Vos écrits
Vous souhaitez réagir à ce message ? Créez un compte en quelques clics ou connectez-vous pour continuer.
Le Deal du moment : -29%
PC portable – MEDION 15,6″ FHD Intel i7 ...
Voir le deal
499.99 €

De la coïncidence des images avec la vie courante

+5
elea
midnightrambler
ubikmagic
RICHARD2
Raoulraoul
9 participants

Aller en bas

De la coïncidence des images avec la vie courante Empty De la coïncidence des images avec la vie courante

Message  Raoulraoul Sam 5 Mai 2012 - 15:41

DE LA COÏNCIDENCE DES IMAGES AVEC LA VIE COURANTE

La pauvre femme me parlait au téléphone. Elle n’avait rien de pauvre. Elle me parlait de sa pauvre histoire. Je regardais les arbres remuer dans le ciel tandis qu’elle me parlait. Les mots de son histoire coulaient dans le téléphone. Elle cherchait ses mots qui arrivaient par courtes vagues et qui venaient s’écraser dans mon tympan. Pauvre femme, je pensai. Pauvre femme, je regrettai de penser. Je la connaissais suffisamment pour savoir qu’elle n’était pas pauvre. Le malheur seulement avait choisi de s’abattre sur une femme quelconque. Derrière les arbres il y avait la rue avec voitures, maisons, façades, et murs de briques des immeubles anciens dans le quartier où je résidais.
« Tu comprends Richard… comment cela a-t-il pu m’arriver… » Oui, je m’appelle Richard. D’ailleurs à l’époque où la femme me téléphonait, je m’appelais aussi déjà Richard. Et elle me racontait au téléphone ce qu’il lui était si difficile d’admettre.
Avec application, moi, Richard, j’essayais de me mettre à sa place. Mais je n’étais pas une femme, encore moins une mère. Pendant qu’elle me martelait avec peine ses phrases et que le combiné du téléphone me brûlait l’oreille, je voyais par ma fenêtre, entre les feuillages des arbres, les fragments colorés d’un graffiti sur le mur d’en face.
La femme au téléphone me disait que rien n’avait laissé présager cette horrible nouvelle. Elle se demandait comment elle pourrait survivre à cela… Je ne trouvai pas de réponse. Je restai niais. Une silhouette de femme dans une robe blanche entre les branches apparaissait. C’était un graffiti d’une beauté étrange, sur le mur d’en face.
« Mais bien sûr Odette que ça passera… Ce genre de chose… avec la raison… et le temps, ça passe Odette »
Odette, c’était le nom de la femme qui se lamentait dans le téléphone. Richard écoutait donc Odette avec bienveillance. Odette parfois avait dans la voix des inflexions douloureuses et désemparées, comme celles d’une petite fille. Odette était âgée de soixante dix ans. Sur le mur la femme semblait vouloir se protéger d’une menace que je ne parvenais pas à distinguer.
« C’était un dimanche soir, me disait Odette. Une voiture s’est arrêtée devant le portail du jardin… »
Je savais qu’Odette vivait seule dans sa maison. La solitude lui faisait souvent décrocher le téléphone pour échanger une conversation qui pouvait durer jusqu’à épuisement. Cette fois évidemment elle avait une vraie raison pour ne plus jamais raccrocher. Odette me considérait comme un ami qui pouvait tout comprendre. Qu’avais-je à comprendre ? Odette était la victime d’un destin qui lui échappait. Par un léger mouvement de brise les feuillages s’écartèrent et une tête hommasse surgit au-dessus de la femme en blanc. L’homme fortement maquillé levait ses bras en direction de la femme qui se courbait. Etait-ce une danse, comme un flamenco insolite insolent, ou une confrontation qui tournerait mal ?
Je tentai de réconforter Odette mais mes propos manquèrent leur but. Je me représentais le portail du jardin grinçant dans la nuit hivernale. La voiture, une Audi A6 Berline, noire, étincelait dans la lumière du perron que Odette venait d’allumer. Une femme très élégante marchait sur le gravier. Odette alors prit un plaisir inattendu à me narrer tous ces détails. Je dus changer d’oreille, afin que ma nouvelle oreille, froide dans l’écouteur, recueille plus nettement les paroles invraisemblables d’ Odette. Sur le mur, le personnage masculin avait les bras pris dans les manches ballon d’une robe de fillette. Les membres chétifs de l’homme toutefois dégageaient une force inouïe. Une envie irrésistible de fumer un cigare me traversa. Mais fumer en écoutant Odette, n’aurait pas été courtois. Je savais qu’Odette me voyait à l’autre bout du fil, tant son histoire était présente.
« Tu t‘imagines, Richard... une superbe femme blonde est entrée dans mon jardin. Elle manquait de se tordre les chevilles sur ses talons aiguilles dans les cailloux. Son manteau était blanc comme de l’hermine. Richard si tu savais ce qui m’attendait… »
Je changeai encore l’écouteur d’oreille ne voulant pas rater la suite de cette sombre péripétie dans les jardins d’Odette. Le vent s’était levé. Et la fresque murale semblait curieusement s’animer entre les trouées de verdure mouvantes qu’agitait le vent. La femme dansait, mais dans ses mains se lisait une peur. Et dans la figure de l’homme qui la dominait, une arrogance théâtrale se mêlait à ses traits grossiers dépourvus d’humanité.
« Alors Richard, poursuivit Odette, devine qui j’ai reconnu sous la perruque, dans le manteau, avec des bas nylon… c’était mon fils ! C’était lui. Il est entré dans la maison. Il s’est assis dans le fauteuil et m’a réclamé une bière. Ses ongles étaient vernis de rouge. Sa bouche barbouillée de rouge. Ses yeux pétillant sous le rimmel. C’était lui. Il m’explique qu’il s’est fait opérer. Il me dit que sa femme et ses enfants sont au courant. Il ne restait plus que moi, sa mère, pour apprendre la chose »
Pauvre femme, pauvre mère. C’était ainsi.
« Mais, je n’ai pas mis au monde une fille ! » me cria la mère dans le téléphone.
Dehors le jour commençait à décliner. Le soleil doré embrasait les arbres. La fresque sur le mur prit une teinte insupportable. Je rangeai ma boîte de cigares. Et je dis à Odette que l’on pourrait se voir prochainement. Je raccrochai le téléphone. Mes oreilles étaient en feu en même temps que ma tête. Pour une fois ce n’était pas un fait divers comme on en trouve dans les journaux, mais une histoire vraie et simple qui se passe chez vous, touchant vos amis comme un cancer dont on se croyait épargné.

