Brune rencontre

[post scriptum]

Je découvre au pied d’un meuble,
Sur le sol, suant et pensif,
Etendue, une île sur le suif
Qui flâne, cette boucle brune,
Sensible, cette boucle brune.

Une caresse décharnée
A dû déposer ce vestige
Sans âge, alors réincarnée
Par ce frisotis, ces vertiges
Qui ressuscitent ce frémir.

Vent roi sauvage a décasqué
Les amants, rochers décoiffés,
Sur cet avenir échoué
Près de l’horizon étriqué.

Serrés, tes ongles couleur mer
Ont noyé, étouffé, sous verre
Le séquestré. Salon amer
A la boucle brune sans terre.

Brune lueur à l’étreinte éclairée,
Mélancolie vive au noir étalé.
Ce cher ciel étire sa traîne,
Au creux des meubles froids, je vis la peine.

J’ai découvert au pied d’un meuble
Etendu, cette boucle brune.

[post scriptum]

Je risque de me faire tirer les oreilles par la modération mais tant pis. J'ai réécrit ce poème. Je considère ce texte comme une nouvelle publication.
Merci de votre compréhension.

Suant et pensif
Je découvre sous meuble,
Figée, une île sur le suif,
Volage, cette boucle brune,
Sensible, cette boucle brune.

Envol.
Savoureux souvenir sur sol violent
Où les meubles glacés, un soir, virent voler
Nos crins noirs, volatiles. Caresse affolée
A l’instant brun qui souffle, qui flâne, si lent.

Nos peaux décharnées n'ont plus d'âge
Quand blêmit et danse ce murmure frémir.
Sous tes doigts se trace, s’enlace puis passe
L’étreinte
Echouée aux sombres récifs sauvages.

Je sens encore nos embruns, nos vents rétifs
Où mes mains élues vibraient sur tes seins.
Oubli échoué de nos clairs desseins.
Sur présent dégarni, ce seul cheveu, chétif.

Vestige cueilli. Croire encore que l'hiver,
L’amer, sans toi,  ne sera qu’un simple vertige.
Tes ongles m’arrachent. Je plonge et je voltige
Dans courant aux lourds crânes enterrés. Sous verre.

Brune lueur à l'étreinte éclairée.
Mélancolie vive au noir étalé.

Ce cher ciel soufflé s'éteint mais traîne.
Au creux des meubles froids, je vis la peine.

J’ai découvert, belle fortune,
Etendue, froide boucle brune.

[Frédéric Prunier]

un de vos plus réussi sieur post !!!

j'aime beaucoup, même si la phrase est un lavis essuyé
la poésie est là
il y a le sens, le son, votre émotion donnée à lire

ça est un poème !!!

j'aime, sincèrement.

amitié
fp

[post scriptum]

Merci pour ce commentaire Frédéric Prunier. J'avoue que je les lis attentivement, ainsi que vos textes ...

Amitié

[So-Back]

les deux versions se complètent, la poésie en sort gagnante, et l'imaginaire prend la relève

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