graissée, les divinités honorées
Chaque jour sur l’autel auprès du mât.
Pas de chance l’un tomba à l’eau.
D’une lune à l’autre on ne dit plus mot
Chacun pensait à une vengeance d’Apollon.
Alors se racontèrent les Argonautes.
Chaque jour à l’abri de la toile
On charpentait, on cordait,
On affalait, on maudissait, on chantait.
La nuit dans la course des étoiles
Eléas lisait la route de sa voile.
On couchait sur le bois du pont
Parfois attachés souvent mouillés.
Dormant on oubliait les dieux,
Rêvant au mieux à la terre inconnue :
Peut-être ennemie ou mal pourvue,
Peut-être sans âmes ni sans femmes.
Et si l’on n’y trouvait foyer qui ne fume ?
Aussi, dormant, la main serrait parfois le fer
Quand la mer tenait toujours le marin.
Alors l’équipage était pressé :
La terre serait pour le matin.
Lissant le flot dans ses brumes
Portant les rêves depuis la hune,
Sans le savoir le navire glissait
Dans le noir et la lune
Vers un delta, des lagunes.
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