[center]
Raoulraoul
Raoulraoul

Nombre de messages : 607
Age : 63
Date d'inscription : 24/06/2011

Revenir en haut Aller en bas

De la coïncidence des images avec la vie courante Empty de la coïncidence des images avec la vie courante

Message  RICHARD2 Sam 5 Mai 2012 - 17:09

J'ai bien aimé l'idée de ces deux images qui sont exprimées et les histoires qui se mêlent l'une à l'autre.
RICHARD2
RICHARD2

Nombre de messages : 160
Age : 63
Date d'inscription : 27/08/2010

Revenir en haut Aller en bas

De la coïncidence des images avec la vie courante Empty Focalisations furtives.

Message  ubikmagic Sam 5 Mai 2012 - 17:39

J'ai adoré cette façon de transcender le quotidien, le banal, et de montrer comment on peut être à la fois parcouru d'informations, et avoir une distance avec celles-ci. Les mots qui s'écoulent du téléphone, comme un torrent, et l'homme qui ne peut qu'écouter... Marrant aussi ces petites réflexions, je m'appelle Richard, déjà avant je m'appelais comme ça, c'est curieux, ça introduit une distance, comme si le narrateur était usé, fatigué, ironique, détaché, va savoir. Tout s'imbrique parfaitement, le style est sobre et j'ai beaucoup apprécié aussi cette digression, récit à l'intérieur du récit, sur les murs en face, les façades... Oui, nous pouvons être à la fois accessibles à la logique de ce que raconte l'autre, et nous projeter dans la contemplation d'un détail, nous pénétrer de la diversité des matériaux en face de nous... En tant que plasticien, ça m'arrive souvent d'être sensible à tel ou tel détail, un portail en fer forgé, une plaque d'égout, pendant qu'on me parle. Parfois, incapable de résister, je sors même mon appareil photo. Alors cette focalisation furtive du récit sur autre chose me parle beaucoup.
Très intéressant aussi le contraste entre le ton dramatique de la femme au début, on s'attend à un décès, une catastrophe, et puis la révélation qui suit...
Tout ça est joliment bien mené et observé. Le téléphone qu'on change d'oreille, l'envie de fumer et l'impression que l'autre s'en rendra compte...
Bravo, c'est de la belle ouvrage !

Ubik.
ubikmagic
ubikmagic

Nombre de messages : 998
Age : 62
Localisation : ... dans le sud, peuchère !
Date d'inscription : 13/12/2009

http://vulcania-submarine.deviantart.com/gallery/

Revenir en haut Aller en bas

De la coïncidence des images avec la vie courante Empty Re: De la coïncidence des images avec la vie courante

Message  Invité Sam 5 Mai 2012 - 19:05

Beaucoup aimé aussi, la distanciation du narrateur qui ne veut pas s'impliquer, ne veut pas être impliqué dans l'histoire qu'on lui force à l'oreille. Bien exploité l'emploi des deux sens - vue et ouïe- en même temps antagonistes et complémentaires, chacun servant d'élément rebondissant à l'autre. C'est vraiment très bien fait, ce cheminement à la fois parallèle et entremêlé de la vue et de l'imaginaire d'un côté, de l'ouïe et du réel de l'autre, pour se rejoindre, fusionner au bout du récit, après la révélation finale : "Je raccrochai le téléphone. Mes oreilles étaient en feu en même temps que ma tête. "
Et quelle révélation ! Alors même que le fil du récit et le ton du narrateur laissaient présager quelque chose d'aussi insignifiant que l'interlocutrice de ce pauvre Richard ;-)

Invité
Invité


Revenir en haut Aller en bas

De la coïncidence des images avec la vie courante Empty Re: De la coïncidence des images avec la vie courante

Message  Invité Sam 5 Mai 2012 - 19:06

Et mention spéciale pour le soin, la précision de l'écriture.

Invité
Invité


Revenir en haut Aller en bas

De la coïncidence des images avec la vie courante Empty Re: De la coïncidence des images avec la vie courante

Message  midnightrambler Sam 5 Mai 2012 - 20:35

Bonsoir,

J'ai un peu de mal à admettre qu'une telle affaire de transexualité puisse, une fois le téléphone reposé là sur la table bien que ce ne soit pas lui le problème, se résumer à une histoire vraie et simple qui se passe près de chez vous, comme s'il se fût agit de celle du Père Michu labourant son lopin à flanc de coteau dans la Creuse ou la Corrèze.

Amicalement,
midnightrambler
midnightrambler
midnightrambler

Nombre de messages : 2606
Age : 70
Localisation : Alpes de Haute-Provence laclefdeschamps66@hotmail.fr
Date d'inscription : 10/01/2010

Revenir en haut Aller en bas

De la coïncidence des images avec la vie courante Empty Re: De la coïncidence des images avec la vie courante

Message  Invité Dim 6 Mai 2012 - 12:07

j'ai beaucoup aimé ce texte et l'homochromie qu'il introduit entre le ce qui s'est passé et le présent. D'une part le son (par le téléphone) et de l'autre l'image (via le graffiti et les jeux d'ombres), l'un et l'autre se répondant, comme un écho.

Félicitation au père Raoul Michu qui a bien labouré son sujet.

Quelques peccadilles glanées au cours de mes lectures (eh oui, je l'ai relu plusieurs fois… C'est bon pour le compteur) :

Autant le mot "pauvre" (répété à l'envi) dans ses différentes acceptations ne m'a pas gêné, autant ' parler' : oui. Il existe des synonymes que diable (ce n'est pas comme Raoulraoul, il y a un "raoul" de trop, mais pas de synonyme:-))). Le titre également qui n'est pas trop "vendeur" et me rappelle ces romans des siècles précédents dont les chapitres étaient précédés d'une espèce d'exergue (du coup "homochromie" n'aurait pas été mal).

je m’appelais aussi déjà Richard
pourquoi "aussi" ?

C’était un graffiti d’une beauté étrange, sur le mur d’en face.
j'aurais écrit " C’était(,) sur le mur d’en face(,) un graffiti d’une beauté étrange. Et pis ya profusion de graffitis :
les fragments colorés d’un graffiti sur le mur d’en face.
(Mais un seul mur d'en face:-))).

décrocher le téléphone pour échanger une conversation
pourquoi "échanger" ? Pour une conversation aurait suffi. D'autant plus qu'implicitement il se produit un échange puisqu'il y a conversation (conversation : échange de propos, sur un ton généralement familier et sur des thèmes variés, entre deux ou plusieurs personnes).

Etait-ce une danse
Était-ce…

comme un flamenco insolite insolent
j'aime bcp la sonorité de cette phrase (très flamenco).

Ici j'ai souri :
Je dus changer d’oreille, afin que ma nouvelle oreille,
changer d'oreille (ça fait mal ?) ! Et puis, oreille, oreille.

Il s’est assis dans le fauteuil et m’a réclamé une bière
ce qui prouve que la métamorphose ne s'est pas tout à fait accomplie, car c'est bien d'un homme de demander une bière.

Au plaisir de vous lire.

Invité
Invité


Revenir en haut Aller en bas

De la coïncidence des images avec la vie courante Empty Re: De la coïncidence des images avec la vie courante

Message  elea Lun 7 Mai 2012 - 10:23

J’adore l’idée, le mélange des sons et des images, le changement d’oreille, la manière de raconter.
Mais si la chute était censée être surprenante c’est loupé pour moi, j’ai compris dès Par un léger mouvement de brise les feuillages s’écartèrent et une tête hommasse surgit au-dessus de la femme en blanc. L’homme fortement maquillé levait ses bras en direction de la femme qui se courbait et Sur le mur, le personnage masculin avait les bras pris dans les manches ballon d’une robe de fillette mais cela n'enlève rien au texte.

elea

Nombre de messages : 4894
Age : 51
Localisation : Au bout de mes doigts
Date d'inscription : 09/04/2010

Revenir en haut Aller en bas

De la coïncidence des images avec la vie courante Empty Re: De la coïncidence des images avec la vie courante

Message  Louis Mar 8 Mai 2012 - 17:30

Le langage est une substance liquide, les mots coulent par vagues sonores dans le téléphone, « Elle cherchait ses mots qui arrivaient par courtes vagues et qui venaient s’écraser dans mon tympan » ; la parole est une marée, le tympan une plage où vient s’échouer le flux des mots.
Cette eau dite n’est pas parole bue, mais audition ; la femme au téléphone n’est pas imbuvable, mais intarissable.
L’eau parlante, dans le haut-parleur, n’est pas eau stagnante.
Ainsi par ce flux des mots, l’on se trouve mis au courant.
Immergé dans le langage, embarqué sur l’onde volubile, le narrateur cherche une issue comme s’il fallait éviter de se noyer ; il sort la tête hors de l’eau et trouve sa respiration dans l’image, dans l’apparence visuelle.
Hors des mots, se trouverait l’image insignifiante, le silence des choses.
« Je regardais les arbres remuer dans le ciel tandis qu’elle me parlait. » Les arbres remuent, silencieux ; ils ne parlent pas, ils se balancent sous le souffle du vent, grand air de la respiration, sans rien dire du ciel. Hors des mots, les référentiels silen-cieux.

Si la parole est écoulement, l’image, elle, semble avoir une stabilité. Arrêt toujours sur image. Image cliché, image photo, non encore cinétique, non encore cinématographique, images toujours d’Epinal. Dans le tableau du ciel, les arbres frémissent au premier plan, mais juste par une vibration de l’image, juste une oscillation, non pas un flux.

Le narrateur n’est pas seulement immergé dans les mots reçus par vagues, il n’est pas seulement une plage, il se découvre aussi source des phrases. Celles d’une réponse au téléphone, mais aussi celles non communiquées à l’auditeur qui naissent en soi, et feront une écriture, celles communiquées au lecteur.
« Pauvre femme » : le mouvement réflexif sur le langage découvre que son flux charrie aussi des images, des stabilités, un immuable. Or ces images ne correspondent pas à la réalité, la femme au bout du fil des mots n’est pas pauvre. « Pauvre femme, je pensai. Pauvre femme, je regrettai de penser. Je la connaissais suffisamment pour savoir qu’elle n’était pas pauvre. » L’image fixe se perd pourtant dans un flux d’équivocité.
Découverte encore de l’immuabilité des noms, « … à l’époque où la femme me téléphonait, je m’appelais aussi déjà Richard ». Le nom propre Richard n’a pas changé, invariabilité du nom qui indique la permanence d’une identité, la fixité de la réalité qu’il désigne.

Un renversement alors se produit : les choses et les êtres se métamorphosent.
L’eau devient feu : « Pendant qu’elle me martelait avec peine ses phrases et que le combiné du téléphone me brûlait l’oreille ».
A la fenêtre des mots sont perçus « entre les feuillages des arbres, les fragments colorés d’un graffiti sur le mur d’en face. ». La réalité prend de la couleur.
N’est-ce pas la parole ardente qui donne au réel des couleurs ?
La vieillesse prend les allures de la jeunesse : « Odette parfois avait dans la voix des inflexions douloureuses et désemparées, comme celles d’une petite fille. Odette était âgée de soixante-dix ans.»

Ce ne sont plus les mots qui sont courants, c’est la réalité qui est « courante », fluente, changeante.
Ce qui est révélé par la voix au téléphone, c’est une métamorphose. Un fils devenu fille, la transmutation du masculin en féminin. Les mots restent figés, comment « il » pourrait se transformer en « elle » ? Quel chaos si les mots ne répondaient plus au principe d’identité !
Mais l’image sur le mur exprime la réalité mouvante. L’image devient signifiante. Elle exprime l’ambiguïté, la tension entre le masculin et le féminin, le douloureux affranchissement de la femme du pouvoir masculin.
L’image est si expressive qu’elle semble s’animer : « la fresque murale semblait curieusement s’animer entre les trouées de verdure mouvantes qu’agitait le vent »
L’image semble désormais plus parlante que les mots. Plus représentative de la réalité qu’ils ne le sont. L’image dans sa fixité rend mieux compte de la réalité courante.

Pourtant l’image, ce qui est vu, reçoit son sens des mots du langage. L’image n’est interprétée qu’à partir de ce qui est entendu. C’est à partir des mots que l’on voit, à partir de leur « fenêtre ». Le langage détermine la perception visuelle. Il est porteur des a-priori à partir desquels la réalité est vue. Avant de dire ce que l’on voit, on voit à partir de ce qui se dit.

Ce texte constitue une réflexion intéressante sur les rapports entre le langage, l’image et la réalité. Bravo Raoulraoul.

Louis

Nombre de messages : 458
Age : 68
Date d'inscription : 28/10/2009

Revenir en haut Aller en bas

De la coïncidence des images avec la vie courante Empty Re: De la coïncidence des images avec la vie courante

Message  Janis Mer 9 Mai 2012 - 6:20

commenter avant louis est déjà difficile, mais après !
J'apprécie aussi l'écriture fluide et précise, très agréable
les présences/absences à la voix (je me comprends) sont fort bien tricotées, sans effet appuyés. Un texte réussi, je trouve
Janis
Janis

Nombre de messages : 13490
Age : 63
Date d'inscription : 18/09/2011

Revenir en haut Aller en bas

De la coïncidence des images avec la vie courante Empty Re : réponses au sujet " De la Coïncidence des images..."

Message  Raoulraoul Dim 13 Mai 2012 - 17:26

Merci pour vos commentaires passionnants.

A Midnightrambler je répondrais ; j'essaie à la fin de mon texte de faire une normalité "simple et vraie" de la transexualité, point de vue "militant" du narrateur sur son sujet, à la différence de la mère horrifiée.
A Luluberlu je répondrais ; je préfère les titres avec des mots simples, même si le sens ne l'est pas. Concernant la "bière" demandée par le trans., bien sûr elle signifie dans mon esprit que la métamorphose n'est pas parfaite, ni achevée, un homme devenant femme est toujours un peu homme quelque part.
A Eléa, je répondrais ; évidemment la chute de la nouvelle est sous-entendue dans le titre, puisque c'est l'image qui préfigure le fait.

Pardonnez-moi pour ces précisions, mais c'est pour le plaisir de poursuivre le flux avec vous. A bientôt.
Raoulraoul
Raoulraoul

Nombre de messages : 607
Age : 63
Date d'inscription : 24/06/2011

Revenir en haut Aller en bas

De la coïncidence des images avec la vie courante Empty Re: De la coïncidence des images avec la vie courante

Message  Lucy Dim 13 Mai 2012 - 17:34

Une écriture fluide, agréable à suivre. On se laisse entraîner sans peine, comme des petites fleurs de prunier suivant le courant du ruisseau sur lequel elles sont venues se poser.
Lucy
Lucy

Nombre de messages : 3411
Age : 46
Date d'inscription : 31/03/2008

Revenir en haut Aller en bas

De la coïncidence des images avec la vie courante Empty Re: De la coïncidence des images avec la vie courante

Message  Phoenamandre Lun 14 Mai 2012 - 12:07

Oui cette histoire était présente, vraiment, un très bon style et cette présentation est très originale !


Phoenamandre

Nombre de messages : 2423
Age : 33
Date d'inscription : 08/03/2009

Revenir en haut Aller en bas

De la coïncidence des images avec la vie courante Empty Re: De la coïncidence des images avec la vie courante

Message  Contenu sponsorisé


Contenu sponsorisé


Revenir en haut Aller en bas

Revenir en haut


 
Permission de ce forum:
Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum